Le patriarche de Constantinople rendra visite en Estonie
Le mercredi 4 septembre 2013, le patriarche Bartholomé de Constantinople arrivera en Estonie à l’invitation de M. Toomas Hendrik Ilves, président du pays. Sa Sainteté rencontrera M. le président, ainsi que Mme Ene Ergma, Président du Parlement, M. Andrus Ansip, Premier ministre, et d’autres hommes politiques et représentants du Conseil des Eglises d’Estonie.

Visites dans des communautés orthodoxes de Tallinn, de Pärnu, de Haapsalu et sur l’île de Saaremaa sont prévues dans le programme du voyage du patriarche.

Selon le Ministère des Affaires Etrangères d’Estonie, « les questions de forte actualité seront abordées pendant les rencontres prévues, y compris l’activité de l’Eglise orthodoxe apostolique d’Estonie (Patriarcat de Constantinople) et la vie de ses communautés, les évènements récents en Estonie et en Europe ».


Cette année est marquée par le 90e anniversaire de l’autonomie de l’Eglise orthodoxe apostolique d’Estonie (Patriarcat de Constantinople). A cette occasion et en l’honneur de Sa Sainteté le patriarche Bartholomé, le 6 septembre paraitront un nouveau timbre et une carte postaux.

Les médias estoniens ont également remarqué l’absence de rencontre avec le métropolite Cornelius (Jacobs), primat de l’Eglise orthodoxe d’Estonie (Patriarcat de Moscou). Les journalistes rappellent également que le président de l’Estonie n’a pas pu rencontrer Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie lors de son voyage en Estonie en juin dernier.

La première raison des dissentiments entre deux Eglises sont les biens ecclésiastiques que le pays a remis, après avoir obtenu l’indépendance en 1991, à l’Eglise orthodoxe apostolique (Patriarcat de Constantinople).

L’Eglise orthodoxe d’Estonie (Patriarcat de Moscou) n’est que locataire des biens de l’Eglise de Constantinople. En même temps, la quantité de fidèles de l’Eglise russe est six fois plus grande : si l’Eglise orthodoxe apostolique (Patriarcat de Constantinople) compte 30 milles paroissiens, l’Eglise du Patriarcat de Moscou accueille entre ses murs 170 milles de personnes.

Traduction Dimitri Garmonov

Interfax
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Le patriarche Cyrille décore Edgar Savisaar, maire de Tallin

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Septembre 2013 à 10:18 | 45 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par NicolasP le 04/09/2013 17:14
http://www.orthodoxie.com/wp-content/uploads/2013/09/Com_EAOK_09_2013.pdf?7381e0

EGLISE ORTHODOXE D’ESTONIE
VISITE DU PATRIARCHE OECUMENIQUE
(4 au 11 septembre 2013)
Tallinn (Estonie)

Mercredi 4 septembre 2013

Sa Sainteté le Patriarche oecuménique de Constantinople Bartholomée I commence mercredi 4 septembre 2013 une visite d’une semaine en Estonie.

Le Patriarche répond à l’invitation présentée par le Président de la République d’Estonie Toomas Hendrik ILVES, lors de sa visite officielle au Phanar en 2010 et à celle du Primat, le Métropolite Stephanos de Tallinn et de toute l’Estonie, à l’occasion du quatre vingt dixième anniversaire de la proclamation de l’autonomie de l’Eglise orthodoxe d’Estonie.

Lors de la partie officielle du voyage, le Patriarche Bartholomée sera traité à l’égal d’un chef d’Etat : entretien avec le Président de la République d’Estonie au Palais de Kadriorg et dîner officiel, entretien avec le Premier ministre et le Ministre des Affaires étrangères, réception au Parlement par la Présidente Ene ERGMA et à l’Hôtel de ville de Tallinn par le maire, Edgar SAVISAAR.

La partie officielle de ce voyage sera complétée par une visite pastorale du Patriarche, pour célébrer le 90ème anniversaire de la proclamation du Tomos d’autonomie de l’Eglise orthodoxe d’Estonie, le 6 juillet 1923, par le Patriarche Meletios ΙV de Constantinople. Le sommet de cette rencontre avec le peuple orthodoxe d’Estonie sera incontestablement la Grande Liturgie patriarcale du dimanche 8 septembre dans la cathédrale de Pärnu (sud-ouest de l’Estonie) et l’ordination d’un prêtre du diocèse de Pärnu et Saare.
Mais le Patriarche est attendu également avec impatience par les habitants de la petite île de Kihnu (lire Kirnou), fief de la résistance orthodoxe sous tous les régîmes, et les religieuses de la nouvelle skete de Reomaë, sur l’île de Saaremaa.

Pour marquer l’importance pastorale qu’il porte à son séjour, le Patriarche Bartholomée a souhaité rencontrer le plus grand nombre d’Estoniens en direct : les fidèles lors des célébrations liturgiques, les prêtres de l’Eglise à la Cathédrale primatiale Saint Siméon de Tallinn, les intellectuels et les artistes lors d’un dîner informel et de deux concerts à Tallinn et à Pärnu, les scientifiques et le personnel médical à Haapsalu. Il sera reçu au Conseil des Eglises chrétiennes d’Estonie (EKN), présidera une célébration oecuménique à la Cathédrale luthérienne du Dôme et visitera la Cathédrale Alexandre Nevski de Tallinn, siège épiscopal de l’Eglise orthodoxe estonienne du Patriarcat de Moscou.

Cette visite à la cathédrale russe aura certes valeur de symbole dans un contexte toujours tendu entre l’Eglise Orthodoxe d’Estonie (Patriarcat de Constantinople) et le diocèse du Patriarcat de Moscou, mais elle ne doit pas masquer la réalité d’une renaissance vive et authentique d’une Eglise spécifiquement estonienne et autonome que d’aucuns prenaient pour défunte il y a moins de quinze ans.

Mercredi 11 septembre 2013, le Patriarche et sa délégation traverseront le détroit de Finlande pour célébrer le 90ème anniversaire de l’autonomie de l’Eglise Orthodoxe de Finlande, signé lui aussi en juillet 1923 par le Patriarche Meletios V.
Jean-François JOLIVALT pour EAÕK

2.Posté par Alexis Tchertkoff : Ce paragraphe est étonnan le 04/09/2013 17:16
Ce paragraphe est étonnant :

"...et visitera la Cathédrale Alexandre Nevski de Tallinn, siège épiscopal de l’Eglise orthodoxe estonienne du Patriarcat de Moscou.

Cette visite à la cathédrale russe aura certes valeur de symbole dans un contexte toujours tendu entre l’Eglise Orthodoxe d’Estonie (Patriarcat de Constantinople) et le diocèse du Patriarcat de Moscou, mais elle ne doit pas masquer la réalité d’une renaissance vive et authentique d’une Eglise spécifiquement estonienne et autonome que d’aucuns prenaient pour défunte il y a moins de quinze ans."

3.Posté par Marie Genko le 04/09/2013 19:17
Dans le fil concernant la création du nouvel institut de théologie, dans le message N° 68, j'ai posé la question que je répète ci-dessous :

"Mais ce qui me surprend est ce droit, qui semble acquis à Constantinople, de donner des autonomies à des entités ecclésiales qui veulent se retrancher d'un territoire canonique orthodoxe existant?
Ne sommes nous pas devant un excès de pouvoir par rapport aux autres patriarcats?
Excès de pouvoir qui compromet l'HORIZONTALITE TRADITIONNELLE de l'autorité dans l'Eglise orthodoxe?"

En effet, par "HORIZONTALITE TRADITIONNELLE de l'autorité" j'entends que les patriarches orthodoxes sont égaux entre eux et cela par opposition à l'autorité chez les Catholiques, où cette AUTORITE EST VERTICALE, puisque cette autorité émane du Pape

Je remercie par avance celui qui aura la bonté de m'expliquer à quel moment est apparu chez les Orthodoxes une AUTORITE aux attributs particuliers et exclusifs pour le Patriarcat de Constantinople?

Par ailleurs j'ai appris que les Eglises orthodoxes ne devaient pas être nationales, sous peine d'être accusées de phylétisme....

J'aimerais savoir comment il sera possible que les différents patriarcats orthodoxes s'entendent entre eux, si les règles de l'Eglise sont modulables à souhait selon les caprices des politiciens du moment?
L'Eglise ne doit-elle pas se construire pour l'Eternité et non pour l'instant de la vie d'un gouvernement ou même celui d'un Etat?

4.Posté par Sebastian le 05/09/2013 15:13
Chère Marie

Vous posez des bonnes qestions, auxquelles je ne sais répondre, sauf peut-etre que vous avez absolument raison. À mon avis, le problème sont les hommes, qui ne savent pas se dégager des querelles politiques, meme en église. Je ne doute pas qu'il y en ait qui le savent, mais malheureusement, ceux-là n'arriveront pas souvent aux postes où il leur est possible de décider quelque chose. Ils savent bien que dans ces positions-là, c'est fini avec l'idéal de la désinterésse politique. Il faut prendre partie.

Quant à la situation en Estonie, j'ai parfois l'impression de me trouver face à deux mondes incompatibles. Non seulement les deux églises ne parlent pas la meme langue (grec/francais vs. russe, avec l'estonien comme langue commune, langue qui n'est pas capable d'exprimer les idées orthodoxes avec la meme précision), ils ne se parlent pas vraiment, mais surtout, ils propagent deux version incompatibles de l'histoire du dernier siècle et des conceptions radicalement différentes d'autorité dans l'Eglise.

Pour l'église sous Moscou, la volonté de l'Eglise se trouve dans l'Eglise entière, exprimé à travers l'hierarchie, les eveques. Pour l'eglise de Constantinople, (qui, d'ailleurs, n'est pas reconnu comme église par Moscou, mais toujours addressée come 'entité ecclésiale' dans les documents officiels) la volonté de l'Eglise reste dans l'Eglise entière, exprimé par les pretres et les paroissiens qui savent parler plus fortement.

Je suis convaincu que Métr. Stéphane n'a toujours pas bien compris quel affront il offre aux paroissiens et pretres de l'église de Moscou quand il se comporte comme il le fait. Pour lui, il n'est pas question d'un territoire canonique de l'église russe, mais un territoire sans appartenance fixe à un patriarcat (comme la France, où il était avant d'arriver en Estonie). Les Estoniens partisans de l'idée d'élognement de la Russie se réjouent de cette attitude et la renforcent, aussi chez Stéphane).

Aussi bien que j'essaye de rester neutre dans ce conflit, je tends d'etre plus d'accord avec la position de Moscou, sans pour autant dire que tout est bel et bien dans ce camp-là, bien sur....

Est-ce que cela éclaire un peu?

5.Posté par Sebastian le 05/09/2013 15:20
Je viens de lire le premier discours du Patriarche Bartholomée en Estonie sur orthodoxie.com (lien ci-dessus) qui semble bien confirmer que les informations qui viennent jusqu'aux patriarche ne sont pas très complètes:

"cette Eglise d’Estonie donne au monde contemporain le témoignage de la foi orthodoxe de nos pères, dans l’unité, une seule voix et un seul cœur, et d’autre part qu’elle serve l’homme d’aujourd’hui (peu importe ce qu’il est, ni s’il croit ou ne croit pas), selon le modèle de Jésus-Christ qui demeure un serviteur permanent, c'est-à-dire ami de l’homme. La résurrection du Christ est le privilège de toute l’humanité."

Ou bien il est extrèmement hypocrite (que je ne crois pas, vu qu'il est patriarche) ou bien il ne sait vraiment pas ce qui se passe en Estonie à part dans 'son' église. Je le trouve simplement triste....

6.Posté par Daniel le 05/09/2013 17:47
@ Sebastien


Connaissez-vous l'estonien?

7.Posté par Marie Genko le 05/09/2013 17:57
Cher Sébastian,

Merci d'avoir mis en ligne le discours de Sa Saintetée Bartholomée.
Je pense, comme je l'ai déjà écrit, que la Patriarche Bartholomée est soumis à des pressions difficiles (turques et américaines) et qu'il essaye de faire de son mieux.

Simplement, ce qui me semble si dérangeant est de voir la politique prendre le pas sur les Canons orthodoxes.
Je suis certaine que si les Canons étaient observés à la lettre, il ne pourrait pas y avoir de querelles de juridictions.
Ces querelle de juridictions qui sont une plaie dans le corps de l'Eglise du Christ!

Merci beaucoup pour votre réponse, si vous trouvez le Canon donnant au patriarcat de Constantinople (ou à celui de Rome puisque Constantinople se considère comme le locum tenens) la prérogative de modifier seul, sans le consensus des autres patriarcats orthodoxes, un territoire canonique orthodoxe existant, je vous en serais vraiment reconnaissante!

Je crains hélas que ce ne soit une décision qui a été prise à Constantinople sans l'aval des autres patriarcats...?

L'Eglise ne doit pas céder aux politiques, cela me semble de la première importance si nous voulons être crédibles devant les Nations!

C'est grâce aux martyrs des premiers siècle que le christianisme a vaincu le paganisme.

L'Eglise doit parfois se mêler de politique pour faire entendre la voix qui monte des Evangiles!
La voix de Notre Seigneur qui nous enseigne la Paix et la Vérité.

Je remarque avec joie que le Pape François a le courage de se lever, lorsque la vie des chrétiens du Proche Orient est en jeu!

8.Posté par Marie Genko le 05/09/2013 19:41
Cher Sébastian,

Merci encore pour vos messages.
Dans votre message N° 4, vous écrivez:

"Aussi bien que j'essaye de rester neutre dans ce conflit, je tends d'etre plus d'accord avec la position de Moscou, sans pour autant dire que tout est bel et bien dans ce camp-là, bien sur...."

Il me semble qu'il est normal que tout ne soit pas bel et bien dans aucun camp, ou plutôt dans aucune structure ecclésiale puisque l'Eglise est composée d'hommes et que nous sommes nécessairement imparfaits.
Pour ma part je suis profondément attachée à ma foi Orthodoxe; elle est pour moi le chemin le plus accessible pour parvenir au Christ!

Il est vrai que l'Eglise de Russie a produit un nombre de saints tout à fait impressionant!
Ces Saints se rappellent à nous sur les murs des églises russes, et ils nous portent toujours par leur immense prière !

Mais pour ma part je suis convaincue que nous devons aimer tous les patriarcats orthodoxes, quelles que soient leurs faiblesses...

J'appelle de tous mes voeux le grand concile panorthodoxe, afin que le consensus des patriarches orthodoxes soit bien clair aux yeux de tous!

En vous remerciant pour votre aide
Avec toute mon amitié Marie

9.Posté par Sebastian le 05/09/2013 22:09
@ Daniel
oui, je parle et lis l'estonien. C'est à cause de cela que je suis interéssé à la situation en Estonie. Quand je converse avec les gens des deux églises, je préfère l'estonien, sauf qu'avec père Papathomas et Métr. Stéphane, cela est impossible, car ils ne parlent pas la langue. Pour l'église de Moscou, je n'ai pas encore eu la possiblité de parler avec le père Prekoup ou Métr. Kornilij. Ce dernier est maintenant l'hierarche actif le plus ainé de l'eglise russe, et sa santè n'est plus la meilleure, comme j'ai compris. Mon contact dans cette église est le père Toomas Hirvoja, qui était chargé des relations extérieures du diocèse.

@Marie
Je trouve, comme toujours, votre foi simplement rafraichissante. Parfois je me demande pourquoi je ne deviens orthodoxe moi-meme, mais alors, come quelqu'un disait sur un autre fil, je perdrai un petit peu de mon identité, qui est encore liée à l'église luthérienne de Norvège, où je me sens le plus à la maison.
Pour cette raison, je ne peux qu'analyser ce que je vois, sans y pouvoir donner d'avis ou de prognose pour l'avenir..

Concernant les canons: Au début, en 1923, le patriarche Meletios IV de Constantinople prenait les finnois et les estoniens sous son omophore 'temporairement' parce que a) la communication avec le patriarcat de Moscou était rompue (Patriarche Tikhon était en prison) et b) les estoniens et finnois ne voulaient rien avoir avec "l'église vivante' qui se répandait en Russie et c) le gouvernement finnois cherchait une solution à son problème - archeveque Seraphim (Lukianov) qui ne voulait pas se soumettre a ses demandes. Patriarche Meletios, par les russes (Patriarche Alexis II, par exemple) décrit comme 'mégalomane', a donné raison a ces compte-rendus pour accepter la demande des deux églises. Persone ne saura jamais qu'est-ce que Meletios savait vraiment de la situation, à part des lettres et compte-rendus de la délégation finno-estonienne.

Telle était la situation du début. Depuis lors, comme j'ai déjà dit, tellement de changements parmi tous les acteurs ont eu lieu, que la situation est devenue absolument impénétrable, ce qui permet à tous les deux 'camps' de produire plusieurs 'véritables histoires de l'orthodoxie en Estonia'. Là-dessus ue petite précision: Pour le narratif russe, il importe qu'il parle "des orthodoxes en Estonie" tandis que les narratifs 'constantinopolitains' parlent toujours "de l'Eglise orthodoxe en Estonie". Cette petite différence n'est peut-etre pas importante, mais je pense qu'elle explique un peu les différences de base entre les deux parties.

10.Posté par Marie Genko le 06/09/2013 10:26
Cher Sébastian,

Merci pour votre message.

Avez-vous vu le film "LUTHER" ? c'est un film fait par un Protestant, dont j'ai oublié le nom.
Je comprends qu'il y aient des personnes fidèles à tout ce que Luther a apporté par son génie.
Ce n'est pas à vous que j'apprendrai qu'elle oeuvre immense a été la sienne puisqu'il est le premier à avoir traduit les Ecritures en Allemand!

Mais, me connaissant à présent un peu, vous comprendrez que je sois sortie de cette scéance de cinéma atterrée par les guerres fratricides que la révolte d'un moine a pu générer pour des siècles!

Je suis certaine que la pensée des théologiens protestants est sans aucun doute une richesse pour le christianisme tout entier.

Mais n'avons nous pas tous besoin de communier au corps du Christ et de nous unir dans Son amour?

Cher Sébastian, le Seigneur aime les hommes de bonne volonté, et en cela je suis certaine qu'Il vous bénira tant que vous continuerez à Le servir avec droiture.

Avec toute mon amitié Marie

11.Posté par Vladimir.G: Les explications de Sebastian sont justes mais ... le 06/09/2013 19:37
Les explications de Sebastian sont justes mais La Phanar a "oublié" le provisoire (et Daru est dans le même cas) pour mettre en œuvre une politique que ses détracteurs qualifient de "papisme oriental". Dans mon article "Quelles voies pour l'Orthodoxie en Occident" (*) j'avais essayé de montrer que cette politique s’appuie sur une interprétation discutable du canon 28 de Chalcédoine. Cette interprétation lui donne donc autorité sur tous les Orthodoxes se trouvant hors des territoires canoniques traditionnels et l'Estonie, comme la Finlande et Daru, est dans ce cas puisque par "territoires canoniques traditionnels" Constantinople entend les frontières des états... C'est l'Eglise russe qui a été la principale victime de cette doctrine puisque nombre de diocèses lui ont été soustraits à la suite de l'effondrement de l'empire russe (Pologne, Finlande, Estonie) et cela a failli continuer avec l'Ukraine après l'effondrement de l'URSS (demande des deux pseudo-Eglises dissidentes soutenues par les autorités dans les années 1990). Cela continue en Chine...

Une autre manifestation du "papisme oriental" de Constantinople est de reprendre unilatéralement à son compte les prérogatives des Conciles Œcuméniques et de l'Empereur de Byzance concernant la promulgation des autonomies et autocéphalies et la définition de leurs territoires, dont vous voyez aussi l'exemple avec l'Estonie et la Finlande...

Ces deux points rencontrent l'opposition des Eglises "non grecques", Russie en tête, et diaspora et processus d'autocéphalie constituent des pierres d'achoppement de la préparation du Concile pan-orthodoxe (un consensus a été acquis contre la position de Constantinople sur l'autonomie pour en faire une affaire interne à chaque Eglise).

(*) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Quelles-voies-pour-l-Orthodoxie-en-Occident_a3164.html

12.Posté par Marie Genko le 07/09/2013 09:25
Cher Vladimir,

Lorsque vous écrivez:

"Cette interprétation lui donne donc autorité sur tous les Orthodoxes se trouvant hors des territoires canoniques traditionnels et l'Estonie, comme la Finlande et Daru, est dans ce cas puisque par "territoires canoniques traditionnels" Constantinople entend les frontières des états... "

Deux aspects me semblent non conformes à notre Tradition orthodoxe.

1/ L'Estonie, tout comme la Finlande et les autres Etats baltes ont, durant les 300 ans du règne des Romanovs, été admis comme faisant partie de territoire canonique de l'Eglise de Russie.
Je rappelle que les élites de ces pays étaient protestantes à l'origine et que c'est vers l'orthodoxie de l'Eglise russe que certains membres de cette élite se sont tournées. Personne n'a jamais discuté ce fait durant trois siècles, pourquoi tout d'un coup doit-on arracher les fidèles du patriarcat de Moscou à leur Eglise mère pour des raisons uniquement politiques?

2/Comment Constantinople peut-il considérer la frontière des Etats comme un critère de délimitation de territoire canonique? C'est aller complètement vers un phylétisme exacerbé qui a pourtant été comdamné par un concile de notre Eglise!

L'dentité patriarcale est liée à une tradition particulière d'un patriarcat et n'a rien à voir avec des frontières politiques!

Enfin les diocèses à l'étranger, comme l'archevêché de Daru, créés sur un territoire canoniquement dépendant de l'évêque de Rome sont autant de témoignages de la vie spirituelle des différents patriarcats orthodoxes sur la terre d'Occident et nous devons rendre grâce au Seigneur que ce témoignage porte des fruits comme nous le montrent les colloques oecuméniques de Bose.

Ces diocèses à l'étranger dépendent naturellement de leurs Eglises mères respectives, ce qui a été tout à fait admis par les théologiens orthodoxes réunis à Chambésy.

Si l'archevêché veut rester sous l'omophore de Constantinople, il serait logique qu'il se dénomme diocèse occidental du patriarcat de Constantinople.

13.Posté par Marie Genko le 07/09/2013 10:30
Cher Vladimir,

Lorsque vous écrivez:

"Une autre manifestation du "papisme oriental" de Constantinople est de reprendre unilatéralement à son compte les prérogatives des Conciles Œcuméniques et de l'Empereur de Byzance concernant la promulgation des autonomies et autocéphalies et la définition de leurs territoires, dont vous voyez aussi l'exemple avec l'Estonie et la Finlande..."

Puisque la Tradition orthodoxe veut que le concile oecuménique ait le pouvoir de promulguer des autonomies et des autocéphalies, il me semble juste, en l'absence de concile pan orthodoxe, que le consensus des patriarches orthodoxes soit sollicité pour donner l'aval à une autonomie, ou à une autocéphalie.
Autonomie ou autocéphalie, qui de toutes façons, selon les accord récents de Chambésy, devrait être octroyée par l'Eglise mère et par elle seule!

Ce qui, à ma connaissance n'a pas été fait pour l'autonomie de l'Estonie, accordée par le Patriarcat de Constantinople, contre la volonté de l'Eglise de Russie....

Je comprends que Sa Sainteté Bartholomée soit soumis à de terribles pressions, mais la cohésion et l'image de toute l'Orthodoxie dépend de l'observation par chacun des Patriarches des règles qui nous sont communes!
Il y va de la crédibilité de notre témoignage.

Puisse le Seigneur protéger nos Saints Patriarches et les libérer de leurs chaines.

14.Posté par Vladimir.G le 07/09/2013 13:34
Bien chère Marie,

Comme je l'ai écrit "Ces deux points rencontrent l'opposition des Eglises "non grecques", ... et constituent des pierres d'achoppement de la préparation du Concile pan-orthodoxe". Mais depuis 1922 le Phanar poursuit et renforce sa politique sans se soucier des oppositions formulées. Le refus d'accorder l'autocèphalie à la Finlande et l'alignement de Daru qui se profile en est, à mon sens, une parfaite illustration.

15.Posté par Daniel le 07/09/2013 13:45
@ Marie Genko

Vous commettez une erreur en disant : "Puisque la Tradition orthodoxe veut que le concile oecuménique ait le pouvoir de promulguer des autonomies et des autocéphalies"

Je n'ai aucune connaissance de concile oecuménique ayant promulgué autonomie et:ou autocéphalie. Certains ont reconnu des autocéphalies déjà existantes, comme le cas de Chypre, par exemple... Pour le reste, les autonomies ou autocéphalies furent donnés par l'église-mère.

16.Posté par Mischa le 07/09/2013 15:34
Очень странно! Я пробовал найти публикации с фотографиями визита патриарха Варволомея в Эстонию. НО ЭТИХ ФОТОГРАФИЙ НЕ НАШЕЛ!

Где его встречи с верующими? Где толпы встречающих? Где фотографии его в храмах с его паствой, где восторженные лица православных?

Разительная пустота и только официальные представители власти!

Вот здесь, единственные фотографии, судите сами.....

17.Posté par Mischa le 07/09/2013 15:43
тут есть немного службы... в полу- пустом храме

18.Posté par Boris le 07/09/2013 16:27
JE SUIS D'ACCORD avec Micha... l’Espace vide

19.Posté par Sebastian : La situation est immensément complexe en Estonie le 07/09/2013 21:44
quelques photos sur le site du plus garnd journal quotidien d'Estonie.
http://www.delfi.ee/news/paevauudised/eesti/fotod-patriarh-bartolomeus-kohtus-savisaarega.d?id=66697639

@ Marie:

LA plus grande partie (60 %) des croyants orthodoxes n Estonie en 1930 étaient des estoniens de souche, descendants des paysans, qui convertirent dans les années 1840 en masse. Environ 15 % des estoniens étaient dès lors orthodoxes.
Après la guerre, les déportations et l'athéisme forcé pendant l'ère soviétique, les orthodoxes en Estonie sont maintenant à 75 % des russes de souche, qui sont venus en Estonie comme travailleurs immigrés pendant l'URSS.
Alors, il y a aussi le problème que la plupart des paroissiens de l'église de Moscou n'ont rien à voir avec l'Estonie d'avant 1945, tandis que la plupart des paroissiens de l'église de Constantinople ne veulent pas etre rappelés à l'URSS.

Comme j'ai dit: La situation est immensément complexe en Estonie.

@Vladimir
La Finlande est beaucoup moins complexe, comme il n'y a guère de russes de souche dans cette église (les russes qui sont imigrés depuis la chute du communisme prefèrent souvent aller dans une des deux paroisses directément soumis au patriarche de Moscou - canoniquement difficile...)
Quant au réfus d'accorder l'autocéphalie (dans les années 1970), je pense que l'explication de Constnatinople était

a) l'église de Finlande est trop petite et
b) LE patriarcat ne veut pas brusquer l'orthodoxie mondiale par accordant une autocéphalie sans concile écuménique.

Vous pouvez avoir vos raisons d'accuser Constantinople à mener une politique de 'papisme oriental', je ne voudrais pas aller si loin. Je crois simplement que le patriarcat de Constantinople est débordé par la situation dans laquelle il est soumis à tellement des pressions politiques, comme disait aussi Marie, qu'il a du difficulté a trouver quelque chose qui lui reste.

Et, en plus, les différentes églises soumises à Constantinople ne voient rien de mal à jouer avec l'impotence du patriarcat pour qu'il les soutient.

Bien sur, ce régard est pessimiste, mais je croix vraiment qu'il faudra des hommes qui vraiment pensent au bien de l'église à tous niveaux pour avoir un changement. Dans cette respect, je trouve que le patriarche Kirill de Moscou fait une bonne figure (il essaye, au moins) et surtout le pape Francois.

En Constantinople, je ne vois pas d'issu au moment. Peut-etre la crise totale en Constantinople, quand il n'y a personne éligible pour remplacer Bartholomée, servira comme signal d'alarme, contrainant l'Eglise orthodoxe entière de repenser quelques de ses errances historiques.....

20.Posté par Boris le 08/09/2013 08:24
Merci Sebastian pour quelques photos...mais ou la foule ortho-sentimentale ? Une stricte hiérarchie protocolaire

21.Posté par Marie Genko le 08/09/2013 14:25
Cher Sebastian,

Merci à nouveau pour vos explications!
Je comprends beaucoup mieux, grâce à vous, combien la situation en Estonie est tout à fait complexe.
Sur le lien ci-dessous j'ai écouté le discours prononcé par Sa Saintetée Bartholomée à la télévision estonienne lors de sa dernière visite en Estonie.

http://news.err.ee/culture/99e0371b-5a71-4280-a48a-b6860d1a50e4

Trois choses m'ont frappées:

1/ le présentateur a dit que le patriarche oecuménique était le chef de 300 000 000 millions d'Orthodoxes...
2/ Le patriarche Bartholomée a appelé de ses voeux l'unité de l'Eglise orthodoxe d'Estonie.
3/ Sa Sainteté Bartholomée a parlé de façon très optimiste des relations entre Catholiques et Orthodoxes

-Considérer Sa Sainteté Bartholomée comme le responsable de 300 millions d'Orthodoxes, c'est faire bien peu de cas de l'HORIZONTALITE DE L'AUTORITE au sein de l'Eglise orthodoxe !

-Je suppose que tout le monde souhaite l'unité des Orthodoxes en une seule et même juridiction sur le sol d'Estonie....Mais au nom de quoi cette unité devrait-elle se faire dans le giron de Constantinople alors que les Estoniens d'origine russes sont la majorité des orthodoxes sur le sol estonien, comme vous l'écrivez dans votre message N°19 dont je copie l'extrait concerné ci-dessous:

"Après la guerre, les déportations et l'athéisme forcé pendant l'ère soviétique, les orthodoxes en Estonie sont maintenant à 75 % des russes de souche, qui sont venus en Estonie comme travailleurs immigrés pendant l'URSS." ...???

-Enfin le dernier point est l'excellente nouvelle de la progression de l'entente entre les Catholiques et les Orthodoxes

Il est probable que beaucoup de choses m'ont échappées, car je n'ai pas vraiment un esprit très critique...mais si vous en avez le temps, je vous conseille d'écouter cette interview elle est riche de beaucoup de détails.

Avec toute mon amitié Marie

22.Posté par Boris le 08/09/2013 15:15
Marie
" le patriarche oecuménique était le chef de 300 000 000 millions d'Orthodoxes"- mais ou la foule regroupées autour de S. S.dans les rues de Tallin ???

23.Posté par Marie Genko le 08/09/2013 16:03
Cher Boris,

C'est le présentateur de la TV estonienne qui a mentionné que le patriarche Bartholomé était le chef spirituel de 300 millions d'Orthodoxes dans le monde!
Et comme le Patriarche Bartholomé ne s'est pas élevé contre cette affirmation, je me suis permis de la commenter ci-dessus en écrivant que:

"c'est faire bien peu de cas de l'HORIZONTALITE DE L'AUTORITE au sein de l'Eglise orthodoxe !"

Vous vous étonnez de l'absence d'un foule pour accueillir le Patriarche Bartholomé en Estonie.
D'après ce qu'écrit Sébastian dans son message 19 et dont je reprends un extrait ci-dessous, il me semble que les Orthodoxes estoniens dépendant de Constantinople sont peu nombreux, lisez-vous-même:

"LA plus grande partie (60 %) des croyants orthodoxes n Estonie en 1930 étaient des estoniens de souche, descendants des paysans, qui convertirent dans les années 1840 en masse. Environ 15 % des estoniens étaient dès lors orthodoxes.
Après la guerre, les déportations et l'athéisme forcé pendant l'ère soviétique, les orthodoxes en Estonie sont maintenant à 75 % des russes de souche, qui sont venus en Estonie comme travailleurs immigrés pendant l'URSS.
Alors, il y a aussi le problème que la plupart des paroissiens de l'église de Moscou n'ont rien à voir avec l'Estonie d'avant 1945, tandis que la plupart des paroissiens de l'église de Constantinople ne veulent pas etre rappelés à l'URSS."

Lorsque Sebatian écrit que la plus part des paroissiens de l'Eglise de Constantinople ne veulent pas être rappelés à l'URSS, je comprends que ces Estoniens considèrent la Russie actuelle comme l'ennemi et l'envahisseur d'hier...!

Et pourtant...combien d'Estoniens ont-ils adhéré au système communiste dans les années d'après guerre?
Ce qui est extraordinaire c'est à quel point les gens ont la mémoire courte! et à quel point il est possible de tordre le cou à l'Histoire pour oublier ses propres erreurs!

Peut-être que Sébastian qui connaît très bien ce sujet pourrait-il nous préciser quels sont ceux des pays baltes qui ont voulu par référendum adhérer à l'URSS dans les années 1940 au moment du pacte Molotov/Ribentrop???

Je voudrais aussi ajouter par honnêteté que beaucoup de familles baltes ont préféré s'exiler au lieu de rester dans un pays communiste!
Mais ces familles là sont aujourd'hui assimilées pour la plus part d'entre elles en Allemagne ou aux USA.

24.Posté par alexis le 08/09/2013 17:29
Les photos ne montre pas de foule enthousiaste... de la politique, et même un prêtre occupé avec son portable, ce qui n'est pas d'une politesse extrême... la situation est certes complexe, mais si je trouve la position de l’Eglise orthodoxe apostolique d’Estonie plutôt canonique, la Patriarcat de Moscou n'a pas tort non plus... qu'il n'y ait aucune rencontre au sommet entre ces deux églises montre qu'il s'agit là d'un voyage principalement politique... à pleurer...

25.Posté par Sebastian le 08/09/2013 18:15
@Boris et Micha

Comme j'ai essayé d'expliquer: la plupart des orthodoxes en Estonie sont des russes de souche qui vont dans l'église du patriarcat de Moscou (environ 200.000) tandis que l'église de Constantinople regroupe seulement environ 30.000 citoyens d'Estonie. Ces 30.000 vivent surtout au sud de l'Estonie, ou Bartholomée n'est pas encore arrivé.

Il n'y aura pas de foule là-bas non plus - je crains... La religion ne joue pas de role importante en Estonie, encore moins qu'en France.

26.Posté par Marie Genko le 08/09/2013 19:10
Cher Daniel,

Merci pour votre message N° 15.
Je ne connais hélas pas le détail de l'histoire de tous les patriarcats.

Amitiés Marie

27.Posté par justine le 08/09/2013 21:13
Assez confus ces posts de Sebastian

En ce qui concerne par ailleurs le titre grandiloque de "chef de 300 millions d'Orthodoxes" – notons en passant que les millions ne cessent d'augmenter à une cadence délirante, puisque l'année dernière encore, on se contentait de "200 millions" – ce n'est pas là uniquement l'ignorance des journalistes concernant l'ecclésiologie orthodoxe, mais bien le point de vue officiel du Phanar, et jamais encore on a lu une déclaration de sa part qui remettrait les choses à leur place.

Quant à ceux qui veulent croire encore à la sincérité du patriarche Bartholomée dans ses "efforts pour le bien de l'Eglise toute entière" et qui prennent encore au sérieux le mythe concernant les effroyables pressions et enchainements dont il serait prisonnier, il leur est conseillé de lire son discours prononcé au banquet donné en son honneur le 6 septembre par le maire de Tallinn, car ils y trouveront exposé on ne peut plus clairement le papisme du Phanar actuel et sa haine et sa jalousie à l'encontre de la Russie.
Texte grec sur:
http://www.ec-patr.org/docdisplay.php?lang=gr&id=1728&tla=gr

28.Posté par justine le 08/09/2013 21:28
A Sebastian:
Pourriez-vous préciser ce que vous voulez dire par:
"Et, en plus, les différentes églises soumises à Constantinople ne voient rien de mal à jouer avec l'impotence du patriarcat pour qu'il les soutient."
Un patriarcat "impotent" peut-il soutenir qui que ce soit?

29.Posté par justine le 08/09/2013 22:07
A Marie, post 3, la question "à quel moment est apparu chez les Orthodoxes une AUTORITE aux attributs particuliers et exclusifs pour le Patriarcat de Constantinople?"
Il semble que la prétention a une telle autorité apparut avec le patriarche Mélétios IV (Metaxakis, Archevêque de Grèce 1918-1920, patriarche de Constantinople 1921-1923, patriarche l'Alexandrie 1926-35) lequel fut franc-maçon du 33e degré, introduisit le nouveau calendrier , soutenait en Russie l'"Eglise vivante" et non pas le patriarche Tykhon emprisonné, et veillait de partout à établir la primauté de Constantinople. Il fit démarrer, avec son encyclique de 1920, la politique œcuméniste du Phanar.

30.Posté par Marie Genko le 09/09/2013 10:01
Chère Justine,

Merci pour votre explication au sujet du Patriarche Mélétios.

En ce qui me concerne j'ai compris le mot "impotence" employé dans le message N°19 comme "l'impuissance du patriarcat".
Que Sébastian me corrige si je me trompe.

Nous avons beaucoup de chance que Sébastian veuille bien prendre sur son temps pour nous faire part de son savoir et je lui en suis très reconnaissante.

Vous écrivez dans votre message 27:

"Quant à ceux qui veulent croire encore à la sincérité du patriarche Bartholomée dans ses "efforts pour le bien de l'Eglise toute entière" et qui prennent encore au sérieux le mythe concernant les effroyables pressions et enchainements dont il serait prisonnier, il leur est conseillé de lire son discours prononcé au banquet donné en son honneur le 6 septembre par le maire de Tallinn, car ils y trouveront exposé on ne peut plus clairement le papisme du Phanar actuel et sa haine et sa jalousie à l'encontre de la Russie.
Texte grec sur:
http://www.ec-patr.org/docdisplay.php?lang=gr&id=1728&tla=gr
http://www.ec-patr.org/docdisplay.php?lang=gr&id=1728&tla=gr"

Comment voulez-vous que Sa Sainteté Bartholomée s'exprime, si il lui a été ordonné de promouvoir son autorité sur tous les Patriarcats orthodoxes?
La seule issue est de prier pour la réunion du grand concile pan orthodoxe et d'implorer le Seigneur de protéger et d'inspirer le Patriarche Bartholomée!
Prions pour qu'il ait la force de se lever contre tout ce qui n'est pas orthodoxe, tout ce qui lui est imposé par les forces qui veulent détruire et l'Orthodoxie et le christianisme tout entier.

31.Posté par justine le 09/09/2013 11:32
"S'il lui a été ordonne" – par qui donc? Un patriarche orthodoxe n'accepte d'ordres que de Dieu ou d'un Concile œcuménique ou de l'ensemble des évêques de sa propre juridiction. S'il met au-dessus de ceux-là un quelconque "donateur d'ordres" séculier qui lui ordonne de faire une chose contraire a la doctrine, aux canons et à la tradition de l'Eglise il n'est pas digne de son poste.

32.Posté par Vladimir.G le 09/09/2013 16:54
Je suis, comme Marie, très reconnaissant à Sebastian de nous faire part de ses grandes connaissances, en particulier concernant l'Orthodoxie en Europe du nord et le fonctionnement du Phanar, que je connais assez mal. Son objectivité d'universitaire dans l'exposé des faits est particulièrement précieuse, d'autant qu'elle manque dramatiquement à la plupart des commentateurs qui ne considèrent que les faits qui vont dans le sens de leur point de vue à priori... Mais c'est au lecteur de faire l'analyse des faits et la distinction quand Sebastien propose son analyse personnelle.

Ainsi, pour la politique du Phanar dans la diaspora, que je fais comme Justine démarrer avec Mgr Mélétios (mais son encyclique de 1920 n'a rien à voir!), Sébastian y voit la conséquence de la faiblesse de Constantinople alors que j'y vois une volonté délibérée. En fait les deux explications peuvent être liées: c'est pour palier son extrême fragilité que le Phanar cherche à se soumettre la diaspora. En effet, s'il se contentait du rôle que lui définit le traité de Lausanne (1923) et que les autorités turques rappellent souvent (un établissement religieux demeurant à Constantinople et s'occupant des affaires purement spirituelles de la minorité de nationalité turque et "de religion grecque-orthodoxe") il serait réduit à quelques milliers de croyants en voie d'extinction. La diaspora est sa seule planche de salut, en termes de réservoir humain aussi bien que financièrement, et cela explique sa volonté d'y renforcer son rôle à toute force. Toute organisation humaine, et le Phanar en est évidement une, lutte avant tout pour sa survie et son expansion.

Toutefois je ne trouve pas le qualificatif de "papisme oriental", que j'emploi par commodité, soit réellement adapté à la situation. L'organisation du patriarcat n'a rien à voir avec le monolithisme catholique que dénonçaient les Protestant avec le mot "papisme". Comme le souligne Sebastian, Constantinople laisse une grande liberté d'action et d'organisation aux différents groupes ecclésiaux regroupés sous son omophore et il y a une très grande diversité de langues, de traditions liturgiques, de calendriers... entre ses différentes Eglises autonomes (il suffit de comparer les Eglises ruthènes et finlandaises par exemple, ou de regarder Daru...). Sebastian attribue cela encore à sa faiblesse, mais cela peut aussi faire partie de sa politique: qu'importe ce que font ces différents groupes pourvus qu'ils lui assurent une importance suffisante! Il est à noter qu’aucun de leurs représentants non-grecs ne siège au synode ni ne participe à l'élection du patriarche, ce qui est à l'opposé de la doctrine de Moscou où les Eglises autonomes participent à toutes les instances sur un pied d'égalité avec les autres diocèses.

33.Posté par Sebastian le 09/09/2013 22:33
Merci à Vladimir d'avoir mis mes pensées sur papier (sur l'écran ??) C'est tout à fait ce que je voulais dire.

J'ai vécu un an en Belgique (francophone) il y a 15 ans, et depuis, mon francais n'a pas eu grande possibilité de se développer. Donc, je suis désolé s'il y a des mots ou des phrases incompréhensibles là-dedans. 'L'impotence' devrait etre 'l'impuissance' etc.

34.Posté par Marie Genko le 10/09/2013 10:10
Chère Justine,

Lorsque le pouvoir totalitaire communiste a sévi en Russie, l'Eglise orthodoxe russe a été, elle aussi, martyre et le pouvoir ecclésial a du se soumettre à des dirigeants athées!

Que s'est-il passé alors? L'Eglise de Russie a été coupée des autres Eglises et elle s'est étiolée dans son propre isolement!

Aujourd'hui, le Partiarche de Constantinople est prisonier du pouvoir turc et soumis à la tutelle des USA.

Si le sergianisme n'a pas fini jusqu'aujourd'hui de soulever des ruptures et des discordes, nous devons prier pour qu'il n'en soit pas de même pour Constantinople!

Prions pour que ce frêle patriarche, au visage illuminé de prières, ne soit pas en rupture avec tous les autres patriarcats orthodoxes.

Ce serait là un nouveau drame pour l'Orthodoxie toute entière.

35.Posté par justine le 10/09/2013 13:29
A Marie, post 34.
Comme toujours, vous trouvez des adoucissements pour les critiques amères, et on ne peut pas vous en vouloir, même si vos remarques témoignent d'une certaine ignorance des faits. D'autre part, tirer un parallèle entre la situation de la Hiérarchie russe sous le régime communiste et la situation actuelle du Patriarcat de Constantinople est pour le moins exagéré. Cette situation ne contraint nullement à toutes ces déviations théologiques qui émanent du Phanar. La source en est ailleurs. Du reste, même si tel était le cas, la fidélité à l'Orthodoxie devrait décider les dirigeants de cette Eglise à déplacer son siège ailleurs, comme l'a fait le Patriarcat d'Antioche, dont le siège est aujourd'hui à Damas. Le plus naturel, ce serait qu'il s'établisse en Grèce, se réunissant de nouveau avec cette ancienne partie de lui-même - plus ancienne d'ailleurs que lui -, renonçant en même temps à cette vétuste prétention d'être un "patriarcat œcuménique" au-dessus de tous les autres et se contentant d'avoir la primauté d'honneur, non pas tant à cause de l'impériale Constantinople depuis longtemps disparue, mais à cause de la Grèce, le seul pays évangélisé par les Apôtres qui soit encore chrétien, tous les autres (sauf la moitié de Chypre) étant aujourd'hui habités et gouvernés par des Musulmans. Ainsi il retrouverait du coup une vie ecclésiastique normale, ses évêques redevenant de vrais évêques, c'est à dire pasteurs des brebis du Christ, au lieu d'être un organisme étrange et artificiel, préoccupé surtout de "church politics".

A Tchetnik et Daniel concernant le devoir missionnaire de l'Eglise:
Peut-être faut-il renoncer à attendre la réalisation de ce devoir des paroisses, pour toutes les raisons qu'on a pu lire au cours de la discussion précédente. Au cours de l'Histoire de l'Eglise, ce sont toujours les moines qui ont été les porteurs du flambeau de la Foi et qui ont amené les peuples au Christ (voir p.ex. St Euthyme en Palestine, St Symeon le Stylite l'Ancien en Syrie, Sts Cyrille et Méthode dans le monde slave, les moines athonites d'aujourd'hui qui oeuvrent en Inde, an Afrique etc.). Pour cela, la fondation de monastères orthodoxes en Occident, comme foyers de rayonnement de l'authentique foi et spiritualité orthodoxe et vie évangélique, est d'une grande nécessité.

36.Posté par Marie Genko le 10/09/2013 22:24
@Justine,

Vous avez raison, il y a beaucoup de choses que j'ignore en ce qui concerne l'Histoire des différents patriarches de Constantinople.
Lorsque vous écrivez dans votre post 29:

"Il semble que la prétention a une telle autorité apparut avec le patriarche Mélétios IV (Metaxakis, Archevêque de Grèce 1918-1920, patriarche de Constantinople 1921-1923, patriarche l'Alexandrie 1926-35) lequel fut franc-maçon du 33e degré, introduisit le nouveau calendrier , soutenait en Russie l'"Eglise vivante" et non pas le patriarche Tykhon emprisonné, et veillait de partout à établir la primauté de Constantinople"

Je vois là, chez le patriarche Mélétios IV, un esprit totalement éloigné d'une véritable Orthodoxie.
Il est tout à fait vraisemblable que la franc maçonnerie ait essayé de pousser ses tentacules aussi haut que possible dans la hiérarchie de l'Eglise.
Mais le problème du patriarcat de Constantinople aujourd'hui avec toutes les déviations théologiques, dont vous parlez dans votre message N°35, sont un problème pour l'Eglise orthodoxe toute entière.

Si je semble défendre Sa Sainteté Bartholomé, c'est certainement parce que j'éprouve une dévotion instinctive, je pourrais presque écrire, une sincère compassion pour la charge écrasente qui pèse sur les épaules de chacun de nos patriarches...
Peut-être que j'éprouve aussi une certaine prudence, due à l'ignorance dans laquelle nous sommes tous en ce qui concerne le dessous des cartes...

Le plus terrible serait un schisme au sein de l'Orthodoxie, et pour cela j'espère ardamment que le concile pan orthodoxe pourra se tenir dans un avenir aussi proche que possible.

37.Posté par Marie Genko le 10/09/2013 22:44
Cher Vladimir,

Votre message 32 Lorsque vous écrivez à propos du patriarcat de Constantinople:

" il serait réduit à quelques milliers de croyants en voie d'extinction. La diaspora est sa seule planche de salut, en termes de réservoir humain aussi bien que financièrement, et cela explique sa volonté d'y renforcer son rôle à toute force. Toute organisation humaine, et le Phanar en est évidement une, lutte avant tout pour sa survie et son expansion."

Je pense que vous oubliez tous les Grecs des USA qui sont soumis au Phanar (Un million et demi si ma mémoire ne me trompe pas) ?

Merci pour votre analyse de la souplesse de l'autorité qu'exerce ce patriarcat, je vous cite:

" Constantinople laisse une grande liberté d'action et d'organisation aux différents groupes ecclésiaux regroupés sous son omophore et il y a une très grande diversité de langues, de traditions liturgiques, de calendriers... entre ses différentes Eglises autonomes (il suffit de comparer les Eglises ruthènes et finlandaises par exemple, ou de regarder Daru..... r .................................................. ................................................ .... ............................................................................................................................................................................................... Il est à noter qu’aucun de leurs représentants non-grecs ne siège au synode ni ne participe à l'élection du patriarche, ce qui est à l'opposé de la doctrine de Moscou où les Eglises autonomes participent à toutes les instances sur un pied d'égalité avec les autres diocèses. "

Pour quelle raison les représentants non grecs ne ne participent-ils pas à l'élection du Patriarche?

38.Posté par justine le 11/09/2013 10:54
Pour quelle raison les représentants non-grecs ne participent-ils pas à l'élection du Patriarche?
Bonne question. Il faut savoir que le patriarche de Constantinople est généralement appelé – et s'appelle souvent lui-même – "πατριάρχης του γένους", c'est à dire "patriarche de la nation". Comme Vladimir l'a déjà remarqué ailleurs, le Phanar accuse volontiers de phylétisme les autres, quand cela est politiquement utile, mais le pratique par ailleurs lui-même, pour la même raison.

39.Posté par Tchetnik le 11/09/2013 13:36
@Justine

Le devoir de mission n'est pas réseervé à quelques moines, mais à tous les membres de l'Église, en particulier ceux qui ont reçu une responsabilité patorale. Je ne vois pas vraiemnt au nom de quoi les paroisses et leurs prêtres pourraient s'en dispenser.

Dans l'Histoire de l'Église, la mission a été autant le fait de laics, hommes ou femmes, que d moines, de prêtres que d'évêques.

Une telle restriction risque comme ce fut le cas par le passé de justifier que certains s'endorment sur leurs pseudo-lauriers.

Si aucune mission n'est faite, ce sera de toute manière leur propre peuple qui finira par ne plus fréquenter l'Église autrement que pour les blinis.

40.Posté par Vladimir.G le 11/09/2013 15:11
Bien chère Marie;

1. Vous avez omis le début de ma phrase qui est très important: "s'il se contentait du rôle que lui définit le traité de Lausanne (1923) et que les autorités turques rappellent souvent (un établissement religieux demeurant à Constantinople et s'occupant des affaires purement spirituelles de la minorité de nationalité turque et "de religion grecque-orthodoxe") (*)". Comme vous le constatez en le lisant, cette définition n'autorise pas le patriarcat à s'occuper d'autre chose que "la minorité de nationalité turque et "de religion grecque-orthodoxe"" et la diaspora n'entre évidement pas dans cette définition...

2. Le tezkeré (arrêté) de la préfecture de Constantinople du 6 décembre 1923 stipule que "lors des élections spirituelles et religieuses qui auront lieu en Turquie, les électeurs seront des ressortissants turcs et exerceront des charges spirituelles à l'intérieur de la Turquie lors de l'élection, et que la personne qui sera élue aura les mêmes qualifications" (*ibid). Autant que je le sache cette règle est appliquée, les personnes ainsi spécifiées étant de fait les Grecs peu nombreux qui sont restés en Turquie... Vous avez d'ailleurs probablement remarqué qu'aucun évêque ou archevêque de Daru n'a jamais participé à un synode ou à l’élection du patriarche contrairement au patriarcat de Moscou.

(*) Cf. source omise dans mon commentaire précédent: http://www.crypte.fr/eglise/clementconstantinople.html

41.Posté par Vladimir.G le 11/09/2013 15:13
Bien cher Sebastian,
N'ayez pas de complexes et continuez à nous informer et à nous instruire; votre français est parfaitement correcte, malgré le léger accent belge :-) et tous ceux aui le veulent vous comprennent parfaitement. Le mot "impotence" convient probablement très bien à ce que vous décrivez de la situation du Phanar (du latin impotentia, « impuissance, faiblesse », le mot renvoie à l'idée d'une personne âgée affaiblie).

J'aimerai toutefois que vous me donniez votre appréciation concernant les décrets du saint patriarche Tikhon conférant l'autonomie aux Eglises de Finlande et d'Estonie...


42.Posté par justine le 12/09/2013 14:20
A Vladimir, post 40. "Autant que je le sache cette règle est appliquée, les personnes ainsi spécifiées étant de fait les Grecs peu nombreux qui sont restés en Turquie."
Il y a lieu de préciser que depuis 2009 il existe un accord entre la patriarcat de Constantinople et le gouvernement turc selon lequel "les hiérarques du trône" hors de Turquie, c'est à dire en Europe, aux Amériques, en Australie et en Asie, peuvent demander la nationalité turque et obtenir ainsi le droit de participer aux élections d'un nouveau patriarche et d'être eux-mêmes candidats pour une telle élection. Un certain nombre de hiérarques, surtout de Crète et du Dodécanèse, ont fait usage de cette possibilité et ont donc acquis la nationalité turque et avec celle-ci les droits sus-mentionnés.

43.Posté par Vladimir.G le 12/09/2013 16:59
Merci bien chère Justine de cette précision,

Nous sommes toujours entre Grecs, comme je l'écrivais. Ni Finlandais, ni Ruthènes ou autres Ukrainiens ne semblent concernés... Et cela illustre bien la sujétion du Phanar aux autorités turques!

Le prochain archevêque de Daru sera-t-il aussi aussi amené à prendre la nationalité turque?

44.Posté par Marie Genko le 12/09/2013 20:01
Cher Vladimir,

Sébastian et vous-même écrivez que:

"Constantinople laisse une grande liberté d'action et d'organisation aux différents groupes ecclésiaux regroupés sous son omophore et il y a une très grande diversité de langues, de traditions liturgiques, de calendriers... entre ses différentes Eglises autonomes"

Pour ma part, ce qui me paraît important est :

1/ que l'Orthodoxie continue à entraîner ses fidèles vers le Salut.
2/ Pour la crédibilité des voix orthodoxes, une parfaite harmonie doit règner entre tous nos patriarcats.

Je développe en quelques mots: Je pense que Jean Louis Palierne a raison lorsqu'il écrit que le néopiétisme des modernistes présents dans l'archevêché éloigne et déçoit les Occidentaux, au lieu de les faire revenir à la piété, qui était la leur pendant les siècles de leur Orthodoxie première!
Je le cite:

"Les nombreux Occidentaux en recherche qui attendaient une parole de l'Eglise orthodoxe, n'ont donc reçu qu'une réponse décevante, encore plus décevante même que le silence qui aurait tout simplement procédé d'un replis de l'Orthodoxie sur elle-même, car la nécessaire ouverture de l'Eglise orthodoxe aux Occidentaux a malheureusement trop souvent servi de prétexte à une altération de la vérité évangélique incapable d'étancher la soif spirituelle des Occidentaux, et tout aussi incapable d'assurer la vie de l'Eglise orthodoxe."
(Mais où donc se cache l'Eglise orthodoxe, page 37 l'Age d'Homme)

Voilà pourquoi, le futur Archevêque se trouvera devant le dilemme d'un reprise en main de ces habitudes d'une orthodoxie, qui se veut occidentalisée et qui, depuis les cinquante dernières années de totale liberté, n'a pas rayonné, ni irrigué les terres sur lesquelles nous nous trouvons aujourd'hui.

En ce qui concerne le deuxième point, je ne peux que répéter qu'il est plus que jamais nécessaire pour l'apostolat orthodoxe en Occident que tous les patriarcats parlent à l'unisson et en parfaite harmonie!
Au long des siècles l'Orthodoxie a su garder inaltérées ces paroles de Vérité laissées par les apôtres.
Si les générations, qui nous ont précédés, on su nous les transmettre, c'est à notre tour aujourd'hui de remettre intact ce flambeau!
Je peux témoigner que je prie chaque jour pour Sa Sainteté Bartholomée et que je lui souhaite de longues années!
Mais si réellement, le Patriarche de Constantinople s'octroie le pouvoir de faire et défaire des terres patriarcales, je crainds que cette harmonie sera impossible à obtenir.
Je souhaite ardemment que Sa Sainteté Bartholomée entende la voix de toute l'Orthodoxie, qui crie vers lui et l'appelle à faire triompher la Vérité dans la lumière de nos Traditions!
Et cela dans le consensus des patriarcats orthodoxes !

Pour conclure j'ajouterai que la grande liberté accordée par Constantinople, dont vous parlez ainsi que Sébastian, ne me semble pas une bonne chose.

Avec toute mon amitié Marie

45.Posté par Tchetnik le 13/09/2013 10:42
Le jour où on cessera de confondre "moderne" et "occidental", on aura fait un grand pas dans ce que doit être l'organisation d'une église sur un territoire donné.

Jean-Lous Palierne, dans le même livre, déplore la politique ethniciste et folklorique des prêtres et évêques qu'il appelle à cesser de commémorer des souverainetés étrangères et à se considérer comme français ou anglais...

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