Pourquoi cette nouvelle traduction du « Notre Père » ?

Dès la nouvelle traduction en français du « Notre Père » en 1966, un problème est apparu d’un point de vue théologique à propos de cette sixième demande : « Ne nous laissez pas succomber à la tentation » était devenu « Ne nous soumets pas à la tentation ».

En fait, le verbe grec « eisphérô » (Mt 6,13) qui signifie littéralement « porter dans », « faire entrer », aurait dû être traduit par « Ne nous induis pas en tentation » ou « Ne nous fais pas entrer en (dans la) tentation », ou encore « Ne nous introduis pas en tentation ». « Ce verbe exprime un mouvement vers un lieu où l’on pénètre », avance Mgr Hervé Giraud, évêque de Soissons.

Or la formulation de 1966 laissait supposer une certaine responsabilité de Dieu dans la tentation qui mène au péché, comme s’il pouvait être l’auteur du mal. « Cette traduction pouvait prêter à confusion et méritait donc un approfondissement théologique », poursuit Mgr Podvin. Pour autant, « il faut avoir envers les fidèles qui ont prié ainsi pendant des décennies beaucoup de sens pastoral », s’empresse-t-il d’ajouter.

Plusieurs traductions ont donc été étudiées depuis cinquante ans – « Fais que nous n’entrions pas en (dans la) tentation » ; « Ne nous fais pas entrer dans la tentation » ; « Ne permets même pas que nous entrions en tentation » – mais aucune n’a été jugée satisfaisante....
SUITE La Croix

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Octobre 2013 à 10:14 | 42 commentaires | Permalien



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