Le cardinal  André Vingt-Trois : le mariage gay est une «supercherie»!


"Le Figaro'" propose un écho au discours du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, à l'ouverture de l'Assemblee générale de la Conférence des évêques de France. L'article se trouve à cette page

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 3 Novembre 2012 à 20:19 | 5 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Vladimir le 04/11/2012 18:19
Je redis mon regret de ne pas voir un front interreligieux uni contre ce mensonge. Tous les tenants du mariage véritable doivent s'opposer à ce dévoiement d'un concept fondamental pour notre morale et nos fondements éthiques. La position de l'AEOF (dont on attend toujours la " déclaration sur les fondements de la conception chrétienne orthodoxe du mariage ") est évidement proche de celle de Mgr Vingt-Trois et j'espère que nous verrons bientôt ce front commun qui permettra peut-être de faire reculer le gouvernement comme l'avait fait la mobilisation pour l'école libre en en 1984

2.Posté par Alexandre le 04/11/2012 20:05 (depuis mobile)
En quoi les religieux devraient-ils se sentir concernés par le mariage civil ? Assez de toute cette agitation.

3.Posté par Vladimir le 04/11/2012 21:55
Réponse à Alexandre:

L'Église catholique quand elle critique le projet de loi sur le mariage homosexuel sort-elle «de son rôle» comme l'affirme David Assouline, porte-parole du Parti socialiste? Ou cherche-t-elle à «imposer» sa vision de la famille, comme le soutient Erwan Binet, le rapporteur PS du projet de loi?

Quand on le lui demande, à l'Église, ou plutôt à ses évêques réunis en assemblée plénière annuelle à Lourdes, ils pensent exactement le contraire! Ils affirment réagir à un projet de loi qui est «imposé» par le gouvernement. Et se disent dans leur rôle, non pas de ­politiciens, mais «de veilleurs et d'éveilleurs des consciences».

L'opposition dialectique et symétrique de ces deux discours pourrait ainsi donner l'impression d'un affrontement politique type. Sauf que - paradoxe pour ce gouvernement socialiste - le combat mené par les évêques et leur président, le cardinal André Vingt-Trois, est profondément… social!

Le piège vient des apparences. Dès qu'elle ouvre la bouche sur des questions d'éthique sexuelle, l'Église catholique est - a priori - taxée de rétrograde et d'antiprogressiste. Par les mêmes, du reste qui l'encensaient, il y a deux ans, quand elle grognait contre les méthodes musclées employées par le gouvernement de droite contre les Roms.

Mais c'était de l'éthique sociale qui plus est contre la droite: l'Église avait donc droit de séjour dans le champ de conscience socialiste. Pourquoi donc est-elle ici définitivement rejetée dans le camp de l'obscurantisme?
Rôle structurant du mariage entre un homme et une femme

Même les efforts menés par des évêques, de sensibilité de gauche, qui ont poussé en septembre à la rédaction d'un long texte du conseil famille et société de l'épiscopat, présidé par Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, condamnant l'homophobie et démontrant une bienveillance face à la demande des couples homosexuels pour le mariage (qu'il récusait toutefois en proposant une voie médiane), n'ont eu aucun effet.

C'est que la question n'est pas une tactique d'habillage, c'est un sujet de fond. Le cardinal Vingt-Trois qui n'a aucun souci du qu'en-dira-t-on vise ailleurs. Et il est désormais suivi par toute l'assemblée des évêques.

Contrairement à l'impression qu'il donne, son opposition n'est pas frontale, ni d'ailleurs «morale». Il ne se bat pas sur la question de l'homosexualité en tant que telle, mais vise deux conséquences sociales du projet de loi.

L'une est symbolique, c'est le rôle structurant pour l'avenir concret de la société du mariage entre un homme et une femme. Ce n'est pas un dogme catholique mais du simple bon sens. D'où l'encouragement du cardinal donné à ses «concitoyens» d'écrire à leurs élus des «lettres personnelles» pour l'exprimer avec leurs mots.

L'autre est juridique, imparable. Elle touche le droit de l'enfant à avoir un père et une mère, reconnu par une convention internationale signée par la France en 1990.

Pragmatique, ce cardinal ne sait donc pas si ce combat est perdu d'avance. Il se souvient de l'école libre en 1984 dont le projet de loi - beaucoup plus avancé que celui sur le mariage homosexuel - avait été finalement retiré. Non par une victoire catholique ou une défaite socialiste. Le bon sens, la force de la réalité l'avaient finalement emporté.

4.Posté par Vladimir le 05/11/2012 22:35
Les religions ont mis tout leur poids contre le mariage gay

Juifs, chrétiens et musulmans ont privilégié l'analyse des conséquences sociales du mariage homosexuel, laissant de côté les argumentaires théologiques.

L'intervention des religions dans le débat sur le mariage homosexuel est appréciée par beaucoup mais violemment rejetée par des associations qui militent en faveur de ce projet. Surtout après les déclarations du cardinal Vingt-Trois - il a estimé samedi dernier à Lourdes que ce projet est fondé sur une «supercherie» -, qui ont mis le feu aux poudres et déchaîné une polémique nationale.

Jamais, pourtant, les religions n'ont souhaité constituer un «front uni» sur ce dossier. Le 13 septembre dernier, lors de la réunion de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF), un accord tacite était apparu entre juifs, chrétiens et musulmans - les bouddhistes se situant à part - contre ce projet de loi. Mais décision avait justement été prise de ne pas s'exprimer d'une seule voix. Chacun irait à la bataille selon son calendrier et avec ses propres arguments.

Globalement, juifs, chrétiens et musulmans s'opposent à ce projet en vertu de leur foi, puisée dans la Bible ou dans le Coran. Mais il est remarquable de constater qu'elles ont toutes évité de mettre en avant ces argumentaires théologiques pour privilégier l'analyse des conséquences sociales du mariage homosexuel.

Toutes ont également cherché à ne pas en faire un sujet d'opposition politique, visant plutôt le débat sociétal. Qu'elles réclament toujours au gouvernement. Elles ont en effet été très déçues par les consultations «de façade», selon un responsable, menées à l'automne, par Christiane Taubira, ministre de la Justice.

Les catholiques, avec la prière du 15 août, rédigée par le cardinal Vingt-Trois, ont été à la pointe du combat. Ils le restent. Ils ont été suivis par les évangéliques, le 19 septembre, puis par les orthodoxes, le 2 octobre, et par la Fédération protestante de France, le 13 octobre. Le style des déclarations est différent, mais une convergence de fond a mûri. Ainsi qu'une lente montée de la mobilisation. Elle est explicite chez les catholiques, plus réservée mais active chez les orthodoxes et chez les protestants. Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, était ainsi reçu, à ce sujet, par Jean-Marc Ayrault, vendredi dernier.
• Les juifs s'impliquent via un «essai» du grand rabbin

Le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, a longtemps refusé toute intervention publique sur le sujet parce qu'il préparait - et privilégiait - une réflexion de fond qu'il a finalisée en échangeant avec un groupe d'experts et en publiant, le 17 octobre dernier, un «essai» très charpenté et très remarqué, qu'il a lui-même rédigé contre ce projet de loi. Son poids a été certain. Le grand rabbin est, depuis lors, saturé de demandes médiatiques.
• Les musulmans vont réitérer leur opposition ce mardi

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) devrait adopter, ce mardi, une prise de position très argumentée qui a été longuement élaborée cet automne, en défaveur du projet de loi.
Mgr Vingt-Trois accusé de «cliver»

Les déclarations du cardinal André Vingt-Trois, samedi, à Lourdes, n'ont pas laissé les associations de défense des homosexuels indifférentes. Lundi, SOS homophobie a appelé les parlementaires «à résister aux instructions religieuses sur l'homosexualité». «Il est question de mariage civil et non de mariage religieux», a plaidé L'Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gay, bi et trans), regrettant que, pour André Vingt-Trois, «les familles homoparentales n'existent pas et n'ont pas lieu d'exister». Il s'agit d'une vision «étriquée et réductrice» de la famille, a estimé son porte-parole, Nicolas Gougain. Gaylib (association proche de l'UMP), a déploré «l'archaïsme dont font preuve les représentants des religions en France (qui) est très dangereux, car ils clivent, divisent et stigmatisent». L'Association des familles homoparentales a enfin dénoncé «l'incohérence et l'inconvenance» des propos de Mgr Vingt-Trois. Plusieurs associations ont lancé une manifestation de soutien à la loi le 7 novembre, jour de présentation du texte, près de l'Assemblée nationale.

5.Posté par Le cardinal Vingt-Trois relève la fin de l’unanimité en faveur du mariage gay le 21/11/2012 10:07
"On ne peut plus dire qu’il y a l’unanimité" sur le mariage homosexuel, s’est félicité le 20 novembre 2012 à Rome le cardinal André Vingt-Trois. Le président de la Conférence des évêques de France faisait principalement référence aux prises de parole de l’épiscopat français et au succès de la manifestation anti-mariage gay du 17 novembre en France.

Le mariage homosexuel agite le débat des évêques. Le cardinal André Vingt-Trois a déclaré samedi 3 novembre, à propos du projet de loi sur le mariage homosexuel, que "ne pas reconnaître la différence sexuelle serait une supercherie qui ébranlerait un des fondements de notre société", position défendue par les autres grandes religions.

Dans son discours devant 120 évêques réunis à Lourdes en assemblée plénière, le cardinal a estimé que pour un sujet d'une telle ampleur, "un large débat national s'imposait qui ne se contente pas d'enregistrer des sondages aléatoires ou la pression ostentatoire de quelques lobbies".

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