L'archiprêtre Dionisy Pozdniaiev, recteur de la cathédrale des Saints Apôtres Pierre et Paul à Hongkong, parle de l’orthodoxie en Chine
Traduction Elena Tastevin

L'archiprêtre Dionisy Pozdniaiev, recteur de la paroisse Saints Pierre et Paul à Hong Kong

Cette année la Mission orthodoxe russe en Chine célèbre son 300 anniversaire. A partir de 1954 les associations religieuses ne pouvaient pas être dirigées par des étrangers d’où l’établissement en 1957 de l’Eglise Orthodoxe Autocéphale de Chine.

Les catholiques et les protestants ont mis en place des associations « patriotiques ». Les protestants de dénominations diverses se sont regroupés au sein d’une association unique, cela malgré des divergences théologiques. Les orthodoxes chinois n’ont pas réussi à s’organiser faute de soutien.

Tandis que les églises catholiques et protestantes de Chine étaient soutenues par les croyants en Europe de l’Ouest et en Amérique, l’Eglise Orthodoxe Russe elle-même persécutée n’avait pas la possibilité d’assister l’Eglise Orthodoxe de Chine. Par la suite les relations entre l’URSS et la Chine se sont détériorées à un tel point que les chinois qui avaient un lien avec la Russie ne le mentionnait nulle part de peur de gâcher leur carrière voire de perdre la liberté. Cette situation a duré des décennies, pendant toute la révolution culturelle de Chine.

L'archiprêtre Dionisy Pozdniaiev, recteur de la cathédrale des Saints Apôtres Pierre et Paul à Hongkong, parle de l’orthodoxie en Chine
Après la révolution culturelle

Tout cela a fait que l’Eglise Orthodoxe Autocéphale de Chine est restée pour ainsi dire inaboutie. Suite à l’arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping, quatre paroisses se sont formées. Depuis 1984 des liturgies sont officiées dans la cathédrale de la Protection de la Vierge à Harbin.
Le recteur de cette cathédrale, le père Georges Tchou est décédé en 2000. Aujourd’hui restent deux prêtres ordonnés avant la révolution culturelle mais ils n’officient pas. Le père Michel Li est parti en 1989 pour Sidney où il est en charge des chinois orthodoxes qui vivent en Australie.
Dans les quatre églises qui existent en Chine les liturgies sont célébrées d’une manière sporadique. Parfois, elles sont officiées avec l’autorisation des autorités chinoises par des prêtres russes envoyés de Russie d’une manière ponctuelle. Le plus souvent les fidèles se réunissent d’eux-mêmes les dimanches et les jours de fêtes pour prier. Voués à eux-mêmes pendant des décennies les croyants ont commencé à oublier les Saintes Ecritures et les traditions mais ils savent toujours que l’on peut se réunir le dimanche à l’église.

La vie religieuse dans la Chine moderne

Les quatre cathédrales de Chine ont ouvert leurs portes sans aucune initiative de la part de l’Eglise Orthodoxe Russe et de Russie. C’était une réponse des autorités chinoises à la demande des orthodoxes. Quelques cathédrales détruites pendant la révolution culturelle sont restaurées grâce au financement de l’Etat. Les autorités chinoises n’entravent pas la vie religieuse. La législation garde cependant une clause sur l’indépendance y compris financière par rapport l’étranger.

L’activité des missionnaires étrangers est interdite. Cependant, les croyants confessant des religions non « homologuées » constituent 70% de croyants. Cela concerne non seulement le christianisme mais aussi le bouddhisme et le daocisme.
Beaucoup de prêtres catholiques et protestants d’Europe et des Etats-Unis enseignent dans les universités chinoises des matières laïques et maintiennent des contacts avec les paroissiens.

Les programmes de bienfaisance offrent la possibilité d’activités missionnaires indirectes. Le père Denis a mentionné un prêtre catholique français qui, habitant dans un village chinois, a réuni autour de lui quelques centaines de lépreux. De plus, il ne se présente pas comme un prêtre. Il accomplit un travail social que les autorités chinoises délaissent.


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Ils sont prêts à rencontrer le christianisme

Selon le père Denis, la Chine moderne est en transformation. Les citoyens les autorités y compris ont abandonné l’idéologie communiste. Elle est gardée comme une enseigne pour préserver la cohérence politique mais les autorités comprennent la nécessité d’offrir de nouvelles valeurs.

« Le pays se trouve dans un vide spirituel profond parce que les valeurs traditionnelles culturelles sont perdues, les valeurs du communisme sont délaissées et de nouvelles valeurs n’ont pas encore été trouvées ». Les chinois sont conscients de ce que les réponses aux questions du monde moderne ne peuvent être trouvées uniquement dans leur propre histoire. La Chine essaye de chercher des réponses dans l’environnement étranger, elle regarde le monde chrétien. C’est un monde que l’Europe appelle post chrétien mais les chinois le perçoivent comme chrétien.

Les chrétiens chinois comprennent que la foi se fait rare en Europe. Selon le père Denis, neuf prêtres catholiques chinois officient en Italie. « Leur premier objectif est de prêcher le christianisme aux chinois et le deuxième consiste à catéchiser les italiens ».
On compte aujourd’hui de 70 à 100 millions de chrétiens en Chine. L’accroissement annuel de chrétiens est de 6 à 7%. C’est inouï même pour l’époque où les autorités étaient bienveillantes à l’égard des missions.

Un professeur chinois a dit que la culture chinoise est morte et qu’elle ne peut revivre qu’en rencontrant le christianisme. Ce professeur est confucéen. Il fait la comparaison avec la culture antique et les premiers missionnaires chrétiens. Le christianisme est né en Terre Sainte. Ayant fécondé les philosophies grecques et romaines il a apporté de riches fruits et fait partie des racines de la culture européenne. La rencontre entre la culture chinoise et le christianisme n’a pas encore eu lieu. Il y a eu des tentatives provenant essentiellement des catholiques et des protestants.

Comment révéler l’Orthodoxie aux chinois ?

La place modeste qui est celle de l’Orthodoxie en Chine témoigne d’un manque d’efforts de la part de l’Eglise Orthodoxe. Il y a plus de cent ans Saint Nicolas du Japon égal aux Apôtres écrivait dans son journal que personne en Russie ne se soucie de la Mission au Japon. Il en est de même aujourd’hui.

« La Chine est prête à entendre la parole du Jésus. Le problème majeur est de prêcher en chinois au sens large du terme ».
Il faudrait faire appel aux milieux universitaires. Toutes les universités de Chines possèdent des centres d’étude du christianisme. L’opinion de l’élite intellectuelle chinoise a toujours été prise en compte. L’avis des experts chinois influence le développement du pays.
Aujourd’hui la perception de l’Orthodoxie est erronée. Beaucoup se demandent si elle fait partie du christianisme et en quoi elle se différencie du catholicisme. Il faut traduire des ouvrages orthodoxes. La paroisse Saints Pierre et Paul à Hongkong effectue ce travail depuis 12 ans.

« Il est difficile de trouver de bons traducteurs du russe en chinois ». Après quelques années de travail nous sommes venus à la conclusion qu’il est plus facile de traduire de l’anglais. La structure de l’anglais est plus proche de celle du chinois et il y a plus de traducteurs de qualité.

Des solennités consacrées au 300 anniversaire de la fondation de la Mission orthodoxe russe en Chine sont prévues pour les 6 et le 7 décembre. L’Université de Hongkong présentera des livres orthodoxes en chinois le 7 décembre.

Православие и Мир : 100 миллионов христиан — китайцев, или Перспективы православия в Поднебесной
..........................................................
Дени́с (Диони́сий) Андре́евич Поздня́ев Женат, имеет двоих сыновей. Владеет английским, немецким и китайским языками


L'archiprêtre Dionisy Pozdniaiev, recteur de la cathédrale des Saints Apôtres Pierre et Paul à Hongkong, parle de l’orthodoxie en Chine
Le nombre des chrétiens orthodoxes est estimé aujourd’hui en Chine à environ 15 000. Composée d’expatriés et de marchands russes installés à Pékin ou dans les grandes villes du Nord-Est du pays, la communauté orthodoxe est également formée des descendants des Cosaques du Fort Albazin, construit par les Russes sur les bords du fleuve Amour, qui avaient été faits prisonniers par l’armée impériale chinoise en juin 1685. Devenus par la suite gardes de l’empereur, ils s’étaient mariés à des Chinoises tout en conservant leur foi orthodoxe. La mission russe de 1713 avait notamment pour objet, avec l’arrivée à Pékin du pope Maxime Leontiev, de répondre aux besoins pastoraux de ces populations.

Au XXe siècle, en 1922, le patriarcat de Moscou érige le diocèse de Pékin (avec les vicariats de Shanghai et de Tientsin (Tianjin)) et le diocèse de Harbin (avec les vicariats de Hailar et Qiqihar), puis accorde en 1946 le statut d’exarchat de l’Asie de l’Est à ce qui deviendra en 1956 l’Eglise orthodoxe de Chine, devenue autonome de l’Eglise de Russie à la faveur de la rupture sino-soviétique.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Mai 2013 à 13:10 | 10 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Ordination du premier prêtre chinois dans l’Église orthodoxe russe depuis 60 ans le 12/12/2014 11:58
Le 9 décembre a été ordonné prêtre, pour la première fois depuis 60 ans, un orthodoxe chinois. Le diacre Anatole Kun (Kun Ming Cheung) a été ordonné prêtre pour l’église des saints apôtres Pierre et Paul à Hong Kong (Église orthodoxe autonome chinoise), par l’évêque de Khabarovsk et de Priamourié Ignace. L’ordination a eu lieu en l’église du saint hiérarque Innocent d’Irkoutsk.

Le nouveau prêtre sera chargé du travail missionnaire auprès des Chinois de Hong Kong et aussi de Chine. « L’Église orthodoxe n’existe et ne vit pas seulement en Russie, mais aussi pour chaque homme dans ce monde. J’ai étudié en Russie et c’est alors que j’ai commencé à me diriger vers l’orthodoxie » a raconté le père Anatole au sujet de son cheminement dans la foi. Évoquant son futur ministère, le nouveau prêtre a mentionné que celui-ci « ne dépend pas de son souhait personnel, mais qu’en tout doit se faire la volonté de Dieu ».

2.Posté par Hai Lin (林海), Harbin, Mandchourie, RPC le 12/12/2014 13:05
For Father Dionisy, whom I actually know, these much be joyous moments in Hong Kong, for sure.

For the rest of China, however, Hong Kong is a world 10,000 kilometers away, so to speak.

Now, the next, the most difficult step, the most trepidatious one, will be to secure the approval of the State Administration for Religious Affairs of the PRC, which alone, and rarely, authorizes entry clergy into the PRC for religious activities. The Patriarch tried and did not succeed and the Pope tried and got nowhere.

Let us pray.

3.Posté par Православие в Китае – преждевременный оптимизм? le 08/07/2015 17:28
Артем Левченко, Протоиерей Диоисий Поздняев | 08 июля 2015 г.

Какое место в Китае – стране, изначально, казалось бы, далекой от христианства, – занимает православие? Имеет ли оно в этой стране официальный статус? Мешают ли местные власти его развитию? Можно ли говорить об увеличении присутствия Русской Православной Церкви в Китае? Какие проблемы у православных китайских приходов? На эти и другие вопросы отвечает протоиерей Дионисий Поздняев, миссионер, настоятель общины святых первоверховных апостолов Петра и Павла в Гонконге.
ДАЛЕЕ ПО ССЫЛКЕ

4.Posté par Décès de l’archiprêtre Michel Li le 18/05/2016 12:43
L’archiprêtre Michel Li est décédé en Australie le 12 mai. Il était le chef de la mission russo-chinoise du diocèse d’Australie et de Nouvelle-Zélande de l’Église russe hors-frontières et le dernier prêtre de l’Église orthodoxe en Chine, ordonné du temps de la Mission ecclésiastique russe en Chine, par le chef de celle-ci, l’archevêque de Pékin et de Chine Victor, en 1950. Le père Michel Li avait passé vingt ans aux travaux forcés en Chine communiste. En 1986, l’archevêque d’Australie Hilarion, actuellement primat de l’Église orthodoxe russe hors-frontières, l’avait accueilli en Australie.

5.Posté par V.Golovanow: Les Orthodoxes du bout du monde: en Chine communiste le 14/08/2016 13:40
La Mission orthodoxe en Chine a plus de trois siècles. Elle a exercé des fonctions diplomatiques mais, après les révolutions du XX e siècle – d'abord en Russie puis en Chine - son rôle s'est progressivement amenuisé. Malgré cela l'orthodoxie se développe en Chine aujourd'hui: un Chinois de souche a été ordonné prêtre orthodoxe il y a deux ans, pour la première fois depuis 60 ans. Le recteur de l'église des saints Apôtres Pierre et Paul à Hong Kong, l'archiprêtre Denis Pozdnyaev (https://www.facebook.com/denis.pozdnyaev) a raconté comment vit aujourd'hui la communauté orthodoxe en Chine.

La paroisse de Hong Kong

La paroisse des saints apôtres Pierre et Paul de Hong Kong a été fondé en 1933 et a fonctionné jusqu'au début des années 1970. Bien que situé en territoire sous mandat britannique, elle fut inclue dans le diocèse de Pékin de l'exarchat d'Asie orientale du patriarcat de Moscou. Après la révolution chinoise de 1949, la Mission orthodoxe russe en Chine fut fermée et l'exarchat supprimé; la paroisse perdit ainsi le contacte avec la Chine continentale et Moscou et l'église fut fermée après la mort de son premier et seul recteur (1970) car la communauté ne pouvait plus l'entretenir. Tout ce qui était précieux fut emporté en Australie (1) et seule la centaine et demi de tombes orthodoxes au cimetière de Hong Kong rappelaient encore son souvenir.

Il fut décidé de faire renaitre la paroisse après 30 ans de sommeil et le père Denis, qui connaissait la Chine depuis 1994, fut désigné pour cette tâche en 2003. La paroisse fut officiellement rouverte en 2008 et, pour bien marquer la continuité, l'icône patronale de l'ancienne église revint d'Australe. Mais l'ancienne église, elle, est fermée et les offices ont d'abord été célébrés dans le local obligeamment prêtée par la paroisse grecque du saint apôtre Luc (2), puis dans un local loué. Les offices sont célébrés en slavon, chinois et anglais;Ee 2007 la paroisse a organisé un centre d'étude du russe et, en décembre 2014, l'un des paroissiens, chinois de souche, a été ordonné diacre puis prêtre – une première depuis 60 ans!

En Chine continentale

Il y a quatre communautés orthodoxes officiellement enregistrées en Chine continentale dont une seule a un prêtre et des offices réguliers. Il n'y a pas d'églises orthodoxes dans les grandes villes, bien qu'elles y existèrent et que les bâtiments subsistent en partie. Mais les communautés ont disparu après des dizaines d'années sans offices et sans prêtres. La venue de prêtres étrangers est interdite, il y a très peu de croyants orthodoxes et il n'y a pas de milieu orthodoxe chinois qui pourrait produire des vocations sacerdotales. L'assistance de l'Église russe est donc indispensable.

Les Église catholiques et protestantes connaissent, en revanche, une expansion historique grâce aux efforts que ces Églises ont consentis depuis des siècles pour développer leurs communautés. Elles profitent de la destruction des structures sociales chinoises traditionnelles, qui crée un vide spirituel, et de l'occidentalisation rapide de la société. On évalue ainsi le nombre total des Chrétiens en Chine à 80-100 millions, majoritairement en dehors des Églises officielles. Les Catholiques et Protestants ont justement inventé en Chine le principe de l'acculturation et leur développement ne se faisait donc pas en opposition avec la culture chinoise. La Mission Russe, par comparaison, a toujours pâtit son petit nombre et de ses très faibles ressources, et ce refus d'investir des moyens importants se traduit maintenant par la faiblesse des résultats.

"Mes deux rêves encore non réalisés," conclu le père Denis, "c'est de lire en chinois un livre sur l'Orthodoxie écrit par un théologien chinois et d'officier dans une église chinoise par son architecture et par ses rites y compris la langue et les chants. J'avais aussi le rêve de concélébrer avec un prêtre chinois, mais ce rêve là est maintenant réalisé…"

D'après: http://kateheo.ru/news/eparchy-foreign/gonkonghskii-sviashchiennik-o-tom-kak-zhivut-pravoslavnyie-prikhody-v-kommunistichieskom-kitaie

Notes du rédacteur:
(1) De nombreux émigrés russes arrivèrent en Australie à partir des années 1920 en provenant de Sibérie orientale et de l'extrême orient russe, directement ou via la Chine. L’Eglise orthodoxe a toujours été l’épine dorsale de la communauté russe à l’étranger et compte aujourd’hui quarante paroisses et communautés appartenant à l'Église russe à l'Étranger (ERO - ROCOR). Cf. http://www.russkymost.net/spip.php?article53
(2) La paroisse grecque de Saint Luc de Hong Kong fut élevée en novembre 1996 au rang de Métropole de Hong Kong et de l'Asie du Sud-Est par le Saint Synode de Constantinople.

Rédigé par V. Golovanow

Voir aussi: https://www.academia.edu/5691872/Orthodox_Christianity_in_the_PRC?auto=download

6.Posté par Tchetnik: le 14/08/2016 14:37
15000 Orthodoxes contre 10 000 000 de Catholiques et 15 de Protestants.

De quoi flamber.

7.Posté par Vladimir.G:Denis, Denys, Dionysius, Dionisy ... le 14/08/2016 22:14
Denis, Denys, Dionysius, Dionisy (utilisé uniquement pour le village de Saint-Dionisy dans le Gard) autant de graphies pour transcrire le grec Διονύσιος (ou le russe Дионисий qui en provient...) Richesse du français ou confusion? La même personne peut être gratifiée de différentes graphies...

8.Posté par Hai Lin (Montevideo, República Oriental del Uruguay) le 16/08/2016 06:42
1. Je voudrais corriger certaines imprécisions dans le texte de Monsieur Golovanoff. Je ne me baserai point sur des récits ni sur des interventions des tierces personnes – au contraire je voudrais parler d’une expérience vécue et réelle.
2. Il se trompe largement. Il n’y a point quatre églises orthodoxes d’ouvert dans toute la Chine.
3. A Beijing, il y a l’église de l’ambassade russe. A présent, elle est fréquentée par le personnel diplomatique de l’ambassade russe et de l’ambassade biélorusse. Avant la guerre en Crimée, elle attirait la plupart des orthodoxes de la capitale. Ce n’est plus le cas. Elle n’est pas accessible aux chinois propres.
4. A Beijing, il y a aussi l’église de l’ambassade ukrainienne, sise dans le territoire de l’ambassade. Y affluent les ukrainiens, les moldaves, les polonais, les américains, les argentins, les allemandes, etc. Les français de souche ukrainienne fréquentent cette église ; les français de souche russe se rendent à l’ambassade russe. La guerre de Crimée a fendu en deux les orthodoxes en Chine.
5. A Shanghai, il y a l’église du consulat russe qui fait tout pour que la ville de Shanghai lui donne droit à l’ancienne église russe des marins tsaristes. Les pourparlers s’avancent à pas d’escargot, surtout vu le climat léniniste actuel en Chine.
6. A Harbin, quel faste, il y a une église orthodoxe chinoise d’ouvert qui accueille tout le monde. Le prêtre a été formé en Russie et trié au volet par le Parti communiste. Les offices y sont assurés les samedis et les dimanches. L’église est dite « l’église ukrainienne » car elle a été bâtie grâce aux travailleurs ukrainiens des années 1910. J’ignore de qui elle dépend mais je sais qu’elle est assistée par des dons qui lui arrivent de Kiev aussi bien que par dons, plus restreints, de Vladivostok et de Primorskie Kraie.
7. Il y a l’église du Père Denis à Hong-Kong de même qu’une église grecque, serbe et autre.
8. Il va y avoir une église à Wuhan, une ancienne église russo-grecque fondée par des commerçants de ces deux pays dans les années 1890 et anéantie par les hordes rouges dans les années 1950. La ville a prise en charge sa reconfection et négocie avec Beijing pour que l’ouverture soit officiellement reconnue.
9. Il y a toute une série d’églises des catacombes dont je n’oserais guère parler afin de ne pas causer aux paroissiens de terribles remous de la part de la police secrète.
10. Enfin, il y a l’église orthodoxe mongole dans la Mongolie chinoise ou les offices se font en mongol. Encore une fois c’est la ville de Labdarin qui a pris en charge le rétablissement de cette église.
11. Enfin, dans la Chine actuelle les offices se font en chinois classique, en mongol classique, en ukrainien, en slavon, en grecque et en serbe.
J’envoie aux lecteurs de ce site mes salutations les plus profondes de la lointaine Montevideo.

Abrazos y saludos a todos (Salutations amicales)

Hai Lin

9.Posté par Vladimir G: Je pense que vos précisions intéresseront le p. Denis et les lecteurs russes de son interview le 16/08/2016 17:31
Bien cher Hai Lin,

Je suis heureux de votre retour (vous vous faisiez rare et vos commentaires manquaient à notre concert...) et vous remercie pour ces précisions de première main. Comme vous avez pu le voir en consultant la source indiquée, je n'ai fait que traduire partiellement, à la demande de PO, l'interview du p. Denis en ajoutant des notes pour expliquer deux points peu clairs pour des lecteurs non avertis...

Je pense que vos précisions intéresseront tant le p. Denis (https://www.facebook.com/denis.pozdnyaev comme indiqué dans le commentaire) que les lecteurs russes de son interview (http://kateheo.ru/news/eparchy-foreign/gonkonghskii-sviashchiennik-o-tom-kak-zhivut-pravoslavnyie-prikhody-v-kommunistichieskom-kitaie, http://rusplt.ru/society/pravoslavie-v-kitae-28081.html.) Vous pourriez y poster un commentaire…

10.Posté par Православные Китая молятся перед Гонконгской иконой Божией Матери о будущем Церкви в стране le 13/06/2018 16:42
Православные верующие Гонконга собираются каждый вторник собираются на молитву по соглашению о благословении и заступничестве Богородицы о Церкви в Китае.

"К нам присоединяются и молящиеся в России. Присылайте имена Ваших близких для поминовения перед каждым вторником!" - написал на своей странице в соцсети настоятель храма Петра и Павла в Гонконге протоиерей Дионисий Поздняев.

Несмотря на возрождение православия на китайской земле, православной миссии в республике де-юре нет, а в силу исторических обстоятельств разрушена православная среда приходов: нет системы образования, и людям неоткуда серьезным образом получить опыт духовной и богослужебной жизни, отмечал отец Дионисий ранее в своих миссионерских записках.

11.Posté par Orthodox believers pray before the Hong Kong Icon of the Mother of God le 13/06/2018 16:43
Orthodox believers of Hong Kong each Tuesday pray so that the Mother of God will bless and protect the Church in China.

"Believers from Russia also join us. Please, send the names of your relatives and friends for prayers before the Hong Kong icon of the Mother of God," rector of Sts Peter and Paul Church Archpriest Dionisy Pozdnyaev wrote in a social net.

In spite of revival of Orthodoxy in China, de jure Orthodox mission in China does not exist, for historical reasons the system of Orthodox parishes was destroyed: there is no Orthodox education, people lack serious sources of gaining spiritual experience and liturgical life, Father Dionisy earlier wrote in missionary notes.

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