L'Eglise de Roumanie pose ses conditions à la reconnaissance de la nouvelle Eglise d’Ukraine avec à sa tête le métropolite Épiphane
La prochaine session du Synode l'Eglise de Roumanie sera saisie de plusieurs questions: Garantie par les autorités d'Ukraine des droits et des libertés des communautés roumaines; mise en place d'un vicariat roumain intégré à la nouvelle Eglise du métropolite Épiphane ; publications d'ouvrages religieux en roumain; situation des 127 paroisses roumaines, principalement en Bukovine Nord intégrées actuellement à l'EOU (PM).

Il est dit dans la déclaration du patriarcat roumain: "Il nous est indispensable d'obtenir des autorités laïques et religieuses d'Ukraine une promesse écrite de préserver l'identité ethnique et religieuse des Roumains en territoire ukrainien. Le vicariat orthodoxe ukrainien existe en Roumanie depuis 1990. En outre, le patriarcat de Roumanie souhaite que Constantinople éclaircisse son attitude quant aux évêques non canoniques ( Philarète Denissenko, Macaire Maletich etc.) qui ont été acceptés dans la nouvelle entité du patriarcat de Constantinople.

L'octroi d'un Tomos et de l'autocéphalie n'ont pas apporté de solution aux difficultés ecclésiales en Ukraine. Une scission s'est faite qui divise les fidèles ukrainiens car on compte dans le pays une très nombreuses population russe qui reste fidèle au patriarcat de Moscou".

Source Румынская церковь требует от Украины создать румынский викариат в составе ПЦУ и выпускать религиозные книги на их языке. Traduction PO

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Février 2019 à 12:41 | 9 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par N.B. le 22/02/2019 13:32
La grande bataille entre Constantinople et Roumanie va commencer !

2.Posté par Tchetnik le 22/02/2019 13:58
Ce qui signifie que la Roumanie va reconnaître.

Sinon, finis les sousous.

3.Posté par justine le 22/02/2019 16:11
L'article ci-haut semble mal rendre le contenu du communiqué du Patriarcat de Roumanie et semble provenir d'un site pro-schismatique. En effet, en lisant sa traduction en grec
( https://www.romfea.gr/epikairotita-xronika/27210-patriarxeio-roumanias-gia-oukrania-an-den-luthei-me-dialogo-na-ginei-sunaji-prokathimenon ) et en anglais
( https://spzh.news/en/news/60334-rumynskaja-cerkovy-prosit-u-fanara-razyasnenij-po-zakonnosti-khirotonij-v-pcu ) , on constate qu'il ne parle nulle part d'une éventuelle intégration des 127 paroisses roumaines en Ukraine dans l'"église" des schismatiques.

Le Patriarcat roumain simplement demande des garanties des autorités ukrainiennes - de toute évidence vu les nouvelles lois discriminatoires pour les entités ecclésiastiques autres que l' "église" des schismatiques - concernant le respect de ces paroisses en Ukraine, actuellement dans la juridiction de l'Eglise ukrainienne canonique et donc du Patriarcat de Moscou. Il parle aussi de la possibilité de créer un vicariat roumain pour ces paroisses, entendu, il semble, comme un vicariat du Patriarcat Roumain.

Le passage en question du communiqué roumain, selon les deux versions grecque et englaise est comme suit:

"Par ailleurs, le Synode exprime son inquiétude au sujet des 127 paroisses roumaines qui appartiennent a l'Eglise de Roumanie, surtout en Bukovine Septentrionale, qui sont sous la juridiction de l'Eglise Ukrainienne du Patriarcat de Moscou. Leur sort aura la priorité dans la préparation d'une décision définitive sur la question ukrainienne. A cet égard, les hiérarques roumains soulignent la nécessite de demander des garanties écrites de la part des autorités ecclésiastiques et politiques que l'identité ethnique et linguistique des Roumains soit respectée et que les fidèles roumains aient la possibilité de se réunir en un vicariat orthodoxe roumain et développer leur liens spirituels avec le Patriarcat Roumain."

4.Posté par Marie Genko le 22/02/2019 23:42
@Justine message 3

Si je comprends bien le sens de ce que vous écrivez les Roumains de la Bukovine septentrionale ne sont pas encore prêts à crier :

"Gloire à l'Ukraine" avec les enragés au pouvoir actuellement.

Voilà qui ne va pas plaire du tout au président .Porochenko.

5.Posté par Guillaume le 23/02/2019 08:06
Une déclaration modéré dans le ton mais d'un ton ferme.
Pour l'instant il n'y a pas de vagues pro Phanar dans les autres églises autocéphales.

6.Posté par Tchetnik le 23/02/2019 08:48
Donc ce qui intéresse les Roumains est de savoir si leur "spécificité ethnique" sera préservée. L'ordre canonique n'est manifestement pas leur priorité.

Ils vont céder.

7.Posté par Eglise de Chipre- communiqué le 23/02/2019 08:52
Chypre : communiqué de la session extraordinaire du Saint Synode du18 février 2019

Le Saint Synode de l’Eglise de Chypre s’est réuni aujourd’hui, lundi 18 février 2019, en séance extraordinaire, sous la présidence de Sa Béatitude l’archevêque de Chypre, Mgr Chrysostome, et a amplement discuté le thème relatif à l’autocéphalie de l’Église d’Ukraine ; ce thème, vu la manière dont il a évolué, est lié à l’unité au sein de l’Église orthodoxe.

Ayant à l’esprit les responsabilités de l’Église de Chypre, en tant qu’une des anciennes Églises autocéphales ayant obtenu l’autocéphalie sur décision d’un concile œcuménique – à l’égard de l’ensemble de l’Église orthodoxe, loin de toute parenté phylétique et d’immixtion dans les juridictions et droits, et sans viser un bénéfice attendu, le Saint Synode a décidé d’exposer ses considérations sur les positions de principe qui doivent présider aux relations des Églises orthodoxes, dans sa conviction que le respect de ces principes peut conduire à la résolution de la crise.

1. Une fois acquise son indépendance nationale, chaque nation a le droit de demander également son autocéphalie ecclésiastique. Ceci est aussi garanti par les saints canons (Il est de coutume que les affaires ecclésiastiques soient remplacées par les affaires politiques).

2. Si la sincérité constitue la condition sine qua non d’une bonne coexistence entre les fidèles, tandis que les arrières-pensées dynamitent leurs relations mutuelles, combien cela ne prévaut-il pas, a fortiori, dans le cadre des relations entre les Églises. Dès lors, dans quelle mesure la relation entre nos Églises est-elle stable et sincère lorsque, malgré les décisions unanimes des assemblées des primats des Églises orthodoxes en 2014 et en 2016, relativement à la convocation du saint et grand Concile, quatre Églises ne participèrent pas au Concile et ce sans raison essentielle. Comment répondons-nous à l’exhortation du Seigneur : « Que votre oui soit oui, et votre non, non » (Mt 5,37). Mais le plus surprenant c’est l’invocation a posteriori du consensus de la part d’Églises qui le transgressent. Une réponse suffisamment satisfaisante a été donnée à ce terme, qui a été unanimement acceptée lors de l’assemblée des primats en 2016. Le consensus concerne toutes les Églises présentes et ne signifie pas le blocage délibéré, par certaines d’entre elles, de la prise de décisions. Si une ou deux Églises s’opposent à une décision, leur désapprobation est consignée mais elles signent la décision. La voix des canons est absolument claire : « l’opinion de la majorité prévaut ».

3. Quel sérieux manifestons-nous, en tant qu’orthodoxes, à l’égard du reste du monde chrétien et du monde non-chrétien quand, en traitant de la résolution de problèmes gravissimes, nous contestons la manière de signer ce sur quoi nous sommes tombés d’accord ? Comment pouvons-nous être convaincants quant à notre mise en application dans notre vie de l’injonction du Seigneur : « Celui d’entre vous qui veut être premier, qu’il soit le dernier de tous » (Mc 9,35) ? Si l’accord, qui a été obtenu lors de la 5e session préconciliaire sur la proclamation de l’autocéphalie, n’avait pas été annulé vu le désaccord sur la manière de signer le tomos d’autocéphalie, le problème actuel aurait-il existé ?

4. Combien de risques ne prenons-nous pas à l’égard de la foi lorsque nous rompons la communion eucharistique entre nos Églises ? Est-il possible qu’un ordre ecclésiastique annule l’action du Saint Esprit dans des églises appartenant à une autre juridiction ? L’apôtre Paul affirme clairement comment nous démontrons que « nous nous efforçons efforçant de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix » et qu’ « il y a un seul corps et un seul Esprit … un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême (cf Eph. 4 3-5). La sainte eucharistie, par laquelle le peuple est sanctifié, doit demeurer hors des disputes ecclésiastiques.

5. Cesser de commémorer le primat d’une autre Église, pour n’importe quelle raison, administrative ou juridictionnelle, ne témoigne pas de l’humilité qui est la marque de l’éthique orthodoxe. Lorsque nos fidèles sont affligés par tant de tentations et de scandales, nous leur donnons, en tant qu’autorité ecclésiastique, le pire des exemples. Ce n’est malheureusement pas la première fois. Il y a le cas des patriarcats d’Antioche et de Jérusalem, ainsi que des cas précédents entre le Patriarcat œcuménique et Jérusalem, ainsi qu’entre le Patriarcat œcuménique et Athènes.

6. L’expérience bimillénaire acquise par l’Église de Chypre mais encore de l’Église orthodoxe tout entière génère en nous des doutes quant à la possibilité de valider, a posteriori, les ordinations qui ont été pratiquées par des évêques déposés, excommuniés et anathématisés. Tous les orthodoxes nous avons accepté la déposition, l’excommunication et la condamnation de certaines personnes qui ont joué un rôle primordial dans la crise ukrainienne. L’arbitrage, quand il a lieu, doit avoir certaines limites de temps quant au dépôt du recours à l’appel et à son examen.
Si nous prenons sincèrement position sur base des principes susmentionnés, et si nous manifestons notre disposition à nous conformer aux saints canons de l’Église orthodoxe, alors toutes les autres questions qui affligent l’Église, et pas seulement celle de l’Ukraine, seront résolues.
Relativement à la question spécifique de l’autocéphalie de l’Église en Ukraine, nous estimons ce qui suit :
L’annonce de l’octroi de l’autocéphalie à l’Église d’Ukraine par le Patriarcat œcuménique a eu lieu dans le but d’apporter la paix et l’unité de l’Église dans ce pays. Nous ne mettons pas cet objectif en doute. Jusqu’à présent, il n’a pas été atteint. Il est naturel qu’un délai raisonnable soit accordé pour que le résultat soit visible. Si ce but n’est pas réalisé, nous attendons du patriarche œcuménique, usant de son rôle de modérateur que lui accorde sa position en tant que premier dans l’orthodoxie, qu’il convoque soit un concile panorthodoxe soit une assemblée de primats en vue de la résolution du problème. Le principal souci de tous doit être le salut du peuple de Dieu qui vit là-bas.
Même dans le cas où l’unité a été réalisée autour de la nouvelle autorité, ici aussi le Patriarcat œcuménique doit veiller à rassurer les croyants quant à la validité des ordinations et des sacrements qui sont pratiqués par cette autorité. Mais encore, saisissant la sensibilité du peuple russe à l’égard du lieu où ses ancêtres ont été baptisés, il lui incombe de lui garantir une certaine juridiction en ce lieu.
L’Église de Chypre se met à la disposition de tous les intéressés, dans le but de pacifier de l’Église « que le Seigneur a établie par son propre sang ».

8.Posté par justine le 23/02/2019 14:08
En réponse à ce communiqué officiel qui ne semble pas du tout avoir fait l'unanimité du Synode et qui ne porte aucune signature sauf "Archevêché de Chypre", ont été publiées:

1. une lettre du métropolite Nicéphore de Kikkou
http://orthochristian.com/119457.html (en anglais)

2. Une prise de position publique de l'Ecole théologique de l'Université de Leucosie https://www.romfea.gr/ekklisia-kyprou/27220-krisi-stin-oikoumeniki-orthodojia (en grec)

Dans sa lettre, adressée au Synode chypriote avant sa session sur la question ukrainienne pour exposer son point de vue, le métropolite de Kikkou est très critique à l'égard des procédés du patriarche Bartholomé revenant sur sa parole à plusieurs reprises - qu'il ne reconnaîtrait jamais les schismatiques et ne procédera pas unilatéralement à l'octroi de l'autocéphalie, qu'il reconnaissait le bien-fondé de la déposition et de l'anathème contre Philarète etc. -, montrant aussi un total mépris à l'égard du métropolite canonique Onufrij reconnu par toute l'Eglise, etc. Il souligne la manière "autoritaire et autocratique" et tout à fait anticanonique des procédés, avec le résultat que le schisme ukrainien n'est pas guéri, mais aggravé et sur le point de déclencher une confrontation religieuse. Il recommande donc d'adopter la proposition d'Antioche pour un concile panorthodoxe ou du moins une synaxe des primats pour trouver une solution canonique et conforme à la tradition de l'Eglise: Il juge impossible de reconnaître Epiphane et d'entrer en communion avec lui, vu qu'il ne possède pas de consécration valide.

L'Ecole théologique de Leucosie de son coté exprime son regret du ton offensif et de la position partiale anti-Moscou du communiqué officiel de l'Archevêché chypriote. Ce n'est pas cela qu'il fallait à l'heure actuelle, dit-elle, mais des références claires aux Saints Canons et des propositions de solution canonique. Une solution ne peut venir que d'un procédé conciliaire, faisant usage de l'expérience millénaire de l'Eglise à résoudre des conflits de façon canonique et juste, ce à quoi l'Eglise de Chypre devrait tendre.

Enfin signalons encore une fois l'article sur la page http://orthochristian.com/119456.html avec titre "Is there cause to interrupt eucharistic communion", à l"adresse de ceux qui accusent le Patriarcat de Moscou d'avoir interrompu à tort la communion avec le Phanar.


9.Posté par Isaac le 25/02/2019 00:09 (depuis mobile)
Roumanie, Grèce, Chypre, Géorgie, Bulgarie...: sophisme et hypocrisie totales !
Les canons sont clairs ! Que votre oui soit oui et votre non soit non ! Tout ce qui est en plus vient du Malin !
L''orthodoxie est entrain de se disloquer à petit feu..!

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