Les communautés chrétiennes pourraient disparaître du Proche et Moyen-Orient, où la chrétienté a pris sa source, si les problèmes des faibles taux de natalité et de l'émigration – aggravés à certains endroits par la discrimination et les persécutions – ne sont pas convenablement traités, a mis en garde l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE).
Dans une recommandation adoptée aujourd'hui, fondée sur un rapport de Luca Volontè (Italie, PPE/DC), l'Assemblée a condamné avec la plus grande fermeté le massacre de fidèles dans la cathédrale catholique syriaque de Bagdad en octobre 2010 et l’attentat suicide à la bombe dans une église copte d'Alexandrie en janvier 2011 comme étant deux événements « particulièrement tragiques », alors que les attentats contre les communautés chrétiennes se multiplient dans le monde.

Les parlementaires ont déclaré que la coexistence de congrégations religieuses était un signe de pluralisme et de l’existence d'un environnement propice au développement de la démocratie et des droits de l'homme : « L’Assemblée est convaincue que la disparition des communautés chrétiennes du Proche-Orient serait aussi catastrophique pour l’Islam, car elle signifierait la victoire du fondamentalisme. »
SUITE Strasbourg Conseil de l'Europe

Rédigé par l'équipe de rédaction le 27 Janvier 2011 à 16:35 | 6 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Tchetnik le 28/01/2011 16:10
En voici encore un cas dans cet Afghanistan "libéré" :

http://www.sedmitza.ru/news/1815864.html


2.Posté par vladimir le 05/02/2011 13:35
La Croix: 01/02/2011 16:00
L’Europe échoue à parler d’une seule voix sur les libertés religieuses

Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ne se sont finalement pas entendus sur un projet de déclaration commune prônant la protection des libertés religieuses dans le monde, lundi 31 janvier. En débat : l’absence de référence explicite aux récentes attaques contre les chrétiens d’Orient.
Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’accord ?
Le projet de déclaration, préparé par la haute représentante aux Affaires étrangères de l’UE, Catherine Ashton, avait pourtant obtenu le feu vert des vingt-sept ambassadeurs européens juste avant la réunion des chefs de la diplomatie de l’UE, le 31 janvier à Bruxelles.

Mais l’Italie, très active sur ce dossier, a jugé le compromis sur la table beaucoup « trop général ». « J’ai senti que l’Europe ne serait pas crédible en présentant un texte consacré à la violence contre les minorités religieuses sans citer une seule fois le mot chrétien », a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, dénonçant une « laïcité exacerbée ».

Avec le soutien de la France et de la Pologne, notamment, il a essayé d’amender le texte pour y ajouter une référence explicite aux récentes attaques contre les communautés chrétiennes d’Orient. En vain. De tels ajouts ont été jugés inacceptables par le Royaume-Uni et certains pays nordiques, la Suède en particulier, inquiets de faire de ce débat un « choc des civilisations ».

Les attentats, en fin d’année, contre les communautés chrétiennes d’Irak et d’Égypte, avaient en effet mené la France, l’Italie, la Pologne et la Hongrie à réclamer un débat sur les libertés religieuses au sein de l’UE, qui devait déboucher sur une demande de « propositions concrètes » adressée à Catherine Ashton pour mieux les protéger. Dans la déclaration, Rome voulait aussi mentionner les attaques contre la communauté chiite de Kerbala.

Que va faire l’UE ?
Face aux divisions, les Vingt-Sept ont décidé de renvoyer le texte à leurs ambassadeurs. « Nous sommes tous d’accord sur le fait que la liberté de pratiquer une religion fait partie de nos préoccupations sur les droits de l’homme et qu’il y a de vrais problèmes dans plusieurs parties du monde », a souligné devant la presse Catherine Ashton, qui présidait la réunion.

Elle a réaffirmé que l’Europe souhaite définir une « approche solide » pour les protéger. « Un certain nombre de pays nous ont demandé d’examiner la situation de ces communautés et de leur offrir notre soutien », a-t-elle reconnu, citant les communautés chrétiennes.

Elle est restée prudente, mais ouverte à la discussion. « Nous avons décidé de réfléchir comment, dans le cadre général des droits de l’homme, nous pouvions nous assurer de la défense des libertés religieuses, tout en étant sûrs de reconnaître les communautés, quelle que soit leur religion, qui risquent de subir des violences et des actes de discriminations dans différentes parties du monde », a-t-elle déclaré.

Selon l’Italie, Catherine Ashton a promis de proposer une nouvelle déclaration. Mais les services de la haute représentante n’évoquent aucun projet à ce stade, et parlent « d’un dossier en cours ».

Outre les Britanniques, l’Espagne, l’Allemagne ou encore le Portugal étaient prêts à approuver le projet initial. Celui-ci « condamnait fermement » la « violence récente et les actes de terrorisme visant des lieux de culte et de pèlerinage », mais ne mentionnait donc nommément aucune communauté spécifique.
Nathalie VANDYSTADT, à Bruxelles

3.Posté par vladimir le 05/02/2011 18:14
ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE DU CONSEIL DE L'EUROPE
Violence à l’encontre des chrétiens au Proche et au Moyen-Orient

Recommandation 1957 (2011)1

1. L’Assemblée parlementaire rappelle que la Chrétienté a pris sa source au Proche-Orient il y a 2 000 ans et que, depuis lors, il y a toujours eu des communautés chrétiennes dans cette région.

2. Ces communautés, constituées d’autochtones, ont vu leurs membres diminuer ces cent dernières années, pour l'essentiel du fait d'un faible taux de natalité combiné aux migrations qui, en certains endroits, sont déclenchées par la discrimination et les persécutions.

3. La situation s'est aggravée au début du 21e siècle et, si elle n'est pas traitée convenablement, elle pourrait aboutir à la disparition – dans très peu de temps – des communautés chrétiennes du Proche et du Moyen-Orient, ce qui entraînerait la disparition d'une part significative de l'héritage religieux des pays concernés.

4. L'année 2010 a été marquée par l’augmentation des attentats à l’encontre des communautés chrétiennes dans le monde, ainsi que par la hausse du nombre de procès et de condamnations à mort pour blasphème, qui concernent souvent les femmes, comme dans le cas de Mme Asia Bibi.

5. Les relations entre les communautés chrétiennes au Proche et au Moyen-Orient et les musulmans, majoritaires, n’ont pas toujours été faciles. On signale dans toute la région une discrimination et des cas d’extrêmes violences se sont produits sporadiquement dans plusieurs pays. Dans certains pays musulmans, les pouvoirs publics n'ont pas toujours donné les bons signaux concernant les communautés religieuses établies sur leur territoire.

6. Deux événements récents ont été particulièrement tragiques: le 31 octobre 2010, une prise d’otages dans la cathédrale catholique syriaque de Notre-Dame du Salut à Bagdad s’est terminée en massacre de fidèles dont 58 ont péri et 75 autres ont été blessés. Un attentat suicide à la bombe dans une église copte d'Alexandrie a tué 21 personnes, et 79 autres ont été blessés, alors que les fidèles sortaient de la messe de minuit le 1er janvier 2011.

7. L’Assemblée condamne ces attentats avec la plus grande fermeté et exprime ses sincères condoléances aux familles des victimes, sa sympathie aux blessés et sa solidarité avec leurs familles.

8. Elle rappelle que la liberté de pensée, la liberté de conscience et la liberté de religion, y inclus la liberté de changer de religion, sont des droits humains universels, consacrés par l’Article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, que chaque Etat membre des Nations Unies s’est engagé à garantir. Elle souhaite également attirer l’attention sur l’article 18 du Pacte international de 1966 relatif aux droits civils et politiques, sur la Déclaration des Nations Unies de 1981 sur l’élimination de toutes les formes d'intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction, sur les rapports de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la liberté de religion ou de croyance et en particulier ses rapports du 29 décembre 2009, 16 février 2010 et 29 juillet 2010, sur l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme et sur l’article 10 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

9. La coexistence de congrégations religieuses est un signe de pluralisme et de l’existence d’un environnement propice au développement de la démocratie et des droits de l’homme. L’Assemblée est convaincue que la disparition des communautés chrétiennes du Proche et du Moyen-Orient serait aussi catastrophique pour l’Islam, car elle signifierait la victoire du fondamentalisme.

10. Elle souhaite sensibiliser à la nécessité de combattre tous types de fondamentalisme religieux et la manipulation de croyances religieuses pour des motifs politiques, ces deux phénomènes étant si souvent à la source du terrorisme que nous connaissons actuellement. L’éducation et le dialogue sont deux outils importants qui pourraient contribuer à la prévention de ces fléaux.

11. Etant donné qu’il est toujours plus nécessaire d’analyser et de comprendre l’évolution des développements culturels et religieux dans les relations internationales et les sociétés contemporaines, l’Assemblée recommande au Comité des Ministres:

11.1. de mettre en place une capacité permanente – en coopération avec le Commissaire aux droits de l’homme et la Direction générale des droits de l’homme et des affaires juridiques – pour suivre la situation des restrictions gouvernementales et sociétales à la liberté de religion et aux droits connexes dans les Etats membres du Conseil de l’Europe et les Etats du Proche et du Moyen-Orient, et de rendre compte régulièrement à l’Assemblée;

11.2. d’élaborer d’urgence une stratégie du Conseil de l’Europe pour faire respecter la liberté de religion (y inclus la liberté de changer de religion) en tant que droit de l’homme, avec une liste de mesures pouvant être prises à l’encontre d’Etats qui sciemment ne protègent pas les confessions religieuses;

11.3. de porter une attention accrue au sujet de la liberté de religion ou de croyance et à la situation des communautés religieuses, y compris chrétiennes, dans sa coopération avec des pays tiers ainsi que dans les rapports sur les droits de l'homme.

12. L’Assemblée invite les Etats membres:

12.1. à réaffirmer que le développement des droits de l'homme, de la démocratie et des libertés civiques est la base commune sur laquelle ils construisent leurs relations avec des pays tiers et à veiller à ce que les accords entre eux et des pays tiers comportent une clause sur la démocratie;

12.2. à prendre en compte la situation des communautés religieuses chrétiennes et autres dans leur dialogue politique bilatéral avec les pays concernés;

12.3. à promouvoir une politique, au niveau national et au niveau du Comité des Ministres, qui intègre la question du respect des droits fondamentaux des minorités chrétiennes dans les relations avec des pays étrangers;

12.4. à produire, promouvoir et diffuser des supports pédagogiques traitant les stéréotypes et préjugés antichrétiens ainsi que la christianophobie en général;

12.5. à ne pas encourager les membres des communautés chrétiennes du Proche et du Moyen-Orient à chercher refuge en Europe, à moins que la survie de ces communautés ne devienne impossible; mais, si tel est le cas, les Etats membres devraient prendre pleinement en compte les recommandations du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés sur le traitement des questions de demande d’asile et de renvoi dans le pays d’origine et se conformer pleinement aux arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme et aux mesures provisoires qu'elle indique au titre de l'article 39;

12.6. à élaborer une politique globale d’asile basée sur des motifs religieux, qui reconnaîtrait en particulier la situation spécifique de ceux qui se convertissent à une autre religion;

12.7. à promouvoir des politiques pour aider à reloger des réfugiés chrétiens dans leurs pays d'origine et soutenir les communautés offrant localement un refuge aux minorités chrétiennes du Proche et du Moyen-Orient;

12.8. à soutenir des initiatives visant à promouvoir le dialogue entre communautés religieuses au Proche et au Moyen-Orient;

12.9. à promouvoir et faciliter les relations entre les diasporas chrétiennes et leurs communautés d’origine.

13. Suite à l’adoption par le Parlement européen d’une résolution sur la situation des chrétiens dans le contexte de la liberté de religion, le 20 janvier 2011, l’Assemblée appelle la Turquie à clarifier pleinement les circonstances entourant l’interruption de la célébration de la messe de Noël dans les villages de Rizokarpaso et Ayia Triada dans la partie nord de Chypre le 25 décembre 2010 et de faire comparaître devant la justice les responsables.

14. L’Assemblée demande instamment à l’Irak et à l’Egypte de faire preuve de transparence et de détermination pour traduire aussitôt que possible en justice les auteurs des attentats de Bagdad et d’Alexandrie.

15. L’Assemblée demande en outre instamment à tous les Etats du Proche et du Moyen-Orient:

15.1. de condamner sans ambiguïté non seulement les attentats meurtriers contre des personnes innocentes mais aussi le recours à la violence en général et tout type de discrimination et d’intolérance fondé sur la religion et les croyances;

15.2. de promouvoir une éducation positive sur les religions, y compris les minorités chrétiennes;

15.3. de soutenir activement les initiatives visant à promouvoir la dimension interreligieuse du dialogue.

16. L’Assemblée invite tous les chefs religieux en Europe à condamner les attentats contre les communautés chrétiennes et autres groupes de croyants et à accepter la base de l’égalité de respect pour chaque confession.

17. Enfin, l’Assemblée invite l’Union européenne à suivre davantage l’évolution de la situation des communautés religieuses, chrétiennes et autres, dans son dialogue politique avec les pays du Proche et du Moyen-Orient et à lier sa politique de voisinage, y inclus l’aide financière, au degré de protection et de sensibilisation aux droits de l’homme dans ces pays.

1 Discussion par l’Assemblée le 27 janvier 2011 (7e séance) (voir Doc. 12493, rapport de la commission des questions politiques, rapporteur: M. Volontè). Texte adopté par l’Assemblée le 27 janvier 2011 (7e séance).

4.Posté par vladimir le 05/02/2011 18:16
vendredi 28 janvier 2011
Le Parlement européen condamne les persécutions antichrétiennes

A la suite d'un débat qui s'est déroulé le 19 janvier, le 20 janvier, le Parlement européen a adopté une résolution pour dénoncer les persécutions antichrétiennes en Asie et en Afrique. Il a constaté notamment " qu'il y a eu une augmentation du nombre d'attentats commis contre les communautés chrétiennes dans le monde en 2010 ainsi que du nombre de procès et de condamnations à mort pour blasphème, qui touchent souvent les femmes", mais aussi que "les statistiques sur la liberté de religion au cours des dernières années montrent que la majorité des actes de violence religieuse sont commis contre des chrétiens". Il a demandé aux autorités de l'Union européenne d'intervenir, mais aussi "invite le prochain Conseil «Affaires extérieures» du 31 janvier 2011 à débattre de la question de la persécution des chrétiens et du respect de la liberté de religion ou de conviction, débat qui devrait aboutir à des résultats concrets, notamment en ce qui concerne les instruments qui peuvent être utilisés pour assurer la sécurité et la protection des communautés chrétiennes menacées, quelle que soit la partie du monde dans laquelle elles se trouvent". Le texte complet de la résolution se trouve ici; la vidéo du débat peut être visionnée sur cette page; les textes des interventions (dans la langue de chaque intervenants) sont là avec en outre la vidéo de chaque intervention, comme, par exemple, celle-ci de la députée belge Frédérique Ries pour qui il y a 12 millions de personnes à protéger face à cette christianophobie. Pour une rapide synthèse des débats, voir ici. Le métropolite Hilation (Alfeyev) de Volokolamsk, président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, parle d'une résolution "révolutionnaire", car c'est la première fois que le Parlement européen s'exprime aussi clairement sur les persécutions dont sont victimes de nombreux chrétiens.

5.Posté par vladimir le 25/02/2011 20:40
21/02/2011 18:58
L'Europe parle enfin d'une seule voix sur les libertés religieuses
Les ministres européens des affaires étrangères se sont accordés pour dénoncer les récentes attaques contre les chrétiens d’Orient, sans donner l’impression de voler au secours de cette seule communauté religieuse...
Suite "La Croix" (lien)

6.Posté par vladimir le 29/07/2011 22:55
ZF11071004 - 10-07-2011
Permalink: http://www.zenit.org/article-28445?l=french
Irak : Ouverture d'une église à Kirkuk, signe d'espérance pour les chrétiens

Un exemple de réconciliation et de fraternité

ROME, Mardi 21 novembre 2006 (ZENIT.org) – « Un exemple de réconciliation et de fraternité : une église catholique chaldéenne a ouvert ses portes dans un village au nord de Kirkuk, une première depuis 2003 en Irak », annonce Radio Vatican.

Elle a été inaugurée en présence de responsables locaux et de membres du clergé musulman.

L'église Saint-Paul fait partie d’un complexe d’environ 200 nouveaux logements, destinés à accueillir des familles chrétiennes déplacées de Bagdad et Mossoul.

Pour la communauté chrétienne d’Irak, qui est régulièrement la cible d’attentats, cette nouvelle église est un signe d’espoir qui réaffirme l’importance des chrétiens sur place et les encourage à rester dans le pays, souligne Mgr Louis Sako, archevêque chaldéen de Kirkuk.

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