Le chef de l’Archevêché autonome d’Okhrid de Serbie a visité le Centre spirituel et culturel russe
Une délégation de l’Eglise Orthodoxe de Serbie avec à sa tête le métropolite de Skopje Jean (Vraniciucosky), le chef de l’Archevêché autonome d’Okhrid à visité le mardi 13 février dernier la cathédrale de la Sainte-Trinité à Paris.

Accompagné du hiéromoine Joseph (Pavlinviuc), le haut dignitaire et le clergé serbe ont visité la cathédrale, les salles d’expositions, les bâtiments administratifs et éducatifs du Centre Spirituel et Culturel et ont pris connaissance de l’histoire et des activités culturelles et éducatives.

Во вторник 13 февраля Троицкий кафедральный собор в Париже посетила делегация Сербской Православной Церкви во главе с предстоятелем автономной Охридской архиепископии митрополитом Скопийским Иоанном (Вранишковским).

Высокий гость и прибывшие с ним священнослужители в сопровождении иеромонаха Иосифа (Павлинчука) посетили кафедральный собор, осмотрели выставочные залы, рабочие и учебные помещения Духовно-культурного центра, познакомились с историей, культурной и образовательной деятельностью Центра на набережной Бранли. Ссылка
Le chef de l’Archevêché autonome d’Okhrid de Serbie a visité le Centre spirituel et culturel russe

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Février 2018 à 20:27 | 10 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par père Joachim le 24/02/2018 00:54
L’archevêque JEAN d'Okhrid est un véritable "confesseur de la foi".

Il a payé de sa personne dans le martyre et de nombreux tourments, comme nous le savions et il doit à présent recevoir d'en haut au même titre que ses grands prédécesseurs la couronne glorieuse qui lui revient pour offrir en fraternel partage encore plus d'éclat au mitres splendides de ses Pairs.

C'est un grand honneur de le recevoir en France pour alléger un peu notre peine de ne pouvoir y accueillir le Métropolite Paul dont on ignore encore la destinée exacte.

Belle chrétienté riche de ses luttes ascétiques autant que de la foi confessée et de sa liturgie de lumières et de beauté pour le salut du monde et la plus grande joie de ses enfants !

Vous êtes ici chez Vous Monseigneur Jean, priez pour nous allions d'un pas assuré vers une nouvelle semaine en direction de Pâques.

2.Posté par Vladimir.G: L’ÉGLISE ORTHODOXE DE MACÉDOINE le 24/02/2018 23:21
L’ÉGLISE ORTHODOXE DE MACÉDOINE

UNE HISTOIRE COMPLIQUÉE :

- 840-1870 ENTRE ÉGLISE BULGARE ET CONSTANTINOPLE : La Macédoine a été christianisée par Clément d'Ohrid (vers 840 - 916), le plus illustre disciple de Cyrille et Méthode, sacré archevêque d’Ohrid en 864. Samuel Ier de Bulgarie fait d'Ohrid sa capitale en 976 et obtient l’élévation de l’archevêché au rang de patriarcat. En 1014-1018, la Bulgarie, est envahie par l'empereur byzantin Basile II, «le Bulgaroctone », qui supprime le Patriarcat d'Ohrid et fait de la ville le siège d'un archevêché autocéphale. Après la conquête ottomane au XIVe siècle, les patriarcats bulgare et serbe sont abolis et passent sous l'omophore de Constantinople.

- 1870- 1913 DANS L’ÉGLISE BULGARE: Au XIXe siècle, les nationalisme soutenus par la Russie minent l’empire ottoman et les Bulgares obtiennent un exarchat bulgare autonome (1870) ; les évêchés de Skopje et d'Ohrid s’y rattachent mais Constantinople refuse de le reconnaitre et fait condamner l’Église de Bulgarie pour « phylétisme »par un concile restreint (il ne comptait que des primats et évêques grecs) réuni en 1872 à Constantinople (le patriarcat de Bulgarie ne sera reconnu qu’en 1954 !)

- Depuis 1913 AU PATRIARCAT SERBE Après les Guerres balkaniques (1912-13) la Macédoine du Vardar, qui correspond à la république actuelle, est attribuée au royaume de Serbie (traité de Bucarest, 1913) et l l’Église de Macédoine rejoint le patriarcat de Serbie. La Bulgarie annexe la Macédoine durant la Seconde Guerre mondiale et son Église revient momentanément sous le contrôle de Sofia puis retourne sous l’omophore du patriarche de Serbie.

ACTUALITÉ TROUBLÉE

En 1958, le Saint-Synode du patriarcat de Serbie a accordé l'autonomie à l'Église macédonienne en restaurant l'archevêché historique d'Ohrid.

LE SCHISME : Cette Église proclama son autocéphalie en 1967, sans la bénédiction du patriarcat de Serbie, son Église mère. Elle bénéficie du soutien des autorités macédoniennes et regroupe la majorité des Orthodoxes du pays, où l'Orthodoxie est majoritaire (65% contre 33% de Musulmans d'après le recensement de 2002). Elle est en communion avec d'autres Églises dissidentes : le "synode alternatif" bulgare et les "Eglise autocéphale" ukrainienne et monténégrine, toutes hors de l'Orthodoxie mondiale… L'Église orthodoxe de Macédonienne (EOM) possède près de 1 200 églises en Macédoine, organisées en dix éparchies dont les évêques forment le Saint-Synode, à la tête duquel se trouve l'Archevêque d'Ohrid et de Macédoine Stéphane Veljanovski.

UN EXARCHAT CANONIQUE PERSÉCUTÉ : Pour restaurer sa juridiction canonique en Macédoine, le patriarcat de Serbie a institué en 2002 un exarchat confié à l'archevêque Jovan (Jean VI) d'Ohrid, qui faisait auparavant partie de l’EOM. La Commission de la religion de l'état macédonien a refusé L'enregistrement de l’archevêché orthodoxe d’Ohrid en arguant qu’une seule entité peut être enregistré pour chaque confession, et que le nom n'était pas suffisamment distinct de celui de l’EOM et Mgr Jovan a fait l’objet de plusieurs incarcérations pour être finalement libéré le 2 février 2015. L’archevêché orthodoxe d’Ohrid est reconnu par l'ensemble de la communion orthodoxe et les persécutions subies par Mgr Jovan on fait l’objet de nombreuses protestations, en particulier de la part de l’Église russe, mais aussi de l’AEOF.

DÉMARCHE TROUBLANTE : Pour compliquer les choses, des démarches ont été entreprises par l’EOM auprès du patriarcat de Bulgarie en novembre 2017, avec le soutien du Président bulgare, pour «l’établissement de l’unité eucharistique de l’Église orthodoxe de Bulgarie avec ‘l’archevêché restauré d’Ohrid en l’entité de l’Église orthodoxe de Macédoine’»…. (https://orthodoxie.com/letat-leglise-bulgares-se-prononcent-faveur-de-leglise-orthodoxe-de-macedoine/).

Sans surprise, le saint synode du Patriarcat de Constantinople a considéré que ces démarches sont anti-canoniques (https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-Patriarcat-de-Constantinople-a-considere-anti-canoniques-les-demarches-de-l-Eglise-de-Bulgarie_a5296.html?com#last_comment). Cette condamnation n'a rien de surprenant mais, étant donné l'opposition séculaire entre le patriarcat de Constantinople et l'Église de Bulgarie, dont l'absence au concile de Crête a été la dernière illustration, il ne serait pas étonnant que la Bulgarie (Église et pouvoir main dans la main!) persiste dans cette tentative de reprendre pieds en Macédoine pour tenter de renouer avec leur passé commun. La position de l'Église russe, traditionnel protecteur des Bulgares, sera à suivre...

3.Posté par père Joachim le 25/02/2018 18:20
A propos de l'évangélisation de l'église apostolique de Macédoine :

Actes 16,8 "Et une vision apparut à Paul pendant la nuit : un homme macédonien se tenait là, et il le priait et disait : Passe en Macédoine et secours-nous.
Dès qu'il eut vu cette vision, nous cherchâmes aussitôt à passer en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à leur annoncer l'Evangile."

Cyrille et Méthode et même Clément font partie de la "grande histoire" mais certainement pas de "l'évangélisation" bien antérieure ... de 800 ans !

Mais pour en revenir 'à nos moutons"ou plus précisément à "LEUR BERGER" après 2000 , ne pensez vous pas que sur une terre de haute et antique civilisation comme les Balkans, fut elle slave, ou de la Syrie du Patriarcat Romain d'Antioche RIEN ne saurait justifier la persécution d'un être humain combien même ce serait en matière de convictions et de foi ?

4.Posté par Tchetnik le 26/02/2018 11:49
Les Macédoniens alors évangélisés étaient des Grecs, pas des Slaves, qui n'étaient pas encore implantés dans la région alors. De même saint Aristobule a évangélisé les Bretons, pas les Anglais. L'évangélisation des "Macédoniens" actuels remonte bien au VII-VIIIème siècle.

5.Posté par père Joachim le 26/02/2018 23:54
L'Armorique a été évangélisé par des Celtes.
Il y a actuellement en Macédoine du Nord un millions d'habitants de différentes origines autour d'une grande base militaire pas slave du tout ....

6.Posté par Tchetnik le 27/02/2018 09:16
Les Bretons sont les habitants de la Britannia, Père Joachim, pas de l'Armorique. Qu'on appelait alors Armoricains.

7.Posté par Nicodème le 28/02/2018 11:04
@Tchetnik , mais le père Joachim ne dit pas autre chose . Evidemment , si on se base sur "Astérix chez les "bretons" ", il faut remettre un peu les pendules (historiques) à l'heure :-))). Les changements de peuples , dans les ...heu remplacements (grands ou petits) dont l'histoire est pleine , entretient des confusions entre le nom de ces pays et celui des peuples . D'autant que c'est souvent le dernier conquérant qui donne son nom au "territoire" en question (comme disent les focntionnaires franc mac) . Exemple : la France , qui résulte du royaume des francs . Autre exemple , moins plaisant : la Turquie , qui résulte de la conquête et de l'assimilation forçée des peuples helléniques d'asie Mineure ... Mais paradoxalement , l'Egypte s'appelle toujours l'Egypte malgré l'arabo-islamisation rampante puis forçée depuis plus de 11 siècles . Mais effectivement , l'appellation "Bretagne" , fut-elle "Grande" , pour le Royaume dit Uni prête à confusion puisqu'il n'y a plus aucun "breton" de pure souche dans cette île autrefois conquise par les Angles et les Saxons , puis , quelque siècles après , par les normands de Guillaume le Conquérant .Les bretons sont en effet passés en Armorique où ils se sont rapidement "métissés" avec les celtes d'Armorique . N'en déplaise aux petits instits gauchistes , militants de Diwan , ou des mouvemenst autonomistes , les "bretons" furent initialement des envahisseurs en Armorique . Mais envahisseurs acceptés car ayant à peu près la même langue , la même religion , les mêmes usages et coutumes . C'est pour cela aussi qu'il n'y a plus ni gaulois ni franc dans notre "douce France" (hélas plus douce du tout) . Le ralliement , je ne dis pas la "conversion" de Clovis initia la christianisation de ces sauvages de Francs, dans le cadre de l'Eglise romaine qui était orthodoxe à cette époque , il ne faut pas l'oublier , ce qui a permis des unions mixtes , mais dans l'égalité , d'où la fusion progressive des deux peuples ("Et tout cela fait de bons français!") . Dans ces épouvantables bouleversements qui ont broyé la vie de tant et tant d'hommes, la trace de l'évangéilsation antérieure du peuple chassé ou détruit par génocide ou assimilation , disparaît au profit des dieux du peuple vainqueur , et l'évangélisation est à recommencer .Sauf si c'est le vainqueur qui adopte la culture et la religion du vaincu (cas de la rencontre franco-gallo-romaine) . C'est pour ça qu'il y a souvent plusieurs évangélisations successives au gré "du bruit et de la fureur" de l'histoire qui , comme chacun sait , est écrite par un fou ...Et assez peu probablement par la providence . Shakespeare avait raison , à mon sens ...:-))

8.Posté par Vladimir.G: salde macédonienne - explications le 01/03/2018 12:44
Les commentaires à partir du 3 montrent une grande confusion historico-géographique car le nom "Macédoine" recouvre en fait deux réalités différentes:

1. La macédoine christianisée par St Paul: "La mission abordait ici des terres toutes nouvelles. C’était ce qu’on appelait la province de Macédoine ; mais ces pays n’avaient fait partie du royaume macédonien que depuis Philippe. C’étaient en réalité des parties de la Thrace, anciennement colonisées par les Grecs, puis absorbées par la forte monarchie dont le centre fut à Pella, et englobées depuis deux cents ans dans la grande unité romaine." Ernest Renan, "Saint Paul", Michel Lévy, 1869 (pp. 135-165).

C'était de fait le sud de la grande Macédoine ottomane (cf. carte sur https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/LA-MACEDOINE-UN-TEST-POUR-L-EGLISE-ORTHODOXE-GRECQUE_a5292.html), région effectivement peuplée de Grecs, comme elle l'est toujours, qui fait actuellement partie de la république de Grèce. Son Église n'a jamais dépendu de l'Église de Macédoine mais directement de Constantinople et se trouve actuellement dans un situation ambiguë: elle fait canoniquement toujours partie du patriarcat de Constantinople mais est administrée par l'Église de Grèce sous le nom de "Territoires du Nord"...
2. Le reste de la grande Macédoine faisait partie de la "Mesie" romaine christianisée par St André qui fut martyrisé à Patras (cf. Jacques de Voragine, "La Légende dorée"). La région fut dévastée par les Goths, les Wisigoths, les Huns et d'autres peuples à partir du IIIe siècle puis submergée par les slaves et la Mesie romaine fut remplacée par des colonies slaves byzantines (« sklavinies ») au VIe-VIIe siècles. En 680, elle fut conquise par les "Protobulgares", peuple turcique venu du sud de l'Oural, qui conclurent un traité avec Constantinople (681) marquant la naissance du Premier royaume bulgare couvrant Bulgarie et Macédoine actuelles. Peu nombreux, les Protobulgares furent assimilés par les Slaves en leur donnant leur nom (comme les Vikings du Rus' pour les Slaves orientaux) et c'est cette population païenne qui sera évangélisée par saint Clément d'Ohrid au IXe siècle (commentaire 2); ils adoptèrent l’alphabet cyrillique et leur langue devint la slavon du sud, adopté comme langue liturgique par les Serbes (qui avaient envahi la Macédoine au XIIe-XIVe siècles) et les Roumains (christianisés par des missionnaires bulgares). Il diffère légèrement du slavon du nord utilisé par les slaves orientaux de la Russie de Kiev puis l'empire russe...

Concernant le nom de cette région, le "thème de Macédoine", crée au IXe siècle par l'impératrice de Byzance Irène l'Athénienne (vers 752 - 803), correspond à l'est de la Thrace actuelle; il fut élargi par Basile II ("le Bulgaroktone", 960 - 1025) au sud de l'empire Bulgare avant de devenir la grande province de Macédoine ottomane (cf, carte de 1890 qui illustre mon article cité ci-dessus ). Mais personne ne parle alors de peuple "Macédonien": sur la carte citée, la population slave de cette grande Macédoine est désignée comme "Bulgares". Au XIXe siècle, les Grecs, les Bulgares et les Serbes tentent d'assimiler les Slavo-macédoniens: les Serbes avancent des ressemblances grammaticales entre les dialectes macédoniens et la langue serbe et arguent que, comme eux, les Slavo-macédoniens possèdent la tradition des slavas ; les Bulgares considèrent les dialectes macédoniens comme bulgares et que les Slavo-macédoniens leur sont très proches physiquement ; enfin, les Grecs avancent que beaucoup de Slavo-macédoniens se considèrent eux-mêmes grecs. Chaque pays revendique par ailleurs tous les Slavo-macédoniens des paroisses dépendant de leurs Églises respectives; dans les plus grands villages, il y a parfois trois églises, une serbe, une grecque et une bulgare, et ainsi les membres d'une même famille sont parfois divisés entre les trois (cf. Andrew Rossos, « Macedonia and the Macedonians: A History », Hoover Press, 2008 ISBN 978-0-8179-4882-5). Cependant, des mouvements nationalistes Macédoniens voient le jour au milieu du XIXe siècle, revendiquant en particulier la création d'une Église macédonienne et la reconnaissance d'une littérature distincte de celle de la Bulgarie. Ils organisent trois soulèvements contre les Ottomans, qui sont noyés dans le sang (1867,1894, 1903). Après les deux "Guerres balkaniques" (1912-1913), la Macédoine ottomane est divisée entre les vainqueurs: « Macédoine de l'Égée » à la Grèce, « Macédoine du Pirin » à la Bulgarie et « Macédoine du Vardar » à la Serbie qui deviendra "République Socialiste de Macédoine" puis la république indépendante de Macédoine en 1991. L'Église macédonienne subit le même sort, restant intégrée dans les différentes Église nationales jusqu'à l'autonomie accordée par le patriarcat de Serbie en 1958 (commentaire 2).

9.Posté par père Joachim le 01/03/2018 16:40
Dites moi, gens de savoir ? Sommes nous bien sur l'article "Le chef de l’Archevêché autonome d’Okhrid de Serbie a visité le Centre spirituel et culturel russe"? ou dans "La M. un test ..." ?

Jean n'est il pas à son Archevêché ce qu'Eunuphre est à sa Métropole ?
L'un souffrant de bombes et l'autre de barreaux de prison balkanique.

Çà pour ce qui est de "religion".
Pour le reste, géopolitique et autres laissons aux autres le soin de s’exprimer et de répandre leurs"bonnes nouvelles" ?

10.Posté par Tchetnik le 01/03/2018 20:09
Du flegme, P Joachim.
Votre discours méritait juste certaines corrections historiques. Pour mémoire, l'Histoire fait partie de la Condition Humaine et il vaut mieux la dire avec vérité.

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