Ce matin deuxième dimanche avant Noël (au N.C.) nous lisions la Parabole du Grand Banquet et cette année après 25 ans de "galère" autour de l'Unique Table du Seigneur, il y avait des "invités inattendus".

En bons Provençaux, il y avait dans les esprits l’assiette du pauvre. mais heureusement le Vase Sacré était de bonne taille car malgré quelques défections 4/5, bien compréhensible, les invités de la 11ème heure étaient quelques 20 millions.

A moi aussi, mais tout modestement, il m'est venu à l'esprit un Psaume de David. Non pas le 1,1 présenté ce soir sur le site grec Romfea, mais le 133 "Oh ! quel plaisir, quel bonheur de se trouver entres frères" Peut être qu'il est tôt pour tourner la page, mais c'est à la rencontre de ces deux versés psalmiques que se trouve la "ligne de crête" chère à l'esprit conciliaire de l’Église du Christ.

Il y a depuis la chute du communisme deux temps de grande tension à propos d'ecclésiologie. Dès le premier, il fallait être bien distrait pour ne pas y voir "la répétition générale" du second.

Mais ce soir dans la douleur, la colère, l'emportement peut on rejeter l'idée qu'une nouvelle répétition générale se déroule à Kiev, pour un futur, pas si lointain, qui devra réunir à nouveau dans la douleur, la colère et l'emportement des "Frères Ainés" du "Fils Prodigue" le retour à l'Unité Originelle d' 1 milliard 3 de chrétiens d'Occident avec nos 300 millions d'Orthodoxe, quand Dieu voudra et comme il voudra ?

Schismatique d'hier, Philarète Denissenko à la personnalité tant décriée dans toute l'orthodoxie, qui s'est autoproclamé « Patriarche de Kiev », appelant au meurtre de ses compatriotes et coreligionnaires Ukrainiens Russophones du Donbass, de Crimée ou d'ailleurs au cours de la guerre fratricide dans le pays, est devenu canonique et fréquentable comme par enchantement, du jour au lendemain.

Quant au jeunot Épiphane Doumenko, considéré comme le bras droit de Philarète Denissenko, ordonné par ce dernier diacre et pope la même année en 2008 (29 ans), évêque par la même hiérarchie en 2009 (30 ans), puis métropolite en 2013 (34 ans), maintenant Primat de la nouvelle Église Orthodoxe d'Ukraine (39 ans), doit être un écclésiastique exceptionnel doté d'un grand charisme.
Quel apport exceptionnel à l'Église Une Sainte et Apostolique !!! Peu de prélats ont gravi les échelons de la hiérarchie écclésiastique en si peu de temps, si ce n'est de Grands Saints.

La présence permanente de Porochenko dans cette affaire, ne pose-t-elle pas question dans le monde orthodoxe ???

Lui qui veut faire basculer son pays dans le camp occidental, mais n'y arrive qu'en partie, à cause du Grand Frère Russe. La réponse est dans son discours « La nouvelle église sera sans Poutine, sans Cyrille! » L'Église orthodoxe d'Ukraine dirigée par le métropolite Onufre reste entière (88 métropolites), comme le dit l'article ci-dessus, si l'on ne compte pas les deux transfuges qui l'ont abandonnée (les métropolites Alexandre Dabrinko et Siméon de Vinnitsa).

Sachant que la majorité relative du peuple ukrainien est russophone et fidèle à l'église d'Ukraine de Monseigneur Onufre, où se trouvent les quelques 20 millions d'ukrainiens invités de la 11 ème heure par la nouvelle « Église orthodoxe d'Ukraine » ???
D'autre part, tout cela me semble irréel, du fait que j'ai toujours entendu affirmer qu'il ne pouvait y avoir qu'une seule église canonique en terre orthodoxe. L'Ukraine en a maintenant deux.

Comment vont se comporter face aux schismatiques d'hier, les églises sœurs locales qui ont du poids, telles que les patriarcats d'Antioche ou de Serbie par exemple ???

Et en France! Que va devenir l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France (AEOF) dont le patriarcat de Moscou s'est retiré ???

Sachant qu'à Paris il a fait édifier la plus grande cathédrale orthodoxe du monde occidental et qu'une majorité de fidèles orthodoxes du pays sont russes.
Quel sera le poids de l'UEOF face aux autorités du Pays ???

Non Pandèlis, il n'y a pas de majorité de fidèles orthodoxes russes en France: "Daru" ne représente que 80 paroisses, dont la majorité est francophone. L'Église russe (diocèse de Chersonèse) représente 23 paroisses et communautés, dont 3 francophones, l'EORE représente environ 10 paroisses, toutes slavonophones... Au total, un peu plus de 100 paroisses de tradition russe sur 250, avec une majorité de francophones, dont on ne peut pas dire que "les fidèles sont russes!"

A Pantelis: L'Ukraine continue comme avant d'avoir une seule Eglise canonique, puisque l'autre n'est en rien canonique, étant un amalgame de schismatiques défroqués et dépourvus de sacre canonique et constituée par effraction aux saints canons qui interdisent sévèrement l'empiètement d'un évêque sur le territoire d'un autre évêque.
En effet, le "métropolite" Epiphane élu à la tête de la nouvelle entité "ecclésiastique" en Ukraine a été "consacré" par un évêque défroqué et anathématisé, Philarète Denisenko, lequel a "consacré" aussi le reste des "évêques" de son "patriarcat", et les 12 "évêques" de l'"Eglise autocéphale d'Ukraine" de Makarij Maletich ne sont guère en meilleure position, puisque leur chef n'a même jamais été sacré évêque. Et puis comme toute l'Orthodoxie sait, l'Ukraine fait partie du Patriarcat de Moscou, et le maitre du Patriarcat de Constantinople n'avait aucun droit d'y agir sans l'autorisation de son primat canonique. On ne peut que rester stupéfait devant ce record d'illégalités accumulées!

Encore au sujet des 2 metropolites destitués: le second, Alexandre, a publié sur sa page facebook la photocopie d'une 'lettre d'indulgence" de la part du patr. Bartholomé datée du 14 décembre par laquelle il est declaré admis parmi le clergé du Fanar et exempté par anticipation de toute accusation ou sanction "par un organe ecclésiastique quelconque", "acceptant pleinement tout ce que vous avez fait en tant qu'éveque et pasteur". voir: http://spzh.news/ru/news/58428-mitr-aleksandr-drabinko-poluchil-indulygenciju-ot-fanara-jeshhe-14-dekabrya

Ce 17 Décembre lors de la Fête du Saint protecteur Denys de de Zanthes ; accompagnés de nombreuses centaines de fidèles, les Métropolites et évêques présents, dont déjà, deux du Patriarcat d'Alexandrie, ont pour la première fois commémoré lors de la proclamation des diptyques, le jeune et très bien formé Métropolite de Kiev et de toute l'Ukraine dont j’omets le prénom (... vous me pardonnerez, sans doutes ?)
Avant j’avais visionné, avec abnégation le "tra la la musical" sur les images de la première célébration métropolitaine de Kiev. Ce qui était frappant, c'était les larmes d'émotions des anciens "moujiks/prolétarisés, lors de ce premier jour, reçu comme l’expérience d’une célébration eucharistique de LIBERTÉ.

En orthodoxie c’est bien toujours le saint Plérôme qui dispose de la diaconie de l’épiscopat et pas le contraire et c’est bien pour appeler les bergers, que l’Amour Crucifié s’est allongé dans un refuge d’animaux ?

En ces temps, plus que jamais, nous aurions tout à gagner « à tendre l’oreille quand la proclamation fidèle de la Parole de Vérité et donnée par nos ministres »
Mais en relativisant et en ne relayant pas trop leurs vociférations cléricales. En nous souvenant de l'ultime l’hommage du Seigneur à Jean le Baptiste, qui lui révélait la Divinité de sa mission, en disant : " les aveugle voient, les boiteux marchent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres" Es. 35,5.

Ces Paroles qui devraient nous rasséréner, comme elles ont conforté la confession du Baptiste et la sagesse d'un Khomiakoff, de bien heureuse mémoire.

Bien cher Pandèlis (11)

Merci pour votre rectificatif, certainement plus juste que la première version en précisant "majorité relative" et "tradition russe"...

Mais même là c'est limite car cette majorité est vraiment très relative: comme je l'écrivais, les paroisses et communautés "de tradition russe," c'est à dire appartenant aux trois juridictions qui s'y réfèrent, sont à peine une centaine et la métropole roumaine en compte presque autant qui sont de tradition roumaine...

Il faut bien reconnaitre que, si la tradition russe a été prépondérante pour faire connaitre l'Orthodoxie en France, elle a été rattrapée et dépassée par les autres traditions orthodoxes grâce aux nouvelles vagues d'immigration, et en particulier depuis l'adhésion de la Roumanie à l'UE... Je ne cesserai pas d'affirmer cette évidence, qui est illustrée ici encore: ce sont les immigrants qui implantent l'Orthodoxie en Occident...

"Une victoire pour Porochenko qui pourrait avoir des répercussions importantes sur les prochaines élections" écrit Igor Iakovenko (Игорь Яковенко), ancien secrétaire de l'union des journalistes russes, opposant affirmé au régime de Poutine, sur l'organe nationaliste ukrainien "liga.net". (https://www.liga.net/politics/opinion/ukrainskoe-pravoslavie-i-moskovskaya-sekta)

Rappelons que les élections présidentielles se tiendront le 31 mars prochain et que qu dernier sondage (1-13/12/2018) Porochenko arrive en 3e position avec 8,3%, derrière Timichemko (21,8%) et l'acteur à succès Vladimir Zelenski (11,8%). Cf. https://en.wikipedia.org/wiki/Opinion_polling_for_the_2019_Ukrainian_presidential_election.

En fait, cette élection d'Épiphane est une très, très, très mauvaise nouvelle pour le néo-pape autoproclamé Bartholomée, qui sanctionnera probablement la fin du patriarcat de Constantinople, en tous les cas celui des mesquins qu'on connaît.
Non seulement Bartholomée n'a pas réussi à faire élire son poulain Syméon, traître peut-être, mais politiquement présentable car bien canoniquement ordonné, mais de plus il n'a pas réussi à se défaire de l'influence de l'incontournable Denissenko, qui a fait du chantage sur le sinistre concile pour faire élire son propre poulain, le maillon faible de la chaîne des candidats, le très illégitime, non-canonique et imprésentable Épiphane.
Abusivement propulsé dans tous ses degrés par un clerc déchu, Épiphane applique la loi Porochenko dans tous ses détails, "sans Poutine ni Cyrille", en refusant de commémorer le patriarche Cyrille dès sa première célébration liturgique, ce qu'aucun des 16 autres hiérarques des Églises autocéphales ne fait, même le déchu Bartholomée.
Voilà deux couleuvres que Bartholomée va devoir faire avaler aux autres patriarches, dont il n'est pas dit qu'il inséreront dans leurs dyptiques cette patate bouillante pour les deux raisons précitées.
Commémorer Épiphane c'est non-seulement commémorer un imposteur et un schismatique, c'est aussi commémorer celui qui ne VEUT PAS commémorer celui que TOUS commémorent et respectent, le sanctissime père Cyrille, patriarche de Moscou et de TOUTES les Russies.
Pour mener la politique du fait accompli il faut en avoir les moyens, et c'est là que le pauvre Bartholomée va s'apercevoir qu'il est malheureux, misérable, aveugle et nu.
Bartholomée, Bartholomée, il ne te restera plus qu'à demander publiquement pardon et à aller cacher ta honte sous la cendre dans un monastère si éloigné, que personne n'entendra plus jamais parler de toi.
Arx tarpeia capitoli proxima.

Cher Vladimir (19),
Vous avez raison, j'ai fait erreur, il n'y en pas 16 mais 13, je pense que c'est juste de compter comme suit :
1) Théodore II, pape et patriarche d'Alexandrie ;
2) Jean X, patriarche d'Antioche
3) Théophile III, patriarche de Jérusalem
4) Irénée de Belgrade, patriarche de l'Église de Serbie
5) Daniel de Bucarest, patriarche de l'Église de Roumanie
6) Néophyte de Sofia, patriarche de l'Église de Bulgarie
7) Élie II de Tbilissi, patriarche-catholicos de l'Église de Géorgie
8) Chrysostome II de Nicosie, archevêque de l'Église de Chypre
9) Jérôme II d'Athènes, archevêque de l'Église de Grèce
10) Sabbas de Varsovie, métropolite de l'Église de Pologne
11) Anastase de Tirana, archevêque de l'Église d'Albanie
12) Rastislav de Prešov, métropolite de l'Église de Tchéquie et Slovaquie
13) Tikhon de Washington et de New-York, métropolite de l'Église d'Amérique et du Canada