Traduit du russe par Marie et André Donzeau

Moscou - 9 Mars - Interfax. Les Russes considèrent que de nouvelles rencontres entre le pape François et le patriarche de Moscou Cyrille sont nécessaires et soutiennent l'idée d'un rapprochement des Eglises sans leur unification. C'est ce que constatent des sociologues, en se fondant sur les résultats d'un sondage effectué par le Centre de recherche sur l'opinion publique.

Selon ce sondage, les deux tiers (67%) des Russes sont au courant de la récente rencontre des chefs des Eglises orthodoxe et catholique à Cuba. Cependant, 47% des personnes interrogées ont dit qu'elles avaient entendu parler de cette rencontre, mais qu'elles n'en gardent pas de souvenir particulier. Selon 4% des sondés, cette rencontre est le symbole de l'unification entre catholiques et orthodoxes, ainsi qu'un événement historique.

2% des personnes interrogées ont dit garder de cette rencontre le souvenir de la conclusion d'un accord entre les dirigeants des deux Eglises, d'une volonté commune de préserver la paix dans le monde, ainsi que de l'étude de la protection des chrétiens contre les persécutions au Proche-Orient et dans le monde entier. 1% des participants se souvenaient de la discussion sur la lutte contre l'organisation terroriste EI (Etat islamique - NDR) (interdit dans la Fédération de Russie), et ont également qualifié cette conversation entre les dirigeants de l'Eglise d'amicale, attendue depuis longtemps, et ont remarqué la coopération entre catholiques et orthodoxes.

Selon les deux tiers (66%) des Russes, il est nécessaire de tenir de telles réunions à l'avenir. Cette opinion est partagée par 71% des orthodoxes, plus de la moitié des croyants d'autres religions et confessions (54%) et des non-croyants (52%). Seuls 12% des interrogés ont mis en doute l'utilité de cette pratique. Un participant au sondage sur cinq (20%) n'a pas donné de réponse précise, 2% ont refusé de faire des commentaires.

Répondant à la question de savoir s'il y a des problèmes dans le monde qui ne peuvent être résolus sans les efforts conjugués des Eglises orthodoxe et catholique, un Russe sur trois (33%) a donné une réponse négative, 41% des personnes interrogées n'ont pas donné de réponse précise. 7% ont ajouté au nombre de ces problèmes la lutte contre le terrorisme dans son ensemble et contre les islamistes radicaux, 3% les conflits militaires au Proche-Orient et en Ukraine, 2% le développement spirituel des hommes, les questions internationales et de politique étrangère, l'unité des chrétiens. 4% pensent que sans les efforts conjugués des catholiques et des orthodoxes, il n'est pas possible de parvenir à la paix dans le monde.

1% des sondés ont estimé qu'un travail conjoint des deux Eglises est indispensable pour protéger les chrétiens contre les persécutions, obtenir une coopération entre les confessions, résoudre les problèmes des minorités sexuelles, la prévention des conflits inter-religieux. 3% ont donné d'autres réponses, 4% ont mentionné l'existence des problèmes qui ne pouvaient être résolus que par des efforts conjoints des Eglises. 2% ont refusé de répondre.
Au sujet des relations futures qui doivent s'établir entre l'Eglise orthodoxe russe et l'Eglise catholique romaine, 62% des Russes estiment que les parties doivent se rapprocher, mais rester distinctes l'une de l'autre. 8% s'expriment contre la coopération ou le rapprochement entre les deux Eglises, car elles "ne sont pas compatibles et doivent rester ainsi," un sur dix (10%) a appelé à l'unification des Eglises orthodoxe et catholique. 2% ont refusé de répondre, 18% ont eu du mal à donner une réponse précise.

Le sondage a été réalisé les 20 et 21 février sur un échantillon de 1600 personnes dans 130 localités de 46 régions du pays.

La rencontre historique du patriarche et du pape s'est tenue le 12 Février à La Havane. Le sujet central de leur entretien a été la persécution des chrétiens dans les pays du Proche-Orient et d'Afrique du Nord.
En conclusion de cette rencontre, une déclaration commune a été adoptée par les chefs des deux Eglises, dans laquelle les deux primats ont condamné les méthodes des uniates et le prosélytisme qui furent pendant de longues années un obstacle à leur rencontre. Ils ont pris la défense des chrétiens opprimés dans différents pays, et ont appelé tous les pays impliqués dans la lutte contre le terrorisme à des actions responsables et prudentes. Le Patriarche et le Pape se sont également prononcés pour la défense de la famille traditionnelle, fondée sur l'amour fidèle et libre entre un homme et une femme, et contre l’avortement et l'euthanasie.
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Interfax religion

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Mars 2016 à 14:10 | 1 commentaire | Permalien



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