C'était hautement prévisible et Constantinople ne l'a pas vu venir ???

A Nicodème: Expliquer tout cela par le holomodor, ne rime à rien, d'abord parce que le holomodor était une persecution contre une classe spécifique, les koulaks, qui se déroula sur tout le territoire de l'URSS et non pas seulement en Ukraine, et deuxiemement parce que le bandérisme pro-nazi provient surtout de la polonization-germanisation de certaines regions ukrainiennes aux 15e-17e siècles et que de ce coté-là on cultivait à dessein la russophobie, à laquelle sert aujourd'hui aussi le holomodor qu'on présente faussement comme un genocide dirigé contre les Ukrainiens.

Il est intéressant de constater qu'encore une fois l'Europe ne dit rien, comme toujours dès qu'il s'agit de persécutions à l'encontre de l'Orthodoxie. N'oublions pas que le parlement européen à classer l'Eglise Orthodoxe au même niveau que Daesch.

Justine,
concernant les Uniates il ne faut pas oublier que Rome leur laisse une relative indépendance et que le pape François est un Jésuite ayant la souplesse d'un chat. Bref dans un discours ou un prêche il peut dire blanc et noir en même temps et qu'il est bien plus proche du patriarche œcuménique que de sa Sainteté le patriarche Kirill

Justine
Merci pour votre mise au point sur le holodomor et sur les racines (notamment) polonaises du délire russophobe ukrainien. Je voudrais simplement mentionner un autre fait qui contredit les simplifications de Nicodème : la politique d'ukrainisation à outrance pratiquée par les bolcheviks eux-mêmes pendant les années 20...

Pendant que les violences contre les paroisses canoniques en Ukraine continuent, le métropolite Hilarion dans une interview avec l'agence grecque "Romfea" s'est exprimé sur les derniers développements de la crise ukrainienne. Il a notamment souligné qu'on aurait tort de considérer cette crise simplement comme une confrontation entre les deux patriarcats de Moscou et Constantinople. Car ce que le patriarche Bartholomé fait affecte l'ensemble de l'Eglise et sape son ordre canonique. Répondant aux questions il dit que la meilleure chose que les Eglises locales puissent faire est de ne pas accepter ces illégalités et de refuser de reconnaître la nouvelle structure et son primat, lequel selon les canons de l'Eglise n'a pas de sacerdoce valable est demeure laïc.

Il fait état des multiples pressions que d'autres Eglises subissent de la part du Fanar qui les avait exhortées à ne pas aller à Moscou pour les célébrations des 10 ans du patriarcat de Cyrille, mais d'aller à Kiev à l'intronisation dEpiphane (on sait qu'aucune Eglise orthodoxe n'a suivi cet appel, alors que 10 étaient présentes à Moscou), et qui menace plusieurs de révision de leur statut, de changement de leurs frontières juridictionnelles en promettant à certains Etats de leur procurer des "autocéphalies".

Un détail particulièrement intéressant relevé par le métropolite Hilarion est le fait que l'higoumène Ephrem de Vatopedi dès son arrivée à Kiev fut mis en isolation de tout contact avec l'Eglise canonique par des agents des Services de Sécurité ukrainiens. Ces derniers ne permirent pas aux évêques envoyés par le métropolite Onufri de le visiter en clinique, alors qu'Epiphane fut amené de suite à son chevet, avec bien sûr un photographe à ses cotés, et les medias ukrainiens aussitôt "rapportèrent" des soi-disantes félicitations à Epiphane par l'ancien athonite....

Pour ce qui est de la persécution, le métropolite Hilarion a dit qu'elle allait sans doute se renforcer, mais qu'il était confiant pour le peuple des fidèles ukrainiens, car leur Foi, dit-il, est forte et inébranlable, éprouvée dans les nombreuses persécutions du passé par les uniates, puis les communistes et les occupants nazis. Il demande néanmoins que tous ceux qui lisent cette interview prient pour eux et leur pasteurs.