Depuis quand "dit"-on une Divine Liturgie? Sans aucun doute, le patriarche Cyrille a célébré une Divine Liturgie. Merci de rester en Orthodoxie aussi au niveau de la terminologie.

Charitable envers n'importe quel pecheur, mais pas envers ceux qui essaient de corrompre l'Orthodoxie.

L'essentiel de l'article c'est que l'Eglise russe est toujours en pointe dans la débolchévisation. En célébrant ainsi avec la plus grande solennité ces millions de martyrs, le lendemain du jour de la Victoire (écrit avec une majuscule en Russie) remis en honneur par le président Poutine, le patriarche montre bien que c'est leur sacrifice qui a réellement permis le relèvement moral et spirituel sur lequel se bâtit la Russie actuelle.

Curiosités du français: accessoirement, comme le relève Clovis, on "dit" la messe comme... la prière musulmane, mais on "célèbre" le culte protestant et la Liturgie orthodoxe, cette dernière pouvant être "sainte" ou "Divine", avec ou sans majuscule, selon les différents auteurs orthodoxes anciens ou modernes... (nous pourrions éventuellement mesurer leur degré de "corruption" à cela? Justine nous en écrirait un traité ... ou des imprécations :-) )

Et il ne faut oublier le sens le plus répandu et englobant de "liturgie" en français que donne le "Larousse":
- Ensemble du culte public (rites, prières, chants) rendu à Dieu par l'Église, tel qu'il est déterminé ou reconnu par l'autorité compétente.
- Partie de ce culte ; cérémonial particulier : "La liturgie de la messe".
- Dans l'Antiquité grecque, service public dont l'organisation et le financement étaient confiés aux citoyens les plus riches. (Les principales liturgies grecques étaient la chorégie et la triérarchie.)

Alors que nos média parlent tout le temps de "l'alignement" ou de "la collusion" entre l'Eglise et le pouvoir en Russie, il est très important de souligner qui montrent l'inanité de ces assertions. Alors que Poutine reprend la tradition stalinienne des parades au pas de l'oie, l'Eglise glorifie les martyrs du stalinisme. Ce n'est pas un hasard si le Patriarche commémore en personne et en grande pompe les martyrs de Boutovo le lendemain de même de cette parade (voir photos sur http://www.patriarchia.ru/db/text/3644712.html).

Et dans son homélie le patriarche rapproche les mots du Christ "C'est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés" et "s'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi;" (Jean 15) pour expliquer la sainteté à travers la fidélité au Christ et pour rappeler que, parlmi les victimes des Boutovo, il y en avait qui avaient d'abord été aux cotés des bourreaux mais, malgré cela, ils méritent aussi notre compassion et nos prières (cf. http://www.patriarchia.ru/db/text/3645260.html)

Je n'ai rien contre le pas de l'oie des défilés impériaux, mais la parade du 9 mai avait été implantée et développée sous Staline, avec le pas de l'oie qui avait été plus ou moins supprimé pendant la révolution. C'est la parade même qui avait été réduite au minimum sous Eltsine (je crois même qu'il n'y avait pas eu de parade militaire une fois ou deux) et que Poutine a réactivée avec des moyens dignes de l'époque stalinienne... Le pas de l'oie n'en est qu'une image typique.

Mais, encore une fois, l'important c'est que l'Eglise ne suit pas (au pas de l'oie :-) ) et insiste sur une autre commémoration, essentielle celle-là!

Je ne crois pas qu'il faille voir une antinomie entre les célébrations commémoratives à Boutovo et à Moscou. Les deux honoraient le sacrifice heroïque - à Boutovo celui des martyrs de la Foi, à Moscou celui des défenseurs de la patrie contre les nazis. (Cette dernière manifestation était d'ailleurs plus que justifiée dans les conditions actuelles où le nazisme relève la tête un peu partout en Europe, où les Russes d'Ukraine sont physiquement menacés par des nazis et où l'Occident ingrat - oubliant la contribution decisive des armees russes à la defaite de Hitler - tente d'humilier la Russie, entreprise vaine évidemment, qui finira par l'effet contraire, selon la loi que "celui qui creuse une fosse au prochain, tombe lui-même dedans",Prov 26,27).