L'ARCHEVÊCHÉ ET LES PERSPECTIVES DE L'ORTHODOXIE RUSSE
Vladimir Golovanow

"L'expérience des deux branches de l'orthodoxie russe – dans le GOULAG, et dans l'émigration – démontre que seul le mouvement à partir de la base peut reprendre l'Église aux forces de ce monde, la libérer pour le service au Dieu et des hommes"(*)

Père Georges Kotchetkov Rappelant que le patriarcat de Constantinople a décidé le 27 novembre 2018 "l’intégration et le rattachement des paroisses /de L’Archevêché/ aux différentes saintes métropoles du Patriarcat œcuménique dans les pays où elles se trouvent" et la décision de l'Assemblée Générale Extraordinaire de L’Archevêché (AGE) du 23 février 2019 " de ne pas dissoudre l’Archevêché, mais de le conserver comme entité ecclésiale unie selon sa forme primitive", le journal en ligne "Planète russe" a publié un beau plaidoyer pour le retour de l'Archevêché à l'Église russe (*).

Mais il y a aussi d'autres positions au sein de L’Archevêché que nous analyserons en deuxième partie.

POUR LA RÉUNION AVEC L'ÉGLISE RUSSE

L' article de "Planète russe" fait appel à des personnalités de référence: Mgr Kalistos Ware ("l'un des hiérarques les plus émérites du patriarcat de Constantinople" pour l'auteur de l'article), le père Georges Kotchetkov, recteur de l'Institut St Philarète (Moscou), qui avait soutenu sa thèse à l'ITO St Serge (Paris) et Nikita Krivochéïne, petit-fils d'un ministre de Nicolas II, ancien prisonnier du Goulag, membre actuel du Conseil épiscopal de la métropole de Chersonèse et d'Europe occidentale de l'Église russe. N'appartenant pas à l'Archevêché mais le connaissant bien, ils ne participent pas au débat interne et donnent un avis extérieur amical.

Mgr Kalistos replace la question dans le cadre du conflit à propos de l'Ukraine: «Bien que le patriarcat de Constantinople se voit aujourd'hui comme Église- mère de l'Ukraine, il faut reconnaître que durant plus de 330 ans l'église Ukrainienne faisait partie de l'Église Russe. C'est là un fait historique et, comme disait déjà Aristote, même Dieu ne peut pas changer le passé.» Puis il insiste sur l'importance du Concile local de Moscou de 1917-18 "dont la première vague d'émigration avait emporté le meilleur" et qui est le mieux suivi au sein de L'Archevêché. Le père Georges renchérit "les décisions du Concile local ne sont pas mises en œuvre /en Russie/ et cela crée une énorme rupture de la tradition; il n'y a plus de suite à ce qui a été mûri au plus profond de l'église Russe jusqu'au début du XX siècle".

"En reprenant la terminologie des émigrés russes du XX siècle, la réunions des Églises «Blanche» et «Rouge» serait utile pour qu'elles cessent d'être «Blanche» et «Rouge» et deviennent simplement l'Église du Christ, fondée sur tout ce qu'il y avait de meilleur dans les deux Églises" continue le père Georges. Il fait la liste des théologiens reconnus de l'émigration et place en face l'impact des nouveaux martyrs de l'Église russe, encore mal évalué /dans l'Orthodoxie/ mais qui a une signification mondiale. Il pense qu'une telle réunion amènerait une renaissance de l'Église en Russie qui regénérerait le pays et le peuple et souligne qu'il y a là "une sorte de dette morale des héritiers des émigrés russes devant leurs pères, devant Dieu et devant l'Église…"

Nikita Krivochéïne insiste sur l'héritage matériel (églises, icônes, archives) et surtout spirituel que porte actuellement à L'Archevêché : "Pour l'Eglise Russe, c'est cet héritage invisible qui est le plus important, cette expérience de la vie, élaborée dans l'exil, mais aussi dans une nouvelle indépendance de l'État qu'elle n'a jamais connue auparavant …"

Et c'est le père Georges qui conclue l'article par la phrase que nous avons mise en exergue

(*) Source:

Ces positions sont aussi défendues au sein de L’Archevêché: d'après un article de RFI en russe (**), elles ont été soutenues par l'archevêque Jean lors de l'AGE, des contacts ont été pris au plus haut niveau et le maintien de L’Archevêché avec son organisation et ses statuts est garanti par écrit. Cette proposition semble d'ailleurs LA SEULE QUI SOIT OFFICIELLEMENT AVANCÉE À CE JOUR.

(**) Source

AUTRES OPTIONS

Si les fidèles sont très majoritairement d'accord pour préserver l'unité de l'Archevêché (93% des voix à l'AGE, i.e. 191 délégués sur 206…), nous voyons bien que cette unité est déjà compromise: après les deux paroisses italiennes rejoignant l'EORE, la paroisse de Stockholm, fondée par l'Eglise russe il y a 400 ans, a rejoint le patriarcat de Roumanie et 15 délégués (7%) ont donc choisi la dissolution de l’Archevêché... Nous allons essayer de résumer les différentes options possibles.

MAINTIEN AVEC CONSTANTINOPLE: à au-delà de ces 7% pour la dissolution de l'Archevêché et l'obéissance à la décision de Constantinople, il faut souligner que c'est actuellement la voie officiellement suivie puisque, d'après le communiqué du 23 février, "Le Conseil de l’Archevêché a pris acte de cette décision de l’AGE et va communiquer rapidement la décision à Sa Toute-Sainteté le Patriarche œcuménique de Constantinople ainsi qu’à son Saint Synode et enverra une délégation au Phanar pour remettre la lettre en mains propres." Il est possible qu'une nouvelle information sera diffusée à l'issue de cette visite au Phanar, mais cela ne pourra être décisif puisque la décision finale reviendra à l'AGE annoncée en juin.

Cette option est de toute façon par ceux qui sont persuadés que c'est le patriarcat de Constantinople qui est le mieux à même de garantir l'indépendance de l'Archevêché contre les volontés d'ingérences prêtées à l'Église russe, comme l'explique dans l'article de RFI

Daniel Struve, maître de conférences à l'Université Paris Diderot et membre de la communauté orthodoxe de Paris. Il rappelle aussi que l'Archevêché "avait toujours été un fervent partisan de la formation d'une Église locale (indépendante) en France qui intégrerait différentes nationalités", argument qui regroupe un bon nombre de partisans dans l'Archevêché, et surtout dans sa direction, qui se rangent à la doctrine selon laquelle c'est Constantinople qui doit avoir autorité sur toute la diaspora.

L'article de RFI cite aussi le marguillier de la paroisse de Nice, Alexandre Obolensky, fondamentalement opposé à l'option Moscou du fait des procès en cours avec l'état russe; certains y ajoutent les accusations datant de la guerre froide (liens avec le KGB et avec le gouvernement russe maintenant personnifié par le président Poutine...) Tout cela est foncièrement politique et rappelle les prises de position du "synode hors frontières" qui avaient conduit à la rupture avec l'Archevêché en 1926-27… Sauf que maintenant les positions sont inversées: l'Église russe à l'étranger a rejoint Moscou en 2007 et c'est L’Archevêché qui le refuse depuis 2003…

UN CHOIX MOINS CLIVANT EST-IL POSSIBLE?: dans le contexte de la crise ukrainienne, souligné par Mgr Kalistos, le choix de Moscou ou Constantinople sera probablement rejeté par les opposants déterminés d'un bord ou de l'autre; un certain nombre de paroisses quitteront alors l’Archevêché. Est-ce un choix plus neutre qui va prévaloir pour sauvegarder au maximum l'intégrité de l’Archevêché? Dans l'article de "Planète russe", le père Georges rappelle qu'il y a théoriquement 15 juridictions pouvant l'accueillir, en comptant ces deux-là et sans oublier l'OCA (Église Orthodoxe en Amériques), qui est certainement la juridiction la plus proche de l'Archevêché car issue comme lui de l'Église russe et appliquant les décisions du Concile locale de 1917-18. (Cette hypothèse avait d'ailleurs été évoquée lors de la crise des élections de 2013, bien que l'OCA se positionne plutôt comme exclusivement américaine...).

L'option roumaine, prise par la paroisse de Stockholm, a été évoquée dès l'Assemblée pastorale du 15 décembre 2018 et le père diacre Alexander Zanemonets, qui y avait participé, écrit que "la proposition de l'Eglise orthodoxe Roumaine de la rejoindre est inattendue mais intéressante. C'est aujourd'hui l'une des Eglises orthodoxes les plus dynamiques. Avec le plus grand nombre de moines et une attitude authentiquement pastorale de la hiérarchie et du clergé envers le peuple. Il y a en Europe Occidentale des centaines de paroisses roumaines, célébrant pour la plupart en langues locales et non uniquement en roumain. Nombre d'évêques et de prêtres roumains ont étudié à l'ITO St Serge de Paris, car le français ne présente pas trop de difficulté pour les Roumains." Toutefois il ne croit pas au choix de cette solution qui serait, d'après lui, "trop exotique". Le patriarcat de Serbie a aussi été évoqué sans que nous en ayons trouvé aucun détail…

UN CHOIX FONDÉ SUR LES PRINCIPES DÉCIDÉS PAR LE CONCILE LOCAL DE 1917- 1918.

L'AGE du 23 février n'a pas réellement clarifié la situation: la seule décision qui en ressort c'est de refuser la dissolution décidée par Constantinople, mais le divorce n'est pas (encore?) consommé au vu du dernier communiqué: ..."Pour l’instant, la vie de l’Archevêché se poursuit comme à la veille de l’AGE. Notamment, dans les célébrations, l’Archevêque commémore le Patriarche œcuménique et le clergé paroissial commémore l’Archevêque selon la règle canonique."

Toutefois, le choix "de ne pas dissoudre l’Archevêché, mais de le conserver comme entité ecclésiale unie selon sa forme primitive" (ibid.) est en contradiction flagrante avec la décision du Patriarcat de Constantinople de "réorganiser le statut de l’exarchat". Pour faire valoir ce choix de l'AGE, la direction de l'Archevêché s'appuie sur ses statuts, inspirés des décisions du Concile local de l'Église russe de 1617-18, au risque de devoir quitter le patriarcat de Constantinople qui ne reconnait pas les décisions de ce concile, pas plus que le patriarcat de Moscou d'ailleurs, ni aucune autre Église locale en dehors de l'OCA.

MAIS N'Y A AUCUNE IMPOSSIBILITÉ CANONIQUE À CE QUE L’ARCHEVÊCHÉ CHANGE DE JURIDICTION: l'histoire a connu des diocèses changeant de patriarcat, comme ceux de Ravennes et d’Illyrie, disputés entre Rome et Constantinople du IIIe au Ve siècles, comme la métropole de Kiev qui a rejoint Constantinople en 1458 pour revenir à Moscou en 1686 et, plus près de nous, la métropole orthodoxe russe de Grande Bretagne est passée de Moscou à Constantinople (en perdant une bonne partie de ses paroisses...)

Toutefois, ce qui est absolument nouveau dans l'Orthodoxie, c’est que c’est l'AGE, composée de tout le clergé et de représentants laïcs des paroisses, qui va décider de son destin et non quelque autorité extérieure, qu'elle soit religieuse ou laïque: "Une nouvelle AGE sera convoquée ultérieurement, probablement en juin," selon le communiqué. (Cette situation avait été prévue dès la convocation de l'AGE du 23 février, dont l'objet était limité à "statuer sur la dissolution" et qui prévoyait expressément: "Néanmoins, il faut noter qu’aucune autre décision que celle posée à l’ordre du jour ne pourra intervenir lors de cette AGE du 23 février. Si l’AGE refuse la dissolution et se prononce pour le maintien de son existence, la vie ecclésiale de l’Archevêché se poursuivra selon des scénarios alternatifs qui seraient à envisager et à débattre dans une AGE ultérieure, chargée de réviser les statuts actuels…")

L'avenir de l'Archevêché semble donc toujours aussi ouvert et incertain et je pense que tous les Orthodoxes français, en particulier ceux de tradition russe, doivent prier pour que l'Esprit Saint ne l'abandonne pas et montre aux délégués de la prochaine AGE la meilleure voie pour suivre notre Seigneur.

Amen

Illustration: la cathédrale de la rue L’Archevêché (Paris), graveur anonyme, 1861, Musée Carnavalet, Histoire de Paris

Архиепископия и перспективы русского православия

Lire aussi L’Assemblée générale des paroisses orthodoxes d’Europe occidentale s’est tenue le 23 février à Paris. Communiqué de l’Archevêché
L'ARCHEVÊCHÉ ET LES PERSPECTIVES DE L'ORTHODOXIE RUSSE

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Mars 2019 à 10:03 | 17 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par justine le 24/03/2019 19:49
"..... des deux branches de l'orthodoxie russe – dans le GOULAG, et dans l'émigration....?? Il y avait bien pourtant aussi une troisieme dimension de l'Orthodoxie russe pendant le regime communiste, celle des fideles qui, sous la surface gelee de la persecution, continuaient avec courage a vivre dans la Foi et la resistance, produisant des figures de grande saintete comme par exemple Sainte Matrone de Moscou, Saint Seraphin de Byritsa, les startsi des Grottes de Pskov, les moniales de Divejevo et bien d'autres sans nombre.....

2.Posté par Tchetnik le 24/03/2019 22:04
L'"orthodoxie" "russe"?

En France?


3.Posté par père Joachim le 25/03/2019 00:22
Il n'y a ni petite, ni grande Croix, que notre église doivent porter en ces temps. Mais le tentateur se déchaine contre notre Communauté à travers l'Ukraine et Paris.

Nous aurions moins de nausées et de migraines si les individualismes égocentriques étaient atténués par plus de sagesse, d'écoute, de discernement et de conditionnement spirituel orthodoxe bien enraciné dans l’Écriture.
Mais tout cela relève d'un lux qui a complètement déserté nos rangs, puisque même ceux qui se trouvent en responsabilité ou devant des ouvrages de théologie préfèrent en découdre plutôt, ou se complaire dans des attitudes de "PRIMADONA" qu'à servir l'unité de la vigne, qui n'a d'objectif légitime QUE DE PORTER DU FRUIT et dont tous les protagonistes n'ont que faire !.

Aujourd'hui il vaut mieux être de Paul ou d'Apollo,(ou de lady GAGA) plutôt que d'être que d'être du seul Maître de la situation; Jésus Christ qui est à présent le seul lésé de nos "bisquailles enfantines".

Si Daru préfère son retour "en toute sérénité"dans son berceau d'origine, pour continuer la mission qu'il mène depuis près d'un siècle, où est le problème ? qui perdrait dans cette décision ?

Pour ce qui est de Constantinople et de son Hiérarque actuel (pour encore un certain temps)- le Siège, (aussi, certainement, un peu lassé par les successions de 'crise" bâtiments ou personnes, depuis Mgr. Wagner ... et AUSSI malheureusement un clergé dont elle ne maitrise pas l'élection mais qu'il lui appartient de dégommer, selon les humeurs belliqueuses du moment) à décidé de REVENIR autant qu'il est dans son pouvoir à désigner qu'un SEUL évêque, dans un MÊME lieu.

Après le retour à ce PRINCIPE, si je sais lire ? Il est proposé à DARU de tracter sur le plan local, un aménagement de cette directive. ( ne peut on imaginer, si besoin était, de rediscuter la sauvegarde d'autres intuitions propres ? autres que la slavité, que seul Moscou pourrait préserver plus valablement.

Tout le monde est bien triste et compatie de voir le trouble et la révolte qui se sont emparés des esprits chez nos sœurs et frères, à juste titre. Mais personne ne regrettera les passions xénophobes qui sont tolérées depuis un siècle "par les grecs" ni non plus les combats de ces dernières années pour la sauvegarde judiciaire des "oignons colorés" bien exotiques mais dont on non plus que faire !

4.Posté par Palafox le 30/03/2019 14:08
L'Exarchat étant - dans le monde orthodoxe - une entité bizarre pourquoi ne pas pousser à l'extrême son originalité et lui donner une véritable mission de réconciliation par le scénario suivant?
Comme le Président Macron qui a eu le coup de génie de prendre les meilleurs de gauche et les meilleurs de droite pour les mettre ensemble au travail (en laissant les extrêmes comme seuls opposants), pourquoi ne pas imaginer un exarchat qui changerait chaque année (ou tous les 2 ans) de Patriarche. Un coup Moscou, un coup Constantinople, puis de nouveau Moscou etc.
Cela se fait pour la présidence de l'Union Européenne et à l'Athos l'alternance est également de mise pour sa "gouvernance".
Comme les deux serpents du bâton de l'évêque ou les deux têtes de l'aigle bicéphale du drapeau russe : on regarde dans deux directions mais on appartient à un seul tronc...
Une utopie à creuser, en considérant qu'aucune solution envisagée à l'heure actuelle ne fait l'unanimité et que des dissensions nouvelles apparaissent au sein des paroisses d'Europe occidentale qui laisseront des traces indélébiles.

5.Posté par Reidid le 30/03/2019 16:41
D'un point de vue ecclésiologique, la seule Eglise canonique est l'Eglise locale. En l’occurrence, elle est représentée par l'Exarchat de la rue Daru. Ce dernier n'est plus russe depuis un temps, mais il est orthodoxe et légitime dans la langue et le territoire. Si Constantinople ou Moscou en veulent la possession, on est, techniquement, dans une forme de papauté. C'est comme ça.
Les réalités territoriales et politiques ne sont plus celles d'il y a quelques décennies. Et comme les processus migratoires vont s'accélérant, chaque patriarcat réclamera bientôt une part du gâteau ecclésial sur un territoire autre que le sien. Ce sera la grande fête du n'importe quoi! Et l'on s'en référera toujours à un passé de rêve pour justifier l'affaire... le 19ème siècle pour les russes par exemple... On pourra même construire des cathédrales ayant le statut d'ambassade.
Que l'Exarchat de la rue Daru prenne son envol en restant fidèle au droit canon et en évitant toute dérive et la chose terrestre sera entendue. Pour le reste, attendre l'agrément du Très-Haut me semble le plus juste.

6.Posté par Tchetnik: en marche? le 31/03/2019 17:56
Etonnant qu'on puisse faire l'apologie du micr0n sur un site Chrétien Orthodoxe…

Vous me direz que quand certains "évêques" parlent d'"obéir aux lois de la république" avant même de suivre l'Evangile, ils donnent aussi de l'Eglise une bien curieuse image.

7.Posté par OrthodeFrance le 31/03/2019 20:43
De quoi vous donner de quoi discuter encore et toujours, la visite de la délégation de l'archevêché à Constantinople en présence de Mgr Emmanuel:

http://www.exarchat.eu/spip.php?article2345

L'histoire risque de durer encore un certain temps, on dit que Mgr Jean appuie fortement en direction du Patriarcat de Moscou, mais la discussion est ouverte avec Constantinople, il semble difficile de croire que l'Archevêché va rester unanime... j'ai appris dans mon parcours deux qualités fondamentales pour les fidèles et clercs, l'humilité et l'obéissance, prions que nos hiérarques y souscrivent...

Portons notre croix et laissons faire les, la chose politique ne devrait pas intéresser les fidèles, ni les clercs...

Bonne Fête de La croix et bon carême à tous!

8.Posté par jean le 25/04/2019 22:46
Quelqu'un en saurait il d'avantage sur la direction prise par l'archevêché? On ne trouve pas beaucoup d'information a ce sujet....

9.Posté par Didier Veillat le 26/04/2019 16:40
@ Jean
Il faut, semble-t-il, attendre le mois de juin, que les tractations soient closes en coulisses. Ou avoir ses entrées au Conseil de l'Archevêché ce qui n'est peut-être pas une garantie.
Le plus probable sera Moscou avec une bonne autonomie, pour un temps... puis on reprendra ses distances et la danse recommencera... Le Tomos de 1999 a duré combien de temps? Voilà ce que durera , en ordre de grandeur, la "protection" de Moscou.
Ne surtout pas évoquer la possibilité de l'idée d'une hypothèse vers une Localité de l'Eglise; cela engendre des foudres de tous ordres. Donc: attendre..

10.Posté par André G. le 27/04/2019 10:03
@ 9 de Didier Veillat: Une attitude fondamentale sera la ferme volonté de la réconciliation avec son passé et, donc, avec les "russes" (et maintenant aussi avec ceux du Phanar), et deuxièmement, il y a le fait ecclésiologique que l'église russe est l'église-mère qui a mise au monde l'Archevêché - les conséquences pratiques restent à la discrétion de chacun.

11.Posté par Serge Mullins le 27/04/2019 13:46
Il est consternant de voir toutes ces agitations et tractations autour d'un problème strictement humain dû, la plupart du temps, à la volonté de pouvoir temporel sous des habits soi-disant spirituels...dus également à la rancune à l'égard d'une époque passée de la part des héritiers d'une orthodoxie Pré-communiste dont la noblesse ne brillait pas particulièrement par la sainteté. Aux yeux de ces chantres du passé, des millions de vrais martyrs, alors que eux vivaient au chaud en France, n'ont rien changé et ils voient encore la Russie comme soviétique. ..Les divisions de l'Orthodoxie Occidentale sont à l'image de l'effondrement de tous ces pays qui prétendent comme en France montrer ou est le Bien et le Mal...si je me souviens bien, cela à coûté cher à Adam et va faire de même à l'Occident.

12.Posté par Vladimir G: SITUATION TOUJOURS TRÈS COMPLIQUÉE: AG REPOUSSÉE le 27/04/2019 15:37
Un communiqué du 29 mars du Conseil de l’Archevêché* est la seule information officielle dont nous disposions après l’Assemblée générale extraordinaire du 23 février 2019 (AGE) qui a refusé la dissolution de l’Archevêché à près de 93% des voix. La conclusion de ce communiqué donne une orientation qui peut surprendre les observateurs : "Un échange constructif a été entamé /avec Constantinople/; il est prévu de poursuivre cette concertation pour envisager l’avenir de l’Archevêché." Cela peut laisser penser que la solution du maintien de l'Archevêché dans le patriarcat de Constantinople est actuellement privilégiée.

Pour autant, rien ne dit que le Phanar soit prêt à accepter le vote de l'AGE, ni que rester au sein de Constantinople soit acceptable pour toutes les paroisses de l'Archevêché: nous savons que le débat est loin d'être clos, puisque la nouvelle AGE, qui devait être convoquée "probablement en juin" (cf. in fine), est reportée sine die. Il apparait aussi que certains prêtres de l'Archevêché ont cessé de commémorer le patriarche Bartolomé en se référant à la pratique canonique des autres Églises orthodoxes où les prêtres ne commémorent que leur évêque...

De fait, un courant important suit la position présentée lors de l'AGE par l'archevêque Jean de Charioupolis prônant le "retour de "Daru" à son Église-mère historique - le patriarcat de Moscou"; mais cette option rencontre des opposants aussi résolus que l'option Constantinople.

Le patriarcat de Roumanie ne proposerait qu'un "hébergement transitoire"; l'Église orthodoxe en Amériques (OCA), particulièrement proche par ses origines historiques et son statut inspiré du Concile de 1917-18 comme celui de Daru, ne souhaiterait pas s'étendre de l'autre côté de l'Atlantique; l'Église orthodoxe russe à l'étranger (EORE), Église autonome au sein du patriarcat de Moscou, n'accepterait pas de recevoir "Daru" comme entité ecclésiale unie et auto-administrée...

Aucune des solutions envisagée ne semble donc acceptable pour tous. Une Assemblée Générale Ordinaire (AGO) doit se tenir en septembre-octobre; elle permettra de progresser dans le débat, mais ne pourra prendre ce type de décision qui est du ressort d'une nouvelle AGE à réunir ultérieurement ...

À suivre donc et prions pour que l'Esprit indique la bonne voie !

* http://exarchat.eu/spip.php?article2345

13.Posté par Didier Veillat le 28/04/2019 05:27
LE CHRIST EST RESSUSCITE!

Ce ne sera donc pas pour le mois de juin. Autant pour moi.

L' Eglise russe d'aujourd'hui n'est peut-être plus l'Eglise mère d'antan... cette dernière ayant , en tant que telle, disparu avec le 19ème siècle des princes déchus et des paysans illettrés. L' Archevêché d'aujourd'hui n'est plus l'Archevêché d'antan. Il est impossible de faire un saut quantique par dessus un siècle d'histoire réelle d'une densité sans précédent, sauf à se rendre dans certaines contrées oniriques plus ou moins mortes, comme les âmes de Gogol.

Le passé est idéal et le futur est angoissant, mais nous n'allons pas vers le passé et ne nous souvenons pas du futur. Une seule réalité dans une seule Vérité: la Résurrection du Christ aujourd'hui, qui ne dit à personne d'aller à Moscou ni à Constantinople. Ce n'est pas une opposition, mais un "ici et maintenant" que l'on cache à sa vue et qui n'ira qu'en empirant si la réalité locale est niée. Dès lors, il faut appliquer le droit et ne pas se cacher derrière une histoire (ou des histoires ou des contes) qui n'est pas l'Histoire.
Il s'agit aux paroissiens, lesquelles légitiment l’Évêque, de se déterminer; un peu de courage humain donc, au lieu de l'attentisme dont je ne suis pas certain qu'il soit très spirituel. Choisir Moscou ou choisir Constantinople comme protection d'une autonomie incertaine revient à rester dans une situation schizoïde à terme; une "continuité dans le changement", une hésitation et un doute indéfinis.

L' Eglise est par nature universelle et par économie locale. Ce n'est pas contradictoire en ce monde. Pratiquement et en tant que maison terrestre, elle ne peut vivre hors-sol, elle est liée à un "climat" qu'il n'est possible de contredire qu'avec des artifices; ce qui est illusoire.

Didier Veillat

14.Posté par Vladimir G: les paroissiens ne constituent pas un groupe homogène et cela complique l''''analyse. le 28/04/2019 11:55
EN VÉRITÉ IL EST RESSUSCITÉ !

Je partage votre avis, bien cher Didier Veilla, il faudrait que les paroissiens puissent se déterminer et il n'est pas certains que leurs délégués soient totalement représentatifs... Mais je ne vous suis pas dans l'analyse des relations à l'Église-mère: les paroissiens de "Daru" ne constituent pas un groupe homogène et cela complique l'analyse.

Je ne connait aucun moyen pour sonder effectivement leurs positions mais, si j'en crois les contacts que j'ai, et pour faire simple, on peut les séparer en deux groupes assez bien caractérisés:

- Les immigrés récents de différentes nationalités sont largement majoritaires, et parmi eux les ressortissants de l'ex-URSS sont les plus nombreux. À l'exception des Ukrainiens, très minoritaires, ils sont tous clairement favorables au rattachement à Moscou, qu'ils ressentent véritablement comme leur Église-mère... Ces paroissiens là ne sont pratiquement pas représentés parmi les délégués à l'AG du fait de leur arrivée récente (les paroisses sont essentiellement conservatrices et la plupart des délégués en font partie depuis plus de 20 ans...)

- Les Français issus des premières émigrations ou "convertis" (ces derniers étant sur-représentés du fait de leur activisme très prononcé, et apprécié à juste titre, au sein des paroisses et dans le clergé) représentent ainsi l'essentiel des délégués. Leur perception de l'Église russe correspond plus à ce que vous décrivez et explique la situation que je décris...

15.Posté par Didier Veillat le 28/04/2019 20:25
@ M. Vladimir G.
Cher Monsieur,
Je reconnais l'hétérogénéité et elle rend effectivement les choses bien compliquées. Je dois dire que je ne sais pas toujours quoi penser et que même mon avis est parfois versatile... En tant que fils de converti, j'ai été élevé dans la foi orthodoxe sans avoir été jamais anti-russe, ce qui me semblerait idiot et d'ailleurs compromettant pour l'avenir (mais il existe des anti-russe "pure sucre" qui m'inquiètent). Mon espérance: le repos pour la génération qui suit, russe d'origine ou non. L'alternative actuellement présentée est un faux choix, une ligne qui exclut l'autre. Et le fidèle devrait "rebondir" entre elles au gré du vent des passions terrestres... Je suis inquiet de cela précisément. Je connais des français d'origine russe ayant les mêmes inquiétudes que les miennes.
Il est de toute première urgence de sortir des radicalités; le premier pas et peut-être le plus difficile à obtenir.
Bonne soirée. Bien amicalement.

16.Posté par Didier Veillat le 29/04/2019 08:32
@ M. Vladimir G.
Bien cher Monsieur,
J'ai été un peu rapide hier (retour de concert à l'Opéra de Lyon: Kristian Zimerman - Brahms et Chopin). Je voulais juste ajouter qu'il y a beaucoup de gens très radicaux chez les convertis, des "anti-catho hyper-réactifs" qui sont toujours prêts à en découdre... Comme s'il s'agissait de s'excuser d'avoir été catholiques romains en absolutisant une forme d'orthodoxie abolissant leur passé (encore un processus onirique...), en activant une nouvelle forme d'orthodoxie inédite; il s'agit d'une forme de modernité organisée en modernisme négatif parfois activiste.
Ceci dit, du peu que j'en connais, il semble en effet que la part des convertis soit sur-représentée dans les assemblées; deux raisons: le modernisme absolutiste précité et un engagement toujours très important lié à un choix considéré comme vital par les convertis. Je reconnais en ce qui me concerne ce choix vital mais heureusement dégagé de l'anti-catholicisme de base... mon œcuménisme "fautif" si j'en crois certains.
Bonne journée.
Didier Veillat

17.Posté par André G. le 29/04/2019 09:59
@ 13 et 15 de Didier Veillat:
Le Christ est ressuscité!
La question de l'église-mère n'est pas une question de décennies passées - c'est l'église de Russie qui a fondé en 1921/22 l'Archevêché de la Rue Daru, c'est un fait. Selon le st. apôtre Paul, il est important pour nous de rester rattaché à ceux qui nous ont transmis la foi. C'est cela - la "maternité" de l'Eglise du Christ. Et pour la fameuse "église locale" tant prônée... Regardons l'église catholique: Elle reste jusqu'aujourd'hui "Eglise catholique romaine"; elle a fortement changée les usages des églises locales d'antan. Cela ne touche plus personne parce que c'est de l'histoire. Peu importe qui sera le patriarche de la Rue Daru - il importe que ce choix soit un choix conciencieux de ses racines et de la réconciliation (ce que je redoute fortement) - et qu'il y en aura un. Et pourquoi pas celui de l'église qui a fondé et engendré cette entité ecclésiale?
Meilleurs sentiments!

18.Posté par justine le 29/04/2019 11:56
Au post 14: Une question: vous citez comme opposants l'option Moscou "les Ukrainiens, tes minoritaires". Il ne peut certes s'agir des Ukrainiens orthodoxes, appartenant bien sur au Patriarcat de Moscou. Entendez-vous donc les schismatiques? Afin d'eviter des malentendus, il faudrait alors preciser de qui vous parlez. (Les evenements montrent en effet que les Ukrainiens schismatiques ne peuvent etre consideres comme Orthodoxes puisqu'ils adherent a l'heresie de l'ethnophyletisme, suivent l'"evangile selon Poroshenko" - voir http://yalejournal.org/article_post/the-gospel-according-to-poroshenko-politics-religion-and-the-new-church-of-ukraine/#_edn5 - et agissent en persecuteurs de l'Eglise).

19.Posté par Didier Veillat le 29/04/2019 12:48
@M. André G.
En Vérité Il est ressuscité!
Cher Monsieur, merci de votre contribution; comme je l'écrivais plus haut, je n'ai pas d'opinion (le mot est impropre) définitive en la matière. D'expérience, je pense qu'il serait bien de ne pas entrer trop avant dans le concept l'église-mère parce qu'il induit une économie qui n'est pas celle, selon mes connaissances, de l'église originelle (je parle ici de la structure terrestre) non plus que de la réalité ici et maintenant. D'autre part, et toujours d'expérience, cela fait plus de soixante ans que nous sommes ballottés et soumis à des conflits internes et externes à l'Archevêché (que j'ai quitté pour ma part en 2013 quand j'ai su que Monseigneur Gabriel ne reviendrait pas). C'est ce qui motive un vif besoin (et non une volonté ou un désir) d'une certaine liberté, mais dans le cadre conciliaire orthodoxe évidemment. Il ne s'agit pas d'une exigence politique ou morale, mais bien d'un besoin simple, sans prétentions. Par ailleurs L'église-mère est aussi une église-fille, etc. L'Histoire en la matière est trop aride pour qu'on y affilie son destin depuis son coin d'Europe.
Je comprends que les gens issus de l'immigration russe soient attachés à cet aspect des choses. Mais où iront tous ces convertis qui sont pleinement orthodoxes sans liberté d'exercice du culte. Je ne suis pas confiant en l'église-mère de Russie quand je connais le statut diplomatique du bâtiment du Quai Branly. J'ai vécu par deux fois le passage au slavon comme unique langue liturgique dans des paroisses; il a fallu partir (où certains nous dit d'aller dans l'église de Rome). Je ne crois plus aux garanties des uns et des autres; elles sont à géométrie variable et selon la politique du moment. Tout cela est très déstabilisant. La politique du Phanar a mis certains fidèles dans un grand souci. D'où la "défense" d'une maison terrestre dégagée des questions du siècle et qui se présentent comme des questions ecclésiales...
Bien sûr, je comprends que la réconciliation est nécessaire; n'étant pas un descendant des victimes ni des exilés, je ne peux la juger. Mais je ne suis pas sûr que le "retour" à une entité qui n'existe plus qu'en partie, parce que le voile de l'Histoire est passé dessus, soit la condition sine qua non à la réconciliation; peut-être est-ce même le contraire... Mais, comme je l'écris, je le répète encore: je ne suis pas russe et cela peut sembler facile de penser comme moi.
Quoiqu'il en soit, s'il devait y avoir localité de l'Eglise ici, ce ne sera pas de mon vivant.
L'essentiel est que la paix demeure à tous les étages de la maison afin qu'elle ait un bon appui sur ses fondations.
Je vous remercie de votre lecture.
Bien en Christ.
Didier Veillat

20.Posté par Daniel le 29/04/2019 17:10
Message 19

Je rebondis sur le commentair de Didier Veillat : "'ai vécu par deux fois le passage au slavon comme unique langue liturgique dans des paroisses; il a fallu partir (où certains nous dit d'aller dans l'église de Rome)."

Il illustre parfaitement que le phylétisme et l'oecuménisme sont les deux faces de la même monnaie, tout particulièrement en Europe occidentale car tous deux niennt que l'église orthodoxe soit la vraie église du Christ. Quand on croit cela, on n'invite pas des orthodoxes à aller chez des papistes ou au sein de movement à la dénominantion orthodoxe mais de qualité douteuse comme l'ECOF, l'Eglise des Gaules et j'en passe...

21.Posté par Didier Veillat le 30/04/2019 07:31
Le Christ est ressuscité!

Bonjour à tous.

Une lettre postée par huit membres du Conseil de l’Archevêché le 29/04/2019 évoque le choix du «meilleur chemin pour la présence et la continuité historique de notre Archevêché». Cette lettre est publiée su PO (lien en bas de page). Le choix dont elle se fait l'écho signifie bien qu’il y a dans la nature de l’Archevêché un élément historique qui ne fait pas fi de l’Histoire et ne fait pas comme si, depuis un siècle, une simple parenthèse temporelle et spatiale était passée. Ce serait un démenti, une nouvelle forme de relativité ramenant tout à une unique source et à un unique observateur légitime : Moscou.

L’arrivée de nouveaux émigrés orthodoxes depuis l’est pourrait pousser à faire croire que « le nombre faisant la légitimité », la parenthèse historique serait une réalité et qu’il suffirait de rentrer à Moscou comme à une maison que l’on aurait quittée de son plein gré à l’instant… quand on vient de la Russie actuelle, c’est un fait incontestable mais qui ignore le passage de l’histoire sur son sol d’accueil (un droit du sol débarqué d’un autre sol). Qui ignore que la maison en Europe n’aurait en outre pas accueilli de nombreux invités non plus qu’elle ne se serait pas fondée en partie sur une terre nouvelle pour elle, une terre de moins en moins nouvelle...

L’autre versant de la relativité dit autre chose : l’histoire serait un surplus temporel et spatial dégageant l’Archevêché de ses origines et le soumettant à un autre et unique observateur légitime : Constantinople.

En Physique, cela s’appelle la Relativité restreinte, laquelle ne dépend pas de faits réels impossibles à compiler en une seule vue concise, mais de l’observateur à un instant donné et depuis un angle donné. Ici, la physique est étrange : elle est contradictoire, uniquement temporelle et binaire : soit un temps aboli, soit un temps éternisé… Mais elle ne tient pas compte de la donne spatiale réelle qui dépend d'un temps intermédiaire.
Or cette dernière donne est fondamentale et introduit un troisième observateur qui n’a pas donné son consentement «d’absorption spatio-temporelle »: l’Archevêché, qui est une entité observable hic et nunc. C'est lui l'observateur central. C’est à lui que revient de solder les comptes du temps et de l’espace tout à la fois, afin que la réalité soit vivable et vivante. De ce point de vue là, il n’y a pas de solution de continuité, ni avec Moscou ni avec Constantinople. Le changement a commencé il y a un siècle, la continuité est aujourd’hui.

Ce pourquoi il faudra en effet prendre une orientation lisible (relativement claire, observable) par tous, pas trop tard parce que le temps est unidirectionnel et court (trompeusement long) et l’espace guerrier par nature...

Je précise une fois de plus que je ne suis pas anti-russe ni anti-quoi que ce soit, d'ailleurs.

« Lorsque j'étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j'ai fait disparaître ce qui était de l'enfant. » 1 Corinthiens 13:11

« Or, aussi longtemps que l'héritier est enfant, je dis qu'il ne diffère en rien d'un esclave, […] » Galates 4:1, etc.

Merci de votre lecture.
Didier Veillat



Nouveau commentaire :



Recherche



Derniers commentaires


RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile