La liberté est la condition sine qua non de notre salut: homélie le dimanche 30 septembre 2012 à la liturgie au Séminaire orthodoxe russe à Epinay-sous-Sénart.

Mc 8, 34 – 9, 1: Le Seigneur dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix et qu’il me suive. En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra ; mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile, la sauvera. Et quel avantage l’homme a-t-il à gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? Que pourrait donner l’homme qui ait la valeur de sa vie ? Car si quelqu’un a honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les anges saints. » Et il leur disait : « En vérité, je vous le déclare, parmi ceux qui sont ici, certains ne mourront pas avant de voir le Règne de Dieu venu avec puissance ».

Lorsque saint Jean Chrysostome commente ces paroles du Seigneur, il est tout admiratif de la liberté que Jésus offre à ses disciples. Ce sont les mots : « Si quelqu’un veut venir à ma suite » qui attirent surtout son attention. Et voici ce qu’il écrit à ce sujet : « Remarquez qu’en disant cela, le Christ ne nous force pas. Il ne dit pas : que vous le vouliez ou non, vous devrez souffrir pour moi. Non, mais que dit-il ? ‘Si quelqu’un veut venir à ma suite’. Je ne force personne, je ne contrains personne ; je laisse la décision à la bonne volonté de chacun. C’est pourquoi je dis : si quelqu’un veut. Je vous invite au bonheur et non pas à une existence mauvaise et pénible, je ne vous appelle pas à vous faire exécuter ou à souffrir ; ces dernières choses, on y contraint, on n’y invite pas. Ce à quoi je vous appelle est suffisamment heureux pour vous y attirer librement. En parlant ainsi, le Christ ne fait que renforcer le désir de ses disciples de le suivre. La contrainte dégoûte. Seul celui qui laisse la liberté à ses auditeurs est attirant. Un appel doux est plus efficace que la plus dure contrainte. C’est pourquoi le Christ dit : ‘si quelqu’un veut me suivre’. Grands sont les dons que je vous accorde, dit-il, ils sont de nature à vous attirer de votre plein gré. Celui qui offre de l’or ou un trésor n’a pas besoin de recourir à la contrainte. Si l’offrande de ces biens matériels ne nécessite pas la violence, combien moins la contrainte est nécessaire à celui qui offre des biens célestes. Si les caractéristiques du bien lui-même ne t’en donnent pas le désir, alors tu n’es pas digne de le recevoir. Et même si tu le reçois, sans le désirer, tu n’en connaîtras pas la valeur. C’est pourquoi le Christ ne nous force pas, mais il nous exhorte avec amour ».

SUITE Séminaire orthodoxe russe - Maison Sainte-Geneviève

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 1 Octobre 2012 à 11:41 | 0 commentaire | Permalien



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