*** Mais la coopération ne peut pas supprimer les différences théologiques

Le patriarche de Moscou Cyrile voit dans le dialogue avec l'Église catholique une possibilité de lutter contre la persécution des chrétiens dans le monde.

"Se détourner du dialogue avec l'Église catholique aujourd'hui serait une erreur -.. Nous défendons les mêmes valeurs dans la vie publique et dans a vie privée. Face au monde non chrétien il faut établir une coopération telle, qu'elle permette une démultiplication de nos propres forces. Je pense en particulier qu'il faut saluer notre position commune sur la situation au Moyen-Orient, " a-t-il dit vendredi lors d'une réunion avec des représentants de la "Chambre sociale de la jeunesse" et de la "Chambre des jeunes législateurs."


Pour le patriarche, l'expulsion des chrétiens de la région où ils sont "massacrés ou expulsés par villages entiers" va conduire à la radicalisation inéluctable de la population musulmane.

"La présence des chrétiens dans les pays musulmans obligeaient leurs dirigeants à établir des équilibres et à respecter les droits des minorités. Mais s'il n'y a plus de Chrétiens les chrétiens personne ne va plus s'en soucier." - At-il ajouté.

Le primat a souligné que, en raison de graves conflits en Afrique et en Asie, «un chrétien meurt pour ses convictions" toute les heures dans le monde. Et parallèlement, en Occident, la religion est expulsée de la vie publique sous l'influence de "doctrines libéralistes dominantes."

Il considère que la coopération avec "la plus grande église chrétienne" – l'Église catholique - peut aider à protéger les Chrétiens et favoriser la renaissance du Christianisme "à l'échelle mondiale".

Cependant, a continué le patriarche, la coopération ne peut pas supprimer les différences théologiques entre les deux Églises. Même en imaginant que ces différences disparaissent soudain et "les théologiens signent tout", même cela ne pourra pas changer grand-chose: un tel accord devrait être accepté par chacun qui se considère orthodoxe, et cela est bien peu probable, considère-t-il.


Moscou. Le 11 Décembre.
Interfax religion

LE PATRIARCHE CYRILE CONSIDERE QU'IL NE FAUT PAS SE DETOURNER DU DIALOGUE AVEC LES CATHOLIQUES
*** "il est très important pour nous que l’Église catholique reste fidèle aux valeurs évangéliques qui sont gardées dans l’Église orthodoxe russe."

« C’est une chose, lorsque les théologiens réunis autour d’une table discutent de problèmes théologiques, et une autre lorsque le peuple entre en contact avec nos frères d’Occident, d’autant plus dans un lieu saint,» a dit le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie en recevant le 2 décembre 2015 deux représentants de l’Église catholique, le père Ciro Capotosto, recteur de la basilique Saint-Nicolas de Bari, et l’économe de la basilique, le moine V. Marrulli. «Il est très important que les relations bilatérales ne soient pas envisagées uniquement sous l’angle de la théologie, mais aussi en apprenant à se connaître avec le cœur » a continué le Patriarche, souhaitant que l’Église catholique romaine réussisse dans sa mission pastorale en Italie, afin que « malgré les différentes séductions et tentations » le peuple italien garde la foi dans son cœur.

Et le Patriarche a expliqué qu’il chérissait particulièrement les souvenirs de ses visites à la basilique Saint-Nicolas de Bari, où il était venu pour la première fois en 1969, accompagnant alors le métropolite Nicodème de Leningrad et de Novgorod. « Pour les orthodoxes russes, Bari est un lieu aussi saint que l’Athos ou les lieux saints de Palestine » a remarqué le Patriarche en soulignant que des multitudes de fidèles de l’Église orthodoxe russe y allaient en pèlerinage.
« Les succès de votre mission au sein du peuple italien ont une importance dépassant le cadre des fidèles italiens. Ils ont également une immense importance pour contribuer à l’affermissement des relations entre nos Églises, a souligné le Primat de l’Église russe. C’est pourquoi il est très important pour nous que l’Église catholique reste fidèle aux valeurs évangéliques qui sont gardées dans l’Église orthodoxe russe. Pour nos pèlerins, cela signifie aussi qu’ils se sentent comme chez eux à Bari, qu’ils se sentent chez des frères et sœurs. »

Le Patriarche Cyrille a remercié les représentants de l’Église catholique-romaine de Bari pour l’attention qu’ils témoignent aux pèlerins de Russie, pour les bonnes relations qu’ils entretiennent avec la représentation du Patriarcat de Moscou à Bari et son recteur, l’archiprêtre André Boïtsov. « Nous nous réjouissons que l’hôtellerie ait été rendue à l’Église orthodoxe russe. Cela a permis d’augmenter le nombre de pèlerins s’arrêtant à Bari. »

Le Primat de l’Église russe a aussi précisé que l’évêque Antoine de Bogorodsk, présent à la rencontre, tout en étant désormais responsable de la Direction des établissements du Patriarcat de Moscou à l’étranger, conservait sa charge pastorale auprès des paroisses russes en Italie.

D'après: Mospat
V.Golovanow



Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Décembre 2015 à 14:20 | 6 commentaires | Permalien



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