Dans le cadre d'une interview accordée à la chaîne Rossya-24 le métropolite Hilarion a dit: "Il est important pour l’Église orthodoxe russe que le Concile devienne un lieu d'unanimité et de consensus et qu'il n'y survienne pas de surprises désagréables pour les Églises orthodoxes. Il ne serait pas opportun de réunir le Concile sans qu'il soit tenu compte des positions qui sont celles des Églises locales.Nous avons proposé au patriarche de Constantinople de réunir une assemblée préconciliaire le 10 juin au plus tard.

Cela permettrait de trouver des réponses à l'ensemble des questions qui font que les Églises, l'une après l'autre, refusent d'être présentes au Concile. Trouver des réponses permettrait de tenir le Concile. Sinon, il serait préférable de l'ajourner. La non participation ne fût-ce que d'une seule Église rendrait impossible la tenue du Concile".

Lien Interfax religion "PO"

Suite " POUR NOUS, IL EST IMPORTANT QUE LE CONCILE SOIT UN FACTEUR D’UNITÉ ET D’UNANIMITÉ afin qu’il n’y ait aucune surprise désagréable pour les Églises orthodoxes".

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Juin 2016 à 12:56 | 12 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Communiqué du Saint-Synode du Patriarcat Œcuménique du 6 juin 2016 le 07/06/2016 20:26
« Le Saint-Synode permanent [endimousa] du Patriarcat œcuménique, a procédé aujourd’hui à sa réunion extraordinaire sous la présidence de Sa Toute-Sainteté le patriarche Bartholomée, afin d’examiner le cheminement du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe, convoqué par la grâce de Dieu et qui déjà se trouve à nos portes.

Le Saint-Synode permanent [endimousa] a été informé avec étonnement et perplexité des positions et des opinions exprimées dernièrement par quelques-unes des Églises orthodoxes sœurs et, après les avoir évaluées, a constaté qu’aucun cadre institutionnel n’existe pour la révision de la procédure conciliaire mise en route. Aussi, il est attendu que les primats des très saintes Églises orthodoxes, conformément au règlement d’organisation et de fonctionnement du Saint et Grand Concile, présentent les éventuelles « propositions formulées d’amendements, de corrections ou d’ajouts aux textes unanimement approuvés par les conférences panorthodoxes préconciliaires et par les synaxes des primats portant sur les thèmes à l’ordre du jour du Concile » (cf. article 11), en vue de l’élaboration et de la décision finales lors des travaux du Saint et Grand Concile, par l’invocation de l’Esprit Très-Saint. Le Patriarcat œcuménique, en tant qu’Église première responsable pour la sauvegarde de l’unité de l’Orthodoxie, appelle tous à se montrer à la hauteur des circonstances et à participer, aux dates prévues, aux travaux du Saint et Grand Concile, comme cela a été décidé et signé au niveau panorthodoxe, tant par les primats lors de leurs synaxes, que par chacune des délégations ayant reçu les pouvoirs correspondants lors du long processus préparatoire du Concile ».

Fait au Patriarcat le 6 juin 2016 le secrétariat

2.Posté par Clovis le 08/06/2016 17:11
Étonnamment (ou pas ?!), moi, qui suis plutôt sceptique sur la tenue et la nécessité de ce concile, voyant le nombre de rebondissements et d'affaires et de division que cela suscite, qu'effectivement la tenue d'un concile m'appert de plus en plus comme nécessaire, avant tout pour essayer de se comprendre entre orthodoxes, parce que cela n'a pas du tout l'air d'être le cas...
Sordide.

3.Posté par Богословский советник Патриарха Варфоломея: решения собора будут обязательны и для тех Церквей, le 08/06/2016 22:11
Вашингтон, 8 июня, Благовест-инфо. Решения предстоящего Всеправославного собора, который должен состояться на Крите в конце июня, будут иметь обязательный характер для всех поместных Церквей – в том числе и тех, кто не будет участвовать в этом соборе.

Об этом заявил в телефонном интервью американскому католическому сайту Crux богословский советник Константинопольского Патриарха Варфоломея архидиакон Иоанн Хрисавгис.

Услышав вопрос корреспондента, состоится ли собор вообще, архидиакон выразил удивление, сказав, что он не понимает, как мог возникнуть такой вопрос. Он напомнил о последней фазе предсоборного процесса, начавшейся в 1992 году, когда Патриарх Варфоломей собрал предстоятелей всех 14 автокефальных поместных Церквей. Последним важным этапом этого процесса, напомнило о. Иоанн, было совещание предстоятелей в январе 2016 года, на котором были одобрены основные документы собора.

На вопрос о том, изменится ли «богословский или экклезиологический статус» собора в случае неучастия в нем одной или нескольких поместных Церквей, константинопольский архидиакон категорично ответил: «Нет».

«Если одна или несколько Церквей не будет присутствовать, или откажется от участия, или не будет голосовать – все принятые решения будут все равно иметь силу и будут обязательны для всех Православных Церквей, -- подчеркнул о. Иоанн Хрисавгис. – Великий собор – превыше собора или синода каждой отдельной Церкви,… и он останется таковым даже в отсутствии одной или нескольких Церквей».

«Конечно, если кого-то не будет, мы почувствуем некий вакуум и будем очень, очень сожалеть. Думаю, это окажет влияние не только на собор, но и на ту Церковь, которая решит не принимать в нем участие… - продолжил архидиакон. – Если Церковь решит не присутствовать, думаю, это может стать причиной грустных размышлений о том, что она сама себя маргинализирует».

«Надо помнить о цели собора, о его задаче – это единство. Единство – задача, а не данность. Это то, к чему мы стремимся. Оно может уже присутствовать на уровне духовности, богослужений и таинств. Но сделать его видимым – это тяжелая, болезненная и медленная работа, которая займет время. Единство приходит в конце собора, а не перед его началом. Это следствие, а не условие», -- заключил представитель Константинопольского патриархата, добавив: «Мы встречаемся именно потому, что у нас есть расхождения. Если бы не было расхождений, зачем бы мы собирались?»

4.Posté par Le Patriarcat œcuménique refuse de renvoyer le Concile panorthodoxe le 09/06/2016 08:04
Le Patriarcat œcuménique de Constantinople n’envisage pas un report de la convocation du Concile panorthodoxe qui doit se tenir du 16 au 27 juin 2016 en Crète. Dans un communiqué du 6 juin, le Patriarcat œcuménique appelle toutes les Eglises “à se montrer à la hauteur des circonstances et à participer, aux dates prévues, aux travaux du saint et grand Concile, comme cela a été décidé”.

Le synode permanent, sous la présidence du patriarche Bartholomée, fait part de son “étonnement et de sa perplexité” face aux positions et opinions exprimées dernièrement par quelques-unes des Églises orthodoxes sœurs. “Après les avoir évaluées, il a constaté qu’aucun cadre institutionnel n’existe pour la révision de la procédure conciliaire mise en route”, rapporte le site orthodoxie.com.

Le Patriarcat œcuménique attend que conformément au règlement d’organisation et de fonctionnement du Concile, les Eglises présentent lors des travaux leurs éventuelles propositions d’amendements, de corrections ou d’ajouts aux textes unanimement approuvés par les conférences panorthodoxes préconciliaires et par les synaxes des primats portant sur les thèmes à l’ordre du jour du Concile, en vue de l’élaboration et de la décision finale.

En tant qu’Église première, responsable pour la sauvegarde de l’unité de l’orthodoxie, le Patriarcat œcuménique, appelle tous à se montrer à la hauteur des circonstances et à participer, aux dates prévues, aux travaux du saint et grand Concile, comme cela a été décidé et signé au niveau panorthodoxe, tant par les primats lors de leurs synaxes, que par chacune des délégations ayant reçu les pouvoirs correspondants lors du long processus préparatoire.

La Bulgarie exige un report

Le 1er juin l’Église orthodoxe de Bulgarie a décidé à l’unanimité d’exiger le report du concile panorthodoxe. Outre l’absence de l’ordre du jour de certains thèmes importants, il avance les désaccords déjà constatés et les querelles de préséance entre les diverses Eglises orthodoxes pour menacer de ne pas y prendre part.

Le 3 juin, l’Eglise russe a demandé au patriarche Bartholomée de convoquer une réunion préconcilaire panorthodoxe extraordinaire avant le 10 juin afin d’examiner la faisabilité du Concile panorthodoxe dans les délais prévus. Il rappelle que la non-participation au Concile ne serait-ce que d’une seule d’entre les Eglises orthodoxes “constitue un obstacle insurmontable à l’accomplissement du saint et grand Concile”.

Antioche demande aussi le renvoi

Après la position des Bulgares et de Russes, c’est au tour de l’Eglise d’Antioche de demander le 7 juin un report de la réunion conciliaire. Toujours en conflit avec le patriarcat de Jérusalem sur la juridiction canonique sur une partie de la péninsule arabe, le patriarcat d’Antioche évoque l’absence de règlement comme un des principaux motifs de renvoi. Il déplore également que la question de la date de Pâques ne figure pas à l’ordre du jour du Concile.

Géorgiens et Grecs d’accord

L’Eglise de Géorgie ne formule pas de demande de renvoi. Mais elle réitère toute une série d’amendements qu’elle entend bien faire valoir sur les sujets du mariage et des relations avec le monde chrétien.

Tout en promettant, elle aussi, un certain nombre d’amendements sur les points disputés, l’Eglise orthodoxe-grecque adopte une attitude et un ton beaucoup plus positifs. Elle espère que “ce Concile avec ses décisions s’avère être un jalon spirituel dans notre vie ecclésiale”. (cath.ch-apic/mp)

5.Posté par justine le 09/06/2016 16:03
Pour une information plus claire et plus actuelle:

Le Saint Synode de l'Eglise de Bulgarie a décidé le 3 juin de ne pas participer au Concile. http://aktines.blogspot.gr/2016/06/blog-post_64.html#more (texte du Synode en grec et en bulgare)

Selon son communiqué du 6 juin, le Saint Synode de l'Eglise d'Antioche estime que les conditions actuelles ne sont pas favorables à la tenue du concile et demande sa remise. Pour sa part, l'Eglise d'Antioche n'y participera pas tant que toutes les raisons de la rupture de la communion avec le Patriarcat de Jerusalem ne seront pas éliminées.
http://orthodoxie.com/communique-du-secretariat-du-saint-synode-dantioche/

Dans sa lettre au patr. Bartholomée, rendue publique le 9 juin, le Patriarcat de Serbie demande de remettre le Concile jusqu'à ce que les différends entre les Eglises locales soient résolues. "Il est indispensable", dit la lettre, "qu'avant cet évènement historique soient résolues les différends entre les Eglises locales, qu'on parvienne à l'unanimité et que les textes soient revus."
http://www.romfea.gr/epikairotita-xronika/8787-oxi-stin-panorthodoji-kai-apo-tous-serbous

Le metropolite Hilarion de Volokolamsk, pour sa part, dans une interview avec le canal tv "Rossia 24" a declaré le 8 juin qu'ìl était devenu apparent que la préparation du Concile n'était pas achevée. Il a rappelé que le PM a proposé au patr. Bartholomée de convoquer d'urgence une nouvelle rencontre préconciliaire pour résoudre les difficultés, et a souligné que si une telle solution n'était pas possible, il valait mieux remettre le Concile. Il a souligné que l'absence d'une ou deux ou trois Eglises locales du Concile rendait la tenue de ce dernier impossible, puisqu'il exigeait l'unanimité. Comme on sait, le Phanar a rejeté la proposition du PM. Le métropolite Hilarion a insisté qu'au Concile toutes les decisions devaient être prises à l'unanimité de toutes les Eglises locales et que cela signifiait, pour l'Eglise Russe, non pas un simple accord des personnes présentes dans la salle au sujet de quelque declaration ou texte, mais que toutes les Eglises devaient déclarer expressément leur accord avec le contenu du texte en question.
http://aktines.blogspot.gr/2016/06/blog-post_23.html#more (texte grec et russe).

6.Posté par Vladimir.G: "Le climat d'amour et de fraternité dans le Christ qui doit présider à un tel concile n’y est pas", regrettent plusieurs Églises locales. Les catholiques sont invités à prier pour elles le 11 juin. le 09/06/2016 19:27
Le grand concile de l’Église orthodoxe à deux doigts de capoter

http://fr.aleteia.org/2016/06/09/le-grand-concile-de-leglise-orthodoxe-a-deux-doigts-de-capoter/

Ils l’attendaient et le préparaient depuis au moins cinquante ans ce « saint et grand concile de l’Église orthodoxe », et maintenant que tous les critères semblaient réunis pour avoir lieu, voilà qu’il n’y aurait plus consensus et qu’il se pourrait qu’il soit ou reporté ou annulé. Une réunion préconciliaire panorthodoxe extraordinaire d’urgence a été demandée pour examiner sa faisabilité. Le Vatican suit de près la situation et a organisé, à travers son Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, une prière, ce samedi 11 juin, à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, pour « manifester la proximité spirituelle de l’Église catholique à toute l’Église orthodoxe ».

Sommet historique

Le concile est censé se réunir en Crête, du 16 au 27 juin, soit plus de 1 200 après le dernier des conciles œcuméniques reconnus par les quatorze Églises orthodoxes – deuxième concile de Nicée (787) – donc bien avant la rupture avec Rome, en 1054.

Relancée par le patriarche œcuménique Athénagoras, l’homme du rapprochement avec le pape Paul VI, l’idée du grand concile – comparable au Concile Vatican II chez les catholiques – est arrivée après toute une série de synodes inter-orthodoxes. Lieu et dates ont été décidés par les primats des Églises orthodoxes autocéphales, en janvier dernier, sous l’impulsion du patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier.

Les obstacles

Ces dernières semaines, les obstacles à sa tenue se sont multipliés, augmentant la pression sur les organisateurs qui rappellent que la non-participation au Concile de ne serait-ce qu’une seule des Églises orthodoxes « constitue un obstacle insurmontable » à sa tenue.

Deux Églises surtout, mais d’autres en prennent le chemin, ont signifié leur intention de boycotter la rencontre : l’Église bulgare, qui déplore des « problèmes liés au règlement et à l’organisation » du concile, et « des désaccords persistants sur les projets de textes soumis au vote » ; et l’Église d’Antioche qui conteste « l’absence de solution acceptable au conflit qui l’oppose à Jérusalem pour la juridiction sur les orthodoxes du Qatar, et l’absence de communion eucharistique entre eux ».

Parmi les principaux points de désaccord dans nombre d’autres Églises orthodoxes locales : le mariage, la question du calendrier liturgique prévoyant l’unification de la fête de Pâques – rayée de l’ordre du jour des travaux –, les relations entre l’Église orthodoxe et le monde contemporain et les relations avec les autres confessions chrétiennes dans le monde.

À deux doigts d’un report

« Du fait que tout a été décidé à l’avance, nous avons décidé qu’il serait bien de reporter le concile afin que les questions conflictuelles puissent être réglées », déclare le métropolite de Lovetch Gabriel au site Internet bulgare Dobrotolioubie. De son côté, le secrétariat du Saint-Synode d’Antioche demande à Bartholomée Ier « d’œuvrer à trouver un consensus concernant toutes les réserves exprimées par les Églises pendant la période qui sépare de la date prévue d’ouverture du Concile » ou si ce consensus « s’avérait difficile à trouver », de reporter la grande assemblée à une date ultérieure, pour « assurer l’unanimité orthodoxe sur tous les sujets » du concile.

Dans une interview exclusive à la chaîne de télévision russe Rossia 24, le président du département des affaires ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, le métropolite de Volokolamsk Hilario, a commenté la situation : « Nous avons proposé au patriarche de Constantinople de procéder à une conférence préconciliaire pour résoudre toutes les questions en raison desquelles les Églises, les unes après les autres, refusent de participer au concile. Si ces questions sont résolues, cela signifie que le concile aura lieu. Si elles ne le sont pas, alors, probablement, il sera préférable de le reporter. Il est important pour nous que le concile devienne un facteur d’unité et d’unanimité, afin qu’il n’y ait lors de son déroulement aucune surprise désagréable pour les Églises orthodoxes ».

Malgré tout, le concile panorthodoxe « reste d’actualité », assure-t-on dans l’entourage du patriarche Bartholomée Ier. Le 7 juin, dans un communiqué relayé par Apic, le Patriarcat œcuménique de Constantinople avait appelé toutes les Églises orthodoxes « à se montrer à la hauteur des circonstances et à participer, aux dates prévues, aux travaux du saint et grand concile, comme cela a été décidé ».

7.Posté par Vladimir.G: cette déchirure que met en évidence la crise actuelle pour la guérison de lauqelle je prie le Saint Esprit d'éclairer nos hiérarques... le 09/06/2016 22:33
"Si rien qu'une seule Eglise orthodoxe locale est absente, cela signifie qu'il n'y a pas de consensus. Quelle est alors la légitimité de ce Concile? Comment seront reçues ses décisions par l'Eglise qui a refusé d'y participer, et ce non pour quelque raison technique, mais pour des questions de principe?"

Je pense que cet extrait du texte du métropolite Hilarion caractérise bien la situation actuelle. L'essentiel n'est pas que le Concile se tienne ou pas - l'orthodoxie a vécu 1000 ans sans conciles panorthodoxes et peut probablement continuer ainsi. En revanche, l'impossibilité de trouver un accord sur un si grand nombre de questions, qu'elles soient secondaires pour les croyants Orthodoxes (places durant le Concile, ordre des dyptiques) ou vitales (mariages mixtes et relations avec les hétérodoxes, organisation de la diaspora, ...) montre la trop grande division de l'Orthodoxie. Nous nous gargarisons de notre communion au même calice, mais j'ai vu un couple mixte refusé de mariage par un prêtre géorgien marié dans la même ville par un prêtre russe, et le patriarche de Constantinople donner le baiser de paix au Pape de Rome que la Sainte Communauté de Mont Athos qualifie d’hérétique alors que le patriarche de Moscou l'appelle "frère". Somme nous vraiment dans la même Église?

C'est bien cette déchirure là que met en évidence la crise actuelle et c'est pour sa guérison que je prie le Saint Esprit d'éclairer nos hiérarques...


8.Posté par Daniel le 10/06/2016 23:54
Que les oecuménistes quittent l'église et fondent la leur avec un autre nom, les choses iront mieux.

9.Posté par Vladimir.G: "Un nom nous réuni et nous rapproche - Jésus-Christ," lançait saint Nicolas d'Ohrid au délégués du COE en 1954 le 11/06/2016 08:39
"Un nom nous réuni et nous rapproche - Jésus-Christ," lançait saint Nicolas d'Ohrid au délégués du COE en 1954.

10.Posté par Déclaration du Saint-Synode de l’Église orthodoxe en Amérique (OCA) le 11/06/2016 10:45
« Nous vous saluons au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, qui est le chemin, la vérité et la vie (Jean XIV, 6). Pendant plusieurs décennies, l’Église orthodoxe a produit des efforts afin de rassembler un saint et grand Concile comme un témoignage contemporain de la sainte foi orthodoxe. L’initiative de cette tentative moderne appartenait au patriarche œcuménique Athénagoras. Le lent pèlerinage vers le saint et grand Concile a commencé dans les années 1960. Il y eut de longues pauses dans ce pèlerinage, suivies par une période renouvelée de préparation intense à l’initiative Sa Toute-Sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée. Au cours de ces décennies, des conférences panorthodoxes, des consultations et des rencontres de patriarches et de primats ont révisé la liste des thèmes. Au cours des derniers mois, tandis que les Églises avaient revu les projets de documents et fait connaître leurs observations, de nouvelles propositions ont été avancées et des désaccords nouveaux ont surgi. Même lors de cette dernière étape, la participation au saint et grand Concile est incertaine, tout comme son issue. Au milieu de ces incertitudes, il y a une certitude : l’Église orthodoxe en Amérique, qui n’est pas reconnue universellement comme une Église autocéphale, n’est pas invitée à participer. Notre réaction est la tristesse, mais non le détachement. Avec gratitude envers Dieu, nous affirmons notre identité comme l’Église orthodoxe en Amérique. Nous affirmons également avec gratitude envers Dieu pour notre autocéphalie, telle qu’elle nous a été accordée par l’Église orthodoxe russe et qui est reconnue par les Églises de Géorgie, Bulgarie, Pologne, des Terres tchèques et Slovaquie. Nous affirmons avec une gratitude profonde envers Dieu notre communion eucharistique avec toutes les Églises orthodoxes, à commencer avec le Patriarcat œcuménique. Aussi, nous acceptons et nous affirmons nos droits et devoirs à accompagner le saint et grand Concile avec amour, réflexion et prière. Les discussions et débats autour des projets de documents expriment les inquiétudes et les objections qui surgissent dans les Églises orthodoxes. On soutient que l’intensité des objections démontre que le Saint et Grand Concile devrait être ajourné afin d’éviter de possibles schismes. Une telle conclusion s’avère être le rejet de la vision et de la pratique conciliaires de l’Église orthodoxe. Les défis de notre temps demandent plus de réflexion et de débats théologiques, non pas moins. L’urgence de telles réflexions et débats théologiques appellent pour plus de conciliarité, mais pas pour moins. Au cœur des préoccupations et objections au Concile et ses projets de documents se trouve la crainte d’une érosion de l’identité et de la conscience de soi orthodoxes, la dilution de la théologie orthodoxe (la vérité sur Dieu) et de l’ecclésiologie (la vérité sur l’Église). Le défi d’aujourd’hui pour l’Église orthodoxe est le même que celui qui a toujours été : amener tous les hommes aux Christ, qui est la voie, la vérité et la vie, apporter l’Évangile du Christ à tous les hommes avec amour et compassion, de rendre un culte à Dieu de façon eucharistique dans l’Esprit et la vérité. La libération de la crainte et la croissance dans la vie, la foi et la compréhension spirituelle (liturgie de saint Jean Chrysostome) se trouvent dans la fidélité à cette voie orthodoxe. L’engagement de Sa Toute-Sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée pour construire un consensus, comme cela est montré par la convocation périodique de la synaxe des patriarches et primats, a ouvert la voie au saint et grand Concile. Même à ces derniers moments de préparation, les obstacles sur ce chemin apparaissent avec une force plus grande que précédemment. Les signes très récents de la crise ressortent de la réunion du Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe le 3 juin 2016. Le procès-verbal de cette réunion énumère les défis procéduraux et substantiels rencontrés par les Églises orthodoxes à la veille du Concile, dont la dispute non résolue entre les patriarches d’Antioche et Jérusalem, les exigences quant aux modifications de certains des projets de documents venant des Églises de Géorgie, Serbie et Grèce, ainsi que des monastères du Mont Athos, et finalement la décision de l’Église de Bulgarie, insistant pour l’ajournement du Concile et déclarant catégoriquement qu’elle ne participera pas au Concile prévu pour la fin du moins de juin 2016. Le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe a conclu que cette situation exceptionnelle pourrait être résolue par la convocation d’une consultation préconciliaire panorthodoxe extraordinaire qui devrait se réunir le 10 juin au plus tard. Cette consultation aurait pour but une revue de la situation existante et l’examen des modifications proposées aux documents conciliaires. Sur la base de la conclusion de la consultation, les Églises pourraient déterminer si la convocation du Concile aux dates annoncées est possible. La convocation du saint et grand Concile comme signe d’unité et de témoignage de l’unité est une vision digne pour l’orthodoxie, poursuivie avec patience et détermination par Sa Toute-Sainteté le patriarche œcuménique Bartholomée. Les difficultés douloureuses dans la réalisation de cette vision ont toujours été évidentes. Les dangers sur la voie vers cette vision sont particulièrement visibles aujourd’hui, mais pourtant la beauté de cette vision est claire comme jamais elle ne l’a été. Aujourd’hui, les Églises orthodoxes se trouvent face au monde, dans l’incapacité de dissimuler les blessures de nos relations fracturées. Or, la vision de l‘unité ne sera pas reniée, parce qu’elle vient du cœur de la foi orthodoxe et est intrinsèque à la Bonne nouvelle du Christ. Malgré les difficultés et les blessures que nous portons, nous suivons le Christ ressuscité et nous détenons le pouvoir qui nous est donné par la Pentecôte de témoigner partout l’Évangile du Christ et en tout temps. C’est notre espoir sincère et notre prière fervente que le pèlerinage vers la convocation du saint et grand Concile porte ses fruits pour l’unité de l’Église orthodoxe et sa mission, ainsi que son témoignage dans le monde. Tout comme nous prions lors de la divine liturgie pour la descente du Saint-Esprit sur nous et sur les dons offerts, prions que le Saint-Esprit descende sur nous tous et sur les dons de la conciliarité qui sont offerts à Dieu ».

11.Posté par Gueorguy le 14/06/2016 14:23
@3 - Propos de l'Archidiacre du trône œcuménique Jean Chryssavgis, conseiller du patriarche Bartholomée. Cités au commentaire n°3 et traduction amateur proposée ici:

"Si une ou plusieurs des Eglises n’est pas présente, ou renonce à participer, ou ne veulent pas voter - toutes les décisions prises auront, de toutes manières, force et seront obligatoires pour toutes les églises orthodoxes.

Bien sûr, si quelqu'un n’est pas là, on ressentira un certain vide et nous serons très, très, désolés. Je pense que cela pourra influencer non seulement le Concile mais cette Eglise qui aura décidé de ne pas y participer. Si une Eglise décide de ne pas y assister, je pense que cela pourrait être la cause de tristes considérations selon lesquelles elle s’elle, d’elle-même, marginalisée ".

Ces propos, en russe, sont repris du lien proposé au commentaire n°3. Comme ce texte est en russe, il a peut-être échappé à certains de nos lecteurs. Que ceux-là me pardonnent de proposer ma modeste traduction (et les modérateurs peuvent l'aménager si besoin !).

Juste un commentaire. C'est peu de dire que l'on peut en percevoir une compréhension stupéfiante que l'on aimerait être amendée. Mais comment ce vénérable diacre peut-il émettre l'idée que, quand bien même une Eglise ne participe pas un Concile, les décisions lui sont applicables? Qui décident de cela. Faut-il rappeler à ce diacre que nous sommes dans l'Eglise orthodoxe. Je sus étonné. J'aimerais que l'on m'explique. Peut-être ai-je mal compris.

Faut-il rappeler que l'Histoire de l'Eglise compte nombre de Concile qui n'ont pas été reçu et dont les décisions sont, de ce fait, restées "lettre morte". Un des exemples les plus caractéristiques est le Concile de Florence-Ferrare qui n'a aucune valeur dans l'Eglise orthodoxe.

On se souvient, grâce à ce texte d'Olivier Clément, que c'est justement le légat du Patriarche d'Antioche, Marc d'Ephèse qui lutta pour faire invalider la reconnaissance de ce pseudo concile. Tiens, tiens et on voudrait prendre des décisions sans les représentants de ce patriarcat et vouloir les lui imposer?

12.Posté par Clovis le 14/06/2016 21:41
Le patriarcat de Constantinople serait-il adepte du 49-3 ?!!!

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