L'Union Européenne a déjà clairement renoncé à ses racines chrétiennes puisqu'elle a refusé de les inscrire dans sa constitution.
Il n'y a donc pas à s'étonner de voir des lois contraires à la Parole de l'Évangile être mises en place dans nos pays. Notre responsabilité de chrétiens, séparés par des querelles médiévales, n'en est que plus criante. Si nous parlions tous d'une seule voix, nous aurions infiniment plus de poids devant les autorités politiques de nos pays.

Tout récemment le père Vsevolod Tchapline, patriarcat de Moscou, rappelait à l'occasion du cas récent à Rome lorsque les soins de survie avaient été interrompus pour une jeune femme en coma depuis huit ans que l'Eglise orthodoxe russe est radicalement contre l'euthanasie en tant que mort administrée mais ne s'oppose pas, dans les cas désespérés, à la cessation de l'acharnement thérapeutique.
Les réalisations de la médecine moderne sont telles que le législateur, le moraliste, voire le chrétien en restent perplexes...

Le commentaire de Manuel élargit le sujet des lois anti-éthiques. Plusieurs articles du livre de Mgr Cyrille traitent de ce sujet et le renoncement des Églises luthériennes aux principes fondamentaux du christianisme justifie aussi la révision de nos positions dans le dialogue œcuménique: l'orthodoxie a peu de choses en commun avec ces Églises-là et la poursuite du dialogue avec elles ne peut que troubler la majorité des fidèles. Il faudrait clairement séparer les cas et distinguer ceux qui nous sont proches, avec qui nous pouvons réellement dialoguer sans nous trahir, et les autres, qui sont sur ces points-là plus éloignés de nous que des musulmans, des juifs ou des chamanistes...