Le patriarche Cyrille à propos de la réunification des trois branches de l’Eglise russe
"...A partir du XVIIIe siècle l’agnosticisme commence, dans les esprits de l’intelligentsia russe, à évincer la foi chrétienne. Les intérêts politiques et idéologiques se mettent à refouler la Vérité Divine. C’est alors que commence la déperdition du peuple qui débouche sur la révolution et la guerre civile. C’était il y a longtemps, et il peut sembler que cela concerne nos aïeux et que nous ne sommes pas impliqués. Notre peuple doit prendre conscience de ces terribles événements. L’idéologie et la politique ont divisé le peuple, le pays. Un nombre immense de russes orthodoxes ont dû prendre les chemins de l’exil. L’exode russe a miné les forces spirituelles et intellectuelles de la nation. Il a fallu plusieurs décennies pour reconstituer ce qui a été perdu à cause de cette catastrophe qui a ébranlé toutes nos vies.

Les séquelles de cet exode continuent jusqu’à présent à exister. L’Eglise orthodoxe russe, elle aussi, s’est retrouvée divisée. Des russes émigrés ont crée en Serbie au début des années 20, l’Eglise orthodoxe russe hors frontières. D’autres fidèles, partisans du métropolite Euloge ont constitué le futur Archevêché qui s’est placé sous l’autorité du patriarcat œcuménique (1931). Une troisième partie de l’émigration est restée fidèle au P.M.

Cette division était l’expression de toutes les contradictions politiques qui ont conduit le pays à la révolution. Le rêve le plus cher était l’union de l’Eglise russe en dehors du pays avec ceux qui y étaient restés.

Un miracle s’est produit en 2007 et, par la grâce de Dieu, l’Eglise orthodoxe russe s’est unie avec l’Eglise orthodoxe russe hors frontières. Cette union a été solennellement proclamée à la cathédrale du Christ Sauveur à Moscou. De nombreux émigrés sont malgré tout restés fidèles à l’archevêché Daru, au patriarcat de Constantinople. Cet état de choses a perduré jusqu’à nos jours.

Le 14 septembre 2019 s’est produit un évènement que l’on peut considérer comme étant historique. Qui peut devenir historique car bien des choses restent à accomplir pour que les résultats de cette décision deviennent manifestes. Pour commencer, Monseigneur Jean, responsable de l’Archevêché Daru, m’a envoyé une lettre souhaitant que cette entité s’unisse avec l’Eglise orthodoxe russe. Cet évènement remarquable s’est produit le jour de l'Indiction, début de la nouvelle année ecclésiastique.

En prenant connaissance de cette lettre j’ai compris que ce geste de Mgr Jean est d’une immense portée. En effet, la mise en œuvre de ce souhait mettrait fin à la division de l’Eglise russe à l’étranger. La lettre est symboliquement datée du premier jour de la nouvelle Indiction. La possibilité devient réelle d’une unité complète de l’Eglise dans la patrie avec celle qui se trouve à l’étranger.

Nous n’avons physiquement pas pu réunir l’ensemble des membres du Saint Synode, nous avons donc organisé une téléréunion du Synode. J’ai pu m’entretenir avec chacun de ses membres, chacun a exprimé son chaleureux assentiment. « Ce n’est pas un simple vote, c’est le vote de toute notre âme », ont-ils tous dit. Telle est bien la réalité ! Le rétablissement de l’unité de notre Eglise ne peut laisser indifférent aucun orthodoxe de notre pays, indépendamment de son appartenance ethnique.

Il va de soi que j’ai satisfait la demande de Monseigneur Jean. Par sa décision le Saint Synode réunit toutes les paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale avec la Mère Eglise. Il ne s’agit pas là d’une simple décision administrative, c’est un geste qui met fin au drame de la révolution, de la guerre civile, de la division de notre peuple qui a vécu des temps troubles, des persécutions et de terribles secousses.

Nous pouvons désormais nous considérer comme un peuple uni au sein de l’Eglise orthodoxe russe réunifiée."

Gloire à Dieu ! Amen !

Extrait de l’homélie prononcée le 15 septembre à l’église Sainte Olga à Moscou
Texte in extenso + VIDEO

Traduction " PARLONS D'ORTHODOXIE"


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 17 Septembre 2019 à 15:40 | 8 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Tchetnik le 18/09/2019 08:32
Le problème étant qu'ici, nous sommes en France, pas en Russie.

Et pendant ce temps, l'église Orthodoxe ne fat toujours pas d'apostolat, de mission…Le projet de loi bioéthique qui va être adopté par le système républicain devrait susciter une résistance unanime, massive et dure des Orthodoxes en général, des évêques en particulier; Evêques qui brillent encore par leur absence, leur désintérêt, voire le mépris du pays qui a le malheur de les accueillir.

2.Posté par Guillaume le 18/09/2019 09:26
Un événement historique, une seule Eglise Russe. Amen

3.Posté par Marie Genko le 18/09/2019 11:13
Cher Tetchnik,

Merci pour votre commentaire.
Je viens de lire ce matin que le 6 octobre sera organisé une grande manifestation contre la PMA dans toute la France.

Plusieurs évêques Catholiques encouragent leurs fidèles à y participer.

Il est tout à fait vraisemblable que les évêques orthodoxes feront de même.
Cette manifestation ne servira à quelque chose que dans la mesure où elle correspondra, ou pas, à la volonté du gouvernement français en place.

Nous avons pu voir à quel point la présence de plusieurs millions de Français a été inutile contre la loi du mariage pour tous...!

En ce qui concerne les catholiques, nous savons aussi que les nominations de certains prélats sont soumis à l'arbitre de la République.
Je ne pense pas qu'il en soit de même pour les Orthodoxes ?

Mais le jour où les prélats orthodoxes seront chassés ou emprisonnés pour opposition à l'idéologie dominante en Europe occidentale n'est peut-être pas si loin ???

4.Posté par Михаил le 18/09/2019 16:12 (depuis mobile)
@1 Avant de prétendre réformer la société française, il y a déjà un très gros travail d''évangélisation à accomplir auprès des "fidèles". Voir les comportements fort peu chrétiens (calomnies, etc.) observés durant cette crise de l''Archevêché Daru...

5.Posté par Olia le 18/09/2019 20:57
Cher Михаил, je voudrais ajouter que nombre de personnes, victimes de suspicions maladives (mais oui, le "KGB" est partout !) ou sinon, très mal inspirées, ont été très malmenées avant la "crise" récente.
Rien que le fait de préférer (que l'on garde) l'ancien style calendaire dans une petite paroisse (à l'époque très majoritairement russe et plus généralement, slave) fut puni de médisance allant jusqu'à la plus basse calomnie. Pour ma part je n'ai jamais été une va-t-en-guerre pour une cause calendaire, surtout à partir du moment où il était question de communautés francophones, bulgares etc. Or certains esprits "ouverts" (soi-disant évangélisateurs et humanistes, bien sûr...) sont très étrangement vindicatifs, je dirais même : réactionnaires "à l'envers". Je me souviens des années 90, où un théologien se montrait allergique aux Russes du fait d'un étrange apriori fort peu... théologique.

6.Posté par stefan le 20/09/2019 13:52
Je remercie Dieu pour cette décision.

Je sais peu de choses, mais je crois qu'avant toutes les questions de pouvoir, de politique, d'ethnie, il convient d'agir selon les Ecritures.
L'orthodoxie est apostolique et collégiale à l'image des apôtres.
L'orthodoxie n'a pas de pape, l'apôtre Pierre gérait les débats, mais il n'imposait pas ses décisions.
Quand un apôtre était en prison, tous les chrétiens priaient pour sa délivrance, et se réjouissaient de sa libération, et l'aidaient à redémarrer.
La bénédiction pour la sortie a toujours fait partie de la tradition, même chez le peuple de l'AT.
Cette décision fait rentrer l'ordre passé dans le véritable ordre des Ecritures.

Les querelles ne sont pas neuves, il suffit de lire les écrits post-évangéliques.
Bâtir ici, ou reconstruire là-bas, cela prend du temps. Il est impossible d'exiger des résultats aussi rapides. Rebâtir la foi et plus difficile que de construire des temples ou de les acheter.

Prions Dieu, la Mère de Dieu, et les Saints pour que cela se passe bien, que la paix règne, que nous devenions meilleurs, que les gens qui pensent à leur statut, leur gloire avant tout nous laissent, que les autorités soient remplies de l'Esprit.

C'est une excellente nouvelle pour l'orthodoxie et pour le monde. Le monde pourra regarder l'Eglise en s'effrayant déjà un peu moins des disputes que les médias leur ont montré pour que le monde vienne vienne à l'Eglise et que des gens soient sauver.

La plupart des apôtres ont recu l'Esprit ensemble, collégialement.
Rester unis pour que le monde croit au Père ...

La Parole s'accomplit au-delà de la politique, des ethnies et du reste.

C'est le principal.

J'espère que ce souffle ira encore plus loin pour apaiser les patriarcats entre eux ...

Je ne suis rien, mais je me réjouis.





.

7.Posté par justine le 20/09/2019 17:03
Le système républicain avec son idéologie antichrétienne n'a que faire de l'opposition des évêques orthodoxes. Il s'agit la d'une affaire qui concerne le peuple français dans son ensemble et qui se decide le jour des elections.

8.Posté par Archimandrite Georges (Leroy) le 20/09/2019 20:00
Une Réunification depuis longtemps espérée.

On peut dire que le 14 septembre 2019 passera aux annales ! Car c'est le moment où l'Archevêché des églises russes en Europe occidentale - appelé familièrement la « rue Daru » - du nom de l'endroit où se dresse à Paris, non loin de l’Étoile, le majestueux édifice du dix-neuvième siècle qu'est la cathédrale Saint Alexandre Nevsky - cet Archevêché s'est réuni à l'Église de Russie.

Il s'agit de la guérison d'une cicatrice, d'un déchirement causé initialement par la Révolution russe. Celle-ci instaura le régime soviétique qui fut viscéralement honni par l'émigration des Russes Blancs. En fait, il fallut un siècle pour que cette guérison soit possible - ce qui montre à quel point il est difficile de surmonter les troubles occasionnés par les grands mouvements géopolitiques.

L'esprit humain est spontanément divergent, ce qui fait que les êtres humains se divisent beaucoup plus facilement qu'ils ne se réunissent… Il fallait prendre acte - parmi les descendants des émigrés russes et parmi les occidentaux convertis à la foi orthodoxe et appartenant à la « rue Daru » - il fallait prendre conscience du fait que l'époque a radicalement changé, tant en ce qui concerne l'Occident qu'en ce qui concerne la Russie. Il n'est désormais plus possible d'en rester à des considérations qui remontent à 1917.

La Russie d'aujourd'hui construit des cathédrales, ouvre des églises, fonde même un séminaire en banlieue parisienne ; ce pays ne peut plus être assimilé à l'Union soviétique d'antan. La France elle-même est devenue un pays profondément sécularisé, où les chrétiens ne sont plus qu'une faible minorité.

La « rue Daru » est, en quelque sorte, mon milieu d'origine. J'en garde mille souvenirs, souvenirs de très beaux moments que j'y ai vécus, et souvenirs de périodes parfois difficiles. C'est un milieu qui m'a énormément apporté, tant sur le plan théologique que sur le plan humain. C'est pourquoi j'ai suivi avec grande attention les débats souvent acrimonieux qui se sont succédés en cet Archevêché, suite aux tensions qui ont abouti à une rupture entre le patriarcat de Constantinople et l'Église russe.

Le concile de Moscou de 1917-18 avait tenté d'établir une profonde transformation de l'Église synodale de l'Empire russe. La Révolution interrompit les travaux du concile, travaux qui n'ont jamais été repris. Les statuts élaborés par ce concile ont été remisés dans les archives de l'Église russe, à part un élément, qui fut le rétablissement du patriarcat.

L'Archevêché des églises russes en Europe occidentale, vivant désormais en Occident, fut une des rares organisations ecclésiales à mettre en pratique les statuts du concile de 1917-18. On peut dire que ces statuts étaient une sorte d'utopie d'Église plutôt démocratisée… De plus, ces statuts étaient adaptés à l'immensité d'une Église d'Empire, et difficilement applicables aux besoins de la faible minorité religieuse qu'étaient les immigrés russes en Occident.

Cette difficulté d'application éclata au grand jour, lors des débats souvent houleux, où les représentants des paroisses de la « rue Daru » affrontèrent la question de la réunion au patriarcat de Moscou. Là, on vit clairement les limites de l’exercice démocratique. L'application stricte des statuts de l’Archevêché, inspirés du concile de Moscou de 1917-18, rendit toute décision impossible. Il fallut que Mgr Jean, à la tête de la « rue Daru » décide courageusement de passer outre à certaines prescriptions de ces statuts, afin de dénouer l'impasse.

Je crois, quant à moi, qu'une bénédiction divine accompagnera cette belle décision de se rattacher au patriarcat de Moscou. Cette démarche donnera une sérénité nouvelle à l'Archevêché de la « rue Daru » et - bien certainement – à la fois une stabilité organisationnelle et une vitalité accrue, à sa prière et à l'action pastorale et chrétienne de ses membres.

L'immense Église russe ne verra certainement aucun inconvénient à ce que certaines des paroisses prient dans la langue du pays et n’utilisent pas nécessairement le calendrier julien - ce qui tend à souligner l'universalité de cette Église. Enfin, l'Église russe gagnera sans doute à s'ouvrir à la diversité de l'Occident, et la « rue Daru » sera bien placée pour apporter sa contribution à ce dialogue.

Chacun peut se réjouir de la guérison définitive d'une blessure historique, et de la réconciliation de frères et sœurs qui partagent un même patrimoine spirituel et une même aspiration vers Dieu.

Archimandrite Georges Leroy.

9.Posté par Tchetnik le 21/09/2019 07:54
@Justine

Opposition pourtant nécessaire et juste, mais qui, chez les évêques Orthodoxes, n'existe pas (Pas plus que chez les Catholiques qui ont montré la preuve de leur allégeance au système qui les détruit). Pourtant, ces enjeux les concernent ô combien.

Les élections ne sont là que pour donner au peuple l'illusion qu'il maîtriserait son destin politique. Pour paraphraser Dashiell Hammett, c'est bon pour les poires.

10.Posté par PATRIARCH KIRILL SPEAKS ABOUT THE RETURN OF THE “RUE DARU” EXARCHATE “Reunion Must Happen Forever” le 25/09/2019 09:59
According to His Holiness Patriarch Kirill, the reunion of the Archdiocese of the Western European parishes of the Russian Tradition with the Russian Church is the final act that closes the drama of the Revolution…

The Sunday, 15 September, the 13th Sunday after Pentecost, the Patriarch of Moscow and All the Russias Kirill celebrated the Divine Liturgy in the church of St Olga in the district of Ostankino in Moscow. At the end of the service, His Holiness gave a sermon.

“In the name of the Father and the Son and the Holy Spirit.

In today’s apostolic reading, and this was an excerpt from the First Epistle to the Corinthians of the Apostle Paul, we find the words: “Brothers, watch, stand in the faith, be courageous” (1 Cor. 16:13). We must take these words as the great command of the apostle, ”called the High Hierarch. – It is remarkable that the list of virtues that a Christian should possess begins with the word “watch.” What does it mean to stay awake? It means not to sleep, to be conscious; and a person in consciousness is able to establish a connection with the outside world, perceive the outside world, analyze what is happening around him, and thus build his relationship with the outside world. ”

“This raises a very important question. What criteria should we be guided to evaluate the world around us, everything that happens around us? – asks the Primate of the Russian Church. – Of course, you can use political, scientific, artistic criteria, but they do not cover the entirety of the human worldview. And more often than not, we evaluate the world around us, assuming ourselves as a criterion. What is right from our point of view, what is good for us, then becomes the measure of the assessment of everything that is happening around. This is a great mistake, because the assessment of the world around cannot be reduced to a personal understanding of what is happening or to personal interests. But not only individuals suffer from this sin – sometimes whole groups, communities of people are subject to this sin. So, starting from the 18th century, godlessness gradually began to supplant faith from the consciousness of our intelligentsia. And when, instead of the Divine truth and the word of God, personal interests, the interests of the bearers of certain political and ideological views became the criterion, then the death of the people began, which led to the catastrophe of the Revolution and civil war. ”

“We are talking about the Revolution, about the civil war as a distant past – indeed, for the modern generation it is the time of their great-grandfathers and great-great-grandfathers. But, having gone into the past, these terrible events of our history should not be left without a nationwide assessment, the First Hierarch is convinced. – After all, this is what happened: people laid the basis of their actions for the political and ideological criteria that divided the people, divided the country. The result of this division was the expulsion of a huge number of Russian Orthodox people, our people, our fellow citizens, abroad. This outcome greatly weakened our intellectual, spiritual strengths, and it took decades to restore everything that was lost as a result of the breakdown of our whole life. ”

“However, the consequences of this outcome persist in some sense to this day,” he said. – We know that the Russian Orthodox Church was divided. Emigres created the Russian Church Outside Russia with its center in Sremsky Karlovtsy in Serbia, but there was another group of Orthodox people who grouped around Metropolitan Eulogius – it was conventionally called the Paris emigration. And those children of the Russian Orthodox Church who maintained contact with Moscow made up the third part of the entire Russian emigration. This division reflected political contradictions, which led Russia to the Revolution. And our cherished dream was the unification of the whole Russian emigration, the unification of the Russian Church outside Russia. We know that in 2007, by the grace of God, the miracle of reunification with the Russian Church of that part of the emigration was revealed to all of us, which belonged to the Russian Church Outside Russia. This reunion solemnly took place in the Cathedral of Christ the Savior, but it did not affect the emigres grouped around Paris. ”

“It so happened that the Russian Orthodox people who had Paris as their center and Metropolitan Eulogius as their ruling bishop ended up in the jurisdiction of the Patriarch of Constantinople, and this state of affairs persisted to this day. But yesterday there was an event that could become historic. I say “it could become,” because much remains to be done to ensure that this action brings results. But such an act – Archbishop John, who is in Paris and leads the very fragment of the Russian emigration that did not belong to the Russian Church Outside Russia or the Church of the Moscow Patriarchate, sent me a request for reunification with the Russian Orthodox Church, ”said the Primate.

“This happened yesterday, September 14, that is, September 1, according to the old style, on the first day of the church new year, or, as we say, the beginning of the indiction. Opening this petition, I realized that the deed of Archbishop John is full of many meanings. Because the implementation of this petition closes the topic of the division of the Russian Church outside Russia, the separation of Russians living abroad, and the fact that this happened on the first day of the Church New Year, helps to understand that reunification should happen forever, for all the times that lie ahead. This opens up the possibility of establishing the full unity of the Russian Orthodox Church, in the homeland and abroad, ”said Patriarch Kirill.

“Yesterday, we held a meeting of the Holy Synod of the Russian Orthodox Church by telephone, because there was no time to gather the Most Reverend members of the Synod. But I talked with everyone and received not just consent, but ardent consent. It was necessary to hear the intonations with which the members of the Synod responded to my message about what had happened. When I asked them if they voted for this decision, I received an enthusiastic answer: “We don’t just vote, we vote with all our hearts.” And indeed it is so. Because it cannot be a matter of secondary importance, indifferent to every Orthodox Russian person, for every member of the Russian Orthodox Church, regardless of his nationality, the restoration of the unity of our Church and the unity of our people, ”the Primate was convinced.

“Having satisfied the request of His Grace John, who headed the Exarchate of the Patriarchate of Constantinople in Western Europe of the Russian tradition, the Holy Synod reunites by its decision all Russian Orthodox parishes in Western Europe with the Mother Church. We thank the Lord for the mercy that has been shown. This is not just a Church act – most likely, this is the final act that closes the drama of Revolution, civil war, the drama of the division of our people. Therefore, today our prayer to the Lord is a prayer of thanksgiving for the fact that He, having led our people in Russia and scattered abroad through divisions, through unrest, through persecution and upheaval, today opens up the possibility for us to feel like a single people, united by a single Russian Orthodox Church. Thank God for everything! Amen,” concluded the primate of the Russian Church.

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