« Les archives russes » à la Préfecture de police de Paris
Du 23 mai au 26 novembre 2011
Ouverture au public: du lundi au vendredi de 9h00 à 17h00
et le samedi de 9h30 à 17h30


Cette exposition se veut un voyage à travers le temps et le regard de ceux qui, de Russie puis d’Union Soviétique, sont venus en touristes ou chercher refuge en France, ou encore ceux qui ont traversé l’Europe pour explorer ou conquérir les contreforts de l’Oural ou bien au-delà.

Le périple commence avec les tsars : Alexandre Ier, qui entre triomphalement dans Paris en 1814 puis en 1896, Nicolas II, son petit-fils, et la tsarine Alexandra Fedorovna sont reçus dans la liesse qui caractérise la réaction de la population à cette célébration de l’alliance entre la République française et l’Empire russe.

Seuls les hommes politiques investis de pouvoir font un chapitre à part dans le parcours, la Préfecture de Police ayant aussi pour mission d’assurer le service d’ordre des voyages officiels se déroulant dans la capitale. Comme les visites des tsars, notamment d’Alexandre Ier, qui entre triomphalement dans Paris en 1814, ou de Nicolas II, reçu en 1896 dans la liesse liée à la célébration de l’alliance franco-russe. Dans la deuxième moitié du XX siècle, il y aura les voyages de dignitaires soviétiques – comme Khrouchtchev en 1960 et Brejnev et 1971. Après le passage de ce dernier, les Achives reçoivent une affiche contestataire avec ses paroles : « Dites-moi, M. Brejnev, pourquoi dans un État qui se dit socialiste seule la classe de hauts fonctionnaires et de cadres, véritable nouvelle bourgeoisie, dirige le pays? » Une question qui, elle aussi, appartient à l’histoire...

Le 16 juin 1961 Roudolf Noureev choisit la liberté et demande le droit d’asile à l’aéroport du Bourget alors qu’il est sur le point d’embarquer à bord de l’avion qui doit le ramener en URSS. A part les souvenirs de cet acte héroïque et la légende selon laquelle il aurait fait preuve de son talent de danseur en sautant par dessus les barrières de la douane, qu’est-ce qui nous reste de cet événement ?
Eh bien, le passeport soviétique de Noureev, numéro 189274 délivré le 14 décembre 1959 avec une photo d’identité assez particulière qu’on n’accepterait point de nos jours. A coté, les documents de voyage d’un autre danseur de renom, Serge Lifar, passé en Occident en 1923, ou celles de la danseuse Olga Kokhlova, qui épousa Pablo Picasso le 12 juillet 1918, devenant Olga Ruiz Picasso. Titres, visas de passeport, autorisations de circuler en temps de guerre…. Ici on est dans un temple de procédures administratives, plus exactement à la Préfecture de police de Paris qui offre ces jours-ci, dans son musée rue de la Montagne Ste Geneviève, une belle exposition intitulée « Les archives russes » jetant la lumière sur environ un siècle et demi de relations franco-russes.

La vie des Russes installés à Paris, qu’ils soient réfugiés, exilés volontaires ou simples visiteurs est rythmée par les procédures administratives : obtention de titres, visas de passeport, autorisations de circuler en temps de guerre, etc. Les archives de la Préfecture de Police détiennent quelques pièces rares exceptionnellement extraites des réserves sur lesquelles apparaissent des noms éminemment célèbres tels que Trotski, Chagall, Kandinsky ou encore Olga Kokhlova épouse Picasso.

Le monde de la musique et de la danse connut ses plus belles heures grâce à l’art et au génie de danseurs et chorégraphes tels que Serge Lifar et Rudolf Noureev dont la mémoire est encore vive dans l’esprit des Parisiens qui ont pu admirer leurs œuvres sous le plafond de l’Opéra peint par Marc Chagall, leur compatriote.

C’est sur une note plus policière que se termine ce parcours : la Préfecture de Police ayant pour mission d’assurer le service d’ordre des voyages officiels se déroulant dans la capitale, il était légitime de montrer la complexité et la rigueur qui caractérisaient le travail de ses directions actives lors des visites de dignitaires soviétiques emblématiques – comme Khrouchtchev et Brejnev – ou plus discrets mais non sans importance comme Kossyguine et Gromyko.

Nous vous invitons à découvrir cette exposition et à la faire partager à vos différents contacts.

Adresse:
Hôtel de police du Ve arrondissement
4, rue de la Montagne Sainte-Geneviève
75005 Paris
Espace d’exposition temporaire – 3e étage
ENTREE LIBRE

Lien Info-russes
et "Voix de la Russie"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 18 Août 2011 à 10:30 | 0 commentaire | Permalien



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