Le 24 janvier 2022, comme chaque année le jour de la publication de la « directive sur la décosaquisation », dans la région de Stavropol et dans toute la Russie, on se souvient des victimes des répressions politiques des cosaques. À la mémoire des Cosaques innocents, des liturgies et des panikhides ont eu lieu dans les églises de l'Église orthodoxe russe dans le pays et à l'étranger, rapporte le site du Caucase du Nord .

Le statut des cosaques a été rétabli seulement après la chute de l'URSS, en 1991.

Le 24 janvier 1919, le Bureau d'organisation du Comité central du parti communiste a publié une décision, qui est entrée dans l'histoire comme une "directive sur la décosaquisation ". Elle était adressé « à tous les camarades responsables travaillant dans les régions cosaques ». Le préambule de l'instruction mentionnait "l'extermination générale" et "l'inadmissibilité des compromis". C'est un jour de commémoration pour les personnes envoyées dans des camps et les exilés, qui ont été abattus sans autre forme de procès . Ensuite, des familles entières sont tombées sous le stigmate des «ennemis du peuple» et de leurs «complices», même le mot «cosaque» était interdit

À Stavropol, les cosaques de l’association cosaque de la ville de Stavropol, les membres du conseil des personnes âgées et sont venus prier à la cathédrale de l'icône de la Mère de Dieu de Kazan. L’office était présidé par l’aumônier des cosaques du Terek, l'archiprêtre mitré Pavel Samoylenko.

Des événements commémoratifs ont eu lieu dans de nombreuses associations de la région

Le 28 mai 1945, les Britanniques (selon l'accord sur la restitution des collaborateurs soviétiques à l'URSS signé à la conférence de Yalta) arrivent à Lienz et arrêtent 2 046 officiers cosaques qui sont envoyés en Union soviétique où la majorité d'entre eux seront jugés pour collaboration avec les nazis et pour crimes de guerre commis en URSS entre 1942 et 1944.

Cela signifiait le peloton d’exécution pour les officiers, et pour tous les autres, femmes et enfants compris, la déportation en Sibérie. Refusant de partir en URSS entre les mains de l'Armée Rouge et du NKVD, certains préfèrent se suicider avec leur famille. Beaucoup, pour éviter la torture des goulags, opteront pour un suicide collectif : en mai 1945, avec leurs chevaux et familles, ils seront nombreux à se jeter en masse dans les eaux de la Drava, mourant noyés... SUITE >>> A Lienz, Autriche, commémoration du 70e anniversaire de la tragédie des cosaques trahis et livrés aux autorités soviétiques

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Les Cosaques symbolisent l’ennemi.

Il est vrai qu’ils avaient un statut très particulier dans l’empire: un grand nombre de ces paysans-militaires servaient dans la police montée et étaient à ce titre des supports du régime. Ils s'étaient divisés pendent la guerre civile, certains formant le cœur de la célèbre "Cavalerie Rouge" de Boudieny pendant que beaucoup d'autres rejoignaient les Armées Blanches. Beaucoup émigrèrent après leur défaite, y compris en France, mais ceux qui restèrent constituaient un obstacle à la collectivisation et à la soviétisation (voir "Le Don paisible", de Cholokhov).

La « décosaquisation » (Raskazachivaniye) a pris plusieurs formes : d’abord des massacres systématiques des chefs de famille ; puis des déportations massives de tous les habitants de villages entiers, entièrement rasés. Les archives de Sergo Ordjonikidze, l'un des principaux dirigeants bolcheviques, à l'époque président du Comité révolutionnaire du Caucase du Nord, ont conservé les documents d'une de ces opérations qui se déroulèrent de la fin d'octobre à la mi- novembre 1920.

Le 23 octobre, Sergo Ordjonikidze ordonna: «1. De brûler entièrement le bourg Kalinovskaïa. 2. De vider de tous leurs habitants les bourgs Ennolovskaïa, Romanovskaïa, Samachinskaïa et Mikhaïlovskaïa. Les maisons et les terres appartenant aux habitants seront distribuées aux paysans pauvres et en particulier aux Tchétchènes, qui ont toujours marqué leur profond attachement au pouvoir soviétique. 3. D'embarquer toute la population mâle de 18 à 50 ans des bourgs ci- dessus mentionnés dans des convois et de la déporter, sous escorte, vers le nord, pour y accomplir des travaux forcés de catégorie lourde. 4. D'expulser femmes, enfants et vieillards, leur laissant toutefois l'autorisation de se réinstaller dans d'autres bourgs plus au nord. 5. De réquisitionner tout le bétail et tous les biens des habitants des bourgs ci-dessus mentionnés.» Suivre

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Janvier 2022 à 12:30 | 0 commentaire | Permalien



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