L’Orthodoxie, à l'époque soviétique, a survécu grâce aux femmes – a dit le patriarche Cyrille
Le Patriarche de Moscou Cyrille, a déclaré que l'acte de foi des femmes orthodoxes à l'époque soviétique est un exploit comparable, relaté dans les Evangiles, à celui des femmes myrrhophores qui n’ont pas abandonné le Christ dans sa souffrance et la mort.

"Pourquoi l'Eglise célèbre ainsi les femmes myrrhophores? Parce que, lorsqu’advinrent les moments terribles des tortures infligées au Sauveur, et ensuite, de sa crucifixion, les apôtres, qui avaient été témoins de ses plus grands miracles, dont la résurrection, au quatrième jour, de Lazare, ont fui, dans la terreur. L’instinct animal, de survie a tout éclipsé. Alors que les faibles femmes myrrhophores - celles qui sont toujours restées dans l'ombre – n’ont pas abandonné le Sauveur », a dit au cours de son homélie le Patriarche Cyrille après la Divine Liturgie au monastère de Novo-Tikhvine d'Ekaterinbourg.

"Elles sont montées avec lui au Golgotha, Elles se sont tenues au pied de Sa croix, sans aucune crainte de persécution, et même la peur de la mort n’a pu détruire leur amour pour le Sauveur et leur dévotion pour lui", - a-t-il ajouté.

L’Orthodoxie, à l'époque soviétique, a survécu grâce aux femmes – a dit le patriarche Cyrille
Selon le primat de l'Église orthodoxe russe, il y a d'autres exemples de cet immense dévouement des femmes myrrhophores ; comme, dans l’histoire de la Russie après la révolution, quand ont débuté les persécutions contre l’Église et que la confession publique de sa foi vous faisait risquer la mort ou l'emprisonnement.

"Quand beaucoup d’habitants de Iekaterinbourg étaient prêts à déchiqueter la famille impériale, à tirer au canon sur la maison où elle se trouvait, que même les persécuteurs devaient la soustraire à cette haine – seules les sœurs du monastère de Novo-Tikhvine apportaient de la nourriture, en prenaient soin, se mettaient en danger de mort et, comme vous le savez, à la fin, ont péri pour cette dévotion et cette foi », - a dit le patriarche.

"Et puis, dans les années suivantes, des hommes forts, faisant carrière, diplômés, et même conservant la foi au fond de leur cœur, avaient peur d'assister au baptême de leurs enfants, alors qu'ils savaient qu'ils étaient baptisés. Ces hommes avaient peur de se signer, quand bien même, au fond de leur âme, ils restaient croyants. Qui a préservé la foi dans notre pays? Les femmes myrrhophores, nos mères et nos grands-mères, celles qui n'avaient peur de rien ", - a-t-il ajouté.

Le patriarche Cyrille a rappelé que c’est grâce à l'héroïsme de la fidélité des femmes myrrhophores russes qu’on a pu trouver quelqu’un pour entretenir la foi en Russie. "Elles ont sauvegardé la continuité jusqu'au jour où confesser la foi en Christ n’entraîne pas des risques terribles. Les femmes myrrhophores de notre pays ont porté la Foi", - a conclu le patriarche Cyrille.

Pravoslavie.ru Ekaterinbourg, le 20 mai 2013

L’Orthodoxie, à l'époque soviétique, a survécu grâce aux femmes – a dit le patriarche Cyrille
Note du Traducteur, en « post-face »

Lorsque les animateurs du Blog « Parlons d’orthodoxie» m’ont sollicité pour réaliser la traduction du russe vers le français de ce court texte (je n’ai pas été jusqu’à prendre en charge le texte complet à partir duquel il était extrait), j’ai tenté d’esquiver la tâche craignant – sans fausse modestie - mes compétences limitées dans l’art de la traduction et prétextant un surcroit d’activité professionnelle. Mais le texte méritait d’être porté à la connaissance de notre très large public, pas toujours russophone. Bien sûr en respect à celui qui l’a énoncé mais surtout, surtout, en hommage à celles à qui il est dédiée, les femmes myrrophores russes et en véritable souvenir à toutes celle qu’il est plus que légitime de rendre honneur. Ma dédicace personnelle s’adresse à leur intention, à travers celles que j’adresse à mes grands-tantes qui m’ont réellement fait connaitre cette dimension de l’Eglise russe, certes pas à l’époque cruelle, post-révolutionnaire, mais dans l’URSS « ultra-laïcisée » où les actes de foi étaient bien réprimandés. Dommage que j’ai été en retard dans ma traduction pour permettre sa mise en ligne le jour où l’Eglise célèbre les saintes femmes myrrhophores.

Gueorguy

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Mai 2013 à 16:30 | 14 commentaires | Permalien



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