Alissa Orlova

Le boom de la littérature orthodoxe a débuté il y a un peu moins d'un an, lors de la présentation de l'œuvre d'un célèbre prêtre orthodoxe russe au Salon international du livre de Moscou, en septembre 2011. À la tête du monastère de Sretenski, petit cloître modeste mais très actif, l'archimandrite Tikhon Chevkounov révèle dans son livre Saints impies des histoires étonnantes, mais non moins vraies, de la vie des moines et du clergé au XXIe siècle. Olma Media Group, l'une des plus grandes maisons d'édition russe, a fait le pari de publier ce manuscrit.

Et chose plus étonnante encore, l'œuvre a immédiatement été tirée en 60 000 exemplaires, ce qui dépasse de 15, voire 20 fois un premier tirage. Mais les véritables miracles se sont révélés après sa sortie : depuis déjà plusieurs mois, le livre conserve sa place au rang des meilleures ventes dans les grandes librairies moscovites, il a connu 4 rééditions, et son tirage se chiffre aujourd'hui à plus de 800 000 exemplaires. L'œuvre de Tikhon Chevkounov est déjà traduite en serbe, en grec, en français, et est en cours de traduction en anglais. Des négociations sont également menées pour traduire les textes en allemand, en italien, ainsi que pour une nouvelle traduction française.

Les nouvelles qui composent ce recueil se détachent de la littérature orthodoxe standard, qui s'adresse habituellement aux enfants ou aux néophytes, et qui s'accompagne en général d'un ton didactique, rappelant parfois certains textes de propagande soviétique qui se cachait derrière la mièvrerie de contes de Noël bas de gamme. En bref, la plupart des livres qui se vendent dans les boutiques des églises russes, dans lesquelles on trouve aussi des livres de grande qualité, mais qui sont malheureusement loin d'être adaptés à tous les lecteurs. SUITE La Russie d'Aujourd'hui

Rédigé par Larissa le 17 Juillet 2012 à 06:01 | 1 commentaire | Permalien


Commentaires

1.Posté par Maricha Gestkoff le 18/07/2012 12:15

Je confirme que le livre du Père Tikhon est un chef d’œuvre de littérature orthodoxe.
Je l'ai lu d'une traite une première fois, puis je l'ai relu encore deux fois et j'ai essayé immédiatement d'en acheter quelques exemplaires pour les offrir à des proches et des amis, je n'ai réussi à la faire qu'avec la 3ème édition quand les deux premiers tirages étaient déjà épuisés en demandant à une amie qui travaille dans un "magasin d'église" de les mettre de côté dès que le livre réapparaîtra.

Je suis très heureuse que le livre soit traduit en plusieurs langues car il témoigne de la vraie vie orthodoxe en Russie pendant les années athées et maintenant. Il faut également souligner que le père Tikhon est de cette nouvelle génération de prêtres qui ont choisi la voie de l'église et/ou du monachisme après avoir terminé des études supérieures non religieuses ce qui était pratiquement impossible pendant les années soviétique car le chargé des affaires de l'église au gouvernement rayait systématiquement des listes des candidats au séminaire ceux qui avaient une instruction supérieure. C'était un moyen pour, ce qu'il pensait, diminuer le niveau culturel des prêtres pour que les intellectuels ne trouvent pas en l'Eglise des interlocuteurs à leur niveau.

Ce chargé d'affaires se trompait heureusement et l'Académie de Théologie a formé de nombreux intellectuels de haut niveau. Mais ils étaient rares. La génération du père Tikhon n'a pas eu ce problème et nous avons maintenant une pléiade de prêtres et de moines de haur niveau théologique et qui ont en plus des talents "civils". Le père Tikhon a déjà fait plusieurs films.

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