LE PATRIARCHE CYRILLE ET LE MUFTI DE LA SYRIE ONT CONVENU DE LUTTER ENSEMBLE CONTRE L'EXTREMISME
V.G.
Je me permets de replacer ce discours de Damas, bien qu'il concerne spécifiquement la Syrie et mentionne à peine l'Egypte, car il me parait très important mais passe totalement inaperçu dans nos média. Ni "Zenit", ni "Orthodoxie.com", ni "La Croix" n'y font allusion, pas plus qu'aucun media généraliste ou musulman à ma connaissance. En Russie, par contre, il a été repris par les principaux media, à commencer par Interfax et RIA Novosti, et fait du bruit dans la blogosphère. PO

Damas. Le 14 Novembre. Interfax (traduction VG)

Le patriarche a déclaré que «la Syrie est le pays où les orthodoxes et les musulmans vivent en paix , où le niveaux de tolérance dans la société est élevé», où il n'y a pas de conflits religieux et où l'État respecte les droits des minorités religieuses.
«Je suis aujourd'hui inquiet de ce qui se passe au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Nous sommes très préoccupés par l'oppression des chrétiens dans les pays où il y a eu des changements radicaux. Et, à la lumière de ces évènements, je tiens particulièrement à souligner la coexistence pacifique des religions en Syrie. C'est certainement une réussite de votre pays, de votre société, la réussite des musulmans et des chrétiens orthodoxes", a dit le primat.


Il a souligné l'importance du rôle du mufti de Syrie dont les appels «contribuent largement à créer cette paix interreligieuse."

Le patriarche a exprimé sa conviction que le développement des relations entre les musulmans de Syrie et la Russie, le dialogue entre musulmans et chrétiens orthodoxes dans les deux pays "peut et doit être un facteur important dans la création de l'harmonie et de la paix interreligieuse."

"Chacun d'entre nous, est bien évidement, préoccupés par l'extrémisme, qu'on essaie de justifier sur des bases religieuses ... Une des raisons à cela, c'est que l'éducation religieuse des jeunes et insuffisante. Les gens ne connaissent pas suffisamment leur propre foi, ils ne connaissent pas les bases de leur religion et sont facilement tentés par divers appels qui, en fait, n'ont pas leur source dans la religion "- a dit le patriarche.

L'Église russe, a-t-il continué, a soutenu l'enseignement des fondements de la religion dans les écoles, y compris parce que «il est nécessaire de donner un témoignage authentique de la tradition orthodoxe aux orthodoxes, de la tradition musulmane aux musulmans, pour ne pas laisser de place aux interprétations extrémistes des enseignements religieux"

"Le deuxième problème qui se pose aux orthodoxes et les musulmans, c'est la situation morale de l'homme moderne C'est le problème de jeunes, la question du mariage, de l'éthique personnelle et familiale. Et là les musulmans et les chrétiens orthodoxes ont beaucoup en commun dans la défense du mode de vie qui permet à chacun de renforcer les base morales de leur existence» - a souligné le primat.

Le Mufti de Syrie a noté à son tour que c'est à partir de ce territoire que le christianisme s'est répandu à travers le monde (grâce à l'œuvre missionnaire de saint Paul).
"L'Eglise orthodoxe continue à garder ses véritables racines. L'Église de Jérusalem ne s'est pas éloignée d'un mètre, bien qu'elle ait été incitée à vendre une part propriétés aux sionistes... C'est une forme de message à l'Israël d'aujourd'hui exprimant que le christianisme restera dans cette région du monde», - a déclaré M. Hassoun.

«Nous devons repenser notre enseignement à la fois dans les mosquées et les églises: si nous pouvons donner aux jeunes l'immunité nécessaire pour échapper à l'autre côté L'autre côté - c'est l'extrémisme islamique, par exemple, qui tente d'inciter certains musulmans à établir un Etat religieux – islamique … ou chrétien ou juif".

INTERFAX religion

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 16 Novembre 2011 à 13:37 | 3 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par vladimir le 16/11/2011 21:43
Fin de la visite officielle du Patriarche Cyrille au Patriarcat d’Antioche

Le 15 novembre 2011 s’est achevée la visite officielle du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie à l’Église orthodoxe d’Antioche.
...
Pendant sa visite à l’Église orthodoxe d’Antioche, le Patriarche Cyrille aura discuté avec le Patriarche Ignace d’Antioche et de tout l’Orient du développement des relations bilatérales et de la collaboration panorthodoxe, en particulier de la préparation du Concile panorthodoxe. Les deux hiérarques ont fait montre d’une très grande compréhension mutuelle. Les Primats des deux Églises partagent la même vision sur la convocation du Concile et les conditions nécessaires au bon développement du processus préconciliaire. Les thème de la pastorale des fidèles éloignés de leur patrie, de la collaboration dans le domaine de l’enseignement et des pèlerinages ont également été soulevés.

Au cours de la réception solennelle donnée dans les locaux de l’Institut de théologie, le Patriarche Cyrille de Moscou a chaleureusement remercié le Patriarche Cyrille d’Antioche et de tout l’Orient de son hospitalité fraternelle. Il a invité Sa Béatitude à effectuer une visite officielle au Patriarcat de Moscou.

S’adressant au Patriarche Ignace, le Patriarche Cyrille a déclaré :

« Nous nous connaissons depuis 43 ans. Les gens nés le jour où nous avons fait connaissance ont déjà des enfants et peut-être même des petits-enfants. C’est un long laps de temps. Et depuis 43 ans, le monde a changé à ne plus le reconnaître. Je me souviens de notre rencontre à Uppsala, en Suède. C’était en 1968 et vous aviez prononcé l’exposé principal de l’assemblée du Conseil œcuménique des Églises. Le monde entier se passionnait alors pour les idées d’aggiornamento, l’enthousiasme était immense, mais personne ne comprenait alors très bien de quoi il retournait. Les années ont passé et nous pouvons nous souvenir de votre magnifique intervention qui avait apporté un peu de réalisme spirituel dans l’optimisme qui régnait alors. Ce n’est que maintenant que nous comprenons qu’il n’y a pas d’aggiornamento possible sans réalisme, sans l’appui des vérités morales éternelles, intangibles. Si le renouvellement s’accompagne d’une dégradation de la personnalité, ce n’est pas un renouvellement, et le résultat en importe peu, qu’il s’agisse de nouveaux modèles de téléphones portables, de nouveaux modèles de voitures ou d’avion, l’homme ne s’en trouve pas plus heureux.

Si je reviens sur cette histoire vieille de 40, ce n’est pas par hasard, mais parce que nous avons traversé ces années en conservant les relations les plus chaleureuses, les plus fraternelles et les plus amicales qui soient. Nous avons toujours partagé la même vision des choses, et j’y tiens beaucoup. C’est pourquoi j’avais tant envie de visiter l’Église d’Antioche afin d’étreindre Votre Béatitude, afin de célébrer avec vous, de me réjouir des progrès de la vie de votre Église. Il est remarquable que le dernier accord de cette visite soit la rencontre avec la communauté intellectuelle de votre Église, les professeurs, les enseignants et les étudiants de l’université de Balamand. En tant qu’ancien recteur d’un établissement d’enseignement supérieur de théologie, je m’y sens « dans mon assiette », j’ai plaisir à communiquer avec vos étudiants ; je respire toujours à l’aise dans les campus universitaires et leur atmosphère créatrice scientifique me fait toujours le plus grand bien.

Je suis très heureux de ce que cette remarquable université soit le fruit de vos efforts. Il ne pouvait en être autrement. Vous avez appliqué votre propre puissance intellectuelle et spirituelle à de nombreux projets d’église, parmi lesquels Balamand est sans doute le plus important. »

Sa Sainteté a également remercié le recteur et les autres représentants de la direction de l’Université de Balamand pour leur participation au processus de création d’une école unique, unissant avec tant de succès les dimensions verticale et horizontale de la vie intellectuelle.

De Balamand, la délagation de l’Église orthodoxe russe emmenée par le Patriarche Cyrille s’est dirigée vers l’aéroport de Beyrouth, d’où elle s’est envolée pour Moscou.

2.Posté par Vladimir le 27/07/2012 17:01
SYRIAN CONFLICT DRAWS IN CHRISTIANS
Clashes Engulf Damascus and Aleppo, Forcing Minority's Members to Take Sides; Revenge Killings Offer Cautionary Tale

By SAM DAGHER. The Wall Street Journal

ZAHLEH, Lebanon—Syria's conflict, increasingly characterized as a Muslim sectarian war, is now also threatening to engulf the country's estimated 2 million Christians.

As clashes between government forces and rebels spread over the weekend from the capital Damascus to the northern city of Aleppo—Syria's two largest urban centers that are home to sizable Christian communities—the Christians and other minorities are being forced to take sides.

Several Christian residents and antiregime activists in Damascus say the regime is now arming male loyalists in parts of the capital dominated by Christians and Druze and Shiite minorities.

Syria's conflict has until now largely played out between supporters of President Bashar al-Assad—whose minority Shiite-linked Alawite sect makes up the core of his security apparatus—and an opposition dominated by Sunni Muslims, estimated to make up 70% of the country's 23 million people.
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U.S. Mounts Quiet Effort to Weaken Assad's Rule
Syrian Rebel Forces Target Major City
Mideast Sees Dangers if Syria's Assad Regime Falls

Christians account for nearly 10% of the population. They have generally remained neutral or stood by the Assad regime, which has characterized itself as a secular government holding together a nation of diverse faiths.

On Sunday, opposition activists in the capital said government troops conducted raids in several Damascus districts where rebel fighters have been active for more than a week. In Aleppo, residents said government forces laid siege to the Salahuddin neighborhood after they clashed with rebels there over the weekend giving residents the chance to leave and rebels an ultimatum to surrender.

They say at least 200 Russian-made AK-47s have been handed out in one Christian neighborhood in Old Damascus since Thursday, a day after a bombing killed four top regime officials including the defense minister Gen. Dawoud Rajha, a Christian. A recent wave of kidnappings, intimidation and revenge killings in the town of Qusayr, in an area of Syria where religious groups have lived side by side for centuries, provides a cautionary example of what may lie ahead for other heavily Christian areas particularly in urban centers.
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On Saturday Brig. Gen. Nabil Zougheib, a Christian missiles expert, was assassinated along with his wife and son at their home in a Damascus Christian neighborhood, activists and state media said. Many Christians believe they are being targeted for being mostly with the regime.

Qusayr's conflict was sparked when some local Christians acted as informants to Mr. Assad's security apparatus, said several Sunni Muslims from the area. In the months since, several men from a prominent Christian family have been shot dead, more than a dozen residents have gone unaccounted for and the majority of Christians have fled town, said residents on both sides of the conflict.

"The situation is worsening. People are rejecting each other," said a Syrian Christian priest from the western city of Homs, who attended an interfaith meeting in Geneva in mid-July that brought together Christian, Alawite and Sunni religious leaders in a bid to stave off intercommunal violence.

Those risks appear to be spreading. In an enclave of some 30 villages west of the city of Homs known as Wadi al-Nasara—the Valley of Christians—a family of pro-regime Christians has taken up arms alongside Alawite loyalists, say residents who recently fled the area.

And now many fear the same dynamic is playing out in major cities where the regime is starting to arm loyalist civilians from minority groups.

"The slightest skirmish and we are going to be part of the bloodbath," said an antiregime Christian activist from Damascus who says she is the odd one out in a family of staunch Assad supporters.

Qusayr lies southwest of the city of Homs, less than 10 miles from the Lebanese border.

The provinces of Homs and adjacent Hama, collectively known as the Orontes River Valley, have been the epicenter of Syria's sectarian civil conflict.

The accounts of Qusayr's troubles were provided by more than a dozen people from the town, including Muslim fighters and members of a prominent Christian family now taking refuge in the eastern Lebanese city of Zahleh across the border.

Tensions started more than a year ago, after early protests against Mr. Assad's regime turned violent. Government forces started raiding Muslim homes, these people said, arresting suspected antiregime activists and protesters.

Pro-regime residents, many of them Christian, helped government security forces, opposition fighters and residents say.

"If you went out to protest, they would write down your name and send a text message to security forces," said Mahmoud Harba, 25 years old, a Sunni rebel from Qusayr hospitalized after losing a leg in the fighting.

The worst offenders, he and other Muslims from the town said, were members of the pro-regime Kasouha clan, which is prominent among the 10,000 Christians in the town of 60,000.

Rebels retaliated against the suspected informants last summer by killing one of the family's three adult brothers, Muslim regime opponents and Christians from Qusayr say.

The murdered man's brother, Hanna Kasouha, erected a security checkpoint next to his home and took up arms, aided by government forces, these people said. Syrian authorities couldn't be reached to comment.

One photo of Mr. Kasouha on a relative's mobile phone shows a heavyset, bearded man dressed in military fatigues.

Many local Muslims, meanwhile, had joined the ranks of antiregime fighters. Among them are an increasing number of Sunni Muslim fundamentalists who see the conflict as a holy war. Members of Mr. Assad's Alawite minority are infidels who should be wiped out, according to this view, which is barely more tolerant of Christians.

"All Alawites must be slaughtered," said Hassan Harba, 30, a Sunni Muslim rebel fighter who was being treated recently at a hospital in Lebanon for wounds sustained during fighting with pro-government forces. He isn't against Christians, he said, but against those who help the regime in its brutal crackdown on the opposition. "The informant must die," Mr. Harba said.

After Mr. Kasouha set up the checkpoint with the help of security forces, Muslim rebel fighters kidnapped Mr. Kasouha's uncle, according to both sides.

Mr. Kasouha then organized the kidnapping of eight local Muslim men, these people said.

Several times during the height of the crisis, in February, loudspeakers from mosques in the town told Christians they should leave the town, say both Muslims and Christians.

Town elders on both sides of the dispute negotiated a hostage exchange in late February, a Christian resident said. As part of the deal, Mr. Kasouha said he would leave.

Instead, he evacuated his mother and surviving brother, before returning to town and hiding out in his home's cellar, relatives say. When Sunni rebel fighters went to the home, he attacked them. The fighters returned to the home two days later and killed Mr. Kasouha and his father in a gunbattle, according to Christian and Muslim residents.

Christians began leaving town, joining a broader flow of Muslims and others who have relocated within Syria or fled abroad. Several more remain unaccounted for. The Christians from Qusayr name brothers, cousins and other relatives who they say are among more than a dozen Christians from the community whose fate remains unknown.

In late May, an Italian Jesuit priest working in Syria, Father Paulo Dall'Oglio, spent eight days in Qusayr at the request of Christian families to help locate about a dozen missing relatives. Toward the end of his stay, Father Dall'Oglio said in an interview, he met with some of the most influential and militant rebel factions in Qusayr, who he described as Syrian men wearing long beards and Afghan-style traditional dress.

He secured the release of two of them, he said, but concluded that the rest were "most probably killed."

Father Dall'Oglio, who spent three decades in Syria, was expelled in June after expressing sympathy with the opposition's democratic aspirations. He attributes the cycle of violence in Qusayr to hardened views on both sides that he says don't represent those of most Syrians.

On one side, he said, Mr. Kasouha and some of his family took extreme actions—while on the other, he said, the mostly Sunni opposition features an ultraconservative, militant fringe that the opposition has no power to control.

Some Sunni Muslims say they believe reconciliation is possible with those who have sided with the regime.

"We have nothing against the Christians and Alawites," said Mohammed Idriss, 30, a farmer and taxi driver who also fled the area. "It's just the vile regime that has exploited this."

Few Christians from Qusayr share his optimism. The Christian men in Lebanon believe that Christians will have no place in Syria if Mr. Assad leaves power—saying that the recent animosity has uncovered the true feelings their former neighbors had kept hidden for years. "We ate from the same plate," said one of the displaced Christians. "And then they stabbed us in the back."

3.Posté par Proche-Orient: Moscou préoccupé par le sort des chrétiens le 29/11/2012 21:32
La Russie est préoccupée par le sort des chrétiens dans les pays du Proche-Orient, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors d'une réunion de la Société impériale orthodoxe de Palestine tenue à Moscou.

A ce propos, le ministre a rappelé les récentes visites du Patriarche de Moscou et de Toutes les Russes Cyrille en Syrie, en Israël, dans les territoires palestiniens et en Jordanie.

"L'ensemble du programme des visites a clairement démontré le rôle de l'Eglise orthodoxe russe dans les efforts visant à instaurer la paix et l'harmonie en Terre Sainte", a souligné le ministre.

"La région agitée continue de poser plusieurs autres problèmes, outre le conflit palestino-israélien qui doit être réglé au plus vite par voie de négociations", a indiqué le chef de la diplomatie russe.

"J'ai en vue les événements du "printemps arabe", a expliqué le ministre. "Ils sont loin d'être terminés, et ont embrasé plusieurs pays. Certains pays ont annoncé ......SUITE "RIA novosti"

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