Le Maroc: L’église de la Dormition (EORHF) à Casablanca est menacée de démolition.
Traduction pour "PO" Elena Tastevin

L’église de la Dormition à Casablanca (Maroc) érigée grâce aux efforts des émigrés russes en 1958 est menacée de démolition. C’est l’une des deux églises orthodoxes russes qui se sont conservées dans le Royaume du Maroc.

L’ex-prêtre Nicolas Semenov, Eglise orthodoxe russe hors-frontières, de nationalité française, défroqué en 2001, a vendu les biens de la paroisse de la Dormition à une commerçante marocaine. Elle envisage de démolir l’édifice pour réaliser un projet immobilier à sa place. L’église de l’Assomption se trouve dans un des quartiers d’affaires prestigieux du centre-ville.

Le 1er février 2012 des manœuvres marocains embauchés par Semenov sont entrés à l’église restaurée récemment grâce aux efforts des paroissiens. Ils ont brisé la précieuse iconostase, ont arraché des murs des icônes anciennes et tenté de voler les objets sacrés. Ils ont été arrêtés par le locataire de la paroisse.

Le 16 février l’archevêque Michel de Genève et de l’Europe de l’Ouest, au diocèse duquel appartient l’Eglise de la Dormition , ainsi que le prêtre Maxime Massalitine, recteur de l’église de la Résurrection à Rabat, ont porté plainte à la police et au Procureur Général du Roi de Casablanca. Suite à cette plainte Sémenov a été arrêté fin février par la police marocaine à l’aéroport de Casablanca. Il lui est interdit de quitter le Maroc.

En droit l’église est la propriété de l’association « Communauté et Eglise orthodoxe russe au Maroc ». Cette entité a été fondée en 1948 par l’amiral A.Roussin, la princesse V.Ouroussova et nombre d’autres personnalités de l’émigration russe. Le premier recteur de la paroisse de l’Assomption de l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières était le archiprêtre Mitrofan Znosko-Borovsky, futur évêque de Boston. A partir de 1970 vu l’absence de paroissiens l’Eglise russe hors-frontières n’a plus nommé de recteur à Casablanca. En 1978 l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières a loué le territoire de la paroisse aux Gneditch, une famille orthodoxe, pour préserver l’Eglise et maintenir la possibilité d’y officier de temps en temps. Après le déménagement des Gneditch à Paris en 1986 le diocèse de l’Europe de l’Ouest de l’EORHF a été obligé de signer un bail aux mêmes conditions avec le sujet marocain Mohamed M’jid représentant honoraire du Haut Commissaire de l’ONU responsable aux réfugiés. Les bureaux de cette organisation internationale se trouvaient depuis dans les locaux de la paroisse.

Une ou deux fois par an un prêtre de l’Eglise orthodoxe russe hors-frontières venait y officier. En 1990 c’était Nicolas Sémenov, l’ex-recteur de l’église-monument Job le Juste Saint Martyr à Bruxelles. Depuis 2000 malgré de multiples demandes des orthodoxes de Casablanca Sémenov n’est jamais venu au Maroc pour officier. Le 30 octobre 2001 le Tribunal spirituel du Concile des archevêques de l’Eglise Orthodoxe Russe a défroqué le prêtre Nicolas Sémenov ainsi qu’un certain nombre d’autres personnes appartenant au clergé du diocèse de l’Europe de l’Ouest. Ils étaient coupables d’avoir causé un schisme et d’avoir officié bien qu’interdits a divinis.

A partir de 2002 le père André Pronine, recteur de l’église grecque de Casablanca (Patriarcat d’Alexandrie), prêtre russe à l’époque, officiait régulièrement à l’église de l’Assomption pour les paroissiens orthodoxes russophones qui devenaient de plus en plus nombreux.

De 2005 à 2007 dans le cadre de négociations qui ont permis la signature de l’acte de réunion canonique, le Département des relations ecclésiales extérieures ainsi que le consulat Général de Russie à Casablanca ont aidé l’EORHF à régler la question de la propriété de l’Eglise de la Dormition. Il a été décidé entre autre que des prêtres du Patriarcat de Moscou ainsi que les recteurs de l’Eglise de la Résurrection de Rabat y officieraient par intermittence.

Selon l’enquête, Sémenov a utilisé une fausse carte d’identité obtenue en 2002 de l’ex-évêque Varnava de Cannes (un des leaders du mouvement de scission dans l’EORHF) pour signer un autre bail. En 2004 il a secrètement modifié les statuts de l’association de la paroisse.

Fin décembre 2011 début janvier 2012 secondé par deux personnes étrangères à l’église il a réalisé la vente de l’Eglise de la Dormition en dépit de la volonté de la paroisse orthodoxe et sans qu’elle en sache quoi que ce soit. La dernière liturgie y a été célébrée par un prêtre du Patriarcat de Moscou venant de Rabat le 2/15 janvier 2012, jour de la commémoration de Séraphin de Sarov.

Actuellement l’enquête est terminée et l’affaire est transmise au Procureur général pour qu’il élabore l’acte d’accusation. En même temps, le nouveau propriétaire de l’église exige du locataire qu’il quitte l’église. Les locaux sont presque intégralement vidés et rien n’empêche plus le nouveau propriétaire de démolir l’église. En effet, les services judiciaires du Maroc n’ont pas encore entrepris d’actions résolues pour la protéger.

Source Pravoslavie ru et PHOTOS

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Juin 2012 à 11:31 | 27 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par о. Максим Массалитин le 02/06/2012 15:44
Бывший арендатор помещений Успенского прихода РПЦЗ в Касабланке г-н М'Жид передал ключи от храма покупательнице Фадме Уаляш. Об этом стало известно сегодня утром после того как прибывший из Женевы священник Савва Тет, представитель архиепископа Западно-Европейского Михаила (РПЦЗ), попытался войти на территорию прихода и был остановлен у ворот неизвестными лицами, представившимися охранниками ЧОПа, нанятого г-жой Уаляш. В настоящий момент Успенская церковь находится в руках гражданки Марокко, открыто заявлявшей ранее о намерении снести храм.

2.Posté par T. Schakhovskoy le 02/06/2012 22:12
Une histoire épouvantable qui nous fait honte... mais comment un prêtre peut-il en arriver à ce genre de comportement ? J'espère que la justice marocaine cassera cette vente absolument scandaleuse très très vite et que les paroissiens pourront retrouver leur église et tenter de réparer un peu les dégâts.
Décidément, les descendants de l'émigration sont loin d'être tous des gens bien.

3.Posté par CASABLANCA : p.Maxim Massalitin le 04/06/2012 22:28

Maroc: un rassemblement pour empêcher la destruction d'une église orthodoxe CASABLANCA,
4 juin 2012. (AFP).

Pres de 100 personnes se sont rassemblées lundi devant une vieille église orthodoxe а Casablanca, au Maroc,pour empecher sa destruction par ses nouveaux proprietaires, a constate un journaliste de l'AFP."Nous sommes ici pour empecher la destruction cette eglise orthodoxe construite au début des annees 50.

Son nouveau proprietaire veut la detruirepour construire un nouveau batiment", a declare а l'AFP le pretre Sava Tete.Selon un responsable de l'Association des Russes orthodoxes du Maroc, un ex-pretre de cette eglise l'a vendu en decembre dernier а un ressortissantmarocain qui a l'intention aujourd'hui de la detruire pour construire un nouveau batiment."Une decision de justice confirme l'acte de vente en faveur du nouveau proprietaire. L'ex-pretre qui a vendu l'eglise voulait se venger de l'association (des Russes orthodoxes du Maroc) qui l'avait expulse" precise Tete.

Parmi les manifestants, une trentaine de Marocains maries а des Russes, ainsi que le vice-consul de la Russie а Casablanca, etaient egalement presents а ce rassemblement "qui veut empecher la destruction de cette eglise, appelee +la dormition de la Mere de Dieu+", a precise l'un deux.Dans le vieux Casablanca, capitale economique du royaume, un important patrimoine architectural datant pour la plupart du debut du XX-eme siecle est aujourd'hui menace par la negligence et la speculation immobiliere.

4.Posté par vladimir le 04/06/2012 22:48
L’Eglise orthodoxe russe de la rue de Blida à Casablanca menacée de destruction

NB: je propose de reproduire cet article i extenso et je laisse à son auteur l'entière responsabilité des informations et des expressions employées.

L’église de la Dormition à Casablanca, construite à la fin des années cinquante grâce aux dons et aux efforts des émigrés russes, se trouve actuellement menacée de destruction.
C’est l’un des deux lieux du culte orthodoxe russe qui subsiste sur le territoire marocain, l’autre, datant de 1931, se trouve à Rabat. A Casablanca existe aussi une église grecque-orthodoxe.
L’ex-prêtre de l’Eglise Orthodoxe Russe à l’Etranger (EORE) et citoyen français Nicolas Semenoff suspendu ad divinis en 2001, a réalisé la vente du patrimoine de la paroisse de la Dormition au profit d’une personne de nationalité marocaine dont le but est de détruire l’église et de réaliser un projet immobilier. Cette église se trouve en effet en plein cœur d’un quartier d’affaires où les terrains ont acquis, ces dernières années, une très haute valeur immobilière.
Le 1er février, une équipe d’ouvriers dirigée par M. Semenoff est entrée dans l’église récemment rénovée par les membres de la communauté, a détruit l’icônostase, arraché des murs les vieilles icônes et tenté d’emporter vers une destination inconnue le mobilier et les objets sacrés de l’église, mais en ont été empêchés par le locataire des bâtiments annexes occupés par les bureaux de l’Association MJID.
Le 16 février, l’archevêque de Genève et de l’Europe Occidentale Mikhaïl, sous la juridiction duquel se trouve l’église de la Dormition, ainsi que le RP Maxime Massalitine, recteur de l’église de Rabat, ont déposé une plainte auprès de la police et du Procureur général du Roi qui a ordonné une enquête.
Fin février, M. Semenoff a été interpellé par les services de police de l’aéroport Mohammed V, son passeport confisqué et les fonds provenant de la vente gelés, et ce, jusqu’au terme de l’enquête engagée et de la décision de justice qui est attendue.
L’église de Casablanca est formellement la propriété de l’Association « COMMUNAUTE et EGLISE ORTHODOXE RUSSE au MAROC», créée en 1948 par l’amiral Roussine, la princesse Ouroussoff et par un grand nombre de membres éminents de l’émigration russe établis à Casablanca.
Le premier recteur de la paroisse de la Dormition a été l’archiprêtre Mitrophane Znosco-Borovsky, par la suite évêque de Boston. A partir de 1970, du fait qu’il ne restait plus que très peu de paroissiens russes, l’EORE a cessé d’envoyer un prêtre permanent à Casablanca et en 1978 le territoire, à l’exclusion de l’église, a été loué d’abord à la famille orthodoxe Gnéditch puis après le départ de celle-ci, en 1986, un bail a été conclu aux mêmes conditions avec M. Mohammed Mjid, représentant du Commissariat aux Réfugiés. En 1990, Nicolas Semenoff, prêtre résident à Bruxelles, était en charge de l’église.
A partir de 2000 et malgré les constantes demandes des habitants de Casablanca –dont le nombre avait considérablement augmenté- N. Semenoff n’était jamais venu officier à Casablanca et opposait une fin de non-recevoir à ceux des paroissiens qui souhaitaient faire partie de l’Association.
Le 30 octobre 2001, par décision du Tribunal Spécial de l’Eglise de l’Etranger, Nicolas Semenoff était interdit de sacerdoce. A partir de 2002, l’église était desservie par le recteur de l’église orthodoxe grecque de Casablanca qui était alors et jusqu’en 2010 le R.P. André Pronine qui y célébrait les offices pour une communauté russe de plus en plus nombreuse.
A partir de 2005, suite à un accord conclus entre l’EORE et le Patriarcat de Moscou, les offices religieux étaient régulièrement célébrés par les prêtres de l’église de la Résurrection à Rabat.
Les pièces officielles existantes montrent que : N. Semenoff utilisant de fausses attestations a modifié les termes du bail de l’annexe de l’église ; qu’en 2004 il a secrètement modifié les statuts de 1948 et que fin 2011/début 2012 et avec l’aide de deux personnes n’ayant aucun lien avec la communauté russe de Casablanca et contre sa volonté, il a concrétisé la vente de l’église.
Le dernier office religieux a été célébré le 15 Janvier 2012 par le prêtre de Rabat.
L’enquête est actuellement terminée et ses résultats transmis au Procureur Général du Roi qui doit statuer. Par ailleurs, le nouveau propriétaire a adressé au locataire de l’annexe une mise en demeure à quitter les lieux. Celui-ci a pratiquement vidé ses bureaux et rien ne pourra désormais faire obstacle à la volonté de l’acquéreur de démolir l’église, sinon les efforts déployés par les défenseurs de la loi et par la communauté pour la protéger.
L’église de la Dormition de Casablanca, symbole éclatant du respect témoigné par l’Etat et le peuple marocains envers les autres religions du Livre, doit continuer à exister.
4/6/2012

5.Posté par Le site internet du quotidien marocain de langue française « L’Opinion » le 06/06/2012 11:43
L’Église orthodoxe russe de Casablanca menacée de destruction

Suite aux agissements frauduleux d’un prêtre défroqué, l’église orthodoxe russe de Casablanca (sous la juridiction de l’Église orthodoxe russe hors frontières), située dans un quartier en plein développement, est aujourd’hui menacée de destruction. On peut lire sur le site internet du quotidien marocain de langue française « L’Opinion » un article détaillé sur cette affaire. Ajoutons qu’une manifestation a eu lieu le 4 juin devant le bâtiment pour protester contre la destruction envisagée. À cette manifestation participaient des Russes ainsi que des Marocains.
« L’Opinion » ICI

6.Posté par Eglise orthodoxe russe à Casablanca le 10/06/2012 09:07
Сводка новостей:

- судебное досье передано сегодня от генпрокурора следственному судье (juge d'instruction);
- вчера вышла пространная статья в касабланкской газете "Экономист". Из нее стало известно, что новый владелец получил отказ на запрос о получении разрешения на строительство во время прошедшей в среду комиссии по этому вопросу. Причина, как сказал господин Абдерахим Уатас, 3ème Vice-Président du Conseil de la Ville de Casablanca et responsable du service de l'Urbanisme : "nous ne pouvons pas autoriser la construction vu que l'inscription église est mentionnée dans le certificat de propriété".
Соответственно, госпожа Уаляш уже не сможет снести существующие помещения легально. Информация проверяется;
- по данным от российских дипломатов префектура города готовит обращение в минкультуры Марокко о придании храму статуса исторического памятника;
- архиепископ Михаил направил в посольство Марокко в Швейцарии свое обращение на имя министра юстиции королевства. Копия этого обращения была передана в четверг П.П. Шереметевой в само министерство и должна была уже оказаться на столе у министра.

7.Posté par Irina de Pahlen le 11/06/2012 18:02
Hélàs, cette histoire de Casablanca me fait aussi honte, d'autant plus que j'avais toujours soutenu le Père Nicolas Semenoff dans son refus d'union avec le Patriarchat de Moscou. Je tiens ici à condamner fermement cette vente, opérée clandestinement, ignorée de tous ses paroissiens et fort probablement de sa hiérarchie que je vois mal accepter un tel acte. Nous ne pouvons que prier pour l'égarement de ce prêtre.

8.Posté par Bartimée le 12/06/2012 12:27
Sans compter que cette vente contrevient à tout le moins au canon 26 du concile local de Carthage (459) : "Que les biens de l'Eglise ne doivent être dilapidés par personne"; ainsi qu'au canon 33 du même concile : "Que les clercs ne vendront rien des biens de l'Eglise à laquelle ils ont été nommés; et qu'il n'est pas permis à aucun évêque de mal user des biens inscrits sur le rôle de l'Eglise".
Il faut croire qu'il y a 1553 ans les Pères en avaient déjà vu des vertes et des pas mûres !
Rappelons que les canons des conciles locaux font partie intégrante des sources du Droit Canon; cf. le cours enseigné à Saint-Serge par l'excellent professeur Archimandrite Grigorios D. Papathomas.

A bon entendeur salut !

9.Posté par Les raiders à Casablanca le 13/06/2012 23:14
« Ce qui se produit autour de l’église orthodoxe à Casablanca n’a rien à voir avec les rapports interconfessionnels et je partage votre opinion qu’il s’agit des raiders », a dit dans une interview accordée à notre correspondant Igor Yazon l’archevêque Marc, chef du département du Patriarcat de Moscou pour les établissements étrangers.

Il est prévu de démonter l’une des deux églises orthodoxes au Maroc : l’église de la Dormition de la mère de Dieu à Casablanca, centre économique du royaume. Le terrain au centre de la ville où elle a été érigée en 1958 aux frais de la diaspora russophone a été vendu par escroquerie en décembre dernier à une entrepreneuse marocaine. Il appartenait à l’association paroissiale « La Communauté et l’église orthodoxe russe au Maroc ». La nouvelle propriétaire du terrain entend démonter l’église et construire un établissement commercial. L’ancien supérieur de l’église excommunié le citoyen français Nikolaï Semenov a passé la transaction ayant utilisé de faux documents.

L’archevêque Marc a dit, en particulier, dans une interview accordée par téléphone à notre correspondant :

« Il existe, malheureusement, la menace de démontage de l’église dans ce pays musulman,dit l’archevêque Marc. Or, heureusement, ce n’est pas la faute de l’Etat s’opposant à la xénophobie non chrétienne mais provient de la cupidité et de la malhonnêteté de l’ancien prêtre de l’Eglise orthodoxe russe à l’étranger. Il a déjà enregistré sa transaction dans le cadastre. Le diocèse catholique au Maroc l’a aidé et nous le regrettons profondément. L’argent a été versé sur le compte du diocèse. Le prêtre du Patriarcat de Moscou le père Maxim a œuvré pour aider à conserver l’église et beaucoup a été fait pour empêcher la transaction. Une enquête est engagée contre cet homme malhonnête Nikolaï Semenov. Il n’a pas le droit d’abandonner le Maroc. Or, la transaction étant déjà enregistrée, il est possible que l’église soit détruite. Notre prêtre déploie les efforts pour rendre public ce dossier. J’espère que l’église sera conservée, l’équité prendra le dessus et les croyants se réuniront à nouveau dans les églises orthodoxes russes à Casablanca ».

Comment réagissent les Marocains, les autorités de la ville à la menace de démontage de l’église ?

« L’attitude est dans l’ensemble positive, tolérante, répond l’archevêque Marc. Les autorités de Casablanca et le Maroc se montrent bienveillants à notre égard et il serait infondé de leur adresser des reproches. Le Maroc est un pays original, partisan actif du dialogue entre les confessions. Je me souviens de ma visite au Maroc où je me suis entretenu, en particulier, avec le conseiller du président : le Juif soutenant le dialogue interconfessionnel. La tolérance et la coopération sont développées, Dieu merci, dans ce pays. Je voudrais que les événements autour de l’église orthodoxe à Casablanca contrastent avec les événements et les tendances qui se manifestent au Proche-Orient, dans le Nord de l’Afrique et que la communauté musulmane du Maroc soutienne les chrétiens aspirant à défendre leur église ».

La diaspora russe à Casablanca a engagé une manifestation de protestation contre la menace de destruction de l’église. La présidente de l’Association des expatriées russophones au Maroc Eleonora Yussufin en a parlé dans une interview accordée par téléphone à notre correspondant.

« Les représentants de l’administration de la ville nous ont vus avec des pancartes en français et en arabe, dit Eleonora Yussufin. Il y avait beaucoup de monde près de l’église et en face dans une rue étroite animée. Or , onnousentendait, onnousvoyait. Beaucoupdejournalistessontarrivés. L’AFP en a informé la première. Ensuite l’« Opinion » a publié un article en français. D’autres journaux auraient dû publier les articles ce matin. Il y a des journalistes parmi les Marocains qui ont des femmes russes et ils suivront maintenant l’évolution des événements. Le dossier de la transaction de l’ancien prêtre était déjà soumis à l’examen du procureur et maintenant il a des documents confirmant que le terrain appartenait à l’Association des Russes à Casablanca. Le dossier a été soumis à l’examen supplémentaire et le verdict sera bientôt prononcé. Les policiers gardent l’église jour et nuit. C’est un vandalisme sans précédent au Maroc. La municipalité était au courant, le gouverneur a envoyé tout de suite un fonctionnaire qui a tout enregistré. On nous a dit que le dossier serait soumis à l’examen supplémentaire. Le prêtre de Genève Savva Tète est arrivé chez nous ayant promis d’adresser les messages aux ministères des AE et pour les cultes religieux et même au roi. J’ai assisté à l’entretien de nos prêtres avec la comtesse Praskovia Cheremetieva qui habite depuis longtemps au Maroc, avec les représentants du gouverneur de Casablanca. Nous espérons maintenant que le sort de notre église sera décidé d’une manière équitable ».

C’était une interview consacrée à la situation autour de l’église orthodoxe à Casablanca menacée de démontage.

10.Posté par T. Schakhovskoy le 14/06/2012 16:17
Ai-je bien lu ? L'argent de l'escroquerie a été versé sur le compte du diocèse catholique ? Ho là, décidément, cette histoire est pleine de surprises. Heureusement que la réaction locale semble vigoureuse et efficace, et les autorités marocaines plutôt bienveillantes envers cette communauté orthodoxe. Gardons espoir... mais quand même, comment une telle chose a-t-elle pu se produire ? C'est complètement ahurissant.

11.Posté par o. Максим Массалитин le 14/06/2012 17:26
La publication de la Radio La Voix de la Russie a plusieurs erreurs surtout dans le témoignage de Mme Yussufin. Concernant l'argent de la vente -- l'Archidiocèse de Rabat a refusé de l'accepter sur leur compte spécial destiné à accumuler le loyer de l'église russe : depuis 2002 jusqa'à 2012 le loyer a été versé par Mr M'Jid sur ce compte de l'Eglise catholique au Maroc. Mr Semenoff avait des bons amis chez les catholiques. C'est une histoire trop compliquée....SUITE ICI

12.Posté par Daniel le 14/06/2012 22:38
En même temps, l'inculpé qui ne semble pas l'être formellement est innocent jusqu'à preuve du contraire... Et pour l'instant, tout semble confus...

13.Posté par "Le SOIR": l’Eglise russe orthodoxe de la Dormition à Casablanca. le 15/06/2012 09:52
Dans l’enceinte de son église, le prêtre Maxim Massalitin, recteur de la paroisse de la Sainte Résurrection à Rabat et représentant du Patriarcat de Moscou au Maroc, nous dit toute la vérité et rien que la vérité sur l’affaire de l’Eglise russe orthodoxe de la Dormition à Casablanca.

-"Votre manifestation, rue Blida, contre la destruction de l’église de la Dormition, a-t-elle porté ses fruits?"

La manifestation du 4 juin dernier a eu des échos très positifs car, le soir-même, Mohamed Bousaid, wali de Casablanca, a ordonné que l’église soit surveillée 24/24h. Nous avions demandé cela maintes fois pour prévenir la menace de sa destruction par sa nouvelle propriétaire, en vain.

-"Comment cette vente a-t-elle eu lieu?"
Le prêtre Nicolas Semenoff, défroqué en 2001, a décidé seul la vente du patrimoine de la paroisse de la Dormition. C’est donc une escroquerie. Il y a certes un PV de l’Assemblée générale de l’association Communauté et Église orthodoxe russe au Maroc mais il est faux car 3 personnes seulement étaient présentes à cette assemblée, dont 2 amis de Semenoff qui ne sont ni orthodoxes ni russes ! Ceci alors que les statuts fondateurs de 1948 stipulent que les membres de la communauté doivent obligatoirement être orthodoxes. Parallèlement, nous avons des témoignages de personnes qui désiraient être membres de l’association mais ont été systématiquement écartées par Semenoff.

- "Comment un prêtre peut-il agir de la sorte?"
Il y avait certes des rumeurs disant qu’il cherchait à vendre l’église mais personne ne pouvait l’imaginer car il y avait des offices dans cette Eglise, des fidèles qui la maintenaient en bon état… Apprendre cette nouvelle a été un choc pour toute la communauté. Nous avons donc réagi par la voie légale : Monseigneur Mikhaïl, l’archevêque de Genève, sous la juridiction duquel se trouve l’église de la Dormition, et moi-même avons porté plainte et attendu la décision du procureur général du roi. Mais la nouvelle propriétaire a repris les clefs et signifié, par écrit, vouloir détruire l’ensemble des constructions, dont l’église.

- "Avez-vous contacté la nouvelle propriétaire pour lui exposer votre cas?"
Après notre plainte, nous avons reçu une lettre de sa part indiquant qu’elle avait acheté l’église et voulait notre avis. Mais il eut fallu nous contacter avant et poser cette question au Consulat général de Russie ou à moi-même. Mais elle n’en a rien fait. Je ne peux affirmer qu’il y a eu mauvaise foi, mais acheter une église est déjà assez particulier. Sur le cadastre, il est inscrit que c’est une «kanissa». Certes, elle a reçu une attestation de la part de Semenoff prétendant que cette église n’était pas une église mais une simple chapelle destinée aux membres de la communauté… On peut donc supposer qu’elle était de bonne foi. Reste que si elle avait consulté les papiers historiques, elle aurait su que cet édifice est bien une église pour les centaines de Russes qui vivent à Casablanca. C’est pourquoi nous ne faisons rien pour la contacter.

- "Que vous reste-il à faire, attendre ?"
Il y a deux parties dans l’affaire: pénale et administrative. Nous avons porté l’affaire au pénal et nous supposons que Semenoff sera inculpé car le dossier a été transmis par le procureur général du roi au juge d’instruction, mais nous ne savons rien de plus. Parallèlement, nous avons appris que monsieur le wali de Casablanca a annoncé à nos diplomates qu’il va préparer une lettre au ministère de la Culture pour donner à cette église le statut de monument historique. Enfin, nous avons eu plusieurs publications au Maroc, en France, aux Etats-Unis et bien sûr en Russie, et nous sommes sûrs que les autorités marocaines seront attentives car, jusqu’alors, personne n’écoutait nos appels à l’aide face à une situation d’urgence. D’autant que la nouvelle propriétaire a déjà enlevé la croix sur la façade et des témoignages attestent que des ouvriers ont essayé d’enlever la croix de la coupole.

"Dans quel état se trouve aujourd’hui l’église de la rue Blida?"

Jusqu’au 1er février, l’église de la Dormition était restaurée et j’y pratiquais des offices réguliers, une fois par mois. J’y ai célébré le dernier office le 15 janvier et lors d’une visite, le 22, tout était en ordre. Mais le 1er février, tout l’intérieur avait été saccagé, l’icônostase et plusieurs icônes arrachées. Nous avons même des témoignages que Semenoff voulait faire disparaître tout cela pour préparer cette église à la transmission à la nouvelle propriétaire. C’est Mohamed Mjid qui nous a avertis des faits.

-"Mohamed Mjid, l’ex-locataire ?"

Dans les années 1970-80, M. Mjid a aidé plusieurs Russes à quitter le Maroc en tant que délégué au Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Il était donc connu de la communauté et c’est pourquoi dans les années 80, lorsqu’il n’y avait plus beaucoup de Russes orthodoxes pour sauvegarder ce lieu saint, l’Église orthodoxe russe hors frontières lui a demandé de prendre le logement du prêtre en location. Il a donc été locataire depuis 1986. C’était très bien pour l’Eglise car ce n’est que depuis les années 90 que les Russes de l’ex-Union Soviétique ont commencé à arriver en plus grand nombre au Maroc.

-"La raison de leur arrivée massive?"

La Russie a de bonnes relations avec le Royaume. Il y a notamment beaucoup de jeunes Marocains qui ont étudié en ex-URSS. C’est donc par les mariages que les femmes russes et ukrainiennes sont venues. Il y a aussi des diplomates, des hommes d’affaires, des ingénieurs et bien sûr les musiciens de l’Orchestre symphonique royal, qui nous aident d’ailleurs pour la chorale…

-"Comment se passe votre cohabitation avec les Marocains?"

Très bien. Nous célébrons les offices pour les fidèles orthodoxes «de naissance» dans le calme . Nous n’avons pas ici l’intolérance que nous voyons en Syrie et en Egypte où il y a beaucoup de victimes parmi les chrétiens. Nous sommes reconnaissants au roi mais aussi au peuple marocain pour leur soutien.

14.Posté par И. Максим Массалитин le 15/06/2012 15:51
A cause de ces innocents l'église préalablement restaurée était menacée de destruction : ils ont cassé l'iconostase et ont fait disparaitre des icônes, ont enlevé la croix de la porte et essayé de démolir la coupole. Oui, exactement, ils restent formellement innocent.

15.Posté par Tchetnik le 15/06/2012 16:26
En effet; drôle de manière d'être "innocent", quand de plus des témoignages et documents relatifs aux turpitudes du personnage existent noir sur blanc.

16.Posté par Daniel le 16/06/2012 08:26
Si j'ai quelques réminiscences de droit, la culpabilité est prononcée par un tribunal après audition des deux parties en cause...

17.Posté par Tchetnik le 16/06/2012 10:03
Les réminiscences de droit n'empêchent pas la réalité des faits d'exister, d'être caractérisée et d'avoir été constatée par une enquète préliminaire de police par ailleurs.

Adolf H. n?a jamais été jugé par aucun tribunal quand j'y pense.




18.Posté par Vladimir Kozyreff le 19/06/2012 15:02
Il ne s'agit pas de droit ici.

Notre premier tribunal est celui de notre conscience et de notre discernement de Chrétiens (1 Corinthiens 2:15, L'homme spirituel, au contraire, juge de tout). Les tribunaux des hommes et des sociétés, c'est autre chose, qu'ils s'occupent de contraventions à une loi qui peut être scélérate ou d'une équité qui peut être anti-chrétienne.

Nous voyons ici un homme, prêtre selon le droit des uns, ex-prêtre selon le droit des autres, vendre en secret par un tour de passe-passe que le Saint Esprit ne lui a pas soufflé, une église dont il n'est pas le propriétaire, ni lui, ni l'association au nom trompeur qu'il a fondée la veille, le tout au nom de l''Eglise dont il se dit membre et des fidèles dont il se dit le pasteur.

Voilà une église vendue par félonie sous prétexte d'une guerre à la félonie menée au nom du Christ. Comment les fidèles de ce prêtre qui n'ont rien voulu savoir sous prétexte de respect de l'autorité sacerdotale échapperaient-ils à la juste accusation de complicité? Le poison est chez ceux qui prétendent combattre le poison chez les autres.

Prions que Dieu nous vienne en aide, et que cette église soit sauvée.

19.Posté par И. Максим le 10/10/2012 03:17
"Le religieux qui aurait falsifié la procuration avec l’aide d’un notaire et d’une interprète, est depuis poursuivi avec plusieurs complices. Tous ont été entendus mercredi par un juge d’instruction de Casablanca." Suite ICI

20.Posté par Vladimir: La petite communauté de Casablanca le 10/10/2012 18:01
Une bonne nouvelle en pays musulman... C'est suffisamment rare en ce moment pour être remarqué.

Je pense que nous devons penser dans nos prières à cette église orthodoxe qui risque la destruction, demander que cette épreuve soit épargnée à la petite communauté de Casablanca et qu'elle vive et se renforce pour témoigner du Christ.

21.Posté par Marie Genko le 10/10/2012 22:05

Si nous nous référons au message 7, dans lequel Irina de Pahlen écrit que le Père Nicolas Semenoff avait refusé l'union avec Moscou, nous comprenons que les paroissiens de cette église ont du vivre les dissensions qui ont donné lieu à la tragique séparation de certains fidèles de l'EORHF....
Ces dissensions ont probablement empêché les fidèles de savoir ce qui se tramait dans leur église...

Quelle profonde tristesse...

22.Posté par Père Serge le 11/10/2012 10:30
Dans le nouveau numéro (152, I-2012) du "Messager orthodoxe" (ACER-MJO), un article de Christine Chaillot sur l'Eglise orthodoxe en Tunisie :

23.Posté par hasnaoui le 27/10/2012 19:34
Mon mari et moi sommes chrétiens à Casablanca et souhaitons visiter l’église bientôt merci

24.Posté par Parlons d'orthodoxie le 08/07/2013 09:42
Avec l'autorisation de M. Hai Lin nous publions la lettre qu'il adressée à P.O. et qui nous a émue. L'orthographe est conservée (pas d'accents).
P.O.
........................................................................
"Une Question Pour "Parlon d'Orthodoxie" de la tres lointaine Manchourie en Chine"

Cher Monsieur, Chere Madame,

Je suis un avide lecteur de votre site, issue de la première émigration, installe en Manchourie, en RPC, presque le seul blanc et le seul orthodoxe dans toute cette région.

Grâce a votre site je parviens a savoir ce qui se pass actuellement en Europe occidentale. Je vous en sais bien gre. C'est donc un site tres utile pour beaucoup de gens.
En passant je dois avoeur que toutes ces petites querelles de la rue Daru me fatiguent. Lors d'un sejour en France il y a quelques annees j'ai pu frequenter et l'eglise de la rue Daru, ou j'ai ete recu froidemment, et l'eglise Saint-Serge, reception pareille. J'ai vraiment eu l'impression d'etre tombe sur un petit club ethnique bien renferme sur lui-meme.

J'ai egalement frequente l'eglise de la rue Petelle, ou j'ai pu beneficie d'une reception tres correcte.

Mais laissons tout cela apart pour le moment.

En voici donc ma question. Etant tres loin de tout cela, je me demande si vous aviez des nouvelles quelconques de l'eglise russe de Casablanca qui a ete menacee de destruction il y a deux ans. Je me rappelle que l'eglise russe est intervenue aupres du gouvernment marocain mais je n'ai pu glaner la suite de l'affaire sur l'Internet. En auriez-vous des nouvelles?

Je m'excuse du manque entier des accents mais mon claviet etant bilingue chinois-anglais je ne dispose pas d'un clavier francise.

Je vous souhaite une tres bonne continuation quant a votre site

Hai LIN
Manchourie RPC

25.Posté par Vladimir.G: La situation semble avoir peu évolué depuis le 08/07/2013 14:30
8/7
L'Eglise orthodoxe russe à Casablanca est sur Facebook (lien) et on y trouve des nouvelles, mais tout en russe...

Il y a un article complet sur la situation il y a un an sur le lien http://www.lesoir-echos.com/societe/%E2%80%89le-wali-a-ordonne-que-leglise-soit-surveillee%E2%80%89/52960/.

Et ici tout un dossier sur les russes au Maroc: http://www.dimabladna.ma/index.php?option=com_content&view=article&id=617&IdDossier=264

La situation semble avoir peu évolué depuis. Les clés de l'église sont entre les mains des autorités et l’église était protégée par une voiture de la paroisse de Rabat jusqu'au 4 juin 2013. Cette protection a été levée par le personnel du consulat général de Russie au Maroc après que le gouverneur (wali) ait donné l'assurance que les clés seront prochainement remises au représentant officiel de l'Eglise russe au Maroc. Nicolas Semenoff doit être jugé le 25 juillet 2013 sous l'inculpation de faux et usage de faux dans le but de procéder à la vente de l'Eglise.

26.Posté par Hai Lin (Manchourie, RPC) le 08/07/2013 15:58
Un grand merci å Monsieur Vladimir G. de nous tenir au courant. Je prie incessament le Bon Dieu que cette unique paroisse soit rendue å ses paroissiens.

Большое спасибо.

非常感谢.

Hai Lin
Manchourie, RPC
2013.07.08

27.Posté par Eglise orthodoxe russe à Casablanca le 17/07/2013 19:13
Demain 18 juillet, journée de la commémoration de Saint. Serge de Radonège à 13:00 lieu les clés de l'église seront remises au représentant de l'Église orthodoxede l'Assomption (P.M.) au Maroc. Tous sont invités. La cérémonie aura lieu à l'entrée du temple, 13 rue de Blida .


Завтра 18 июля, в день памяти преп. Сергия Радонежского, в 13:00 должна состояться досудебная передача ключей от Успенского храма представителю Православной Церкви в Марокко. Приглашаются все желающие. Передача пройдёт у ворот храма по адресу rue de Blida 13.

28.Posté par Eglise orthodoxe russe à Casablanca Успенский храм в Касабланке le 22/07/2013 15:26
В четверг 18 июля 2013 года собрались у ворот Успенского храма. Спустя час стало известно, что владелец решил перенести передачу ключей на следующий день. Позже было сообщено, что мадам Уаляш с супругом желают осуществить передачу без свидетелей со стороны прихожан.

Пришлось приезжать в пятницу 19 июля. Покупатель храма прибыл спустя два часа после назначенного времени. Немногим раньше приехали сотрудники вилайи. Вместе со мной ключ от храма принимала вице-консул Генконсульства России в Касабланке Елена Владимировна Королёва, благочестивая и весьма терпеливая верующая, вынужденная простоять все два часа у ворот и с энтузиазмом рассказывавшая мне об особенностях арабского языка.

Мы получили доступ только к храму. Остальная территория и помещения прихода остались под контролем покупателя. Храм был пустым и пыльным, повсюду оставались следы поспешного святотатства: выломанные детали иконостаса, щепки, гвозди. При входе в храм лежал мёртвый голубь. Подходы к храму были завалены пальмовыми ветвями и заросли бугенвиллеей. И всё равно было радостно: храм не снесён, рядом с ним растут всё те же пальмы и оливковое дерево, что были у его стен со дня освящения в 1958 году. Вошли в храм и пропели тропарь и кондак Успению.

После составления протокола о передаче ключа сотрудники мэрии удалились.

К храму смогли подъехать староста и секретарь приходского общества, некоторые другие прихожане. Началась уборка.

Надеемся с Божией помощью собраться на молитву в возрождённом храме в день памяти святого князя Владимира.

До этого все желающие приглашаются помочь в очистке храма. По всем вопросам можно обращаться к старосте прихода Петру Петровичу и секретарю Оксане.

Спаси Господь за молитвы!
...............................
Пришлось ездить из Рабата в Касабланку два дня подряд, т.к. вместо одного дня ключи от Успенского храма передавали с четверга на пятницу. Наконец, когда ключи были у нас в руках и мы открыли ворота, церковь встретила нас в плачевном, но поправимом состоянии: грязь и пустота.

Символичной была находка на полу храма. Все книги Семёнов похитил, но на полу осталась одна пыльная бумажка, которая оказалась обложкой от акафиста преподобному Серафиму Саровскому издания православной епархии в Германии. Удивительно было встретить эту реликвию, т.к. последняя служба в храме прошла как раз в день памяти святого Серафима 2/15 января 2012 года.

Для справки: Успенский храм задумывался в начале 1950-х как подворье РПЦЗ в честь всех русских святых.

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