MONTRE-NOUS LE FLEUVE DE LA VIE : Homélie pour Nouvel An
Chers frères et sœurs ! Plusieurs d’entre nous sont nés et ont vécu à l’Époque où l’on fêtait le Nouvel An comme si le temps pouvait donner la vie.

Nous avons attendu la nouvelle année – le début du nouveau temps – de la même manière que probablement, les premiers chrétiens attendaient le retour du Seigneur Jésus chaque dimanche, le Jour du Seigneur.

Les premiers chrétiens étaient persuadés que le retour du Seigneur Jésus était imminent. Jésus devait revenir de façon inattendue, prendre au dépourvu le monde qui ne l’attendait pas. Le Seigneur devait revenir pour faire tomber le Temps et ainsi terminer l’Histoire. Aujourd’hui nous sommes tournés Dieu, devenus membres de son Église, nous avons trouvé la foi chrétienne. Et nous savons bien que le temps ne donne pas la vie.

Le temps efface du livre des vivants nos amis et nos proches, connus et inconnus. Il efface, tel un balaie géant, des villes et des peuples, des pays et des civilisations. Il ôte tout, emportant tout ce qu’il y a de plus cher, de plus proche et d’aimé, il efface des parts de nous-mêmes.

La fête de Nouvel An contient quelque chose d’irréversible. Aujourd’hui, ce dernier jour de l’année, de la décennie. Nous nous apprêtons à célébrer сe Nouvel An, gardons en mémoire de prier pour tous ceux qui ne sont plus.

Rappelons-nous de ceux qui nous ont quittés lors la décennie passée et l’année écoulée. Le fait de se souvenir de ceux dont très peu de gens sinon d’aucun n’ont souvenance, donne une raison d’espérer que nous-mêmes serons mémorisés. Ainsi notre prière solidaire fait partie de celle de l’Église.

La prière de l’Église est – nous oublions très souvent cette vérité biblique – la prière du Seigneur Jésus. La prière du Seigneur Jésus est la prière de celui, qui s’est donné pour le salut du monde, pour le salut de tous.

Il a donné sa vie « afin de nous délivrer de ce temps présent et néfaste» (cf. Gal.1,4). La prière de Jésus au Père ne peut être qu’entendue par lui » (Heb.7,25). Le Seigneur Jésus se tient proche à chaque instant. Il revient pour nous rendre ce que le temps nous a pris. Dans l’attente de ce temps Pascal – chaque évènement et chaque date authentique, dans le calendrier ecclésiastique ou bien civil, est toujours Pascal – nous prions le Seigneur de revenir.

A la veille de ce Nouvel An, nous prions avec toute l’Église, et ceux et celles qui nous ont quittés et gardent leur voie en Seigneur Jésus, nous appelons avec les mots d’Apocalypse : Oh ! Viens Seigneur Jésus ! Montre-nous le fleuve de l’eau de la vie » (cf. Apoc.22,20.1.)

Fribourg, 31 décembre, 2019
père Augustin Sokolowski, docteur en théologie de l’Université de Fribourg

Иерей Августин Соколовски

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Janvier 2020 à 16:58 | 2 commentaires | Permalien



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