Le père Michel Fortounatto s’est endormi dans le Seigneur dans la soirée du 19 février a l’âge de 90 ans.

À l’occasion de son 90e anniversare, une biographie écrite par le diacre Maciej Leszczynski fut publiée sur le site de l’Archevêché des églises de tradition russe en Europe occidentale que nous réproduisons c-dessous in extenso. De même, nous vous invitons à regarder l’enregistrement vidéo de l’atelier de chant liturgique à l’Institut Saint-Serge qui a eu liue le 11 octobre 2011. Pour voir tous nos articles sur le père Michel, cliquez ICI !

Le père Michel fils d’émigrés russes, a était professeur en musicologie liturgique de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge pendant des nombreuses années, spécialiste de chant liturgique et auteur de nombreuses harmonisations dans la tradition de l’école musicale de Moscou. Il a été 45 ans chef de choeur et prêtre à la cathédrale orthodoxe russe à Londres et très proche collaborateur du Métropolite Antoine de Souroge. Revenu dans Archevêché en 2006, il a donné de nombreuses conférences tant dans les différents pays d’Europe occidentale qu’en Russie. Aujourd’hui il continue de se consacrer à l’écriture et à la musicologie liturgique orthodoxe.

L’archiprêtre Michel Fortounatto est né le 19 mai 1931 à Paris dans une famille pieuse d’émigrés russes. La famille Fortounatto a habité à Courbevoie, au Plessis-Robinson puis, à partir de 1940, à Asnières, où se trouvait l’un des plus importants centres spirituels russes de l’époque, la paroisse du Christ-Sauveur.

Michel, l’aîné des trois fils de Vsevolod Fortounatto et de son épouse Evguenia, née Tiajelnikova, a grandi dans un environnement qui était celui de l’émigration russe et ne parlait que la langue russe dans sa petite enfance. Dans son enfance, il participait à la vie paroissiale et écoutait attentivement le chant du chœur. Cette expérience de la prière à la maison ainsi que de la prière liturgique, a laissé une empreinte profonde dans l’âme du père Michel et a formé en lui une foi inébranlable dans le sens et la réalité de l’Église, ce qui devait déterminer son destin. À l’âge de 10 ans, il entre dans l’école des Cadets russes à Versailles. Au cours de ces années, ses dons musicaux se manifestent et il suit des cours de musique avec des enseignants particuliers.

La paroisse de la cathédrale du Christ-Sauveur d’Asnières fut fondée en 1932 et connaissait une vie très active. Les frères Fortounatto Micha et Volodia fréquentaient l’école paroissiale du jeudi où en plus du catéchisme on enseignait la langue russe, la littérature, l’histoire, la géographie… et on l’on discutait de questions religieuses et philosophiques. À partir de l’âge de 15 ans, Michel Fortounatto chantait régulièrement dans le chœur et dirigeait un chœur d’enfants pendant les offices.

À l’automne 1951, le père Michel s’inscrit à l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge à Paris. Les années d’études sur la « Colline Saint Serge » furent déterminantes dans la vie du futur directeur de chœur et prêtre. À l’Institut, il eut l’occasion d’assister aux conférences des meilleurs théologiens russes du XXe siècle : l’évêque Cassien Bezobrazoff, l’archimandrite Cyprien Kern, les pères Nicolas Afanassieff et Basile Zenkovsky, Anton Kartachev et d’autres. Le père Michel se souvient que tout respirait la théologie sur la « Colline », à l’Auditorium, dans la bibliothèque, pendant le repas ou les temps de repos, à l’église. À l’Institut, outre les connaissances théologiques, le père Michel acquit également une expérience unique du chant liturgique quotidien sous la direction de Nicolas Osorguine.

Dans ses souvenirs, il rapporte qu’il n’avait nulle part rencontré une telle pureté d’harmonie et d’intonation avant de connaître l’église Saint Serge. Les chants et les lectures à Saint Serge préservaient les traditions de l’ordo liturgique des séminaires et des monastères de la Russie d’avant la révolution. De cette expérience le père Michael retira la conviction que le chant d’église était inséparable de la vie liturgique et de la théologie, que le chant était la prière et la vie de l’Église. SUITE Orthodoxie com

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Février 2022 à 09:43 | 0 commentaire | Permalien


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