Révérend Père Nicolas Cernokrak, Doyen de l’Institut,
Révérends Pères,
Chers membres du corps enseignant et administratif,
Chers étudiants,

Mesdames et Messieurs,

Comme il est de coutume, l’archevêque, qui est aussi le recteur de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, est toujours présent à toutes les cérémonies officielles de notre Institut. Malheureusement, aujourd’hui, il ne m’est pas possible d’être présent à la séance solennelle étant chargé par l’Église Mère de participer à l’ordination de l’évêque auxiliaire de la métropole grec-orthodoxe de France, Mgr Irénée de Réghion. Pour cette raison, j’ai confié la tâche de me représenter parmi vous et de vous saluer de ma part au Révérend Père Nicolas Ozoline, professeur de l’Institut.

La séance solennelle prévoit de présenter la vie de l’Institut, ses réussites dans les domaines académiques et ecclésiastiques. Tout cela, j’espère, sera présenter par le Révérend Père Nicolas Cernokrak, doyen de l’Institut.

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De ma part, je souhaite vous informer que la semaine dernière, je fus attristé par la décision du Conseil d’administration de l’Institut. Comme vous le savez, afin d’améliorer la vie académique et la situation financière de notre Institut, le Saint Synode du Patriarcat Œcuménique, dans la juridiction duquel nous sommes placés, a créé un comité ad hoc d’évaluation de l’Institut concernant les domaines académique et administratif.

Ce comité, qui s’est réuni pour la quatrième fois le 3 février 2015, devait recevoir le Père Nicolas Cernokrak, doyen de notre Institut, pour présenter son rapport. Alors que les membres du comité étaient rassemblés pour le recevoir, le père doyen ne s’est pas présenté. Toutefois une lettre signée par un avocat civil fut remise à Son Eminence le Métropolite Emmanuel de France, président du dit comité par le cabinet d’avocat. Cette lettre stipule que les membres du conseil d’administration de l’Institut refusent de se soumettre aux exigences du comité nommé par le Saint Synode de l’Église Mère. L’avocat chargé par l’Institut de la mission de formuler ce refus affirme que l’Institut est une entité entièrement indépendante sur le plan juridique et administratif et que le Saint Synode n’a aucun droit d’exiger quelque contrôle que ce soit sur l’Institut.

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Ces propos sont bien évidemment infondés sur le plan juridique ainsi que sur le plan canonique. Toutefois, ce dernier échappe bien évidemment de la compétence de l’avocat civil, mais doit être bien connu par les membres du conseil d’administration de l’Institut de théologique orthodoxe, dont certains détiennent une formation théologique. Du point de vue juridique, l’Institut fut fondé par notre Église et en constitue une partie intégrante, d’autant plus que les locaux qui hébergent l’Institut sont la propriété de l’archevêché, qui est rattachée canoniquement au Patriarcat Œcuménique. Sur le plan canonique, il convient de se rappeler de quelques règles simples. L’enseignement théologique et chrétien émane du ministère épiscopal et pour cette raison est soumis au contrôle de l’évêque. L’évêque à son tour est soumis au contrôle du Saint Synode et de son Patriarche. La théologie hors l’Eglise n’a pas de sens. D’ailleurs, dans toutes les confessions chrétiennes, il n’existe quasiment pas d’établissements de formation théologique "indépendants", puisque tous sont sous le contrôle et l’autorité de l’Eglise.

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En outre, il faut se rappeler aussi que dans un diocèse, toutes les institutions ecclésiastiques sont placées sous le contrôle de l’évêque, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi sur le plan administratif et économique. Vu l’importance du rôle et de la mission de notre Institut dans le monde orthodoxe, le Patriarche et le Synode ont voulu nous aider à résoudre les nombreux problèmes que nous avons rencontrés jusqu’à maintenant.

En refusant de répondre aux demandes du comité ad hoc nommé par le Saint Synode de l’Église Mère, les membres du Conseil d’administration de l’Institut s’opposent non seulement à mon autorité personnelle en tant que Recteur de l’Institut et archevêque dirigeant, mais aussi au Saint Synode et au Patriarche œcuménique, et de ce fait, se placent en dehors de l’Église. En outre, il faut se rappeler que les canons interdisent de porter les affaires ecclésiastiques devant les autorités civiles. Or, la lettre reçue par le comité a été composée par un avocat civil et ne se réfère aucunement à la tradition canonique de l’Église. Ainsi, le conseil d’administration refuse ouvertement tout dialogue avec le comité ad hoc et a pris la décision de rompre ses liens avec l’Église.

Cette opposition est un événement regrettable pour notre Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, pour notre Archevêché-Exarchat du Patriarcat Œcuménique et pour l’ensemble de la communauté orthodoxe en France.

En espérant que les personnes responsables se rendront compte que leurs agissements vont à l’encontre des intérêts de l’Institut de théologie orthodoxe, de ses enseignants et de ses étudiants, je vous transmets ma bénédiction.

+ Archevêque Job de Telmessos, Exarque du Patriarche œcuménique

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Février 2015 à 20:37 | 44 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Daniel le 09/02/2015 20:48
Rappelons que le comité ad hoc comporte aussi un catholique et un protestant, non orthodoxe donc, et qu'après cela, on vient nous parler de se mettre hors de l'église.

2.Posté par Daniel le 09/02/2015 23:27
Je voudrais redevenir sérieux. L'auteur du message en appelle aux principes théologiques mais en omet lui-même un en étant excessif. Il déclare :

"En refusant de répondre aux demandes du comité ad hoc nommé par le Saint Synode de l’Église Mère, les membres du Conseil d’administration de l’Institut s’opposent non seulement à mon autorité personnelle en tant que Recteur de l’Institut et archevêque dirigeant, mais aussi au Saint Synode et au Patriarche œcuménique, et de ce fait, se placent en dehors de l’Église. En outre, il faut se rappeler que les canons interdisent de porter les affaires ecclésiastiques devant les autorités civiles. Or, la lettre reçue par le comité a été composée par un avocat civil et ne se réfère aucunement à la tradition canonique de l’Église. Ainsi, le conseil d’administration refuse ouvertement tout dialogue avec le comité ad hoc et a pris la décision de rompre ses liens avec l’Église. "

On se place en dehors de l'église en étant :
- non chrétien
- chrétien mais non orthodoxe
- orthodoxe mais schismatique
- orthodoxe mais membre d'une parasynagogue

En l'espèce, ceux qui ont refusé de soumettre le dit rapport n'ont effectué aucun des actes précités. Quand bien même il serait excommunié (interdit de communion), ils ne seraient pas pour autant hors de l'église.

Les affirmations excessives de la lettre nuisent à son auteur et font penser à une stratégie de terreur.

3.Posté par Irénée le 09/02/2015 23:35
Jamais un mot positif pour les dizaines d'étudiants orthodoxes qui ont bénéficié d'une bourse d'étude payée par des "hérétiques ou des shismatiques" ?
Aucun souvenir des objets liturgiques payés à l'Eglise de Serbie pas les organisations oecuméniques après l'agression de l'OTAN ?
La mémoire sélective et la rigidité des propos tenus par certains me font un peu froid dans le dos...

4.Posté par Hai Lin le 10/02/2015 00:13
Dear Readers of the Site,

Before I begin my commentary on the above-referenced article,I would like to excuse my rather long silence from this Board.

As Monsieur and Madame K. were aware, I had the undiluted mispleasure of being obligated to leave my home in China on less than 72-hours notice and of being placed on an airplane to the West, after having been bodily searched at Beijing Airport, owing to changes in the "climate" of the PRC which are in some cases not far removed from the days of the Cultural Revolution. The Boxer Rebellion is in the air. It is a process and an event which I pray God none on this Board will ever have to suffer. At present, we are sound and safe in Los Angeles while awaiting our resident visas for Chile, which to be honest, were facilitated by the kind offices of the Catholic Church. When we arrived at Bradley Airport in Los Angeles, I fairly cried when the Immigration Authorities said to me : "You are safe now, Mr. Lin". A lifetime gone in three days -- friends, pets, family,abode.

For those of you who may have read, on this very site, of the travails currently effecting the Christian community in the PRC, please believe them. They are not and have not been exagerrated.

Now reading all of these articles on this site about the "contretemps" and "manigances" of Daru, I am stunned and shocked and saddened.

Yes, indeed a wise soul might note that Daru's moment in the history of the emigration has long passed and now quarrel and battle succeed quarrel and battle. The situation at Daru spins downward and appears to be careening out of control. The British have a saying about the "inmates running the asylum" (les détenus gérent l'asile des aliénés) and only the question remains as to whom are the inmates and what is the asylum.

What has happened to the spirit of "ecclesia" and harmony and pure and simple Christian charity? I feel like sending the Archbishop as well as this Comité at Saint-Serge a book on the life of St. François-de-Sales -- "Introduction to the Devout Life."

It is long-time for Daru to face reality and to realize that in terms of an ecclesiastical entity, its demographic base cannot support its structure. Constantinople may be underwritten by Langley, Virginia (if you in France understand what that actually means) but it is also shrinking visibly.

Indeed, as another poster observed elsewhere on this site, the Church Abroad has maintained nearly all of its autonomy under Moscow and is actually thriving. Daru should take note of this as the RMS Daru Titanic begins its descent into the abyss. The endless problems -- Biarritz, now Marseille, Nice, before Lyon, now St-Serge appear to be endless, notwithstanding, as a rule, that the French have developped the ability to be fractious into a high art. ("En règle générale, il faut bien constater que les français ont développé la capacité d'être houleux au niveau d'un grand art.")

Est-ce bien une Archevêché ou est-ce bien une bagarre de basse-cour?

As for the young Archbishop, I am mortified by what appear to be the rather heavy-handed techniques. Moderation and wisdom in all things. Again, the saying : prudence is the mother of virtue.

I pray for Daru every night that Almighty God may grant it true wise counsel and sense of purpose. At one point in history, it did indeed serve a truly worthy purpose.


Hai Lin, ex-Harbin
Los Angeles, California
en route (eventually) to Santiago, Chile

5.Posté par Daniel le 10/02/2015 00:37
Je m'inquièterais plutôt de la qualité d'un enseignement financé par hérétiques et schismatiques et de l'incapacité des orthodoxes à s'autofinancer... Plus généralement, "Timeo danoas et dona ferentes" : "je crains les Grecs quand ils font des cadeaux". Un cadeau peut être un moyen de faire de vous un captif du donateur; la liberté dans la pauvreté est préférable... Cela marche aussi pour les relations entre états.

6.Posté par Mischa le 10/02/2015 08:10
Дорогие друзья, я так надеялся что с приходом владыки Иова все успокоится
Неужели опять будут Дарю сотрясать суды ? Неужели Архиепископиии нельзя обойтись без скандалов ? Все больше думаю о ситуации когда Дарю могла выбрать другой путь и он был в 2003 году предложен Патриархом Алескеем. Но время это ушло и теперь поздно об этом думать. Денег на содержание этой гигантской структуры АМЕИТО ни у кого нет

7.Posté par Daniel le 10/02/2015 08:37
@ Hail Lin

Je suis content que vous ayez pu quitter la Chine sain et sauf. Je ne comprends pas bien si cela est une expulsion, car je vous croyais de nationalité chinoise, ou un départ à l'étranger par crainte de persécution. Tous mes voeux de bonheur au Chili!

8.Posté par konstantinos le 10/02/2015 11:44
l'Avocat en question semble-t-il est un expert dans les affaires religieuses, notamment des scientologues... ils ont trouvé un vrais spécialiste....
http://www.seneweb.com/news/commentaire/professeur-michel-de-guillenchmidt-laquo-quand-wad_n_54678_c_1231701.html

En ce que concerne le comité nommé par le Synode, est composé de métropolite de France Emmanuel, archevêque de Telmissos Job, Nicolas Grimal, professeur au Collège de France et membre de l'Institut, Mgr Philippe Bordeyne, Recteur de l'Institut Catholique de Paris et pasteur Jacques-Noël Pérès, professeur à la retraite d'Histoire du christianisme ancien et patristique de l'Institut Protestant de Paris, enseignant de l'éthiopien classique (guèze) à l'ELCOA de l'Institut Catholique de Paris. Concernant M. Grimal il est orthodoxe et connu parmi la communauté orthodoxe de Paris. Les deux évêques à ma connaissance aussi sont orthodoxes... Pour les deux non-orthodoxes il se rappeler que l'Institut Saint-Serge collabore très étroitement avec l'Institut Catholique de Paris et l'Institut Protestant.

Plusieurs étudiants de l'ITO suivent les cours dans les deux établissement, sans parler de certains cours commun à trois établissements. De même certains enseignant de l'ITO enseignent aussi à ICP. Le deux hétérodoxes donc sont bien connu à l'Institut et connaissent eux-mêmes l'Institut...

9.Posté par Fanfan le 10/02/2015 11:47
La publication de commentaires consécutifs à cette lettre - qui n’est pas destinée au grand public - ne semble pas appropriée.
Cela incite tout un chacun à livrer ses états d’âme critiques, alors que c’est plutôt le moment de garder un peu de retenue.

Mieux vaut plutôt soutenir l’Archevêque à faire face à l’état de dégradation sans précédent dans lequel se trouve le diocèse après dix années, que de se permettre de lui donner des leçons.

Merci P.O., Avec tout mon respect et mon amitié.

10.Posté par Mischa le 10/02/2015 11:57
konstantinos №8
Я не понимаю как прихожане и клирики могут подавать в гражданский СУД на управление церковной структуры? Стыда на них нет.

Могу понять когда дело идет об имуществе, так как это было с Ниццей.
Часто я сталкивался, что по всякому мелкому поводу в церквях Архиеписклпии люди скандалили и грозили подавать в суды. Денег думаю на суды уже нет. После проигранной Ниццы

11.Posté par konstantinos le 10/02/2015 12:28
Un simple rappelle. L'Eglise est un organisme théocratique et donc pas démocratique. Elle est cependant un organisme hiérarchique, avec l'épiscopat monarchique! Chaque évêque qui est le maître dans son diocèse, chaque eucharistie et chaque office célébré dans son diocèse est célébré au nom de l'évêque. Puisque tous les prêtres ne peuvent célébrer sans évêque mais ils célèbrent par "procuration". Toute séparation ou non soumission à l'évêque a été toujours considéré comme un schisme et punis par les sanctions canoniques.

Votre archevêque pour le moment se comporte d'une manière très douce, un autre évêque aurais pris déjà plusieurs sanctions. Je réfléchie comment aurait put agir p. Papathomas, qui est professeur du droit canonique… La démocratie tant évoqué par certains fideles d'archevêché comporte aussi le respect de l'autorité. D'ailleurs l'outrage au certains fonctionnaires de la démocratie est puni par les lois démocratiques!

Mais ici il s'agit d'un groupuscule, qui veut imposer son avis aux autres, et manipuler leur pasteur, comme ils ont fait avec leur pasteur précédent. Tout ce que vas à l'encontre de leurs point de vue ils critiquent et traitent de la tyrannie. C'est eu qu'ils ont outragé le Patriarche et le Synode suite à l'élection du nouveau archevêque.

Comprennent-ils qu'est-ce que c'est l'Eglise? C'est eux même veulent guider leurs pasteurs… peut-être pour eux il sera mieux de ne pas les avoirs? Un tel comportement ne serait pas admis dans aucune autre juridiction. Votre archevêque et votre Patriarche ont trop de patience… mais si on l'abuse elle risque de s'épuisé. Dans une lettre certains personnes crient des sanctions… si vous les invoquez elles risquent de venir! Attention! Je rappelle juste un seul canon 64 Du Concile Quinisexte : " Un laïc ne doit pas tenir en public des discours sur les dogmes ou enseigner, s'attribuant ainsi un ministère d'enseignement, mais se conformer à l'ordre établi par le Seigneur, et prêter l'oreille à ceux qui ont reçu le don de la parole d'enseignement et apprendre d'eux les choses divines; car Dieu a fait différents membres dans l'Église une, selon la parole de l'Apôtre, que Grégoire le théologien commente, dépeignant clairement l'ordre qui y règne et dit : "Respectons cet ordre, frères, gardons-le.

Que l'un soit oreille, l'autre langue, un autre main, un autre une chose différente; que l'un enseigne, l'autre apprenne". Et peu après : "Que celui qui apprend, le fasse avec docilité, qui donne, avec joie, qui sert, avec promptitude. Ne soyons pas tous langue, la toujours prompte, ne soyons pas tous des apôtres, tous des prophètes, ne cherchons pas tous à interpréter les écritures". Et peu après : "Pourquoi veux-tu te faire pasteur, alors que tu es brebis ? devenir tête, si tu es pied ? tenter de faire le général, si tu as rang de soldat ?" Et ailleurs la sagesse nous avertit : "Ne sois point prompt dans tes paroles; ne cherche pas à égaler les largesses d'un riche, si tu es pauvre, ni ne prétends d'être plus sage que les sages". Si quelqu'un est convaincu de transgresser le présent canon, qu'il soit privé de communion pendant quarante jours".

12.Posté par konstantinos le 10/02/2015 12:32
à Mischa
les canons interdisent strictement des porter les affaires ecclésiastiques devant la justice civil. S'ils les font ils peuvent être excommuniés, cela est prescrit par les canons de l'Eglise Orthodoxe!

13.Posté par Vladimir.G.: Le p.Anton Odaysky le 10/02/2015 14:22
Bien cher Mischa
В суд (пока?) никто не подавл. Только адвокат письмо написал...
Personne n'a (encore?) fait appel au tribunal. Un avocat a simplement écrit une lettre...

Et je voudrais rappeler au bien cher Daniel que, pendant longtemps, l'ITO a été financé par une organisation protestante...

Merci bien cher konstantinos. Beaucoup dans l'ex-équipe dirigeante de Daru ont oublié ces fondements ... (cf. aussi mon commentaire sur l'autre fil à propos du concile de 1917-18)

14.Posté par Daniel le 10/02/2015 15:25
@ Konstantinos

"les canons interdisent strictement des porter les affaires ecclésiastiques devant la justice civil. S'ils les font ils peuvent être excommuniés, cela est prescrit par les canons de l'Eglise Orthodoxe!"

Premièrement, c'est juste une lettre donnée par un avocat et non une saisie d'un tribunal. Segundo, i je réponds que l'on n'a fait que cela -saisir la justice civile- depuis des décennies en Europe occidentale, et ce, toutes juridictions confondues, y compris Constantinople qui a voulu chiper en Hongrie les églises du Patriarcat de Moscou. Tercio, les canons interdisent de prier avec les hérétiques, le Patriarche Bartholomée ne semble pas les avoir lus... Il mérite d'être déposé pour cela depuis des années, comme ses prédécesseurs. Cela aussi est inscrit dans les canons.

L'argument canonique est recevable si l'on se montre soi-même exemplaire en la matière, ce qui n'est pas le cas, donc, de grâce, que ceux qui ne sont pas exemplaires en matière de respect des canons évitent de les brandir à tout bout de champs : cela en devient irritant et va finir par dégoûter tout le monde.

15.Posté par konstantinos le 10/02/2015 16:11
Chère Daniel!
Au sujet de tribunaux je répondu à Misha. La réponse ne concernait pas la lettre portée par l'avocat des scientologues (!).

Le fait de s'adresser à la justice civil concernant les différents des propriétés c'est une chose. C'est difficile d'en se passer… S'adressé à la justice civile concernant les affaires purement ecclésiastiques c'est une autre!

Concernant l'Eglise de Budapest… j'ai connu une autre version, celle du fils prêtre grec de cette Eglise… mais bref. Historiquement cette Eglise appartenait à une communauté dans laquelle probablement n'avait pas de russes, mais des serbes et de grecs… La juridiction historique exacte sur les orthodoxes dans l'Empire Austro-hongrois pour moi est inconnu… mais pas celle de Moscou! Mais bref. Concernant la prière avec les hérétiques… L'Eglise orthodoxe, dans sa majorité a accepté le dialogue avec les autres confessions chrétiennes, notamment avec l'Eglise de Rome! Sous Athénagoras il a eu le levé d'excommunications mutuelles. Il existe bien de prières avec les non orthodoxes, mais les prières sans participation dans les sacrements.

L'Eglise de Russie est allé encore plus loin, je ne me rappelle quel Concile de Moscou même avait permis de communier en cas de besoin pour les orthodoxes dans une Eglise catholique. Les sacrements catholiques sont bien acceptés comme tels par l'Eglise… même si on n'a pas la plénitude de communion…
En rappelant le principe que celui qui prie avec l'hérétique doit être excommunié, déposé etc… il faut continuer dans la ligne logique: le Patriarche pour vous doit être déposé etc., l'évêque ordonné par lui en suivant logique aussi, car ordonné par un Patriarche déposé et communiant et priant, mais aussi les prêtres qui sont ordonnés par cet évêque et sont en communion avec lui… et cependant tous les fidèles priant et communiant lors des offices célébré par le Patriarche, l'évêque et les prêtres qui doivent être déposés, doivent être excommunié! Car les canons interdisent aussi la prière pas uniquement avec les hérétiques mais aussi avec ceux qui sont excommuniés ou déposé mais continuent à célébrer …
Alors, d'après vous, il n'y plus d'Eglise sur terre! Tous les juridictions sont en communions entre elles, et plusieurs participent au dialogue œcuménique et, pour vous, sont "contaminées", même celle de Jérusalem! En suivant votre logique l'Eglise n'existe plus!

Je vous rappelle aussi que le canons ne prévoient pas la possibilité de juger un évêque (le Patriarche y compris) par des laïcs ou des prêtres, mais par les évêques uniquement…

16.Posté par Tchetnik le 10/02/2015 18:45
Si un évêque est important, il n'est pas non plus Dieu, demeure un homme qui peut se tromper et qui n'est pas à l'abri de la critique. Il n'existe pas d'infaillibilité épiscopale t respecter un grade de l'Église ne signifie pas dire "amen" à tout ce qu'il réalise. Avec certaines formes, mais sans complaisance.

Par ailleurs, si on devait toucher un dollar à chaque fois qu'un évêque de l'ORHF a trainé un autre évêque de l'EORHF au tribunal civil...

17.Posté par Daniel le 10/02/2015 18:57
@ Konstantinos

Non, nous ne reconnaissons pas les mystères et sacrements catholiques ni les sacrements hors de l'église, Il n'y a pas de mystères hors de l'église! Comme vous êtes un peu canoniste, lisez les commentaires du Pédalion à ce sujet.Et cette reconnaissance n'est d'ailleurs pas la position de l'Eglise de Grèce entre autre.

Deuxièmement, les prières communes interdites concernent toutes les prières même sans sacrement commun. Je vous renvoie à nouveau aux commentaires du Pédalion. On peut dialoguer sans prier ensemble, notamment sur des sujets théologiques.

Enfin, comme les oecuménistes ont globalement noyauté tous les synodes, il est évident que le synode d'évêques oecuménistes ne va pas déposer tel autre évêque tout aussi oecuméniste qui a prié avec tel ou tel hérétique! Le système est donc verrouillé, ce qui fait que l'ultime arme canonique est celle du canon 15 de Prime Second qui permet de rompre la commémoration avec un évêque prêchant l'hérésie. Cela arrivera-t-il? Nous verrons, en tout cas, Esphigmenou au Mont Athos est sur cette ligne depuis longtemps et tient tête aux différents patriarches, ce qui d'ailleurs, ne me déplaît point.

18.Posté par Tchertkoff Alexis le 10/02/2015 19:30
@Fanfan, message 9,

Un grand merci à Fanfan, de signaler qu'entre 2003 et 2013, l'archevêché à été mis à genoux et qu'il se trouve dans état pitoyable. Les responsables de ces faits, qui ont tant influencé l'archevêque Gabriel, se retrouvent aujourd'hui face à leurs responsabilités.

L'archevêque Job, ne fait que remettre de l'ordre et que grâce lui en soit rendue !

19.Posté par william le 10/02/2015 22:00
At last some voices of truth and wisdom ,with #18 and #9 !!!
One more thing it is with all the many friends in the World Council of Churches that the Russian Church,during the Soviet Union saved itself...So all the hot heads attacking his Eminence Job should show much more humility...

20.Posté par Théophile le 10/02/2015 22:00
Il est triste d'étaler tous ces scandales sur la place publique. Quel dommage pour le témoignage porté aux autres chrétiens.
Quelques modestes pistes :
1) L'Evêque devrait être respecté et écouté, il est le gardien du troupeau.
2) L'Evêque se doit de veiller au développement de l'Institut, c'est légitime qu'il ait un regard sur ce qui se passe dans un Institut théologique lié.
3) L'Institut a une vocation pastorale (liée à l'Eglise et donc à l'Evêque), mais aussi d'étude et de dialogue scientifique, et, en tant que tel, il est aussi légitime qu'il ne soit pas directement géré par l'Evêque de façon à garantir une saine autonomie dans l'étude et la recherche.
Une autonomie sous le regard bienveillant de l'Evêque semblerait normale et saine.
Mais visiblement, il faudrait d'abord se parler et rétablir une relation de confiance, plutôt que d'en appeler à des avocats et de publier des commentaires sur Internet.
Le recours aux canons semble donc bien vaine pour une affaire qui semble des plus humaines....
Espérons que chacun retrouve un peu de bon sens et de mesure. Ce serait dommage que l'Institut Saint-Serge soit fermé suite à de tels enfantillages entre Orthodoxes !

21.Posté par Affeninsel le 11/02/2015 01:16
J'invite Daniel à s'intéresser au comportement de saint Marc d'Ephèse vis-à-vis des catholiques romains avant et pendant le concile de Florence, pour bien percevoir les enjeux du dialogue en vue de l'unité.
Quant à Saint Serge, il serait bon de se rappeler une chose, en tout cas : c'est l'archevêché qui soutient financièrement l'ITO à travers des quêtes obligatoires dans toutes ses paroisses. Un simple petit rappel. Faites-en ce que vous voulez.

22.Posté par Affeninsel le 11/02/2015 01:18
J'ajoute qu'effectivement, une lettre envoyée par un avocat ne constitue en rien une action en justice. Dans l'affaire des 5 excommuniés par Mgr Gabriel (mémoire éternelle), les dites personnes avaient déposé une plainte contre leur évêque. Rien de tel n'a été commis ici.

23.Posté par Daniel le 11/02/2015 09:30
@ Affeninsel

Saint Marc d'Ephèse fut courtois et polis. Il n' a jamais prié avec les hérétiques, déclaré qu'ils avaient des mystères, ou déclaré que les Pères s'étaient trompés sur leur appréciation du catholicisme, autant de chose que le patriarche a fait etc.

En effet, je trouve qu'il y a sur-réaction de l'Archevêque. Il n'y a pas d'action en justice en cours, une lettre transmise par avocat, sans doute pour valider que les destinataires l'ont bien reçue par une sorte d'émargement. Et déjà, il parle de se mettre hors de l'église etc. Un peu de sang froid!

24.Posté par william le 11/02/2015 11:01
To #23, For years , the diocesan council was ruling the archdiocese as it pleases, there was very little "sang froid'' and many people suffered indeed laity and clergy alike !
Today,we have a bishop who want to put his archdiocese in order ! Quoi de plus normal ! Look at the heritage that he got it is a disaster...
Furthermore, in Russia, Romania, Greece after all, the bishops of these churches would put the authors of all these troubles in front of a church court...(at times for much less...)This is the reality of today !
Deed people forgot how fr.Gueit and company used the church court itself and when they did not got what they wanted they changed it's members...ask fr.Yagello ! So please put aside the cheep demagogy !

25.Posté par Vladimir.G.: le 11/02/2015 16:56
Nous ne sommes pas parfaitement renseignés sur le déroulement du concile de Florence car les actes ou protocoles n’existent plus. Il semble toutefois d'après certains témoignages, comme "Dialogus" d'André de Santacroce, qui y a assisté, que des célébrations et prières commues y ont bel et bien été célébrées…

Et je n'ai pas trouvé de texte parlant de l'abstention de St. Marc .

26.Posté par konstantinos le 11/02/2015 18:28
Chère Daniel!
Vous vous opposez à l'épiscopat tout entier alors! Cela confirme ce que j'ai écrit précédemment…
Le fait d'arrêter commémorer l'évêque constituât un schisme! La référence à l'Esphigmenou… ne tient pas début! Ce monastère est détenu par les schismatiques! D'ailleurs le commentaire de Pêdalion, n'est pas un texte canonique, mais un commentaire, révélant la pratique de l'époque vis-à-vis les catholiques. Concernant Marc d'Ephèse semble-t-il lui aussi voulait une union avec l'Eglise de Rome, mais sur l'autre base, que les décisions de Florence… En outre l'Eglise n'a jamais renoncé à cette union, au cours de siècles il avait de rencontres et de correspondances, de polémiques etc. Qui a été renforcé au 20ème siècle… Concernant la non reconnaissance de sacrements… les catholiques aujourd'hui ne sont pas rebaptisé suite à leur conversion à l'orthodoxie, chose interdite par les canons, à part Mont-Athos. Le clergé n'est pas réordonné… (je connais quelque cas dans différentes juridictions). D'ailleurs à quoi serte la prière " Pour la paix du monde entier, la stabilité des saintes Églises de Dieu et l’union de tous, prions le Seigneur."? Les canons concernant l'interdiction de prier avec les hérétiques ont été édités concernant les hérésies beaucoup plus graves… d'ailleurs les plusieurs dogmes latines contraires à notre fois se trouvent dans les textes patristiques, canoniques et liturgiques de l'Eglise Oriental… sauf qu'ils n'ont pas était formulé comme dogmes…
Vous refusez l'épiscopat de l'Eglise toute entière, peut-être il faut renoncer aussi au sacerdoce? Comme chez certains vieux-croyants (bespopovcy)?

27.Posté par Daniel le 12/02/2015 00:43
@ Konstantinos

Lisez le canon 15 de Prime Second. Il est tout à fait autorisé et même conseillé de cesser la commémoration d'un évêque prêchant l'hérésie. Je cite :

"Car ceux qui pour la raison d'une hérésie condamnée par les saints synodes ou par les Pères, s'écartent de la communion de leur supérieur hiérarchique, à condition que celui-ci prêche publiquement l'hérésie et l'enseigne tête découverte du haut de l'ambon à l'église, ceux-là, non seulement ils ne seront pas sujets à la peine canonique, en se défendant de communier avec le prétendu évêque avant l'instruction de sa cause par un tribunal d'évêques, mais même ils auront les honneurs dus aux défenseurs de l'orthodoxie; car ils ne condamnèrent pas des évêques, mais des faux évêques et des faux docteurs et ils ne déchirèrent pas l'unité de l'Église par des schismes, mais au contraire ils s'efforcèrent de préserver l'Église de schismes et de divisions."

Le Pédalion ne se comprend pas sans ses commentaires et ses commentaristes.

Concernant le baptême, d'un point de vue factuel, les catholiques sont baptisés en Serbie, en Géorgie, à Jérusalem, en Grèce (1) et au Mont Athos. Leur non baptême est une économie et non une reconnaissance du baptême antérieur, à savoir de la grâce qu'il contenait, car il n'en avait aucune. mais de sa forme. De la même façon, on ne baptisait pas les ariens revenant à l'orthodoxie. Mais en parallèle, le baptême des schismatiques et des parasynagogues n'est pas non plus reconnu bien que leur foi soit orthodoxe (voir canon 1 de Saint Basile). Je peux vous renvoyer à "I confess one baptism" du Père Georges Métallinos en Grèce.


La discussion sur les mystères hors de l'église a eu lieu maintes fois sur le blog; je crois qu'il est possible d'en retrouver les traces via une recherche.

(1) : baptême d'un ancien catholique en Grèce http://www.impantokratoros.gr/BEE27CDF.en.aspx

(2) :I confess one baptism (livre) : http://www.oodegr.co/english/biblia/baptisma1/perieh.htm

28.Posté par DSB le 12/02/2015 01:54
Bonjour, chers amis,
Je suis triste de la tension qui est apparue suite de la lettre de Mgs Job. Je me permets de partager cette remarque :
Je vous rappelle que Mgs Job était doyen de l’institut St Serge pendant 2 ans. Ensuite son mandat n’a pas été prolongé. À l’époque Achim. Job a très mal vécu cette révocation. Il a même quitté St Serge.
Le fait, de mettre sur pied un tel comité, est plus une façon stratégique de détruire l’actuel institut (je pense plus à une vengeance personnelle) et certainement mettre plus tard des nouvelles personnes qui ont sa vision (après tout il est Archevêque, pourquoi ne pas le faire ?). De toute façon la vie financière de l’institut est très fragile et on peut facilement trouver des motifs pour faire une autre purge comme il a fait dans d’autres paroisses. Je pense que le comble c’est toute de même le fait de choisir membre de ce fameux comité des personnes non orthodoxes. Comme si Vatican pouvait nommer des orthodoxes et protestants pour inspecter si les professeurs catholiques enseignent bien la théologie….
C’est tout de même triste.
Comme quoi la vraie lumière est aussi dans l’humilité. Et l’humilité et le pouvoir ne font pas forcement bon ménage...

29.Posté par Tchetnik le 12/02/2015 13:36
Les Canons n'ont jamais interdit le re-baptême, bien au contraire. Ils définissent simplement certaines conditions pour lesquelles il est possible d'appliquer une certaine économie, ce qui est très différent.

30.Posté par justine le 12/02/2015 13:52
La question de la culpabilité des personnes de l'Institut St Serge en question mise a part, il faut dire que la lettre de l'Archevêque Job exprime non pas tant l'esprit des Saints Canons, mais le nouveau papisme du Phanar. Car si les Saints Canons stipulent bien l'autorité de l'évêque, ils font clairement ressortir également que l' évêque lui-même est soumis aux canons et non pas au-dessus d'eux. Il n'est pas exempté de respecter les canons, lesquels prescrivent de le destituer quand il ne s'y tient pas (voir p. ex. les Canons Apostoliques). Or, de nos jours, plus que jamais et de manière croissante, nous assistons au spectacle lamentable que bien des évêques, avec des patriarches à la tête, méprisent bien des canons, respectant sélectivement seulement ceux qui ne les empêchent pas de faire ce qu'ils veulent et ceux qui confirment leur autorité. S'il y a donc aujourd'hui dans l'Eglise un réel problème de contestation de l'autorité épiscopale, sa solution viendra d'elle-même quand tous les évêques seront de nouveau ce qu'ils doivent être – le bon exemple, à l'image du Christ. Comme Il l'a dit Lui-même: "Mes brebis Me suivent, car elles connaissent Ma Voix...." (Jn 10,27). La voix étrangère, elles ne la connaissent pas et ne la suivent pas.

Encore une remarque: On doit s'étonner de l'affirmation de l'Archevêque Job que "dans toutes les confessions chrétiennes, il n’existe quasiment pas d’établissements de formation théologique 'indépendants' puisque tous sont sous le contrôle et l’autorité de l’Eglise" , alors qu'en réalité l'enseignement théologique orthodoxe est dispensé dans de nombreuses universités d'Etat qui ne sont aucunement soumises aux évêques, et les degrés universitaires des théologiens académiques leur confèrent le droit d'enseigner a leur tour la théologie orthodoxe (chose regrettable d'ailleurs, puisqu'elle ouvre la porte à tous les abus, permettant même à des athées d'enseigner la théologie!!

Ce qui est curieux ici, c'est que dans la lettre du Recteur il est souligné à juste titre que "la théologie hors l'Eglise n'a pas de sens", et que pourtant, les théologiens postpatristiques, de l'Académie de Volos (si bien liée à St Serge) et d'ailleurs, tout en étant sous le contrôle de l'évêque local et jouissant du plein soutien du Patriarcat de Constantinople, enseignent précisément une théologie hors de l'Eglise, dirigée contre le Saints Pères et la théologie patristique de l'Eglise....

31.Posté par konstantinos le 12/02/2015 14:09
Cher Daniel,
le texte du canon 15 de Prime Second parle du fait de " PRECHER PUBLIQUEMENT L'HERESIE et L'ENSEIGNER tête découverte du haut de l'ambon à l'église". En outre ce canon parle "d'une HERESIE CONDAMNEE PAR LES SAINTS SYNODES OU PAR LES PERES", c'est-à-dire les textes canoniques et décisions théologiques des Conciles Œcuméniques. De plus canon prévoit que l'affaire d'hérésie soit examiné par les évêques : " AVANT L'INSTRUCTION DE SA CAUSE PAR UN TRIBUNAL D'EVEQUES". Mais vous avez coupé aussi le début du canon… " Les décisions prises à propos des prêtres et des évêques s'appliquent encore plus à propos des patriarches. C'est pourquoi, si un prêtre ou un évêque ou un métropolitain osait se séparer de la communion de son patriarche et ne commémorait pas son nom, comme cela fut établi et fixé, pendant la divine célébration des mystères, et si, avant qu'un synode d'évêques ne le cite à son tribunal et ne le condamne définitivement, il provoquait un schisme, celui-là le saint synode a décidé qu'il soit complètement dépouillé de toute dignité sacerdotale, dés qu'il sera convaincu d'avoir commis cette iniquité. Ces décisions ont été prises et confirmées contre ceux qui sous le prétexte de quelqu'accusation se séparent des supérieurs hiérarchiques et provoquent des schismes et déchirent l'unité de l'Église." Il faut se rappeler que ce canon suit le sens des canons 13 et 14 interdisant le schisme. La séparation du clergé de leur évêque n'est cependant qu'une mesure extraordinaire et temporaire en attendant le verdict d'un Synode ou Concile. Concernant le non commémoration du Patriarche "unioniste", par monastère Esphigmenou, le Patriarche n'a jamais était condamné, est c'est le monastère Esphigmenou qui a rompu les liens avec l'Eglise et est devenu schismatique.
Le Pêdalion, n'est qu'un des plusieurs recueilles des textes canoniques et ses commentaires sont aussi parmi plusieurs commentaires. D'ailleurs Pêdalion a été remplacé en usage des Eglises hellénophones par Syntagma de Rallês et Potlês, qui comporte de commentaires traditionnels de l'Eglise. En outre sont connus aussi les commentaires de l'évêque Nikodim Milosh, métr. Pavlos Menevisoglou etc.
Concernant le baptême, je ne connais pas les particularités de Serbie, Géorgie et Jérusalem. Concernant la Grèce à ma connaissance les catholiques ne sont pas rebaptisés, d'ailleurs lors des mariages mixtes souvent la célébration se passe dans l'Eglise orthodoxe! Même avec le protestants, notamment à Thessalonique dans les années 90 dans la communauté luthérienne il avait une pastoresse… qui était marié avec un orthodoxe et à l'Eglise orthodoxe… en outre un métropolite m'a raconté un appel téléphonique d'un prêtre de campagne : "j'ai un couple qui veux se marier : homme est catholique et la femme - protestante… comment je dois procéder?", bien évidement ce mariage ne pouvait avoir lieu dans l'Eglise Orthodoxe. le Mont Athos est une exception, et l'exemple que vous présenté concerne Mont Athos (1).
Saint Basile donne une liste des hérésies concernées par son canon 1 : "une hérésie, comme celle des manichéens, des valentiniens et des marcionites et enfin celle des pépuziens eux-mêmes" (αἱρέσεις δέ, οἷον ἡ τῶν Μανιχαίων καὶ Οὐαλεντίνων καὶ Μαρκιωνιστῶν καὶ αὐτῶν τούτων τῶν Πεπουζηνῶν, εὐθὺς γὰρ περὶ τῆς αὐτῆς τῆς εἰς Θεὸν πίστεως ἐστιν ἡ διαφορά).
Concernant le baptême de schismatiques le canon que vous cité affirme :" De toute façon on doit observer la pratique établie, d'oindre du saint-chrême en présence des fidèles ceux qui ayant reçu leur baptême reviennent à nous et alors seulement les admettre à la communion des mystères. Je sais bien que nous avons reconnu aux frères qui sont avec Izoïs et Saturnin leur rang d'évêques, alors qu'ils avaient appartenu à cettecatégorie; c'est pourquoi nous ne pouvons plus refuser l'appartenance à l'Église à ceux qui sont dans les mêmes rangs, ayant établi une sorte de règle pour la communion avec eux, en reconnaissant leurs évêques." St. Basile reconnait aussi, en usant l'économie, leur sacerdoce…
Concernant p. Metallinos, son opinion n'est pas l'avis officiel de l'Eglise de Grèce, et son livre n'est pas un texte officiel…
Mais en revenant sur le sujet de l'Institut, il faut se rappeler que les pères fondateurs de cette Ecole de Théologie, étaient parmi de pionniers orthodoxes dans le mouvement œcuménique, et faisaient partie des toutes les délégations officielles du Patriarcat Œcuménique dans différents rencontres (il suffit de regarder les listes dans les actes de ces rencontres. Il existe deux livres sur la participation du Patriarcat de Constantinople dans le mouvement Œcuménique celui du p. G. Tsetis et de Mme Varella (nouvelle éd. Je crois avec prof. Stavridis) si je ne me trompe pas, et dans ce deux ouvrages vous pouvez voir le role de l'Institut dans la naissance du œcuménisme… ).

32.Posté par justine le 12/02/2015 16:37
A Vladimir, post 25: Les actes du Concile de Florence ne sont pas perdus, mais se trouvent dans la collection Mansi vol 31 (latin-grec), accessible sur l'Internet a l'adresse: http://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=njp.32101078252283;view=1up;seq=456.
Apres la signature, le 5 juillet 1439, de la pseudo-union (laquelle ne fut pas signée par St Marc selon tous les témoins historiques de l'époque et notamment l'Archevêque de Rhodes Andrée et Sylvestre Syropoulos, Grand Ecclésiarque de la Grande Eglise (1400-1453) auquel un doit un compte-rendu détaillé du Concile de Florence, ed. par Laurent V., "Les memoires du grand ecclesiarque de l’ Eglise de Constantinople, Sylvestre Syropoulos, sur le concile de Florence, Paris, Ed. Centre National de la Recherche Scientifique" ), les deux délégations, celle des papistes et celle des Byzantins, concélébrèrent effectivement la Liturgie le lendemain, 6 juillet 1439, mais aucun des Byzantins ne communia, et les deux groupes n'échangèrent même pas le baiser de la paix.

Si vous voulez une source orthodoxe sur St Marc et le Concile, en voici une: St. Mark of Ephesus and the Union of Florence, by Archimandrite Amvrossy Pogodin, Jordanville: Holy Trinity Monastery, 1963, en russe. Ce livre contient un grand nombre de documents historiques en traduction russe.

33.Posté par konstantinos le 12/02/2015 16:57
à Justine.
pourriez-vous donnez des exemples des facultés de théologie d’État libres du contrôle de l’Église?
concernant la Grèce les deux facultés de théologie font partie des Universités d’État, mais en Grèce il n'y a séparation d’Église et l’État, bien que le contrôle de l’Église est quasi-inexistant, mais un jour un éminant professeur de théologie dogmatique a été choqué par l'appel de l'évêque local : "si tu continu à dire ça et ça tu sera excommunié!" Un autre exemple en Allemagne, un professeur de théologie catholique étant interdit par l’Église d'enseigner la théologie était muté à la faculté de philosophie... pour y enseigné histoire de religions...
et pourriez-vous préciser en quoi consiste la théologie de Volos qui pour vous n'est pas très orthodoxe? cet établissement et bien ecclésiastique et a été crée avec la protection de l'Archevêque Christodoulos, qui n'aimait pas trop le Phanar...
et l'autre question les athée enseignent ou la théologie?

34.Posté par Vladimir.G.: des saints Pères comme St Marc d''''Éphèse concélébraient avec les Catholiques le 12/02/2015 17:37
Merci de vos informations, bien chère Justine,

Je suis très heureux que vous confirmiez, preuves à l’appui, que des saints Pères comme St Marc d'Éphèse concélébraient avec les Catholiques et ne le considéraient donc pas comme hérétiques. C'est un grand pas en avant dans notre débat!

35.Posté par justine le 12/02/2015 18:23
Concernant ce canon 15, il est intéressant de noter qu'en novembre dernier, une conférence théologique eut lieu au Pirée, organisée par la Sainte Metropole du Pirée, traitant précisément de cette question si oui ou non on peut ou doit cesser de commémorer un éveque tombé dans l'hérésie.

Du résumé de cette conférence (en grec sur: http://thriskeftika.blogspot.gr/2014/11/15_28.html ) il ressort que, effectivement, comme le fait remarquer Konstantinos, il faut tenir compte aussi de ce qui précède le passage cité par Daniel, à savoir les canons 13 et 14 qui interdisent le schisme, et la première partie du canon 15 qui précise que l'hérésie dont il s'agit doit avoir été reconnue comme telle par les Saints Conciles et les Saints Pères, garants de l'illumination par le Saint Esprit. Autrement, on risque de s'éloigner de l'Esprit des Pères avec tout ce qui s'ensuit de négatif, comme c'est arrivé avec plusieurs groupes qui ont voulu procéder ainsi.

Les participants à la conférence du Pirée en tirent la conclusion suivante: Comme le soulignait le Saint Père Justin Popovic, le fait que cette panhérésie contemporaine contient des éléments que l'Eglise a condamnés lors de conciles du passé, ne dispense pas de la nécessité de la condamner par un concile aujourd'hui. Pour cette raison, est-il dit dans la conclusion de la conférence, "le clergé et le peuple de Dieu fidèle doivent tourner leurs efforts vers ce but et intensifier leur combat antihérétique jusqu'au point où notre hierarchie, pressée par le clergé et le peuple, s'occupe enfin de cette panhérésie et la condamne par un concile, en nommant ses promoteurs et les appelant au repentir et, au cas où ils refuseraient, les coupant de l'Eglise".

Cela peut évidemment prendre du temps, mais la prière et Dieu aidant et les écuménistes eux-memes y aidant avec leurs hardiesses et faux-pas de plus en plus démasquants et compromettants, cela finira par arriver. N'oublions pas que St Athanase s'est battu, presque seul, contre l'hérésie arienne victorieuse dans l'ensemble des Eglises locales, pendant plus de 20 ans!

36.Posté par justine le 12/02/2015 18:55
A Konstantinos: Vous avez déjà répondu vous-memes à votre question en nommant les Ecoles Théologiques d'Athènes et de Thessalonique. Ce n'est pas une occasionnelle interpellation d'un éveque à un professeur qui ferait ce "sous le controle et l'autorité de l'Eglise"! Quant à Oxford et Cambridge en Angleterre ou les grandes universites amercaines, quelle Eglise donc les a sous son autorité, s'il vous plait? Dans les pays catholiques évidemment, c'est différent, la théologie est controlée par le Vatican. D'autre part, je pense que c'est par boutade que vous interrogez: Vous devez bien connaitre vous-memes la théologie postpatristique de Volos qui accuse les Saints Pères d'avoir devié de la théologie biblique et de l'avoir déformée par des ajouts "gnostiques, platoniques, buddhiques" et j'en passe, ne craignant pas le ridicule en dénigrant Saint Syméon le Nouveau Théologien, Saint Grégoire Palamas, les Pères Philocaliques et toute la tradition hésychaste. Rappelons à cet egard la fable du renard et des raisins....

37.Posté par Daniel le 12/02/2015 19:42
Ce serait bien de revenir en effet au cas de Saint Serge car j'ai fait dérivé la discussion. Mais pour rejoindre l'avis de Justine, je dirais à nos chers évêques : arrêter de sortir les canons quand cela vous arrange et de les oublier quand ils vous dérangent, ça augmenterait votre crédibilité et diminuerait notre lassitude! Le paroissien lassé arrête de venir, prie chez lui, et se montre moins généreux!

@ Konstantinos

Il y a à nouveau de votre part confusion entre ne pas faire une procédure (baptême, ordination) et reconnaître celle antérieure reçu hors de l'église. Je reviendrai donc là-dessus après le carême dans un texte proposé aux modérateurs.

On dérive un peu car le mariage est une autre question, assez large. Juste une précision factuelle, le monastère grec où ce catholique polonais a été baptisé n'est pas situé au Mont Athos. Il s'agit d'un monastère près de Thessalonique ouvert en 1985. Je n'ai par ailleurs jamais vu de document de l'Eglise de Grèce disant sa reconnaissance des baptêmes hors de l'église. En avez-vous vu un?

http://www.impantokratoros.gr/C37301AC.en.aspx

38.Posté par Gueorguy le 12/02/2015 22:24
@ 17 - Daniel

Il me semble que vous soyez en "retard d'un métro".

L'Eglise Orthodoxe ne considère pas (ou plus) l'Eglise catholique comme hérétiques mais en "rupture de communion d'avec elle".

J'en veux simplement pour preuve quelques éléments tangibles:
- lors d'une conversion d'un catholique à l'orthodoxie, elle n'exige pas de baptème mais, simplement, une communion; reconnaissant par là, le baptème de son nouveau fidèle.
- lors d'un mariage d'un ou une orthodoxe avec une ou un catholique (l'ordre des articles indéfinis est, ici, important pour ne pas confondre avec une procédure civile non reconnue dans l'Eglise), l'Eglise orthodoxe célébre un sacrement. Ce qui ne peut se faire avec aucune autre religion.
- S'il n'y a jamais concélébration, le rang ecclésiastique des catholiques est parfaitement reconnu. En marge, une discussion me parait parfaitement irréaliste. C'est la question du "prier ensemble". Certes. Comme je l'ai écrit, il n'y a pas de concélébration mais comment pouvez-vous apprécier si des personnes d'autres religions ne prient en même temps que vous, au même endroit. J'ai, même, entendu, une fois, lors de funérailles, à la cathédrale Saint-Alexandre Nevsky, rue Daru, un pasteur protestant dire un prêche (au demeurant, émouvant et tout à fait remarquable, avec lequel il était difficile de ne pas s'accorder). Il m'est impossible de penser que la communauté réunie ce jour, ne priait pas avec les protestants (je pense des proches du défunt) présents, ce jour-là. Et vu la qualité du pasteur qui semblait les guider, je m'abstieindrais d'un jugement de pharisien pour donner un avis sur la qualité de leur foi.

Vouloir, à tout crin, défendre l'Orthodoxie est un sentiment louable de votre part. Il faut simplement savoir quelle attitude et quelle option ont été retenues dans notre relation avec les autres.

39.Posté par Gueorguy le 12/02/2015 22:29
Une observation sur la présentation de ce texte, objet de ce fil de discussion.

Je voudrais formuler une observation concernant la présentation, sur le présent blog, de la lettre de Mgr Job. Les modérateurs me pardonneront, peut-être, ce souci de ma part.

Je trouve, personnellement, perturbant - voire déformant - de voir ce texte (*) entrecoupé par des "intertitres" contenant des renvois (liens hypertextes) à d'autres documents. Ces renvois ne figurent pas dans le texte original. Il eut été préférable et plus conforme à l'éthique de reproduction d'un texte, si les modérateurs tenaient à les signaler de mettre un commentaire de bas de page, dans le forme "Note des modérateurs - voir aussi les références suivantes" ou quelque chose dans cet esprit.

(*) Au passage, il faut comprendre que le renvoi au texte original ne s'obtient qu'en cliquant sur le nom et le titre de son signataire. Pour ceux qui n'avait pas saisi (comme moi-même, la première fois) cette subtilité, je précise que je redonne ce lien, ci-dessous.

40.Posté par Daniel le 13/02/2015 09:24
@ Gueorguy

Ce que vous décrivez est l'orthodoxie oecuméniste et non l'église orthodoxe. Mais si l'on vous suit cela veut dire que l'église orthodoxe s'est trompée pendant des siècles en considérant les latins comme des hérétiques avant tout d'un coup, au 20e siècle, de découvrir la vérité sur eux! Si une église fait un loupé pareil et est incapable ce savoir ce qui est église et ne l'est pas, on peut réellement douter que ce soit l'église, et ce d'autant plus que tous les saints s'étant penchés sur le catholicisme l'ont jugés hérétiques. Permettez-mois d'accorder plus d'importance à l'opinion des Saints March d'Ephèse, Photios, Nicodème l'Hagiorithe, Grégoire Palamas, Syméon de Thessalonique, Côme d'Etolie et Nectaire d'Egine (1) qu'au patriarche Athénagoras de Constantinople dont la personne est fort sulfureuse (chose bien documentée par ailleurs...). Pourquoi faire passer Batholomée avant l'encyclique des Patriarches orientaux de 1895 mais aussi celle de 1848? Il faudra m'expliquer. A vous croire, la dernière opinion serait la meilleure; j'appelle cela le culte de la mode mais pas le culte orthodoxe qui se base sur l'enseignement des Pères et des conciles?

Je répète : les modes de réception varient et ont varié en fonction des pays et des époques. La non répétition est une reconnaissance de la forme du mystère antérieur et non de son fond. Le fond est assuré par le rite orthodoxe de réception (Je vous renvoie au dernier livre de Jean-Claude Larchet "La vie sacramentelle"). En raison de cette mauvaise interprétation (celle que vous faites), l'EORHF avait décidé dans les années 70 de baptiser tout nouveau venu, ce qui avait au moins le mérite de clarifier les choses.

Le mariage est aussi une autre question car dans la pratique dominante le mariage mixte est autorisé mais EN AUCUN CAS encouragé, avec les chrétiens trinitaires; je précise que l'église de Géorgie s'en tient à l'usage orthodoxe traditionnel de ne pas célébrer de mariages mixtes. Cet usage a été abandonné en Russie sous Pierre le Grand et en Grèce dans les années 1800. Il faut admettre qu'à l'époque, tout de même, il n'y avait pas de mariage civil, ce qui pouvait largement justifier la chose. Mais à nouveau, pourquoi l'usage récent est-il meilleur alors qu'il contredit l'enseignement des Pères et des conciles?

Personnellement, je suis les Pères et les conciles et ne m'en écarte pas.

41.Posté par Vladimir.G.: quand St Marc d''''éphèse ètait "œcuméniste :-) le 13/02/2015 10:05
Comme l'a confirmé notre bien chère Justine, preuves à l’appui (cf.32), des saints Pères comme St Marc d'Éphèse ont concélébré avec les Catholiques durant le concile de Florence-Ferrare sans communier; ils ne les considéraient donc pas comme hérétiques. St Marc devait être "œcuméniste"!

42.Posté par justine le 13/02/2015 13:27
A Vladimir, post 34: Votre reponse est particulièrement perfide, car vous savez très bien ce qui en était de cette concélébration - sans communion et sans baiser de la paix, faut-il vous le répéter? - et de cette pseudo-union. La preuve que tout cela n'était en rien une réelle concélébration et une réelle union, mais une manœuvre politique dans l'expectation, bien vite déçue, par les Byzantins d'obtenir l'aide militaire de l'Occident contre les Turcs, c'est que Dieu punit ce marchandage et cette trahison en permettant que quelques années après, l'Empire chrétien byzantin disparut à jamais et que ses sujets orthodoxes passent sous le joug musulman pour 450 ans! Et du coup, la pseudo-union se dissolut en fumée! Ce prix de cette concélébration vous réjouit-il? Il se pourrait qu'une répétition de ce mauvais jeu coûte un prix qui vous réjouira bien moins.

43.Posté par Daniel le 13/02/2015 13:42
@ Vladimir (41)

La fin du concile de Ferrare Florence se déroule dans une ambiance assez particulière. Ainsi, en dehors, la foule s'agite et appelle à brûler les hérétiques, à savoir les orthodoxes. Saint Marc d'Ephèse devra d'ailleurs son salut physique à un sauf conduit de l'empereur du Saint Empire Romain germanique. Dans de telles circonstances, avec une foule hostile et connaissant l'habitude latine des bûchers, on peut comprendre que certains aient pensé sauver leur peau en concélébrant. Le fait qu'ils n'aient pas communié est aussi un indicateur puissant.

Mais laissons donc la parole à Saint Marc lui-même, plutôt qu'à ceux qui veulent le transformer en oecuméniste, pourquoi pas en uniate, tant qu'on y est?

«Les Latins ne sont pas simplement schismatiques, mais hérétiques et si notre Eglise ne l'a pas proclamé tout haut, c'est que leur nation était beaucoup plus nombreuse et plus puissante que la nôtre... nos prédécesseurs n'ont pas voulu écraser les Latins en les bafouant et en les flétrissant du nom d'hérétiques, parce qu'ils attendaient leur retour et faisaient tous leurs efforts pour ménager leur amitié ». Source : J.Karmiris, Monuments Dogmatiques et Symboliques de I'Eglise catholique
orthodoxe, t.1, Athènes 1960 (en grec), p. 419. Cet extrait a été cité par les père du Mont Athos critiquant l'accord de Balamand.

Ou encore cet extrait de la lettre de Saint Marc en date de juillet 1440 (1)

"Les pieux canons disent : "Est hérétique et soumis au canon contre les hérétiques ceux qui s'éloignent ne serait-ce que de façon minime de la foi orthodoxe. Si alors, les Latins ne s'écartent pas du tout de la foi orthodoxe, nous avons commis une erreur en les rejetant. Mais s'ils se sont entièrement éloignés [de la foi] - en lien avec la théologie sur l'Esprit-Saint, le blasphème contre l'Esprit-Saint étant le plus grand des danger-, alors, il est clair qu'ils sont hérétiques et nous les avons rejetés comme hérétiques.

Pourqui chrismons-nous ceux d'entre eux qui nous rejoignent? N'est-ce pas clair que c'est parce qu'ils sont hérétiques?"

Difficile de faire de Saint Marc un oecuméniste. Il a dialogué mais sans compromission.

(1) : http://fr.scribd.com/doc/210703150/The-Encyclical-Letter-of-St-Mark-of-Ephesus-doc

44.Posté par justine le 13/02/2015 13:46
A Vladimir, post 34> La position de St Marc vis a vis des Romeo-catholiques est claire et documentee par ses ecrits. Voici quelques exemples:
- "Les Latins ne sont pas seulement schismatiques, ils sont hérétiques... nous ne nous sommes pas séparés d'eux pour une autre raison que ce fait qu'ils sont hérétiques."
- "Les Latinisants (parmi les Byzantins) ont déshonoré et corrompu l'Eglise en la faisant se mêler à ces membres gangrenés qui ont été coupés d'elle depuis de nombreuses années et sont soumis a d'innombrables anathèmes, et par la communion avec eux, ils ont souillé la Fiancée immaculée du Christ." (Lettre au Hiéromoine Théophane).
- "Je suis convaincu que plus je m'éloigne de lui (du patriarche latinisant) et de ceux qui pensent comme lui, plus je m'approche de Dieu et de tous les fideles et des Saints Pères, et plus je suis séparés d'eux, plus je suis uni à la Vérité et aux Saints Pères." (PG 160,536)

Je pense, Vladimir que la 2e citation vous montre assez que St Marc n'a pas participé à la concélébration du 6 juillet 1439. Sa participation aurait d'ailleurs été absurde, puisqu'il n'avait pas signé la pseudo-union.

45.Posté par konstantinos le 13/02/2015 14:59
Cher Daniel,
Le baptême des hétérodoxes est bien accepté par l'Eglise de Grèce, notamment des catholiques, anglicans et des arméniens, qui tous sont admis après la chrismation et la signature de Livellos (confession de fois).
Βάπτισματος διακρίσεις: Ἐπί περιπτώσεων Ἑτεροδόξων καί Ἑτεροθρήσκων ἰσχύουν:
α) Ρωμαιοκαθολικοί: Διά Χρίσματος, Ζ ́ Κανών Β ́ Οἰκουμενικῆς Συνόδου
β) Ἀγγλικανοί: Διά Χρίσματος, ἀλλά καί Βαπτίσματος ἐάν δέν ἐβαπτίσθη ἤ ὑπάρχει ἀμφισβήτησις,
γ) Λοιποί πάντες: Διά Βαπτίσματος Ὁ Λίβελλος ἐξυπακούεται δι’ ὅλους (4029/2418/27-7-70 Ἱ. Συνόδου)
δ) Οἱ ἐκ τῆς Ἀρμενικῆς Ἐκκλησίας δέον νά γίνονται δεκτοί εἰς τήν Ὀρθοδοξίαν διά Χρίσεως Ἁγίου Μύρου & καί ὑπογραφῆς σχετικοῦ Λιβέλλου. Βάσει 95ουΚανόνος ΣΤ ́ Οἰκ. Συνόδου, (421/7ΝΚ/237/5-2-01 Ἱ. Συνόδου).
En plus dans le même document vous pouvez trouver que pour le mariage ecclésiastique orthodoxe, l'hétérodoxe, doit être baptisé en bonne forme concernant les protestants…
http://www.ecclesia.gr/greek/holysynod/commitees/dogma/nomokan_apof.pdf
le monastère en question j'ai confondu avec Pantokratoros du Mont Athos, en plus je n'a pas vu sur les photos le métr. Jean Tassias, qui adore la Sainte Montange et avait même acheté une skite là-bas… mais son acte ne confirme pas la pratique officiel de l'Eglise de Grèce…
Concernant la confusion… dans l'Eglise il y a plusieurs pratiques qui sont lié à l'économie… mais concernant les catholiques romains il faut se poser la question quand l'Eglise a commencer de ne plus accepter leur baptême… il me semble qu'il s'agit de l'époque bien tardive… après la chute de Constantinople… et donc pas très patristique…
Pour Justine, les facultés de théologie en Grèce, tout comme d'autre établissement de formation ecclésiastique appartiennent à l'état, mais en Grèce l'Eglise et l'Etat ne sont pas séparés, donc l'Eglise peut contrôler tous ce qu'est enseigné…

46.Posté par konstantinos le 13/02/2015 18:09
Quelques précisions sur le ré-baptême de catholiques. J'ai m'adressé à un spécialiste sur la question et il parait qu'avant concile de Florence les occidentaux étaient acceptés par la signature de livelli (professions de foi). En 1440 Marc d'Ephèse a stipulé dans sa lettre qu'il faut les rebaptiser. Le concile de 1484, qui a rejeté le concile de Florence ordonne d'accepter les catholiques par la chrismation.
Voir :
- Ekaterini Mitsiou – Johannes Preiser-Kapeller, Übertritte zur byzantinisch-orthodoxen Kirche in den Urkunden des Patriarchatsregisters von Konstantinopel, dans Christian Gastgeber, Otto Kresten (Hrsg.), Sylloge Diplomatico-Palaeographica I : Studien zur Byzantinischen Diplomatik und Paläographie, Wien, 2010, ISBN 978-3-7001-6492-0, p. 233-288.
- L. Petit, L'entrée des catholiques dans l'Église orthodoxe, In: Échos d'Orient, tome 2, N°4, 1899. pp. 129-138.
(http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_1146-9447_1899_num_2_4_3202).

47.Posté par Daniel le 13/02/2015 19:54
@ Konstantinos

Vous dites : "après la chute de Constantinople… et donc pas très patristique…"

La patristique ne s'arrête pas au 9e siècle ou à la chute de Constantinople... Les Pères c'est une réalilté permanente et constante; Saint Théophane le Reclus, Saint Justin de Celije sont des Pères!

J'ignorais que l'église de Grèce recevait les catholiques à présent par chrismation, ce qui je répète ne signifie pas reconnaissance du baptême. Car le baptême serait reconnu mais alors pourquoi pas leur confirmation. Le mystère orthodoxe reçue, chrismation, supplée à l'absence de grâce du mystère précédent sans avoir à répéter ce dernier. C'est le sens de l'économie.

48.Posté par Daniel le 13/02/2015 21:32
@ Konsantinos

J'admets tout à fait la possibilité de recevoir une personne non orthodoxe autrement que par le baptême. C'était le cas des ariens, par exemple. Là où nous différons c'est que vous donnez à cet acte le sens d'une reconnaissance du baptême antérieur, alors que moi, je lui donne le sens de la reconnaissance de la FORME du baptême antérieure (mais pas du fond). C'est là notre divergence!
.

49.Posté par Tchetnik le 14/02/2015 08:55
Les Pères avaient prévu une forme d'économie afin de s'adapter à différents types de situation qui rendaient les baptêmes difficiles, à la richesse à la complexité de la vie, aux faiblesses humaines, si certaines conditions théologiques, rituelles ou d’enseignement sont néanmoins remplies. Mais l'économie n'a jamais eu pour vocation de devenir la règle. Elle est censée permettre à l'objectif du Canon d'être réalisé (transmission de la Grâce) quand les circonstances complexes et difficiles rendent problématiques l'application de la lettre dudit Canon. Mais elle n'est pas là pour satisfaire la complaisance ou les desideratas des hommes. Saint Basile, dans sa lettre à Amphiloquie d'Iconium, qui montre que les sacrements, en particulier le baptême, ne peuvent avoir la même valeur selon l’église qui les réalise car toutes ne peuvent posséder la même plénitude et permanence de la Grace vu qu’elles n’adhèrent pas toutes à la Vérité avec la même proximité. Cette lettre, le Canon 1 de Saint Basile sur l’unicité et l’exclusivité de la valeur du baptême de l’Église, fait toujours autorité en la matière, est toujours considéré comme LA position de l’Église au sujet de la reconnaissance de la valeur des sacrements des autres églises, position au demeurant logique, vu que des enseignements différents ne peuvent refléter la Vérité avec la même proximité et égalité et que par conséquent les églises adhérant à différents enseignements ne peuvent posséder la plénitude et la permanence de la Grace (or les Sacrements sont censés être les signes visibles de cette Grace surnaturelle et invisible, en être les vecteurs visibles ET prioritaires dans la condition et la personne humaines et l’être en permanence, éternellement…), ce quel que soit le point de vue duquel on se place. Sur la validité unique, permanente du baptême d l’Église, on peut aussi se référer au « Discours contre les Ariens » de Saint Athanase d’Alexandrie, au re-baptême de Stefan Nemanja en Raska, aux recommandations de Saint Nicodème l’Aghiorite dans son Pidalion comme dans ses autres discours et traités. L’encyclique du patriarche de Constantinople Cyrille V de 1755 n’a jamais été abolie non plus. Saint Cyprien de Carthage et Saint Firmilien de Césarée enfin, dans les temps pré-Nicéens, ont été les plus fervents et talentueux défenseurs de cette exclusivité du baptême comme des autres sacrements du reste. En Occident, Saint Hilaire de Poitiers avait aussi exprimé cette position du rejet du baptême des hérétiques (se plaçant en porte-à-faux avec le concile d’Arles de 314, du reste). Le 46ième Canon Apostolique, confirmé et universalisé par le Deuxième Canon du Concile In Trullo de 697, achève de leur donner raison. Les églises Russes ont longtemps reçu par le baptême avant qu’une certaine influence catholique ne s’y fasse sentir (aussi au XVIIième siècle la nécessité de ré-inclure dans l’Église Orthodoxe des Uniates venant de territoires reconquis par Alexis Ier, ce dans le contexte un peu tendu de l’époque, pour assurer un maximum de paix) , et même alors elle tend très fortement à revenir vers un usage plus logique et exigent du re-baptême. Les églises Serbes et Grecques privilégient le re-baptême, sans renier les autres modes de réception, mais en leur donnant leur juste place et leur juste contexte. Les autres modes de réception dans l’Église, toujours possibles, ne sont considérés que comme une économie, une exception, pour favoriser la paix et l’harmonie et tenir compte des faiblesses humaines comme de la complexité et de la richesse de la vie, mais pas pour reconnaitre une Grâce et une validité permanentes là où il n’y en a pas. Et encore sont-ils conditionnés à une proximité rituelle et théologique. Mais la réception par le baptême demeure la première et l’idéale, y compris dans l’Histoire de l’Église. Seul Saint Augustin avait émis l’hypothèse de la possibilité d’une Grâce permanente en dehors de l’Église, pourvu que le nom du Christ soit présent, mais cette hypothèse demeure une opinion personnelle, pas l’enseignement de l’Église. Peu importe L’Église dont on se réclame, cette position est logique.
Cette forme d'économie est valable, mais elle a été déformée en Occident au nom d'une pensée relativiste qui n'était pas du tout celle des Pères, pour en faire une règle. Ainsi la bonne foi de bien des gens est surprise, par un enseignement et une pratique rituelle qui ne correspondent pas à la Vérité et à la réalité (logique du reste) de l’Église.

50.Posté par COMMUNIQUE de l’Institut Saint-Serge le 14/02/2015 23:01

Chers amis,
Pour votre exacte et pleine information, nous vous prions de bien vouloir trouver ci-joint copie de la lettre adressée, à la demande du Conseil d’administration de l’Institut Saint-Serge, à Son Éminence le Métropolite Emmanuel. Il en résulte que la convocation adressée à l’Institut Saint-Serge de se présenter devant un « Comité ad hoc » pour une « évaluation académique et administrative » qu’il n’avait pas sollicitée était sans fondement juridique, ce qui justifie le refus du Conseil d’administration de se plier à des instructions qu’il n’a pas à recevoir.

En outre, et contrairement à ce qu’a cru pouvoir déclarer Monseigneur Job dans son message lu lors de la séance solennelle du 8 février 2015, le refus opposé par l’Institut Saint-Serge de se soumettre à une opération d’audit d’un cabinet privé et dépourvue de tout fondement juridique ne peut en aucune façon s’analyser comme une quelconque « décision de rompre ses liens avec l’Église ».

L’Institut Saint-Serge entend en effet exercer son activité, comme il l’a toujours fait, dans le strict respect des lois de la République française. Son attachement fondamental aux règles de droit ni ne se distingue, ni ne s’oppose à son attachement pareillement indéfectible à la communion ecclésiale. C’est ainsi qu’il participe, à son titre de centre d’enseignement théologique, à l’édification, à l’intégration et au rayonnement de l’Orthodoxie en France et en Europe.

Paris, le 14 février 2015.
Le service de communication

TEXTE DE LA LETTRE

.........................................
Monseigneur le Métropolite Emmanuel
Métropole Grec-Orthodoxe de France
Exarchat du Patriarchat œcuménique
7, rue Georges Bizet – 75116 Paris

Par porteur et par courier recommandé

Paris, le 2 février 2015


Monseigneur,

L’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge (ci-après « l’Institut ») a sollicité, par décision de son conseil d’administration, notre conseil dans le cadre d’une mission d’audit diligentée à l’initiative d’un comité d’évaluation créé par le Saint-Synode.

Par un courrier du 12 novembre 2014, il a été en effet indiqué à l’Institut que, dans la perspective de l’élaboration « d’une nouvelle stratégie académique et administrative », l’Institut serait invitée à se soumettre à deux audits : d’une part un « audit de gestion et de gouvernance » et, d’autre part, un « audit académique ».

Par courriel du 22 janvier 2015, le cabinet Deloitte & Associés, chargé par le Saint-Synode de conduire ces deux audits, a directement pris l’attache de l’Institut afin d’obtenir de sa part la communication d’un certain nombre de documents. Par un courrier daté du même jour, vous avez invité l’Institut à se rendre à une réunion qui doit se tenir le 3 février 2015, à 14h30, dans les locaux de la Métropole Grecque Orthodoxe de France.

Rappelons que l’Institut est une personne morale de droit privé, constituée sous la forme d’une association relevant de la loi française du 1er juillet 1901, comme le stipule l’article 1 de ses Statuts du 31 mai 1932, confirmés et amendés le 7 juin 1947. L’Institut dispose ainsi du statut d’établissement d'enseignement supérieur privé et, à ce titre, est régi par les articles L.731-1 et suivants du Code français de l’éducation. L’Institut est donc une entité entièrement indépendante au plan administratif et juridique, qui poursuit son objet dans le respect des lois et règlements nationaux auxquels il est soumis.

Les comptes de l’Institut sont par ailleurs examinés et certifiés annuellement par un commissaire aux comptes. Ils sont en outre publiés au Journal Officiel.

Il résulte des observations qui précèdent que, quelle que puisse être l’autorité spirituelle du Saint-Synode – question qui échappe à notre compétence – celle-ci ne lui confère juridiquement aucun pouvoir de tutelle et de contrôle à l’égard de l’Institut. Le Saint-Synode n’est donc aucunement fondé, en droit, à imposer de quelconques audits à l’Institut.

Par conséquent, l’Institut n’entend pas donner suite à ces demandes de convocation et de communication de pièces, ni partant à celles du cabinet Deloitte & Associés.

Soulignons aussi que l’Institut s’est toujours montré ouvert au dialogue et soucieux d’améliorer sa gestion. Il regrette ainsi vivement que le Saint-Synode ait décidé, unilatéralement et sans aucune concertation préalable, de le soumettre de façon autoritaire et sans aucune base juridique à une opération d’audit, laquelle constitue une immixtion injustifiée dans sa vie associative et académique.

Conformément à nos obligations déontologiques, nous vous invitons donc à communiquer la présente à votre avocat habituel, à la disposition duquel nous nous tenons désormais pour tout échange dans cette affaire.

Je vous prie d’agréer, Monseigneur, l’expression de notre considération distinguée.

Michel de Guillenchmidt
Avocat associé
Conseiller d’État (H.)
Professeur émérite et Doyen honoraire de l'Université Paris – Descartes



Copies :
Monseigneur JOB de Telmessos, Archevêque des paroisses de tradition russe en Europe occidentale
Monseigneur Philippe BORDEYNE, Recteur de l’Institut catholique de Paris
Professeur Jacques-Noël PERES
Professeur Nicolas GRIMAL

51.Posté par Marie Genko le 14/02/2015 23:58
@ Hai Lin,

I am very sorry to read that you were forced to leave your home in China!
I hope this is not a tragedy for you and your family?
Please let us know how life istreating you at the present.time.
With all my best wishes
Yours sincerely Marie G

52.Posté par konstantinos le 15/02/2015 11:24
J'ai impression que certains membres du "conseil" comprennent rien dans l'Eglise soit la "réponse" a été écrite encore par l'avocat des scientologues...
(http://www.seneweb.com/news/commentaire/professeur-michel-de-guillenchmidt-laquo-quand-wad_n_54678_c_1231701.html, http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/10/24/01016-20111024ARTFIG00749-avant-son-proces-en-appel-la-scientologie-hausse-le-ton.php, http://www.france24.com/fr/20120202-condamnation-historique-eglise-scientologie-escroquerie-secte-cour-appel-paris-justice-france/...).
la lettre en question (la première) déclare ouvertement "Il résulte des observations qui précèdent que, quelle que puisse être l’autorité spirituelle du Saint-Synode – question qui échappe à notre compétence – celle-ci ne lui confère juridiquement aucun pouvoir de tutelle et de contrôle à l’égard de l’Institut. Le Saint-Synode n’est donc aucunement fondé, en droit, à imposer de quelconques audits à l’Institut."
Cela signifie, que le conseil rejette tous simplement l'autorité de l'Eglise, par la quelle l'Institut a été fondé, à quelle il appartient et par la quelle il est financé...
la "réponse" stipule : "L’Institut Saint-Serge entend en effet exercer son activité, comme il l’a toujours fait, dans le strict respect des lois de la République française. Son attachement fondamental aux règles de droit ni ne se distingue, ni ne s’oppose à son attachement pareillement indéfectible à la communion ecclésiale. C’est ainsi qu’il participe, à son titre de centre d’enseignement théologique, à l’édification, à l’intégration et au rayonnement de l’Orthodoxie en France et en Europe. " l'Institut n'est pas seulement dans "la communion ecclésiale", il fait partie de cette Eglise... mais si les affaires continue ainsi, le Sant Synode et le Patriarche dédaignés et outragés par ce conseil... ce dernier peut être privé de la "communion ecclésiale" pour le non respect de l'ordre canonique de l'Eglise et non soumission aux autorités ecclésiastiques...

53.Posté par Vladimir.G.: sur le terrain du droit civil le 15/02/2015 11:44
Voilà qui éclaire le débat

L'ITO se place clairement sur le terrain du droit civil en refusant le double audit diligenté par une société privée suite à une décision unilatérale du Phanar que l'ITO considère comme infondée. Sr ce plan, les arguments de Mgr Job semblent particulièrement peu recevables juridiquement: à moins que les statuts de l'association de le prévoient, ni le propriétaire des locaux ni un membre fondateur ne peuvent avoir de droit de regard sur son administration, et encore moins un tiers comme le Phanar...

C'est probablement pour palier cette difficulté que Mgr Job essaye de se placer dans un cadre ecclésial; mais la définition canonique de ce comité apparait bien floue: Deloitte & Associés agit-il au nom de l'évêque-recteur? Quel est alors son mandat et quel est le rôle des personnes étrangères à l'Archevêché? On en revient aussi au statut de l'Archevêché: il n'a donc pas les prérogative d'un diocèse puisque Constantinople prend ce type de décision qui devraient être du ressort de l'évêque diocésain, mais n'est ce pas en contradiction avec le pt 2 du tomos de 1999: "Cet Exarchat Patriarcal est soumis au Patriarcat Œcuménique et est administré selon ses propres statuts, approuvés par le Trône Œcuménique, et conservant l’ordo liturgique russe."?

Je serais curieux de savoir qui pourra trancher ce contentieux là!

54.Posté par konstantinos le 15/02/2015 15:15
à Vladimir G.
- en suivant uniquement la lignée du droit civil, et ignorant le droit canon le "conseil" outrage l’archevêque, le synode et le Patriarche!
- la société privée a été sollicité par les autorités ecclésiastiques en agit pour leur compte.
- Un exarchat n'est pas un diocèse! les statuts d'exarchat précisent : "L’Archevêché et les associations adhérentes sont régies dans leur vie liturgique, pastorale, canonique et spirituelle par les règles de l’Église orthodoxe suivant la tradition russe, telles qu’elles sont contenues dans le recueil des canons des Saints Apôtres, des Saints Conciles œcuméniques, des Conciles locaux et des Pères de l’Église ainsi que dans les Actes et décisions du Concile de Moscou de 1917-1918. Les présents statuts et un règlement intérieur éventuel en précisent les modalités d’application".
- cette outrage aux autorités ecclésiastiques peut provoquer des graves sanction!
imaginez-vous un tel outrage dans un séminaire en Russie? j'imagine surtout la fin d'un tel outrage en Russie...

ou peut-être le refus de cette inspection a le but de cacher quelque chose? tant ou niveau économique qu'académique?


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