JEUNES TÉMOINS DU CHRIST
Voici ce que nous rapporte une grand-mère sous le régime Soviétique

«Ma petite Nina est revenue de l’école toute en larmes.

«Grand-maman, je ne veux plus retourner à l’école, plus jamais ! Un camarade vu la croix que je porte au cou ; il l’a saisie, il s’est mis à la tirer en appelant ses camarades qui m’ont tous entourée en se moquant de moi. La maîtresse est arrivée pour demander la raison de ce bruit. Elle m’a demandé alors : «Pourquoi portes-tu une croix ? »

— «Parce que je crois en Dieu, ai-je répondu. Maman croyait en Lui, grand mère croit en Lui et je continuerai à porter ma croix !»

La maîtresse m’a laissé partir à la maison en me disant que tu dois aller lui parler».
Je suis allée à l’école. L’institutrice m’a dit : «Ne savez-vous pas qu’il est défendu de porter une croix ? »

— Je sais, ai-je répondu, mais je suis chrétienne et je n’enlèverai pas à ma petite-fille sa croix».

— C’est vraiment la première fois que je vois une telle affaire, rétorqua-t-elle, fl faut enlever cette croix !
J’ai refusé. J’aurais bien voulu retirer ma petite-fille de l’école, mais l’école étant obligatoire, cela m’était impossible. Au cas où les parents protestent, on leur retire leurs enfants qui deviennent propriété de l’Etat.

Reprenant la parole, voici ce que l’institutrice m’a conseillé de faire : «Enlevez la croix du cou de l’enfant pour qu’on ne puisse pas la voir. Si vous ne voulez pas l’enlever définitivement, alors épinglez-la ou cousez-la sur la chemise de votre petite- fille.

J’ai demandé conseil à un prêtre qui m’a permis de le faire.

«Ma petite Ninotchka porte donc toujours sa croix, cousue maintenant dans son vêtement».

Une maman écrit

«Ce qui suit s’est passé quand mon fils André, âgé de douze ans, était à l’école primaire.
Un jour, le professeur annonça qu’on allait faire une dictée et il en donna le titre : «Jugement contre Dieu».

André déposa sa plume et mit son cahier de côté. Le professeur s’en aperçut Pourquoi n’écris-tu pas» ? dit-il.
— Parce que je ne peux pas écrire une pareille dictée et que je ne la ferai pas !

— Comment !, tu oses refuser ! Assieds-toi pour écrire !
— Non ! Je refuse.
— Je vais t’envoyer chez le directeur !
— Comme vous voulez! Renvoyez-moi de l’école mais je n’écrirai pas un jugement contre Dieu !»
JEUNES TÉMOINS DU CHRIST

Après la dictée le professeur sortit. On fit appeler André chez le directeur. Ce dernier regarda André avec étonnement. Jamais il n’avait encore vu cela, un garçon de douze ans aussi ferme et inébranlable, aussi calme dans ses réponses...

Cet homme, sans doute gardait encore au fond de son âme une petite étincelle divine, c’est pourquoi il ne se décida pas à porter plainte à qui de droit, ni contre André, ni contre moi, sa mère.

Il lui dit simplement : «Eh ! bien, toi, tu es brave ! Sors !»

Que pouvais-je dire à mon fils après cela ? Je le pris dans mes bras et je le remerciai.
La conduite chrétienne de mon fils eut pourtant des conséquences ultérieures. En 1933, à l’âge de dix-sept ans, il fut condamné à une première déportation.

Il y eut aussi des jeunes qui, apeurés, succombèrent, mais le tourment de leur conscience les aida à reprendre le dessus et à rentrer dans la voie droite.

"Les nouveaux martyrs de la terre russe" éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
JEUNES TÉMOINS DU CHRIST

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Février 2016 à 12:43 | 0 commentaire | Permalien



Recherche



Derniers commentaires


RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile