" LA CROIX " - Un séminaire orthodoxe russe en terre française
François-Xavier MAIGRE

Le Patriarcat de Moscou a choisi la France pour son premier séminaire en Occident, qui sera inauguré demain en région parisienne

L’odeur épaisse de l’encens, les longues litanies en slavon et l’iconostase typique des églises orthodoxes… Ce matin-là, dans la chapelle de l’ancien couvent des Sœurs auxiliatrices à Épinay-sous-Sénart (Essonne), les chants qui s’élèvent sont bien ceux de la liturgie orientale. À une demi-heure de Paris, cette majestueuse bâtisse du XVIIe siècle accueille depuis septembre le nouveau séminaire orthodoxe russe de France, qui sera officiellement inauguré samedi 14 novembre, en présence de l’évêque Hilarion (Alfeyev) de Volokolamsk, responsable des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, et du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris.

Un événement à haute valeur symbolique, à l’heure où l’Europe commémore la chute du mur de Berlin : il s’agit en effet du premier séminaire de l’Église orthodoxe russe en dehors de l’ancien espace soviétique. Objectif affiché : permettre à de futurs prêtres de découvrir les richesses culturelles et spirituelles de l’Occident chrétien, et, réciproquement, promouvoir la tradition orthodoxe russe en Europe.

Ainsi, Ignace Domas-Conzémius, 31 ans, moine d’origine suisse, « ancien catholique engagé dans l’œcuménisme », qui a embrassé l’orthodoxie en 2007, « à la suite d’une grave maladie ». Pudique derrière sa barbe brune, il n’en dit guère plus sur ce changement de cap, mais souligne sa « chance » de pouvoir se mêler « à des orthodoxes de souche » tout en restant en France. Anton Sidenko, 25 ans, approuve : « Quand j’ai su que ce séminaire allait ouvrir, je n’ai pas hésité », témoigne ce Moscovite parfaitement à l’aise avec le français, pour avoir étudié deux ans à l’Institut national polytechnique de Lorraine (Nancy).

La France "une seconde patrie"

Proche de la paroisse parisienne des Trois-Saints-Docteurs, Anton ne concevait pas d’approfondir sa vocation ailleurs qu’en France, considérée comme « une seconde patrie ». D’autres ont appris l’existence du séminaire par hasard, via Internet : « Je cherchais à vivre une expérience à l’étranger. J’ai envoyé un courriel, on m’a rappelé… et me voilà ! », relate Dimitri Garmonov, 19 ans, originaire de la république du Tatarstan. Pour lui comme pour les autres, « tout a été très vite ».

À vrai dire, tout, dans l’histoire du séminaire d’Épinay, s’est fait en un temps record. Au risque de froisser certaines susceptibilités (lire ci-contre). Novembre 2007 : lors d’une visite à Paris, le métropolite Kirill de Smolensk et Kaliningrad – devenu en janvier dernier patriarche de Moscou – suggère la création d’un séminaire russe en France, à condition d’obtenir l’accord des autorités catholiques franciliennes.

Au mois de janvier suivant, l’Evêque Innocent de Chersonèse, dont dépendent les fidèles du Patriarcat de Moscou vivant en France, soumet le projet au cardinal Vingt-Trois et aux évêques catholiques d’Île-de-France, qui donnent leur accord. Le 15 avril 2008, le dossier est validé par le saint-synode du Patriarcat de Moscou. Restait à trouver un lieu. C’est Mgr Éric Aumonier, évêque de Versailles, qui suggère à l’équipe du futur séminaire de s’adresser aux Sœurs auxiliatrices d’Épinay, en passe de quitter leur maison.

L'ignorance, un fléau dans les relations entre Eglises

« Les religieuses ont tout fait pour nous aider », raconte le P. Alexandre Siniakov, supérieur du séminaire, qui souligne que le soutien des catholiques de France est sans doute « l’aspect qui a le mieux fonctionné » depuis deux ans. Il s’agit donc bien de cultiver une « amitié » franco-russe parfois refroidie par l’ère soviétique. Y compris sur le terrain religieux : « Notre objectif est de former de futurs acteurs du dialogue œcuménique et de l’unité des chrétiens. »

En octobre, les séminaristes se sont ainsi rendus à Auvers-sur-Oise, où ils ont pu rencontrer Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Pontoise. Puis c’est Mgr Michel Dubost, évêque d’Évry, qui est venu les visiter, chez eux, à Épinay. Une sympathie confirmée au quotidien avec les Petites Sœurs des Pauvres, installées à deux pas du séminaire, ou avec les paroissiens catholiques, intrigués par ce nouveau voisinage. Le P. Siniakov espère que ces multiples échanges contribueront à « faire tomber les préjugés entre chrétiens d’Europe de l’Est et chrétiens occidentaux ». L’ignorance, dit-il, est « le plus grand fléau » dans les relations entre Églises.

Or, « la Russie connaîtra bientôt la même sécularisation que la société occidentale, analyse le P. Siniakov. L’individualisme menace nos communautés chrétiennes. » Conclusion : les Églises de l’Ouest et de l’Est ont des destins beaucoup plus proches qu’elles ne le pensent. Face à ce défi, le séminaire s’est fixé comme perspective de « redonner du tonus à la mission, en souffrance dans l’Église orthodoxe ». Autrement dit, faire redécouvrir « le goût de la vie liturgique », mais aussi s’impliquer « efficacement » dans « le domaine de la solidarité ».

12 étudiants


Dans un tel contexte, le P. Siniakov refuse d’entrer dans les rivalités intra-orthodoxes : « Notre séminaire est ouvert à tous, y compris aux futurs prêtres du Patriarcat de Constantinople… » Le défi de formation est immense. Le séminaire accueille déjà 12 étudiants issus de différentes régions et juridictions orthodoxes (Russie, Roumanie, Ukraine, Géorgie, Biélorussie, Lettonie…), envoyés en France par leurs évêques.

Reste la question du retour, au terme des cinq ans de formation : « Certains retourneront dans leur pays, où leurs compétences linguistiques et pastorales seront précieuses, d’autres resteront en France, où les fidèles orthodoxes (on estime leur nombre à environ 500 000) manquent de prêtres », avance le P. Siniakov. D’ici à cinq ans, le séminaire d’Épinay prévoit d’accueillir une quarantaine de séminaristes.

La « complémentarité » déclarée avec l’Institut Saint Serge
« Nous ne sommes pas en concurrence avec l’Institut Saint-Serge ! » Le P. Alexandre Siniakov, recteur du séminaire, refuse de voir dans la création de celui-ci un défi au célèbre centre universitaire parisien, sous tutelle de l’archevêché de France du Patriarcat de Constantinople. Il souligne « la complémentarité » des deux institutions, la première étant « une faculté de théologie ouverte à tous », la seconde « une école de futurs prêtres ».

De même, le centre dominicain Istina (Paris), longtemps au cœur de la formation des séminaristes orthodoxes, continuera à jouer un rôle important, notamment pour le doctorat. La formation du séminaire se veut de haut niveau. Des partenariats sont en cours avec de prestigieux établissements parisiens : Sorbonne, École pratique des hautes études, Institut catholique de Paris, École Cathédrale et, est-il annoncé, l’Institut Saint-Serge !
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Rédigé par l'équipe de rédaction le 12 Novembre 2009 à 19:44 | 21 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par T. Schakhovskoy le 13/11/2009 19:49
Intéressant article, qui vire au cocasse involontaire quand il s'agit de désigner "l'archevêché de France du Patriarcat de Constantinople". .. c'est bien la preuve que la situation de cet archevêché n'est pas tenable, carrément incompréhensible pour tout esprit un peu rationnel... La preuve que, vu de l'extérieur, son caractère "russe" est désormais inexistant... Mais alors, s'il n'est plus perçu que comme une "émanation de Constantinople en France", son seul destin canonique ne peut être que de se fondre dans l'autre "entité en France" dudit Patriarcat, la grecque.
Nous savons pourtant bien que ce n'est pas du tout ainsi que se voient les paroissiens de l'Archevêché attachés à la tradition russe de leurs pères. Puisse ce miroir déformant qui leur est ainsi tendu, dans un journal pourtant sympathisant, les faire réfléchir... Puisse aussi ce nouveau séminaire contribuer à tisser toutes sortes de liens et à montrer le vrai visage de l'orthodoxie russe d'aujourd'hui. Nos prières monteront demain avec ferveur...

2.Posté par wormwood le 14/11/2009 14:58
Madame,
Permettez-moi, en retour de vos réflexions, de vous offrir quelques unes des miennes qui ne valent peut-être pas grand chose.
Depuis Mgr Euloge jusqu'à Mgr Georges Wagner, "la rue Daru" avait la ferme conscience de constituer un archevêché, au sens canonique du terme, Il n'en n'a plus été ainsi par la suite. Déjà, depuis longtemps, l'Archevêché devait résister aux pressions constantinopolitaines qui le considéraient officiellement comme un "organisme ecclésiastique", dénomination non canonique désignant une réalité considérée comme vague (Cf. la lettre officielle du patriarche Athénogoras qui, en l'occurrence, presse le dit organisme de rejoindre le patriarcat de Moscou). D'ailleurs, pendant longtemps, le courrier du patriarcat de Constantinople destiné à la "Rue Daru", ne lui était pas directement adressé mais transitait par la cathédrale grecque, rue G. Bizet.
Mgr Serge, de bienheureuse mémoire, fit le faux pas que le patriarcat attendait : Il demanda que lui soit conféré le titre d'exarque du Patriarcat pour les paroisses russes en Europe occidentale. Malgré quelques mises en garde, il persista dans son projet, sans vouloir entendre que le fait de devenir exarque lui conférait un statut inférieur à celui d’archevêque titulaire.
Expliquons : un archevêché est une institution canonique stable, c'est l'unité de base du plérôme de l'Eglise. Un archevêque est un ministre stable et inamovible, sauf s'il est déposé par le synode patriarcal pour des raisons disciplinaires ou dogmatiques graves. A l'inverse, un exarque (l'étymologie de ce mot l'exprime) est un ministre dont l'autorité dérive non de sa fonction à la tête d'une entité ecclésiastique (ex officio) mais de celle qui est propre au patriarche qui le délègue pour accomplir telle ou telle tâche auprès des telles ou telles communautés. On comprend que, dans cette situation, l'exarque, n'ayant qu'une autorité déléguée peut être relevé de son ministère par un simple décret à la convenance de son patriarche ou de son synode. Pour illustrer ce propos une anecdote : L'usage au mont Athos, lors de la célébration solennelle de la fête d'un monastère, est que les offices soient présidés par un évêque du Patriarcat Œcuméniques. Or, il y a vingt monastères et les évêques constantinopolitains sont souvent occupés. Que fait-on si aucun d'entre eux n'est disponible : Le patriarche nomme Exarque du Patriarcat œcuméniques un évêque de la Grèce du Nord, et cela pour les trois ou quatre jours que dure la célébration. Dès lors, ce hiérarque, quel que soit son rang habituel, a la préséance sur tout le monde. Dès la fête terminée, son exarchat prend fin et il revient au statu quo ante.
Mgr Serge fit donc sa demande, on résista un peu, pas trop, assez tout de même pour faire croire que ce titre était une promotion obtenue grâce aux qualités diplomatiques dont il avait fait preuve et qu'il partageait avec son secrétaire de l'archevêché de l'époque.
Ce fut le début du grand flottement dans l'énoncé de l'intitulé de l'entité ecclésiastique "Rue Daru" et l'on passa progressivement d'Archevêché des paroisses russes à Archevêché des paroisses de tradition russe, puis à Exarchat. Le vocabulaire varie encore aujourd’hui selon les personnes et les circonstances.
En conclusion : Mgr Gabriel de Comane est un exarque du patriarche œcuménique et, à ce titre, il est révocable à tout moment. Sa situation est particulière dans le sens suivant : S'il est fréquent que des évêques grecs des îles soient nommés exarques d'un territoire turc adjacent où il y a peu ou pas de chrétiens, il le sont en plus de leur titre d'évêque titulaire diocésain.( Par exemple Mgr Tartempion, archevêque du diocèse de l'île de N... et exarque pour l'anatolie supérieure.) Monseigneur Gabriel, en revanche, est seulement exarque du Patriarcat œcuménique. Il n’est en outre que l’évêque d'un village de Comane que l'on ne saurait situer sur une carte (il y avait 3 "comane" dans l'antiquité), village où il n'y a pas actuellement de chrétiens. Il est donc un évêque in partibus infidelium, pour parler comme les latins, sans juridiction locale, en charge d’un ensemble de paroisses qui ne constituent pas un archevêché, mais dont le dénominateur commun est d’être de “tradition russe”, expression que chacun comprend à sa guise.
Or, et sur le même territoire, il existe un autre exarque du patriarche œcuménique, c’est Mgr Emmanuel qui, à la différence de Mgr Gabriel, possède une juridiction locale : il est Métropolite de France. (saluons sa modestie, il aurait pu prendre le titre de “Primat des Gaules”). Mgr Emmanuel est donc l’ordinaire de tous les orthodoxes qui relèvent du patriarcat œcuménique et le supérieur direct de Mgr Gabriel, devenu, sans qu’on le dise, son évêque auxiliaire.
Si vous relevez, l’incohérence qu’il y a dans le fait qu’un évêque auxiliaire in partibus, se fasse le chantre d’une église locale dont il ne porte pas le titre, et considère l’entité ecclésiastique dont il est provisoirement chargé comme le ferment de l’unique église orthodoxe à la quelle toutes les autres devront se joindre ... vous n’êtes pas la seule ...

3.Posté par vladimir le 15/11/2009 22:08
@wormwood
Bien chère frère en Christ,
Je suis très impressionné par vos connaissances et l'analyse que vous donnez de la situation de "Daru" est d'autant plus intéressante qu'elle se distingue complètement de ce qu'on entend habituellement. Toutefois ne simplifiez-vous pas une situation particulièrement complexe?

Je pense que le seul document qui fasse foi en la matière est le tomos de 1999, disponible sur le site de l'Archevêché, et je n'y trouve pas vraiment vos conclusions: il désigne bien notre "organisme ecclésial" comme étant "Archevêché des paroisses orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale" (point 1) puis parle du "nouvel Exarchat-Archevêché des paroisses orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale". Le "Métropolite de France" n'est mentionné qu'au point 7: "Les Assemblées Générales Extraordinaires de l’Exarchat Patriarcal peuvent être présidées par le Métropolite de France, à la suite d’une demande de l’Exarchat et par une délégation particulière du Patriarche Œcuménique. " Il me semble donc que le statut d'Archevêché, ou d'"Exarchat-Archevêché" est bien confirmé par ce document officiel.

Pour ce qui concerne sa dénomination, la situation est particulièrement cocasse: LES "STATUTS DE L’UNION DIRECTRICE DES ASSOCIATIONS ORTHODOXES RUSSES", modifiés en dernier le 30 avril 2004, parlent partout d'Archevêché et l'article 7 précise une dénomination différente de celle du tomos, mais dont on ne sait si elle s'applique toujours: "L’Archevêché s’est alors /il est fait référence à l'Assemblée Générale de 1966/ appelé « Archevêché des églises orthodoxes russes de France et d’Europe occidentale » ". Enfin le site officiel de l'Archevêché et son papier à en tête utilisent une troisième dénomination: "Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe occidentale / exarchat du patriarcat œcuménique". Comment s'étonner que d'autres variantes circulent dans la presse! Mais ces variations sur son propre nom me semblent dépasser l'anecdote: elles montrent la grande difficulté qu'éprouve l'Archevêché à se définir et à se positionner

4.Posté par wormwood le 16/11/2009 18:23
@ Vladimir
A mon sens, la situation est moins complexe que trouble.
Grâce à vous, je relis le Tomos de 1999. J'y vois plutôt la confirmation de ce que j'écrivais précédemment. Voici comment je le lis :
+ Causes de la publication d'un Tomos : La demande de Mgr Serge pour clarifier sa situation par rapport à la métropole grecque de Paris. Le souci du Patriarcat de Constantinople d'établir les règles des relations Rue Daru - Rue Bizet, pour préserver le lien de charité (mis à mal jusque là).
+ Effet du Tomos : § 1. Il constitue (transforme) l'Archevéché en Exarchat, lequel est un "organisme ecclésial unifié" (et non pas un diocèse) dépendant canoniquement et de manière immédiate du Trône œcuménique. Dès lors, le Tomos ne parle plus que de l'Exarchat patriarcal.

On remarque donc que, d'une part, la transformation de l'archevêché en simple exarchat est présenté comme une promotion (voir le titre de la traduction du Tomos) et que, d'autre part, pour faire encore mieux passer une pilule que la Rue Daru n'avait pas conscience d'avaler, on accorde à l'exarque patriarcal une liaison canonique directe avec le Trône œcuménique, ce qui était la revendication majeure de Mgr Serge, faveur qui sera démentie dans les faits par la suite, puisque la majeure partie des déplacements de Mgr Gabriel à Constantinople se fait en compagnie de Mgr Emmanuel.

+Note. Au début du texte comme à la fin, deux expressions me font regretter de ne pas disposer du texte grec (Si quelqu'un le possède, il rendrait service en le publiant). Dans l'intitulé de la traduction, il est parlé du Tomos ELEVANT l'archevéché au rang d'Exarchat. Ce qui est un non sens canonique. Dans la finale de la traduction, il est fait mention du nouvel EXARCHAT-ARCHEVÉCHÉ... expression bien étrange sous la plume d'un canoniste aussi pointu que sa Toute-Sainteté, puisque ce couple improbable accole deux éléments antinomiques : un même territoire ne peut pas être, à la fois et du même point de vue, archevêché et exarchat pour les raisons dites dans mon message précédent. C'est cependant ce couple illégitime qui constitue l'intitulé du site de l'Exarchat.

N'étant que les bystanders de ces dark waters, nous attendons la suite des événements sans trop oser en prophétiser l'issue. Nous remarquons seulement que Mgr Basile, le seul auxiliaire valide de l'Exarchat, jette l'éponge pour des raisons que l'on devine aisément (sans doute la mauvaise qualité du porridge de la rue Daru). Nous notons que les demandes de Mgr Gabriel de nouveaux évêques auxiliaires se font régulièrement retoquer à Constantinople, et que l'on ne voit guère qui pourra lui succéder, le seul candidat sérieux qui restait, l'archimandrite Job, ayant fait ses valises pour, désormais, dépendre directement du patriarcat œcuménique et y faire carrière.
On peut hasarder sans joie qu'il se produira ce que l'Evangile déclare à propos de la maison divisée contre elle-même. Elle ne tiendra pas. Les pro russes, les pro grecs et les pro eux-mêmes essaieront de tirer chacun leur épingle du jeu, mais à quel prix, et pour quel résultat ? Il eut été si simple de trouver la solution en suivant la voie de la charité et du dialogue, bref de la sobornost' , mais on ne l'a pas voulu par aveuglement spirituel.






5.Posté par Marie Genko le 16/11/2009 22:40
C'est à la fois avec beaucoup d'intérêt et de tristesse que je prends connaissance de ce qui est écrit ci-dessus.
Toutefois dans tout ce qui est dit précédemment, une question se pose:
Comment un archevêque, élu par ses fidèles, pourrait-il perdre cette investiture et encourir une sanction d'exclusion de son archevêché?
Je sais bien qu'il s'agit d'une pure hypothèse , mais il me semble que dans un cas pareil, il y aurait manifestement le risque de voir les fidèles prendre fait et cause pour leur archevêque, ce qui veut dire une rupture avec l'omophore patriarcale et le corps de l'Eglise ?
Ne nous a-t-il pas été dit, et répété, que notre archevêché jouit d'un statut d'indépendance particulier?

En entrant dans la cour du nouveau séminaire d'Epinay sous Sénart, samedi dernier, j'ai rencontré un jeune séminariste Suisse, qui m'a informé que Monseigneur Gabriel avait bien voulu accepter l'invitation du Père Alexandre Siniakov et qu'il était présent pour la célébration de ce grand évènement, l'ouverture solennelle du nouveau séminaire de l'Eglise russe en France!
Il a aussi ajouté avec joie:
"L'heure de la réconciliation a sonné!"
Pour tout disciple du Christ ce mot "réconciliation" est lourd de tant de promesses!
Comment ne pas attendre et ne pas souhaiter de tout notre être cette lumineuse réconciliation nécessaire à la survie même de notre archevêché!
Wormwood, vous écrivez:
"Il eu été si simple de trouver la solution en suivant la voie de la Charité et du dialogue, bref de la Sobornost..."
Pour moi, il n'est pas trop tard pour que les descendants de l'immense vague d'exilés russes divisés en deux juridictions distinctes: l'Eglise russe Hors Frontières et notre Archevêché se fondent en une seule entité sous l'omophore du Patriarcat de Moscou.
Car voyez-vous, nous devons croire que les prélats qui nous gouvernent ne sont pas des politiques mais des hommes fidèles aux voies du Seigneur.
Le Patriarche Athénagoras avait bien demandé à l'archevêché de réintégrer son Eglise mère.
Mais cette recommandation était alors hélas prématurée.
Sa Sainteté Bartholomé agira lui aussi selon sa conscience.,Car il serait dangereux pour l'avenir de notre archevêché de laisser perpétuer le mythe de la création de l'Eglise Locale.
Ce mythe qui est la négation d'une possibilité de reconstruire un jour avec nos frères séparés catholiques l'Unité du Corps de l'Eglise du Christ!
Dans le sermon prononcé par Mgr Ilarion au cours de la Liturgie, il nous a recommandé de témoigner aurour de nous la lumière du Christ.
Comment pourrrions nous exécuter ces paroles, si nos prélats ne nous en montraient pas l'exemple?
Notre Orthodoxie ne peut vivre que si elle est riche de Saints prêtres et de Saints prélats!
Et derrière eux, tous les miracles nous seront possibles!

6.Posté par wormwood le 17/11/2009 10:09
Chère Marie,
Je ne répondrai pas à la totalité de votre message, en marge duquel je pourrais poser bien des points d'interrogation en raison de votre zèle qui est évident mais, quelquefois, mal fondé. Je voudrais seulement ici donner une réponse à votre première question :
"Comment un archevêque, élu par ses fidèles, pourrait-il perdre cette investiture et encourir une sanction d'exclusion de son archevêché? "
a) Lorsque vous dites ; "un archevêque, élu par ses fidèles", vous êtes trompée par l'idéologie à tendance protestante de la Fraternité. Un évêque est élu par les membres du corps auquel il est destiné à s'agréger, les évêques du saint Synode de son Patriarcat et, dans le meilleur des cas, sur proposition du peuple qu'il est appelé à servir. L'Eglise n'est pas une démocratie.
Lors de l'élaboration des nouveaux statuts de l'Exarchat, sous la direction de Mgr Serge, ce point a fait difficulté. Les tenants de la théologie traditionnelle ont été mis en minorité, mais le Patriarcat de Constantinople n'a accepté les nouveaux statuts qu'à la condition que ce point soit rectifié. On retrouve l'écho de cette querelle dans le Tomos de 1999 qui précise explicitement ; "§6. L'élection de l'Archevêque-Exarque patriarcal, ainsi que celle des évêques auxiliaires, se fait ... selon l'ordre canonique d'après lequel ces élections se font par le Saint et Sacré Synode du Patriarcat œcuménique qui prend en considération les propositions de l'Assemblée clérico-laïque de l'Exarchat."
b) "Comment un archevêque pourrait-il être destitué ?" Je l'ai dit dans mon message précédent : S'il manque gravement et publiquement à la foi ou à la discipline ecclésiastique et persiste dans son errement malgré les avertissements du corps épiscopal dont il fait encore partie, il peut être reconnu par l'assemblée de ses pairs comme ne dispensant plus droitement la parole de vérité et, à ce titre, déchu de son ministère, puis remplacé à la tête de son troupeau par un autre pasteur plus apte que lui à gouverner, instruire et sanctifier selon la tradition de l'Eglise les fidèles mal menés par son prédécesseur.
Comme vous le notez, il y a, dans cette hypothèse, le risque qu'une partie des fidèles prenne fait et cause pour l'évêque déposé, mais l'Eglise ne saurait transiger avec la vérité. On trouve dans l'histoire de l'Eglise un certain nombre de hiérarques, de prêtres devenus hérétiques et ayant entraîné des masses considérables de fidèles dans leur cacodoxie, au point quelquefois que les hétérodoxes devinrent majoritaires (les ariens au IVème siècle et, aujourd'hui, les catholiques). Malgré ce risque, l'Eglise orthodoxe ne renonça jamais à témoigner de la vérité du dogme, la proposant à chacun en reprenant à son compte ce que Dieu dit à son peuple : "Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez." (Dt 30,19.)
Si l'Eglise orthodoxe déplore la déviance d'anciens frères et s'emploie par tous les moyens de la charité à les ramener au Christ, Voie, Vérité et Vie, il n'en reste pas moins que le souci de la "sanior pars" l'emporte.
Et pour prévenir une objection possible, sachez que la séparation des hérétiques du corps ecclésial n'a jamais été considéré par l'Eglise orthodoxe comme une atteinte à cette note fondamentale théologique qui est d'être Une. L'Eglise orthodoxe a en commun avec la communion catholique la conviction d'être, l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique, en dehors de laquelle il n'en existe pas d'autre au sens plénier du terme. C'est dire que nous avons là une solide matière à discussion dans les rencontres œcuméniques avec les fidèles latins, au cas où elles se décideraient à devenir autre chose que des cocktails ecclésiastiques ou des champs de bataille inter-orthodoxes.




7.Posté par Marie Genko le 17/11/2009 10:43
Cher Wormwood,
Merci pour votre message tout à fait clair et explicite.
Prions pour que le Patriarche Bartholomé, responsable à présent de notre exarchat, agisse aussi rapidement que possible, selon selon les canons et et la tradition de notre Eglise, afin de mettre fin aux querelles internes qui minent depuis déjà quelques années l'archevêché orthodoxe de tradition russe d'Europe occidentale.
Il n'est pas bon de laisser un troupeau dans la division et l'errance, car les fidèles finissent par se haïr, au lieu de fraterniser.
Et immanquablement ces fidèles finiront par s'éloigner de la Vérité.

8.Posté par Xenia Krivocheine le 17/11/2009 11:08
@ wormwood

Je vous suis très reconnaissante pour la clarté de votre aperçu du cheminement "Daru", l'histoire du Tomos en particulier. Informations exhaustives et qui devraient remettre les choses en place dans l'esprit de nombreux orthodoxes "locaux de tradition russe".
La désinformation, en effet, est plus qu'abondante sur ce sujet!!!

9.Posté par vladimir le 17/11/2009 22:56
@ wormwood
Je pense que, pour l'élection de l'Archevêque, il est bon de se référer aussi aux statuts. Ceux-ci me semblent bien confirmer votre analyse:
"TITRE III. Assemblées Générales Extraordinaires (AGE)
Article 34. Attributions.
Réunie dans tous les cas prévus par la législation en vigueur, l’AGE a notamment pour attributions de :
1. élire l’Archevêque.
...
Article 44. Confirmation par le Saint-Synode.
Le résultat du vote de l’AGE est certifié par écrit par le Bureau de l’AGE et ensuite transmis par l’intermédiaire du locum tenens au Saint-Synode qui procède à l’élection canonique en tenant compte du vote de l’Assemblée Générale Extraordinaire."

Comme on le voit, le Saint Synode "tient compte" mais n'est pas tenu de suivre le vote de l’Assemblée Générale Extraordinaire... C'est pour le moins intéressant!

Encore plus claire, la désignation du locums tenans se fait complétement en dehors de l'Archevêché"

"Article 52. Nomination.
En cas d’incapacité totale, soit provisoire soit définitive, ou en cas de décès de l’Archevêque, jusqu’à l’élection et l’intronisation de son successeur, sur demande du CA, un locum tenens est désigné par le Saint-Synode patriarcal parmi les Evêques auxiliaires en activité soit un autre hiérarque du Patriarcat." /Remarque: ce peut donc parfaitement être un Turc/

Et quand on sait que, en plus, ces évêques sont totalement en dehors de la conciliarité du plérum orthodoxe (cf. http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Mgr-Gabriel-de-Comane-prendra-t-il-la-nationalite-turque_a523.html), on ne peut que se demander par quelles contorsions des théologiens sérieux (il y en a à Daru) peuvent encore justifier ce tissus de contradictions canoniques!

10.Posté par Irénée le 18/11/2009 09:47
Il ne serait pas inutile que toutes ces voix si critiques se penchent un peu sur les modes de nomination des évêques dans l'Eglise de Russie...
Comme le dit la sagesse populaire, il faut d'abord balayer devant sa porte...

11.Posté par Gabriel Kevorkian le 18/11/2009 10:55
Imaginez un instant que le Christ revienne sur terre, à l'instant.
(Naturellement, c'est un cas d'école. Il s'agit juste de se le figurer, en imagination)
Il est là, ici, aujourd'hui. Il lit cette discussion, les longs développements de wormwood, les articles 34, 44 et 52 des statuts cités par Vladimir.
A votre avis, quelle est sa réaction?

12.Posté par Nicolas P le 18/11/2009 11:06
@vladimir
Vous avez écrit :
"Comme on le voit, le Saint Synode "tient compte" mais n'est pas tenu de suivre le vote de l’Assemblée Générale Extraordinaire... C'est pour le moins intéressant! "

Il y a eu un précédent dans l'archevêché ou l'assemblée clérico-laïque avait proposé comme vicaire de Mgr Gabriel, l'archimandrite Johannes Johanson il y a quelques années. Sans aucune explication le saint synode de Constantinople à refusé cette proposition.

Question : quel est le degré d'autonomie de l'Archevêché-Exarchat ?

13.Posté par Irénée le 18/11/2009 11:40
@Gabriel : Oui, je partage votre vision assez affligeante de ces échanges...de plus, je me permet de rappeler que la recherche de l'unité de l'Eglise n'est pas une option ou un choix, mais une obligation pour tout chrétien orthodoxe. Nous confessons l'Eglise UNE, cessons de la déchirer...
@Vladimir : Si vous avez la réponse de Constantinople à cette proposition concernant l'archimandrite Johannes, merci de nous la communiquer.

14.Posté par wormwood le 18/11/2009 15:18
Comme il faut savoir finir une discussion, ceci est ma dernière intervention.
@ Irénée.
+ Je me suis mal exprimé sans doute. Je n'émets pas de critiques personnelles, j'essaie de voir clair dans une situation ecclésiastique trouble et dans des énoncés officiels vagues en m'appuyant sur le peu que je sais en matière de théologie et de droit canon. Je ne crois pas que cet effort de lucidité soit répréhensible chez un chrétien. Qu'y a-t-il là d'affligeant ? On peut avoir l'esprit ouvert sans pour autant perdre sa cervelle. Naturellement, étant homme, je peux dire des bêtises. Vous m'aideriez davantage par des arguments que par des attestations d'affliction. D'autre part, je ne perçois pas la pertinence que votre objurgation à travailler à l'Unité. Qui a mis le fait en doute ?
+ Il est indéniable que partout dans le monde, les élections épiscopales se font par le synode patriarcal ou métropolitain, sans consultation des fidèles, clercs ou laïcs. A ma connaissance, il y a seulement deux exceptions, l'OCA et l'Exarchat de la rue Daru. Je crois avoir écrit plus haut, que c'était le meilleur des cas possible. Je ne milite donc pas pour la suppression de cette consultation mais pour son amélioration afin qu'elle demeure ce qu'elle est : un conseil permettant au Synode de faire un discernement plus exact de la volonté divine, conformément aux canons rappelés à l'Exarchat par le Tomos de 1999.

@ Nicolas P.
Le fait que l'Exarchat n'élise pas ses propres évêques ne signifie pas qu'il ne jouisse pas d'une certaine autonomie de droit. Il ne faut pas confondre autonomie et autocéphalie. Seules les églises autocéphales (qui choisissent elles-même leur primat) comme l'Eglise de Russie ou de Pologne ou de Grèce, ont un synode propre qui élit et consacre les évêques dont elles ont besoin.

@ Gabriel Kervorkian
La problématique de votre message relève de l'imposture, voire du blasphème. On ne se sert pas du Christ, on Le sert. Certains essaient d'être ses disciples aussi en réfléchissant à l'ecclésiologie pratique de notre église pour mieux la comprendre et donc la servir dans les circonstances concrètes et historiques ardues dans lesquelles la divine providence nous a placés. Essayez donc de faire la même chose, vous verrez que c'est plus difficile que d'user des petits trucs éculés du sarcasme ecclésiastique.
Si vous avez quelque chose à dire, dites-le et, de préférence de façon argumentée. C'est ce que font généralement les rédacteurs de ce site, et c'est ce qui conditionne la qualité et la richesse de ce blog.

15.Posté par Marie Genko le 18/11/2009 16:01
Cher Irénée,

Si notre archevêché n'était pas entré dans des procédures judiciaires, les choses n'auraient pas été aussi dramatiques!
Mais en étalant nos dissensions dans la presse et devant un public hétérodoxe, nous avons autorisé une certaine honte à couvrir notre sainte religion!
Nos querelles internes sont peu de choses en comparaison!
Comme Wormwood, l'a souligné l'Eglise orthodoxe n'est pas une démocratie!
Il me semble qu'il serait grand temps, comme vous le dites si justement, cher Irénée, que nous recherchions l'unité et l'amour et que nous nous soumettions à l'autorité de théologiens compétents pour faire cesser le scandale de nos divisions!
Notre archevêché est l'héritier des exilés russes qui l'ont fait vivre durant tout le XXème siècle!
Il me semble qu'il serait chrétien, que les descendants de ces exilés russes se fondent à nouveau en une seule et même juridiction.
Examinons la situation de l'Eglise russe Hors Frontières telle qu'elle est aujourd'hui après avoir rejoint depuis deux ans déjà l'omophore du Patriarche de Moscou et voyons si le Seigneur veut bien nous éclairer pour refaire l'unité dont vous parlez avec elle.
Ainsi, nous mettrons un terme définitif aux procès en cours et au scandales qu'ils traînent derrière eux!
Ainsi nous accomplirons un premier pas vers la construction de cette Église Locale, dont parlait le Patriarche Alexis II de bienheureuse mémoire dans le courrier qu'il a adressé en 2003 à notre archevêché!
La réconciliation n'est-elle pas l'achèvement de toutes nos peines ?
Quelle lumière contient ce mot, et comme il est christique pour nous tous!
Cher Irénée, si vous disposez de la moindre influence, je vous en prie venez nous en aide!

16.Posté par vladimir le 18/11/2009 21:09
J'ai trouvé particulièrement pertinentes la remarque d'Irénée et l'ensemble des contributions de Worwood, dont le soi disant "peu que je sais en matière de théologie et de droit canon." me semble dépasser de loin les connaissances que nous, tous les autres, pouvons rassembler en cette matière. Je ne saurais donc qu'espérer qu'il continue à nous instruire.

Je suis encore tout surpris de l'écho suscité par mon petit billet et voudrais en tirer quelques conclusions:

- La situation du patriarcat de Constantinople, où la majeure partie des évêques, et donc de leurs ouailles, est exclue de toute conciliarité, et en particulier de la participation à la désignation du Primat, est totalement contraire à tous les canons. Devons nous garder la tête dans le sable ou rechercher des solutions?

- L'élection des évêques et de l'Archevêque à Daru, exception dans l'Orthodoxie voulue par le Concile local de l'Église russe de 1917, serait un modèle extraordinaire s'il n'était oblitéré par la soumission à un synode et un primat totalement étranger et soumis à un gouvernement étranger. Oui, Daru élit son Archevêque et ses évêques, mais leur désignation est soumise au bon vouloir du Saint Synode et du patriarche de Constantinople dont la désignation dépend principalement du gouvernement turc... Faut-il là encore se contenter de ce qu'on a et fermer les yeux sur le reste, alors qu'on peut l'améliorer?

- Malgré tout, ce modèle doit impérativement être conservé... et ce serait probablement le cas dans le cadre de la grande métropole autonome proposée par Alexis II de bienheureuse mémoire. L'exemple de l'autonomie de l'EORHF est là pour le prouver

- Les évêques de l'Église russe sont soit désignés par le Saint synode, soit par leur église autonome là où il y en a (Ukraine, Estonie, EORHF...). Ils sont confirmés par le patriarche, qui, lui est élu par un concile représentatif de tout le Peuple de Dieu. Je pense qu'il s'agit là du modèle le plus proche du principe de conciliairité universelle qui est un des fondements de l'Orthodoxie.

- Pour autant que je sache, il n'y a jamais eu de réponse à cette proposition concernant l'archimandrite Johannes. Il doit faire partie des "candidatures retoquées" dont parle Wormwood

Je tiens encore à souligner que je ne veux ni moquer ni accuser Mgr Gabriel, qui mérite tout notre respect. Mon titre voulait provoquer une réflexion et ce débat montre que la conscience des problèmes est très aiguë parmi les fidèles. Reste aux hiérarques et théologiens à en tirer les conclusions...

17.Posté par Marie Genko le 19/11/2009 10:08
Cher Vladimir,

Merci pour le commentaire que vous venez de faire paraître ci-dessus!
N'hésitez pas à en répéter chaque parole, lorsque l'occasion s'en présentera, afin que notre esprit ne laisse à nouveau embrunir!
Je voudrais simplement ajouter que nous devons aussi prier afin que l'Esprit Saint veuille bien accomplir un miracle:
Rendre au Patriarche de Constantinople la liberté à laquelle il a tous les droits.

18.Posté par Gabriel Kevorkian le 19/11/2009 10:21
"La problématique de votre message relève de l'imposture, voire du blasphème. On ne se sert pas du Christ, on Le sert."

Qu'est ce que cela veut dire? Je n'appartiens à aucun camp, à aucun parti pour "me servir" du Christ. Quelle drôle de tournure d'esprit que de voir dans l'interlocuteur quelqu'un qui "se sert" de...!
J'ai un regard extérieur. Je vois certains de vous égarés dans des considérations quasi-juridiques. En cela, vous êtes à mille lieux de la simplicité et de la vérité de l'Evangile.

"Certains essaient d'être ses disciples aussi en réfléchissant à l'ecclésiologie pratique de notre église pour mieux la comprendre et donc la servir dans les circonstances concrètes et historiques ardues dans lesquelles la divine providence nous a placés."

Est-ce la divine providence qui est à la source des divisions humaines?
A votre avis, Dieu rassemble ou Dieu divise?

"Essayez donc de faire la même chose, vous verrez que c'est plus difficile que d'user des petits trucs éculés du sarcasme ecclésiastique."

Où est le sarcasme? Pourquoi me prêtez-vous de mauvaises intentions?

"Si vous avez quelque chose à dire, dites-le et, de préférence de façon argumentée."

On peut dire les choses de façon différente.
En matière de foi et d'amour, il n'y a rien d' "argumenté"

1Co 1:17- Car le Christ ne m'a pas envoyé baptiser, mais annoncer l'Évangile, et cela sans la sagesse du langage, pour que ne soit pas réduite à néant la croix du Christ.
1Co 1:18- Le langage de la croix, en effet, est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui se sauvent, pour nous, il est puissance de Dieu.
1Co 1:19- Car il est écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et l'intelligence des intelligents je la rejetterai.
1Co 1:20- Où est-il, le sage ? Où est-il, l'homme cultivé ? Où est-il, le raisonneur de ce siècle ? Dieu n'a-t-il pas frappé de folie la sagesse du monde ?
1Co 1:21- Puisqu'en en effet le monde, par le moyen de la sagesse, n'a pas reconnu Dieu dans la sagesse de Dieu, c'est par la folie du message qu'il a plu à Dieu de sauver les croyants.

19.Posté par Début des travaux de la nouvelle église en bois du séminaire le 28/07/2012 09:59
La réalisation des fondations de la nouvelle église en bois du Séminaire a commencé cette semaine. Cette étape des travaux devrait s'achever dans les semaines qui viennent, vers la mi-août. C'est alors que l'église elle-même sera transportée de Tver en Russie jusqu'à Epinay-sous-Sénart pour être montée sur les fondations dans le parc du séminaire.

Les cloches de l'église sont également prêtes: elles ont été fondues à l'usine de Voronège et arriveront avec l'église.Nous espérons ainsi que cette église dédiée à la Nativité de la Mère de Dieu (célébrée le 8/21 septembre) pourra être sur place pour sa fête patronale.

20.Posté par Visite au séminaire du cardinal Roger Etchegaray le 30/10/2012 10:47
Le cardinal Roger Etchegaray, vice-doyen du Collège des cardinaux, archevêque émérite de Marseille, membre de l'Institut de France, a rendu visite le 28 octobre 2012 au Séminaire orthodoxe russe à Epinay-sous-Sénart (c'est sa deuxième visite au Séminaire, la première visite a eu lieu le 8 décembre 2011). Le cardinal a assisté à la divine liturgie, après laquelle il a partagé un buffet au grand réfectoire du séminaire avec tous les séminaristes et les amis du séminaire venus prier à la liturgie de dimanche. Le cardinal Etchegaray a également participé au déjeuner avec le recteur et les séminaristes.

S'adressant au cardinal à la fin de la liturgie, le hiéromoine Alexandre (Siniakov), recteur du séminaire, l'a remercié pour sa visite et a notamment dit: "C'est la seconde fois que vous venez au séminaire et depuis votre dernier passage nous conservons une mémoire très vive de votre visite et nous sentons quotidiennement vos prières, vos souvenirs, votre sollicitude paternelle et nous vous en savons profondément gré."

À la fin du discours le chœur du séminaire a chanté «Des longues années» (Mnogaïa leta) au cardinal Etchegaray à l’occasion du jubilé de quatre-vingt-dix ans qu’il a récemment célébré.

Au début du repas, le cardinal Etchegaray a remis au père Alexandre (Siniakov) son nouveau livre L’homme, à quel prix? dont la présentation a eu lieu le 26 octobre 2012 à la librairie La Procure à Paris.

21.Posté par Начинается набор на Богословские курсы (бывший экстернат) при Русской духовной семинарии на 2014–2015 учебный год le 16/10/2014 15:44
Богословские курсы (бывший экстернат) при Русской духовной семинарии направлены на нужды православных епархий и общин в Западной Европе.

Они имеют своей целью религиозно-богословское образование клириков, не имеющих достаточного богословского образования, и мирян, готовящихся к преподаванию в приходских школах, на катехизаторских и миссионерских курсах, а также возглавляющих молодежные и иные приходские ассоциации. Курсы призваны помочь учащимся повысить уровень знаний в области православного богословия, истории Церкви и литургической практики.

На курсы принимаются лица мужского и женского пола не моложе 18 лет и имеющие полное среднее образование.

Обучение на курсах проводится по трехгодичной программе, с которой можно ознакомиться в этой статье. По окончании курсов учащийся получает свидетельство об окончании курсов.

Административный взнос за обучение: 200 евро в год.

Учащимся Богословских курсов не предоставляется жилье на период сессии.

Желающие поступить на Богословские курсы должны отправить следующие документы:

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