L'Espagne catholique béatifie 526 néomartyrs
Plus de dix mille chrétiens ont été tués en Espagne dans les années 30, lors de la terreur communiste.

La béatification de 526 martyrs du XX siècle qui aura lieu à Tarragone le 13 octobre prochain "est une heure de grâce" pour l'Eglise d'Espagne a dit Mgr Julián Barrio, archevêque de St Jacques de Compostelle. Dans sa lettre pastorale intitulée "Ils ont lutté pour le sang de l'Agneau" l'archevêque a souligné que ces courageux martyrs "ont été les lumineux témoins de l'Évangile jusqu'au sacrifice de leur vie ".

Le choix de Tarragone ne doit rien au hasard: c'est là que furent martyrisés les premiers martyrs chrétiens d'Espagne, en 259, et 147 des futurs bienheureux sont originaires de cette ville, dont un évêque auxiliaire et 66 prêtres. Ils ont été brûlés vifs. Parmi eux Fructuose, évêque de Tarragone ainsi qu’Augure et Euloge, deux diacres.Il s'agit de victimes de la campagne antireligieuse menée par les républicains espagnols quand ils étaient au pouvoir (1931-39) et durant la guerre civile.

L'Espagne catholique béatifie 526 néomartyrs
La campagne déclenchée contre les Catholiques en juin 1936 fut massive: 11 évêques, 4184 prêtres (dont des séminaristes), 2365 moines et des milliers de civils furent massacrés. Souvenons-nous de Mgr Manuel Borras, évêque vicaire de Tarragone. Le Pape Pie XI avait dénoncé ces exactions le 14 septembre 1936, mais la première béatification n'est intervenue qu'en 1987 pour trois jeunes carmélites… Tous sont victimes des anarchistes, des communistes et des socialistes qui avaient pris le pouvoir en 1931.

Les athées s’étaient appliqué à introduire dans le pays une idéologie antireligieuse, ils ont persécuté les associations religieuses. Ils s’inspiraient en cela de l’exemple de la Russie soviétique. Tout laïc risquait d’être mis à mort pour simplement arborer au cou une médaille sacrée. Tous les prêtres sans exception avaient été tués dans des diocèses tels que celui de Barbastro. Le pape Pie XI avait condamné ces exactions déjà avant le début de la Deuxième guerre.

L'Espagne catholique béatifie 526 néomartyrs
Ce n’est qu’en 1987 que se situe la première béatification, celle de trois sœurs carmélites. Les évêques espagnols présentent des dossiers de béatification portant sur dix mille néomartyrs.

Source InfoCatolica et Rousskaia Linia
Traduction V.G.


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Août 2013 à 07:38 | 3 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Tchetnik le 17/08/2013 21:27
Rappelons que le fer de lance de cette république athée et meurtrière (pléonasme) n'était pas le "peuple" mais la bourgeoisie. Qui rêvait de refaire un 1917 à la Catalane.

Il y a quelques années, un charnier avait été découvert dans la région de Madrid. Zapatero était le premier ministre de l'époque, un idéologue de première. Il comptait alors faire toute un opération d'"Agit-Prop" sur cette découverte. Jusqu'à ce qu'on retrouve dans la fosse des insignes et restes d'uniformes nationalistes...


2.Posté par Vladimir.G le 17/08/2013 23:13
Le commentaire de la photo d'archive mérite d'être traduit: il s'agit de "l’exécution"... de statues de saints dans le cadre de la "lutte contre les préjugés". Mais on ne se contenta pas des statues...

3.Posté par Juan García Muñoz : Parmi les milliers de fussilés était un grand-oncle à moi, prêtre catholique le 19/08/2013 10:18
Je suis été très impressionné après lire l'article sur la béatification de centaines de croyants chrétiens qui ont été tués au cours de la Seconde République espagnole et la Guerre Civile par le soi-disant Front Populaire (communistes + socialistes + anarchistes). Parmi les milliers de fussilés était un grand-oncle à moi, prêtre catholique, Père Balbino Díaz, tué à coté du mur du cimetière de Vicálvaro, près de Madrid. «Requiescat in pace» («qu'il repose en paix», catholique expression) ou «mémoire éternelle» (chrétiens orthodoxes).

Une observation, le mot «néomartyr» est utilisé dans l'Église orthodoxe, mais je pense que les catholiques ne puissent pas identifier rapidement leur signification. Quoi qu'il en soit, oncle Balbino était un néomartyr pour moi, son neveu orthodoxe.

La première illustration de l'article est celle de la Basílica de la Santa Cruz del Valle de los Caídos (Basilique de la Sainte Croix de la Vallée de ceux qui sont tombés). Le général Franco comanda d'ériger ce monument à la mémoire des tombés "pour Dieu et pour l'Espagne", comme aussi des tombés au band des républicains. Des milliers d'entre eux, des deux côtés, y sont enterrés. Son but était de sceller d' une fois pour toutes, les blessures du passé.

La deuxième illustration est l'«exécution» de l'image du Sacré-Cœur de Jésus, situé à Getafe (près de Madrid). C'était une copie, à l'espagnole, de la même barbarie athée qui a eu lieu en Russie. Heureusement, ce Sacré-Coeur a été reconstruit.

4.Posté par Tchetnik le 19/08/2013 13:37
En effet, la Valle de Los Caidos abrite des tombeaux de combattants républicains autant que Nationalistes.

Le but du monument était d'oeuvrer à la réconciliation nationale.

Des photos identiques à celles figurant sur l,article peuvent être trouvés à propos de la guerre des Cristeros et de leur martyr au Mexique sous le gouvernement d'Elais Calles.

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