Le 5 mai 2013, jour de la Sainte Pâques, Résurrection du Seigneur Jésus-Christ, le recteur du séminaire, le P. Alexandre (Siniakov), accompagné de huit séminaristes, ont célébré les matines pascales à l'église russe à Champagne-sur-Seine.

L'église de la Protection de la Mère de Dieu fut construite en 1938-1939 sur un terrain acheté par les ouvriers russes. Le 24 septembre 1939, l'église fut consacrée. Avec la disparition de la plupart des membres de la communauté veres la fin des années 70, les célébrations se raréfiaient et en 1980, l'église est cédée à la commune de Champagne afin que la ville en fasse un musée. L'an dernier, Mgr Michel, archevêque de Genève et de l'Europe occidentale (Eglise russe hors frontières) a visité l'église et y célébré un office d'action de grâce.

Chapelle orthodoxe édifiée par une colonie de "Russes Blancs", installée après la révolution de 1917 puis cédée après déclassement à la commune de Champagne-sur-Seine. Cet édifice est dédié à "Notre-Dame-de-toutes-les-Protections" et fut consacré le 24 septembre 1939. Les Russes émigrés à Champagne après la révolution russe de 1917, la plupart employés à l'usine Schneider en pleine prospérité, se sont réunis et ont créé une société pour acheter un terrain et y construire une chapelle destinée à assurer l'exercice du culte orthodoxe. Un terrain fut acquis. La situation surélevée et dégagée avec une belle vue sur la vallée de la Seine convenait parfaitement à l'implantation de cet édifice. Le projet de construction fut mené par M. Popandopoulo, ingénieur-projeteur à Fontainebleau, qui avait déjà à son actif la construction d'autres églises en France. Les travaux commencèrent en mai 1938 et l'église fut consacrée par le père Euphymi, pope d'un couvent russe près de Melun, le 24 septembre 1939. Elle est dédiée à « Notre-Dame-de-Toutes-les-Protections ». La chapelle fut cédée à la Commune de Champagne en 1980 avec le projet d'en faire un musée. La ville assure l'entretien du bâtiment et, depuis 2002, cet édifice est ouvert au public lors des Journées Nationales du Patrimoine. Deux Popes sont venus en 2004 et ont traduit les titres des tableaux et icônes de la chapelle.

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Matines de Pâques à l'église russe à Champagne-sur-Seine - 19 photos

Le 5 mai 2013, jour de la Sainte Pâques, Résurrection du Seigneur Jésus-Christ, le recteur du séminaire, le P. Alexandre Siniakov, accompagné de huit séminaristes, ont célébré les matines pascales à l'église russe à Champagne-sur-Seine.
Un buffet était organisé, à l'extérieur de l'église, pour les séminaristes par une trentaine de fidèles orthodoxes locaux


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Mai 2013 à 10:52 | 9 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par nina le 10/05/2013 08:44
dommage que cette si belle église empreinte de souvenirs, riche du passé d'un groupe de russes blancs qui voulait garder la foi de leur tradition, sertie des larmes d'un peuple en exil, revêtue des ornements précieux de l'orthodoxie, et consacrée, ne puisse plus être dévolue à une communauté ; les églises qui deviennent musées c'est trop triste ;

2.Posté par Daniel le 10/05/2013 13:44
@ Nina

Pas de fidèles, pour cause de départs de la région, pour cause de non renouvellement des générations (les descendants qui ne sont plus orthodoxes, pas de convertis), l'église meurt... C'est en effet triste, mais j'espère que cela puisse servir de leçon sur des erreurs à ne plus refaire.

3.Posté par nina le 10/05/2013 22:11
merci Daniel ; je ne savais pas qu'il n'y avait plus aucun fidèle ; mais à la réflexion, pourquoi ne pas y faire venir des moniales, des moines ,un ermite, une communauté religieuse ? Bref, lui redonner vie? Il y existe aussi de si belles chapelles ou églises catholiques abandonnées, délaissées, revendues et qui deviennent hôtel, restaurant, etc...

4.Posté par Daniel le 11/05/2013 09:23
@ Nina

Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de fidèles. Il y en a quelques uns dans la région encore comme on peut le voir sur les photos. Ma phrase avait une vocation générale: sans fidèles, l'église meurt. Une communauté monastique, bien qu'ascétique doit avoir des revenus sous diverses formes pour vivre : production, dons, ventes d'objets, donateurs etc. Ce n'est pas facile avec le faible nombre de fidèles orthodoxes en France.

Au Canada, ces ventes d'églises sont encore plus anciennes et communes, et plus importante car l'église catholique en France a l'avantage de voir le gros entretien effectué par les maries qui en sont responsables (car propriétaires) du fait de la loi 1905. Sans cela, ce serait pire. Comme quoi, cette loi fort critiquée lui convient bien 100 ans plus tard.

5.Posté par nina: à Daniel le 11/05/2013 22:33
à Daniel : oui sans fidèles l'église meurt ; mais s'il y a une église vivifiée les fidèles peuvent venir de loin le dimanche pour la liturgie ; comme dans d'autres régions ; oui c'est courant que le patrimoine religieux change de mains et en France, nous avons cette chance que ces lieux sacrés puissent rester publics et être entretenus. Oui hélas pour la communauté monastique, il faut trouver de quoi vivre : fabrication de cierges, icônes, vêtements liturgiques, broderies, soins, objets de culte, confitures, plantes, éditions, apiculture, cultures, élevages ; encore faut il la place et l'opportunité. surtout au Nord de paris les monastères manquent ou les communautés : skites, ermitages ou autres ne sont pas présents.

6.Posté par Bartimée le 11/05/2013 23:24
Merci à P.O. de nous en avoir parlé, merci au Séminaire de l'avoir prise sous son aile spirituelle en y célébrant. Merci à la commune de Champagne de l'avoir sauvée.

On ne dira jamais assez avec quels soins, amour et délicatesse la Commune de Champagne a su préserver ce patrimoine inattendu, cette humble parcelle de l'Histoire qui a surgit dans sa propre histoire. Qu'elle en soit profondément remerciée.

7.Posté par Daniel le 12/05/2013 07:55
@ Nina

Le tout n'est pas que le monastère ait des productions mais qu'il parvienne à les écouler en quantité suffisante lui permettant de vivre.

Fabrication de cierges: vous savez bien comme moi que les orthodoxes préfèrent ces horribles cierges à la parrafine, improbable dérivé du pétrole qui dégage lors de sa combustion à peu près la même chose qu'un moteur, au vrai cierge fait 100% en cire d'abeille. Quant à mes cierges en cire d'abeille, je les fais moi-même manuellement avec de la cire gauffrée

Les icônes : là aussi les orthodoxes préfèrent de nos jours les icônes sur papier à la longévité très réduite (je les vois mal durer 500 ans) à à la vraie icône peinte sur bois en oeuf tempera. Là aussi, on n'achète pas une icône tous les jours et le nombre réduit d'orthodoxes, a priori consommateurs d'icônes limite les débouchés

Vêtements liturgiques et objets de culte: débouché assez réduit limité par le nombre de membres du clergé et le nombre d'églises

Broderies : il faut savoir broder

Produits alimentaires : il faudrait vraiment pouvoir en vendre beaucoup

Le mieux pour un monastère est de pouvoir vivre en autarcie avec ses cultures et élévages

Pour ce qui est de l'entretien des lieux de culte, je ne suis pas très heureux que mes impôts servent à entretenir des lieux de culte où je ne mets jamais les pieds, et qui a mon sens devraient être exclusivement du ressort de la religion à qui ils sont affectés. S'ils ont un intérêt historico-artistique, je contribuerais volontiers par des dons mais en aucun cas par l'impôt. Rappelons tout de même que la loi de 1905 a été une confiscation des lieux de culte, compensée par une affectation gratuite et perpétuelle doublée d'une obligation d'entretien par la commune.

Paradoxalement, cette loi empêche les nouvelles églises d'obtenir des lieux de cultes facilement car il y a abondance de lieux de cultes peu utilisés mais maintenus en état par de l'argent public et qui demeurent affectés au culte originel, celui n'ayant qu'à y célébrer une cérémonie une fois tous les 6 mois! Cela n'aide pas les orthodoxes!

8.Posté par nina le 13/05/2013 07:47
à Daniel : oui je comprends cela et vous n'avez pas tort concernant les lieux de culte et l'impôt ; il me reste un peu d'utopie et des rêves de bougies en cire d'abeille illuminant des icônes centenaires dans une chapelle encensée quotidiennement où pouvoir entrer facilement sans chercher les clefs quelque part là bas dans la ville chez un gardien qui me suivra pour voir ce que je fais car cela devient inhabituel de nos jours

9.Posté par Visiteur le 22/11/2020 12:28
Choquant de voir cet article abusivement utiliser le terme péjoratif de « pope », et non tout simplement celui de prêtre !... Comment voulez-vous que nos amis catholiques et protestants cessent enfin d'utiliser, par ignorance, des termes impropres, si nous-même orthodoxes ne sommes pas rigoureux et les laissons ainsi se glisser dans nos propres articles !?...

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