"Et pourtant, il y a encore beaucoup dont je dois me repentir, il y a encore beaucoup que j'ai à apprendre de mon prochain, et ce n'est qu'ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église, et Ton Église dans son entièreté, non pas en séparation mais dans l'Esprit Saint, devenant le lieu où le Dieu Un dans la Trinité est un avec l'humanité qui a accepté de renoncer à la sagesse de ce monde, pour ne plus connaître que la sagesse de Dieu".

Une période charnière

Le texte de Mgr Antoine publié précédemment (cf. III) a été écrit à la même époque que le sermon proposé (2001). Il s'en rapproche beaucoup par le fond des arguments: «Voici ce que le Christ m'a révélé. Je veux le partager avec vous. Je n'ai jamais été capable de vivre selon cette révélation, vous, vous le pourrez. Prenez cela et devenez véritablement corps du Christ», avec d'ailleurs la même citation de Mgr Jean (Wendland). Mais alors que le discours prononcé par Mgr Antoine à l'Assemblée de son diocèse est un appel à la mobilisation pour aller de l'avant vers un nouvel œcuménisme orthodoxe, une nouvelle ouverture aux autres, celui-ci, probablement prononcé devant des hétérodoxes, est un cri d'angoisse devant ce qui semble être un échec, une incompréhension de la démarche orthodoxe.

2001 semble pourtant se situer dans une période d'avancées importantes pour la réception de l'œcuménisme orthodoxe cf. "Quelques étapes de l'œcuménisme orthodoxe - Partie-3"
- Les Orthodoxes ont été entendus au sein du COE sur le refus de « l’hospitalité eucharistique » et il a été décidé de ne pas inclure de célébration de l’Eucharistie dans le programme officiel des Assemblées Générale à partir de la VIII (Harare, 1998).
- Une "Commission spéciale sur la participation des Orthodoxes au Conseil œcuménique des Eglises" s'est réunie en 1999 et 2000 et a formulé un "rapport intérimaire" qui sera approuvé par le Comité central du COE en août 2002. Il prévoit la nécessité du consensus pour la prise de décision

Ainsi deux demandes concrètes des Orthodoxes ont été satisfaites par le COE, sur l'intercommunion et sur la règle du consensus pour les décisions; par contre tous les sujets de doctrine et de morale sont restés en suspens.

Par ailleurs, le concile épiscopal jubilaire de l'Eglise russe a adopté en 2000 [ "Principes de base des relations de l’Église orthodoxe russe à l’égard de l’hétérodoxie". Analysant les aspects théologiques et doctrinaux de la participation orthodoxe à des activités interchrétiennes, ce document «représente le point de vue orthodoxe, que partagent certainement les autres Églises orthodoxes » comme l'a dit Mgr Hilarion de Volokolamsk in "L’église orthodoxe et le mouvement œcuménique : les difficultés"

Bien que ces évènements ne soient pas explicitement cités par Mgr Antoine, ils trouvent bien évidement un écho dans la tonalité de cette homélie et, comme "l'estrangement, l'incompréhension, et parfois la haine " sont allés en s'aggravant jusqu'à nos jours, ce sermon reste aussi totalement d'actualité.

VG.

***
MGR ANTOINE DE SOUROGE: SERMON SUR LA SEMAINE DE PRIERE POUR L'UNITE
(vers 2001)
Source et Traduction. /Publié par Jean-Michel à 1/21/2014 12:30:00 AM /Intertitres: VG

Nous avons divisé le christianisme!

Je n'ai pas le courage de commencer ce que j'ai à vous dire maintenant par les paroles habituelles "au Nom du père, du Fils et du Saint Esprit," parce que c'est plus un cri d'agonie de ma propre âme que je voudrais vous partager, espérant que Dieu Qui partage avec nous toutes les souffrances du monde, toutes ses tragédies, le partage aussi.

Nous avons divisé le christianisme et nous n'avons pas toujours réalisé à quel point c'est tragique parce que nous vivons à différents niveaux. Il y a peu de moments où les doctrines problématiques, parfois complexes, jouent un rôle. Combien de fois la primauté du pape de Rome détermine les actions d'un croyant catholique-romain au cours de sa journée? Combien de fois l'enseignement de l'Église Orthodoxe sur la sainte Trinité fait la différence dans son comportement vis à vis d'autrui? Combien de fois tel ou tel passage des Écritures cité par Calvin et d'autres théologiens de la Réforme détermine nos actions? Nos vivons et agissons et sommes en relation les uns avec les autres à un niveau vraiment différent, et ce niveau est soit la reconnaissance mutuelle, l'acceptation, et au mieux l'amour mutuel, ou au contraire – l'estrangement, l'incompréhension, et parfois la haine.

Nous n'exprimons plus des sentiments de haine de nos jours comme c'était le cas il y a un siècle, mais je me souviens que lorsque j'étais garçonnet dans une école primaire à Vienne en Autriche, comment la première semaine, l'institutrice qui ne savait pas ce qu'était l'Orthodoxie, m'avait envoyé d'abord vers le rabbin parce que "orthodoxe" lui semblait être une expression de l'Ancien Testament. Il m'avait regardé, m'avait demandé pourquoi j'avais la tête découverte, et quand je lui ai répondu "Parce que ma maman m'a dit de ne jamais porter de chapeau dans une pièce parce qu'il y a un crucifix ou une icône", il me regarda et dit "un Chrétien dans ma classe? Hors d'ici!" J'ai été retrouvé par la maîtresse dans le corridor, qui me reconnaissant dès lors comme un Chrétien m'envoya au prêtre catholique-romain. Il me demanda ce que j'étais, et entendant que j'étais un Chrétien Orthodoxe, il dit "un hérétique dans ma classe? Dehors!" Et ce fut là que s'arrêta mon éducation religieuse.

Cela ne se produit plus à présent, mais l'estrangement demeure à un important niveau, et il subsiste dans nos rencontres en termes d'intellect, lorsque nous comparons les formules, lorsque nous comparons les affirmations théologiques. Je me souviens d'une extraordinaire discussion rapportée par un évêque Grec du 16ème siècle avec un théologien catholique-romain. Le théologien romain voulait une réponse à ses questions en utilisant les termes de la philosophie et théologie thomistes, et l'évêque Grec ne savait pas lui répondre en ces termes car ils lui étaient étrangers, et en apparence il avait été battu, et pourtant il avait raison car ce n'était pas une compétition entre 2 systèmes philosophiques, mais la proclamation d'une Foi vivante.

Partager notre unité dans le seul Dieu que nous adorons.

Nous sommes à présent dans la même position. La division a existé depuis les origines parmi les Chrétiens. Vous vous souviendrez de la dispute des disciples du Christ pour savoir lequel d'entre eux était le plus grand, et le Christ avait répondu "cet enfant!" Et que voyait-Il en cet enfant? La pureté de cœur, la pureté d'esprit, et la capacité à être totalement ouvert à l'amour et à la tendresse, une acceptation de l'autre. Les disciples l'apprirent exactement lorsque l'Esprit Saint descendit sur eux, et ils partirent prêcher l'Évangile mais sans attaquer qui ou quoi que ce soit, ne proclamant uniquement que Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique jusqu'à mourir afin que le monde puisse être sauvé. Telle est la vérité sur laquelle nous pouvons construire notre unité. Nous devons devenir comme l'enfant - pur de cœur, ouvert à Dieu, ouvert à notre prochain dans la simplicité et l'amour. Nous ne pouvons pas, nous n'avons en effet pas le droit de rejeter ou de nous détourner de l'enseignement de nos communautés respectives, mais nous devons nous demander qu'est-ce qui dans cet enseignement est de Dieu, de l'Esprit, et qu'est ce qui est une tentative d'exprimer les choses en termes de ce monde, des philosophies du temps qui se cachent parfois derrière ces expressions. Et nous devons aussi apprendre à nous aborder les uns les autres avec un regard neuf. Pendant des siècles, nous avons été en compétition, nous avons argumenté, nous avons essayé de nous convertir les uns les autres, pour prouver à l'autre qu'il avait tort et que nous seul avions raison.

Je me souviens du professeur Zander, un des grands théologiens œcuméniques de notre siècle, qui avait écrit un livre appelé "Action et vision" (1952), dans lequel il explique comment il voyait le rapprochement des croyants. Il disait "Pour commencer, deux personnes sont une. Ensuite, ils pensent, ils tentent de comprendre, ils tentent de formuler leur croyance, ils se présentent mutuellement leur formulations, et l'autre ne peut l'accepter, parce qu'il a fait la même chose, ayant parcouru le même cheminement, et étant parvenu à une autre manière d'exprimer la vérité. Et vient le moment où ils ne sont plus un, où ils s'éloignent l'un de l'autre, comme le professeur Zander l'exprime d'une manière très visuelle, ils ressentent encore la présence de l'autre mais ils sont infiniment éloignés l'un de l'autre parce qu'ils envisagent un autre absolu, et alors ils se quittent. Ils sont de plus en plus ancrés dans ce qui commençait à être la seule forme d'expression de la vérité qu'ils acceptent. Cela ne devient plus seulement l'expression selon leur capacité de pensée, cela devient LA VERITE, et l'autre devient l'étranger, l'hérétique, un ennemi de Dieu ou simplement un étranger qui est tombé du bateau. Et un jour lorsqu'ils sont loin l'un de l'autre, lorsque l'amertume s'est dissipée, lorsque l'état de séparation devient pénible parce qu'il y a toujours dans leur cœur un germe d'amour pour l'autre, ils se demandent "qu'est-ce qui lui est arrivé depuis que nous nous sommes séparés?" Et ils se retournent, et regardent, et au loin ils voient une silhouette, c'est comme un arbre, comme une statue, comme un objet inerte, mais ils savent, c'est leur ami, et ils commencent à se rapprocher, et plus ils se rapprochent, plus ils se reconnaissent, et ils se retrouvent face à face. Et à ce moment, ils se disent l'un à l'autre "pendant les siècles de séparation, qu'as-tu appris de Dieu, de toi-même, de moi?" Et ils commencent à partager, à partager leur état de séparation et au delà, partager ce qui est encore et toujours leur unité dans le seul Dieu Qu'ils adorent.

Ce n'est qu'ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église!

Voilà où nous en sommes à présent. Il y a eu un moment où, nous tous, dans les premiers siècles, nous étions un, puis la sagesse terrestre est venue et nous a divisés. Nous avons voulu exprimer notre foi dans les catégories de pensée des philosophies du temps, et ensuite nous nous sommes éloignés les uns des autres, toujours plus. Plus tard, nous avons commencé à nous rencontrer. Par moment, uniquement partiellement. Je me souviens d'il y a 40 ans, la première conférence du conseil mondial des églises (WCC), à laquelle l'Église Orthodoxe de Russie a participé. Nous avons demandé à l'évêque Jean (Wendland) d'exprimer pour nous quelques paroles de salutation, et je n'ai jamais oublié le fond de ce qu'il a exprimé. Il a remercié le conseil mondial des églises pour nous avoir accepté malgré le fait que nous étions si différents d'eux, et il a ajouté "Nous ne vous apportons pas un nouvel Évangile, dans la simplicité que les grands esprits ont oublié, nous vous apportons la simple vérité du Christ. Nous avons été incapables d'en vivre dignement, prenez de nous ce que nous apportons et portez ces fruits que nous avons démontré être incapables de porter."

N'est pas cela quelque chose que chaque dénomination peut dire à d'autre, avec une clause restrictive - de se tourner vers Dieu Lui-même et de Lui dire, "Et pourtant, il y a encore beaucoup dont je dois me repentir, il y a encore beaucoup que j'ai à apprendre de mon prochain, et ce n'est qu'ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église, et Ton Église dans son entièreté, non pas en séparation mais dans l'Esprit Saint, devenant le lieu où le Dieu Un dans la Trinité est un avec l'humanité qui a accepté de renoncer à la sagesse de ce monde, pour ne plus connaître que la sagesse de Dieu.

Voilà ce que je crois être le point où nous en sommes, voici ce que je dis de tout mon cœur bien que je n'ose pas le dire au Nom de Dieu mais comme résultat d'une longue vie avec beaucoup d'erreurs et la joie, l'incroyable joie d'être aimé de Dieu avec tout, tout le peuple, toute la Création.
Amen.


Rédigé par Vladimir Golovanow le 28 Mars 2014 à 12:11 | 29 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par posté par Vladimir.G: le 31/03/2014 13:47
Je trouve que cet appel plein d'humilité, qui apparait comme un testament de notre grand pasteur, prend une résonance particulière en cette période du Grand Carême: se tourner vers Dieu Lui-même et dire, "Et pourtant, il y a encore beaucoup dont je dois me repentir, il y a encore beaucoup que j'ai à apprendre de mon prochain, et ce n'est qu'ensemble, comme un seul corps, que nous serons Ton Église, et Ton Église dans son entièreté, non pas en séparation mais dans l'Esprit Saint, devenant le lieu où le Dieu Un dans la Trinité est un avec l'humanité qui a accepté de renoncer à la sagesse de ce monde, pour ne plus connaître que la sagesse de Dieu." N'y entend-t-on pas l'écho de la prière de Saint Éphrem ?

2.Posté par Vladimir.G: Prédication de l’Archevêque Job de Telmessos à l’Institut catholique de Paris le 03/04/2014 11:31
Le mardi 21 janvier 2014, lors de la messe célébrée à l’église Saint-Joseph-des-Carmes de l’Institut catholique de Paris à l’occasion de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, l’Archevêque Job de Telmessos a prononcé une homélie dans laquelle je retrouve les accents de l'appel lancé par Mgr Antoine 13 ans plus tôt. Cela montre bien l'actualité des prédications de Mgr Antoine que j'ai proposées.

Citation:
« Le thème retenu cette année pour la semaine de prière pour l’unité des Chrétiens nous questionne sur notre baptême et notre vocation chrétienne. Le baptême qui devrait tous nous mener vers l’unité en Christ s’avère malheureusement être une cause de division entre nous. Or, saint Paul nous interpelle lorsqu’il demande : le Christ est-il divisé ? Dans sa première épître aux Corinthiens, il dit avoir entendu parler de disputes au sein des chrétiens de Corinthe, les uns se clamant de Paul, les autres d’Apollos, d’autres de Pierre, d’autres encore du Christ... Néanmoins, si l’apôtre Paul était des nôtres aujourd’hui, il dirait que les uns se disent orthodoxes, les autres catholiques, d’autres encore protestants... les uns se clamant du pape, d’autres de Luther, d’autres de Calvin, d’autres encore des Pères de l’Église... C’est pourquoi l’exhortation de Paul résonne encore aujourd’hui en nos cœurs avec autant de vigueur et garde toute son actualité.

Pourtant, dans son décret sur l’œcuménisme, le concile Vatican II, un concile majeur de l’Église catholique romaine dont plusieurs manifestations célèbrent actuellement le cinquantenaire, affirme dans son préambule : « Une seule et unique Église a été fondée par le Christ Seigneur. Et pourtant plusieurs communions chrétiennes se présentent aux hommes comme le véritable héritage de Jésus-Christ. Tous certes confessent qu’ils sont les disciples du Seigneur, mais ils ont des opinions différentes. Ils suivent des chemins divers, comme si le Christ lui-même était divisé. Il est certain qu’une telle division s’oppose ouvertement à la volonté du Christ. Elle est pour le monde un objet de scandale et elle fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de l’Évangile à toute créature ».

Il convient de saluer l’œuvre particulièrement importante de Vatican II pour promouvoir un dialogue constructif entre l’Église catholique romaine et les autres confessions chrétiennes, et plus particulièrement avec l’Église orthodoxe. Ce concile a ouvert de nouvelles perspectives pour l’affaiblissement, voire la neutralisation, des conséquences des événements tragiques qui ont brisé l’unité de l’Église. Or, saint Jean Chrysostome soulignait déjà au IVe siècle que « L’Église n’existe pas pour que nous restions divisés en y venant, mais bien pour que nos divisions y soient éteintes : c’est le sens de l’assemblée... Il nous faut tous être dans l’Église comme dans une commune maison : nous ne formons qu’un seul Corps. Nous n’avons qu’un même baptême, une même table, une même source, et aussi un seul Père » (Homélie sur 1 Co 10).

En cette semaine de prière pour l’unité des Chrétiens, il serait de bon ton de s’interroger sur le sens que chacun de nous, en tant que chrétien, donne à son baptême qui nous introduit dans la vie ecclésiale et qui nous ouvre l’accès à la table eucharistique. Le baptême est-il pour nous un signe de division ou un appel vers l’unité en Christ ? Certes, nous ne pouvons pas ignorer les causes qui nous séparent depuis plusieurs siècles, voire même un millénaire, ni les résoudre du jour au lendemain. Néanmoins, prendre conscience que par notre baptême nous avons été incorporés au Christ nous permettra peut-être de les surmonter et d’aller au-delà. Pour cela, nous devons nous rappeler les paroles de l’apôtre Paul nous disant que « le Christ ne l’a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l’Évangile, et sans avoir recours à la sagesse du langage humain, ce qui viderait de son sens la croix du Christ » (1 Co 1,17).

Le baptême doit avoir inauguré en nous et nous avoir communiqué une véritable vie en Christ, une vie centrée sur l’Évangile, une vie conforme aux préceptes évangéliques. C’est donc dans cet esprit d’amour évangélique que nous tous qui avons été baptisés en Christ et qui de ce fait avons revêtu le Christ, devons mener notre vie, indépendamment de nos appartenances confessionnelles, et indépendamment d’avec qui nous avons à faire. Et c’est à cet amour que le monde nous reconnaîtra en tant que véritables disciples du Christ, conformément à son enseignement : « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous » (Jn 13,35).

En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, efforçons-nous donc de discerner quelle place occupe le Christ dans notre vie depuis notre baptême. Examinons notre vie et vérifions si elle est vraiment une vie en Christ, une vie conforme à l’Évangile et à ses préceptes. Car ce n’est qu’en nous déclarant vraiment du Christ, et non d’autres personnages qui, bien qu’étant exemplaires et dignes de respect, demeurent secondaires par rapport à Lui, notre seule Lumière et notre unique Sauveur, que nous arriverons à dépasser nos divisions et à trouver l’unité. Attachons-nous au Christ seul en pratiquant ses commandements afin de trouver en Lui cette unité tant désirée et qui doit être modelée sur l’unité trinitaire. Apprenons à voir en chaque chrétien, en chacun qui s’appelle du nom du Christ, un christophore, un porteur du Christ de par son baptême, et par dessus tout, reconnaissons chaque être humain, indifféremment de sa race, de son sexe, de ses origines ethniques ou de ses convictions religieuses, comme créé à l’image de Dieu. C’est en pratiquant ainsi la charité que nous nous clamerons comme vraiment du Christ et que le monde nous reconnaîtra en vérité comme ses disciples et que nous progresserons vers le rétablissement de la pleine communion eucharistique tant désirée entre nos Églises. Qu’en cela nous aide la Trinité une, sainte, consubstantielle et indivisible, le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit, au nom de qui nous avons été baptisés, et à qui revient honneur, louange et adoration dans les siècles des siècles. Amen. »

3.Posté par Isaac le 13/04/2019 23:15 (depuis mobile)
@Vladimir - Je suis profondément attristé de voir vos talents gâchés ! La pseudo église catholique romaine qui s''écroule grâce au grand humaniste et directeur d''ONG qu''est le dit pape François, aurait tellement besoin de vous comme secrétaire !

4.Posté par Didier Veillat le 14/04/2019 19:42
@M. Isaac: post 3

Je ne crois pas les talents de M. Vladimir G. gâchés par un engagement qui l'honore et une patience à toute épreuve qui constituent en soi un exemple.

Il ne peut être considéré, de quelque manière que ce soit, que les déchirures de l'Eglise sont le produit de la seule mauvaise volonté d'un "confession". Il suffit d'observer les luttes intestines dans l'Orthodoxie pour balayer ailleurs que chez le voisin... et ce n'est pas nouveau.

A la suite d'un autre Vladimir (Soloviev), je suis persuadé qu'en dehors de la recherche de l'unité des chrétiens (ce qui ne signifie ni l'aveuglement ni la soumission), il est inutile de "chercher le Vivant parmi les morts" en terme d'unité ecclésiale...Que ce soit dans "l'Orient sclérosé" ou dans "l'Occident décomposé" pour reprendre les mots forts de Soloviev (dans "La Sophia et autres écrits français").

Il ne s'agit bien sûr pas de "vendre " les articles de la foi Orthodoxe au plus offrant œcuméniste, mais Mgr Antoine de Souroge ne le propose manifestement et heureusement pas. Il rappelle avec à propos et justesse la primauté évangélique sur et dans toutes nos actions. De même que sur tous les textes qui en sont l'interprétation sanctifiante.

Quant à un quelconque secrétariat de M. Vladimir G. j'accepte la fonction de secrétaire de ce dernier avec honneur; juste pour indiquer qu'en regard du texte de Mgr Antoine, l'argument me semble trop peu argumenté...

Bonne soirée

Didier Veillat

5.Posté par justine le 14/04/2019 19:52
Au post 2: Ce ne sont pas les belles paroles qui font le bon pasteur, mais les belles actions. Et dans le cas de Job de Telmessos, co-responsable de la crise ukrainienne, nous voyons tous aujourd'`hui la cruelle realite! Il est d'ailleurs caractéristique que les écuménistes cherchent par tous les moyens une (pseudo-) unité avec les hérétiques, mais se soucient peu de l'unité entre Orthodoxes. Ce qui montre bien que leur but, ce n'est pas l'unite veritable dans l'amour du Christ, mais la religion universelle de l'Antichrist.

6.Posté par Didier Veillat le 15/04/2019 17:07
@ Justine

Mgr Job de Telmessos n'est pas un gage de paix ni de tempérance ecclésiale... Cependant, on peut penser l’œcuménisme tout en dénonçant la tentative de main-mise du Patriarche Barthlomée et de ses suivants sur l'Ukraine. Le rapprochement entre Mgr Job de Telemessos en Ukraine et l'"Antichrist oecuméniste" me paraît hasardeuse voire aventureuse. Mais il est vrai que l'on voit l'Antichrist partout depuis le Christ. Je crains qu'il ne nous surprenne ailleurs que dans ces mauvaises disputes de chiffonniers infantiles et mal assumées...

7.Posté par Vladimir G: "Un seul Nom nous rassemble - Jésus Christ". St Nicolas d'Ohride, 1974 le 16/04/2019 10:43
"Un seul Nom nous rassemble - Jésus Christ". St Nicolas d'Ohride, 1974

Sincèrement merci, bien cher Isaac (3), de faire ainsi revenir à la surface mes anciennes publications qui sont toujours d'actualité.

Merci aussi pour le conseil (j'imagine que c'est votre façon de mettre en pratique la dernière demande de la prière de St Ephrem ...), mais je préfère rester à ma place de chercheur orthodoxe qui veut mieux comprendre et expliquer la doctrine orthodoxe de œcuménisme (l'œcuménisme orthodoxe). Je me réfère pour cela aux grand théologiens orthodoxes qui y participèrent, comme Mgr Antoine (Bloom), Anton Kartachev, les pères Serge (Boulgarov), Alexandre (Schmemann), Nicolas (Afanassieff) et bien d'autres, mais surtout je suis la voie tracée par le très grand saint du XXe siècle que fut St Nicolas d'Ohride, que je cite en titre de ce billet car cette phrase résume pour moi tous le sens du dialogue œcuménique.

Et je reprends la conclusion d'un article que j'écrivis il y a 5 ans:

AU DELA DE LA THEOLOGIE

Ainsi l'Eglise russe reste fermement sur les bases de l'œcuménisme orthodoxe tel qu'il avait été défini par les pères-fondateurs: "aucun compromis n'est de mise dans l'Église orthodoxe et il n'est pas possible de fonder sur les mêmes mots deux conceptions, deux représentations et deux explications différentes de formulations reçues par tous. Et les orthodoxes ne peuvent espérer qu'une unité fondée ainsi sur des formulations ambiguës puisse être de longue durée... L'Église orthodoxe estime que toute alliance doit se fonder sur une foi commune ..." (passage de la "Déclaration des participants orthodoxes" à la Première Conférence mondiale « Foi et Constitution » de 1927 repris dans la "Déclaration du concile de 2000"). Mais elle profite aussi de la tribune offerte par les réunions œcuméniques pour faire connaitre ses propres priorités. Ainsi dans son discours à l’Assemblée du COE (Pusan, 1 novembre 2013), "La voix de l’Église doit être prophétique", le métropolite Hilarion de Volokolamsk déclare: "Dans mon allocution, j’aimerais m’arrêter sur lesdeux principaux défis auxquels est confronté l’ensemble du monde chrétien, dans une plus ou moins grande mesure. Le premier, c’est le sécularisme militant, qui prend de l’ampleur dans les pays dit «développés», avant tout en Europe et en Amérique. Le second, c’est l’islamisme radical, qui menace l’existence même du christianisme dans un certain nombre de régions du monde, principalement au Proche Orient, mais aussi dans divers pays d’Asie et d’Afrique."

Nous somme là bien loin de la théologie!
https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/OEcumenisme-orthodoxe-et-vocabulaire_a3728.html

8.Posté par Didier Veillat le 16/04/2019 19:09
@ M. Vladimir G

Cher Monsieur,
Je me permets d'adhérer, de souscrire et de m'affilier à votre discours. Ceci sans restrictions.
Merci!

Didier Veillat

9.Posté par Isaac le 17/04/2019 22:04 (depuis mobile)
@Vladimir- Quand St Paul & Chrysostome parlent de divisions, c''est en rapport d''avec la vérité de la foi reçue DÈS la Pentecôte, inchangée sur le fond (recherche des mots appropriés sur la forme lors des conciles); foi orthodoxe !!!

10.Posté par Tchetnik le 18/04/2019 08:40
Il faudrait que Vladimir cesse de reprendre à tout bout de champ une "citation" non seulement non sourcée, mais au demeurant sortie de son éventuel contexte pour faire dire aux gens ce qu'ils ne disent pas et les faire militer pour des causes pour lesquelles ils n'ont jamais milité. Le procédé est malhonnête et en dit long sur la réalité de l'"œcuménisme" relativiste et syncrétiste qui a ainsi besoin du mensonge pour se présenter.

11.Posté par Isaac le 18/04/2019 13:02 (depuis mobile)
@Tchetnik- 100% d'accord avec vous ! Le texte de Mgr Job est typique de la manipulation œcuménique..Quand à St Nicolas d'Ohride, M. Vladimir ne dit que ce qui l'arrange comme pour St Éphrem (vérité et non-jugement ne sont pas incompatibles) !

12.Posté par Vladimir G: "À Evanston, un Nom nous rassemble et nous rapproche - Jésus Christ". St Nicolas d''''Ohride, 1974 le 27/04/2019 14:36
"À Evanston, un Nom nous rassemble et nous rapproche - Jésus Christ". St Nicolas d'Ohride, 1974

Encore merci, bien cher Isaac (9), pour citer St Paul & Chrysostome. Comme nos frères Catholiques s'y référent de la même façon, vous soulignez ainsi ce que nous avons en commun...

Le reste, c'est la question du verre à moitié vide: les exclusivistes insistent sur ce qui nous sépare, mais je préfère suivre ceux qui insistent sur ce qui nous rassemble, bien résumé par la citation de St Nicolas d'Ohrid.

Et vous, bien cher Tchetnick, vous êtes l'un de mes plus fidèles lecteurs: vous commentez pratiquement chacune de mes interventions. En revanches, vous avez bien mauvaise mémoire: j'ai donnée les sources de cette citation à plusieurs reprises. Je le répète pour vous: “Догађај у Еванстону” first published in review “Слобода” from 20th of October 1954 and reprinted in Collected Works. Vol. 13, Himmelsthür, 1986, p. 42-46 (in Serbian). Je ne dispose ni de la publication en serbe ni d'une traduction plus compète que cet extrait: “In Evanston, one name brought all together and closer – Jesus Christ”; he continues: “As mentioned later (in the statement of Florovsky)(21) the fact that if each denomination contains only a part of the Christian faith, only the Orthodox Church contains the totality and plenitude of the true faith, ‘which was transmitted to the saints once and for all’ (Jude 3). Hope in Christ [an allusion to the theme of the meeting] is based on the true and whole faith, for it is written: first faith, then hope and then love, otherwise it is a house without foundation. The same applies to eschatology which was contained in that faith from the beginning. Without such faith, it is difficult to approach with truth the Christ who is considered as the complete Hope, as well as the eschatological Christ who is destined to accomplish human history and to be the eternal Judge. The union of all the churches cannot be achieved through mutual concessions but only by adherence by all to the one true faith in its entirety, as it was bequeathed by the Apostles and formulated at the Ecumenical Councils; in other words, by the return of all Christians in the one and indivisible Church to which belonged the ancestors of all Christians in the entire world during the first ten centuries after Christ. It is the Holy Orthodox Church.”
(21) Bishop Maxim (Vasiljevic) pointed out that Nikolai reported accurately the positions taken personally by Father Georges Florovsky and that he adhered completely (cf. “Trois théologiens serbes entre l’Orient et
l’Occident. Nicolas Velimirovic, Justin Popovic et Athanase Jevtic”, in Istina LVI (2011), p. 63-78 (in French)).
Source: https://www.academia.edu/2619413/_St._Nikolai_Velimirovic_and_St._Justin_Popovic_on_Ecumenism_P._Kalaitzidis_T._Fitzgerald_C._Hovorun_A._Pekridou_N._Asproulis_D._Werner_G._Liagre_%C3%A9d._Orthodox_Handbook_on_Ecumenism._Resources_for_Theological_Education_Volos_WCC_Regnum_Books_International_Greece_2014_263-272?auto=download p.6

13.Posté par Didier Veillat le 28/04/2019 20:38
Il y a des gens qui se reconnaîtront à cela qu'ils disent toujours la vérité en assignant leur prochain au titre du mensonge à la première occasion... Bel argument en vérité! Tout en souplesse et en gentillesse. Et il leur faut des explications et des justificatifs administratifs délivrés par google! C'est qu'ils sont exigeants en plus! Ils y reviennent et en redemandent. Sinon, rien de nouveau que la bonne vieille réflexologie du truc non vérifié mais dit quand même... du moment que ça passe... Quant à répondre sur le fond, c'est une autre affaire...
Didier Veillat

14.Posté par Tchetnik le 29/04/2019 09:02
Source de second ordre, Vladimir.

Outre que vous sortez la citation du contexte qu'elle donne, il se trouve qu'elle n'apparait pas dans les actes de cette conférence.

15.Posté par Didier Veillat; traduction du texte référencé par Vladimir en français. le 29/04/2019 10:36
Et puisqu'il est bon d'avancer, je mets en ligne la traduction à peu près complète (en français) et je l'espère correcte du texte auquel M. Vladimir G. fait référence. C'est plus efficace qu'une diatribe...
N'étant pas anglophone, toute correction sera bienvenue et prise en compte.

http://didier.veillat.pagesperso-orange.fr/Ortho/saints-nicolas_orhid-et-justin_popovic-oecumenisme_1.pdf

16.Posté par justine le 29/04/2019 11:36
Au post 12: En matière d'Orthodoxie, l' "Académie" de Volos (www.academia.edu avec son directeur Kalaitzidis étroitement lie avec cet autre foyer d'hérésie qu'est l'université jésuite de Fordham) est parmi ses pires "représentants", faisant partie de ces "docteurs" de l'apostasie et de la déformation de la Foi transmise par les Apotres et les Saints Pères que St Nicolaj résumait sous le vocable "théologiens hérétiques" auxquels il dédie un chapitre particulier dans ses "100 chapitres de Ljubostinia". De grace, Vladimir, au moins pendant ces Jours Saints, épargnez-nous de ce poison!

17.Posté par Vladimir G: "second ordre" ? le 29/04/2019 14:07
L'article est incontestablement de St Nicolas, sauf à contester toutes ses publications!

Cet article, écrit moins de 18 mois avant que St Nicolas s'endorme dans le Seigneur est, de fait, une sorte de testament. Cette phrase est un excellent résumé de la suite de l'article et, en fait, de l'essentiel de la pensée œcuménique de St Nicolas...

18.Posté par Didier Veillat; traduction en français du texte référencé en lien par Vladimir (post 12). le 29/04/2019 18:34
J'ai repris la traduction à cause de très nombreuses maladresses de ma part, erreurs détectées en la relisant à tête reposée. Avec mes excuses. Faire ce travail m'a aidé à préciser certains aspects de l’œcuménisme.
Cependant, je n'ai pas repris les notes de bas de page (certaines très intéressantes) parce que je n'ai pas assez de temps.
Bonne soirée.
Didier Veillat

http://didier.veillat.pagesperso-orange.fr/Ortho/saints-nicolas_orhid-et-justin_popovic-oecumenisme_1.pdf

19.Posté par Didier Veillat le 29/04/2019 18:51
@ Mme Justine
Le Christ est ressuscité!
Madame, le texte proposé en lien par M. Vladimir m'a quand même fortement intéressé. Même si le site en question est douteux selon vos connaissances, le texte en question est suffisamment bien fait pour pousser à aller chercher plus avant.
Je n'ai pas trouvé de site bien fourni et en français au sujet de St Nicolaï d'Ohrid ni de St Justin Popovitch (dont je possède deux ouvrages, ce qui est mieux que rien). Traduire est pour moi fastidieux à partir de l'anglais, et impossible ailleurs...

20.Posté par Tchetnik le 29/04/2019 20:17
Cette phrase serait une introduction au reste de l'article, Vladimir, certainement pas un "résumé"...

21.Posté par justine le 29/04/2019 21:15
A Vladimir post 17: On s'interroge vraiment sur le pourquoi de votre entetement: La citation integrale dans l'article de Julia Vidovic montre une seule chose - que St Nikolaj dit ce que l'Eglise Orthodoxe toute entiere dit elle aussi (les ecumenistes exceptes), a savoir que l'unite ne peut etre realisee que par le retour des heretiques dans l'Eglise Une Sainte Catholique et Apostolique qu'est l'Eglise Orthodoxe, en renoncant a leurs heresies et en adoptant sa Foi et sa Tradition, et en aucun cas par un marchandage politique de concessions mutuelles.

22.Posté par justine le 30/04/2019 11:29
A Didier, post 19: Merci d'avoir presente aux lecteurs qui ne savent pas l'anglais, le texte en question en traduction francaise. Esperons que Vladimir en prendra enfin connaissance!

23.Posté par Didier Veillat le 30/04/2019 18:12
Le post 12 de M. Vladimir G. ne présente pas la phrase de Saint Nicolaï comme un résumé puis qu'elle introduit la suite: [...]"il continue" etc.
Il est important de remarquer que les définitions de l’œcuménisme de Saint Nicolaï comme de Saint Justin sont en fait d'abord des contre-définitions puisqu'ils en disent ce qu'il ne peut pas être sans en nier une certaine forme de nécessité. Ensuite, ils précisent. Pour cela, le père Justin distingue l’œcuménisme humaniste et l’œcuménisme orthodoxe: le premier comme isolement de l'homme, éloignement de Dieu, le second comme secours au premier et issu de la Foi gardée par l'Eglise orthodoxe. Aussi ne devrait-on pas utiliser le terme œcuménisme seul puisqu'il est une issue aux déchirements et non une entrée dans la communauté des chrétiens, pour peu que cette issue soit éclairée par la Foi orthodoxe: "Le problème de l'œcuménisme présuppose l'Église authentique. Ainsi, en répondant à la question de l'Église authentique, nous devrions être capables, en même temps, de donner une réponse adéquate à l'œcuménisme."

Je reviens sur l'origine de l'article de M. Vladimir G. qui, je ne sais plus à quel moment (quelque part au début), fait référence à Nicolas Berdiaev; je suis frappé par la "coïncidence" des propos de N. Berdiaev et du St Père Justin sur le rôle prophétique de l'Orthodoxie ainsi que de sa mission ré-évangélisatrice en Europe occidentale. Le Père Serge Boulgakov avait aussi présenté cet élan vers un œcuménisme orthodoxe missionnaire en Occident. Le Père Boulgakov ainsi que Nicolas Berdiaev sont les représentants de l'Orthodoxie active en occident, c'est pourquoi je les place ici et en tant qu'ils préfigurent certains aspects de la pensée de Mgr Antoine de Souroge.

Que dit Mgr Antoine et que je cite ici à partir de l'article de M. Vladimir G. ?
"Nous avons divisé le christianisme et nous n'avons pas toujours réalisé à quel point c'est tragique parce que nous vivons à différents niveaux. Il y a peu de moments où les doctrines problématiques, parfois complexes, jouent un rôle. Combien de fois la primauté du pape de Rome détermine les actions d'un croyant catholique-romain au cours de sa journée? Combien de fois l'enseignement de l'Église Orthodoxe sur la sainte Trinité fait la différence dans son comportement vis à vis d'autrui? Combien de fois tel ou tel passage des Écritures cité par Calvin et d'autres théologiens de la Réforme détermine nos actions? Nos vivons et agissons et sommes en relation les uns avec les autres à un niveau vraiment différent, et ce niveau est soit la reconnaissance mutuelle, l'acceptation, et au mieux l'amour mutuel, ou au contraire – l'estrangement, l'incompréhension, et parfois la haine."

Le St Père Justin dira mieux: "chaque personne est le Christ, et donc un frère pour chaque être humain, un servant au service de tout homme et de toute chose créée." Il en appelle donc à la responsabilité et au service.

Que dit le St Père Nicolaï?
"C'est une grande chose d'aimer son Église, comme c'est une grande chose d'aimer son pays, mais c'est
beaucoup mieux d'aimer les autres Églises et les autres pays aussi. Or, en ce temps où le monde chrétien tout entier est dans une lutte convulsive de l'un contre l'autre, maintenant ou jamais la conscience du désir d'une seule Église du Christ sur terre devrait naître dans nos âmes ; maintenant ou jamais l'appréciation, la juste compréhension et l'amour pour chaque partie de cette seule Église du Christ sur terre devraient naître dans nos âmes, l'appréciation, la juste compréhension et l’amour pour chaque partie de cette Église une devrait commencer dans notre cœur".

Et pourtant, aucun de ces représentants de l'Orthodoxie ne niera que seule l'Eglise Orthodoxe est porteuse de la vraie foi, l'ayant conservée par vents et marées, l'ayant conservée vivante par la voie liturgique, sacramentelle et dogmatique. Ce pourquoi, je me permets d'insister sur l'importance de l’œcuménisme en tant qu'il est tel que défini plus haut: service par, dans et de l'Eglise authentique.

Or, selon le P. Justin l'œcuménisme humaniste tombe dans le piège de la scolastique et du rationalisme, qui veulent tout mesurer et tout expliquer par l'homme et seulement "selon l'homme". Et le problème principal est qu'ils ne sont guidés que par le désir insatiable de " conquérir " ce monde visible et matériel*, comme l'a remarqué le Père Justin : "Ils vivent par lui et ils vivent pour lui : chaque culture est dans ceci et pour cela, et la civilisation aussi. Et quel serait le contenu de l'homme même s'il "gagnait" le monde entier et tous les mondes (Matthieu 16:26) ? (...) A quoi cela sert-il si par lui et à cause de lui l'homme perd son âme qui possède toute sa valeur éternelle, sa joie et la signification de son être ?"

* En effet, la terre et ses objectivités matérielles ne suffira plus à la convoitise de l'homme: la déchéance du monde vivant qui est assassiné sous nos yeux est la manifestation de l'état intérieur de l'homme actuel. Je doute que cette convoitise ne soit qu'occidentale; elle est mondiale et chaque homme doit entrer dans un "œcuménisme de la repentance" par "la foi, l'espérance et l'amour". Mais l'amour n'est pas le commencement de la repentance, il est la récompense. "le christianisme n'est pas un musée où tout se passe dès le début, mais un atelier où le grondement du travail ne s'arrête jamais" dit le Père Nicolaï, "L'espérance dans le Christ est fondée sur la foi vraie et entière, car elle est écrite : d'abord la foi, puis l'espérance et ensuite l'amour, sinon c'est une maison sans fondement. Il en va de même pour l'eschatologie qui était contenue dans cette foi dès le début"

Mille pardons si j'ai été long. Merci de votre patience et de votre éventuelle lecture.

Bonne soirée.

Didier Veillat

24.Posté par Vladimir G : "chaque personne est le Christ, et donc un frère pour chaque être humain." St Père Justin Popovic le 01/05/2019 14:47
LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !

Merci bien cher Didier Veillat pour votre excellente analyse (22) et pour la traduction de l'article extrêmement important du Dr. en théologie Julija Vidovic. J'en avais fait une analyse résumée [publiée en novembre 2015 et republiée trois ans plus tard (1)] qui avait donné lieu à un débat intéressant. En parlant de Berdiaeff et du Père Boulgakov, vous citez mon étude de 2012 sur les jalons de l’œcuménisme orthodoxe (2), référencée en note mais non republiée, et je vous en remercie aussi.

Il va de soit que je partage entièrement votre point de vue, qui me permet d'avancer dans ma réflexion sur la doctrine orthodoxe de œcuménisme. La distinction du père Justin que vous soulignez, entre l’œcuménisme humaniste et l’œcuménisme orthodoxe est absolument fondamentale et la plupart des exclusiviste l'ignorent totalement en ramenant tout le dialogue œcuménique aux excès des ultra-inclusiviste de l’œcuménisme humaniste.

Bonne semaine radieuse!

(1) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/LES-DIVISIONS-ORTHODOXES-SUR-L-OECUMENISME_a4530.html
(2) https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Quelques-etapes-de-l-oecumenisme-orthodoxe-Partie-1_a2514.html; http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Quelques-etapes-de-l-oecumenisme-orthodoxe-Partie-2_a2526.html; http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Quelques-etapes-de-l-oecumenisme-orthodoxe-Partie-3_a2536.html

25.Posté par Didier Veillat le 02/05/2019 11:39
@ M. Vladimir G.

EN VERITE IL EST RESSUSCITE!

Cher Monsieur,

C'est la notion de "chrétien réel" qui m'a poussé plus avant et obligé à poser le problème de l’œcuménisme par l'écriture: ce que mon "intuition" et mon expérience m'en ont toujours plus ou moins dit. Je suis moins œcuméniste que par la passé sous l'ange humaniste de ma jeunesse, mais plus qu'il y a une vingtaine d'année en ce qui concerne l'Orthodoxie en tant que responsabilité.

Quelle est donc cette responsabilité? celle de l'accomplissement de l'amour en tant que mutualité (et pas seulement altérité). Une petite histoire personnelle édifiante pour illustrer mon propos s'impose. C'était il y a déjà longtemps. J'avais un jeune frère qui était non croyant. Après une lutte terrible et infiniment courageuse contre une maladie insidieuse, il a quitté ce monde. Quelles questions ne me suis-je pas posées alors? Où était-il? Selon une rencontre de l'époque, son absence de foi était rédhibitoire. Et moi, chrétien orthodoxe, appartenant à la foi authentique de nos Pères, j'étais sauvé. Quelqu'un m'a même dit que mon frère m'avait abandonné. Quelle violence! Je n'ai pas reconnu cet état de fait tel qu'annoncé; l'amour ne pouvait supposer l'isolement infernal du frère. Ni mon amour pour lui, ni le sien pour moi. Savoir le frère isolé en enfer ne peut être que l'enfer de l'amour pour l'autre frère. Combien plus encore l'amour de Dieu pour la plus étroite de ses créatures! Voilà pourquoi l'histoire véridique que je viens de raconter et telle que je l'ai vécue n'est finalement pas triste. "Dans l'ombre, la Face de Dieu ruisselle de sang;" (Saint Ambroise de Milan): voilà la phrase qui m'a dit où était mon frère.
Dès lors, je suis devenu oecuméniste orthodoxe sans le savoir exactement. Mon intérêt s'est à cette période porté alors vers la question de l'apocatastase.... Un autre sujet discutable, mais de bonne et juste valeur et sans aucune réponse absolue possible sans être pour autant une impasse: un paradoxe plutôt. Je pense qu'un jour j'y viendrai sur ce site.
Quoiqu'il en soit, le retour des hétérodoxes à l'orthodoxie ne se fera pas sans le principe du frère tel que je viens de l'évoquer dans mon histoire. J'en suis intimement convaincu par l'expérience. Il ne faut surtout pas effrayer ces frères. Merci alors à Mgr Antoine de Souroge!

Je suis très prudent avec les positions définitives, celles du "point d'exclamation" qui n'est pas argumentaire; je leur préfère le point-virgule (cette superbe ponctuation)... dont le type de dialogue sur ce fil est un bon exemple. D'autant plus que mes réflexions scientifiques en physique (en tant qu'amateur) m'ont appris que la position de l'observateur est primordiale; il faut même savoir en changer pour intégrer que la lumière est à la fois une onde et une particule quantique (on ne peut penser les deux en même temps; il faut se mouvoir pour voir en réalité, savoir ne pas rester le même sans quoi on entre dans une fin en soi). En matière de dialogue, il s'agit de la même chose, et je vous sais gré de le pratiquer avec constance. Ce pourquoi je me permets de vous remercier à mon tour.

Je vous souhaite à mon tour une bonne semaine radieuse!

Didier Veillat

26.Posté par Vladimir G: préférer la relativité quantique du chat de Schrodinger aux affirmations abruptes des exclusivistes le 05/05/2019 16:28
XB!

Encore Merci bien cher Didier Veillat pour vos réponses. Je suis bien bien d'accord pour éviter les points d'exclamation et préférer la relativité quantique du chat de Schrodinger aux affirmations abruptes des exclusivistes.

Il y a toutefois un point sur lequel nos idées divergent probablement: la territorialité des Églises Orthodoxes vue sous un angle culturel (présence mondiale des Églises orthodoxes dites locales quand il y a des fidèles qui s'en réclament) et l’importance des langues liturgiques traditionnelles ("le slavon est un trésor que nous devons préserver" dit le métropolite Hilarion de Volokolamsk) qui en découle.Ce débat a déjà eu lieu à maintes reprises sur ce site et ce fil n'y est pas approprié. Nous aurons l'occasion d'y revenir...

PS: nous l'avions probablement évoqué de vive voix puisque nous fréquentions la même paroisse avant 2007 et que je n'étais pas d'accord avec la francisation totale des offices que vous souteniez, sauf erreur de ma part...

En vous souhaitons un bon dimanche de Thomas

27.Posté par Vladimir G: Œcuménisme pragmatique le 29/07/2019 12:29
Œcuménisme pragmatique
Publié le 29 juillet 2019 par Albocicade

Naguère, au village, il y avait deux côtés à la rue principale : celui des commerçants catholiques et celui des commerçants protestants. Et gare à celui - papiste ou parpaillot - que l'on prenait à se commettre chez les malcroyants d'en face !
L'époque était à la défiance, à la méfiance, au mépris réciproque.
Le temps à passé, et l'estime est née : rencontres, dialogues théologiques, actions communes... On se rendit compte que ce que l'on honnissait chez l'autre relevait plus de la forme, de l'histoire, de l'habitude et même des préjugés que du fond et que sans nier les différences réelles et les divergences parfois profondes, "les murs qui nous séparent ne montent pas jusqu'au Ciel" (pour reprendre un mot de St Platon de Tallinn*).

Aussi, lorsque nous sommes arrivés au village, l'accueil fut sympathique, bienveillant. Et même, nul parmi les huguenots locaux ne nous tint rigueur d'avoir délaissé la Réforme pour l'orthodoxie.
De sorte que, lorsque dernièrement nous sommes de nouveau entrés dans une période de turbulences fort déplaisantes, c'est tout naturellement que nous avons contacté des membres des trois églises du lieu - la paroisse catholique, la paroisse réformée et l'assemblée évangélique - pour solliciter leur soutien dans la prière : il nous arrive de prier ensemble quand ça va bien, il est donc normal de le faire aussi quand ça va moins bien.

Ce que nous n'avions pas anticipé, c'est que – sachant que cette situation nous impose pas mal de déplacements avec les frais qui vont avec – chacune des trois paroisses à fait une collecte en notre faveur. Sans concertation, sans tambour ni trompette, juste par fraternité, par amitié, comme ils l'auraient fait pour des membres de "leur" communauté.

Nous en sommes restés sans voix !
* Cf. https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Saint-PLATON-eveque-de-Revel-primat-de-l-Eglise-d-Estonie-nouveau-martyr-1919_a3466.html

http://cigales-eloquentes.over-blog.com/2019/07/oecumenisme-pragmatique.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

28.Posté par justine le 30/07/2019 16:43
Honte sur vous! Prenez en exemple le métropolite Onuphre d'Ukraine avec tous ses éveques, pretres et fidèles qui confrontés à des problèmes bien plus graves et menacants que vous autres là-bas au village que vous dites, et qui pourtant ne sont pas aller chercher secours en Egypte, mais se sont adressés au Seul Qui est Tout-Puissant pour aider et sauver ceux qui croient en Lui, et voyez le resultat! Savez-vous combien de fidèles chrétiens orthodoxes sont restés debout ou agenouillés pendant des heures et des jours et des semaines interrompues se relayant en prière et lecture du psautier pour implorer le Seigneur de ne pas permettre aux schismatiques de les priver de leurs églises? Eh bien, les persécuteurs ont perdu les élections et avec le nouveau président les persecutions ont trouvé une prompte fin! Gloire à Dieu! Et pour fortifier vos genoux tremblants et vous empecher dorénavant d'humilier la Foi Orthodoxe, voir https://spzh.news/en/zashhita-very/63897-kovcheg-i-titaniki-pochemu-politikam-i-raskolynikam-ne-potopity-upc

29.Posté par Vladimir G: que vient faire le métropolite Onuphre d''''Ukraine dans cette galère ? le 31/07/2019 10:48
Ah! La sainte colère de notre bien chère Justine! Heureusement que nous ne risquons avec notre imprécatrice de salon, avec d'autres nous pourrions craindre le bucher! On se demande ce que vient faire le métropolite Onuphre d'Ukraine dans cette galère et à qui s'en prend-elle? À moi, qui reposte le billet sympathique et instructif "d'Albocicade"? À ce dernier, qui applique aux hétérodoxes la deuxième loi du Christ et accepte leur aide comme celle du Samaritain (hérétique biblique!)? ou à Mgr Antoine, l'un des plus grand théologien de notre temps qui, dans ce texte magnifique, s'accuse et nous accuse de "diviser le christianisme "?

30.Posté par Daniel le 31/07/2019 13:31
"Mgr Antoine, plus grand théologien de notre temps !"

Ce n'est vraiment pas le cas !

31.Posté par Mischa le 31/07/2019 15:28
"Mgr Antoine, plus grand théologien de notre temps !"
Откуда это неправильное утверждение? Владыка Антоний, никогда не был ни богословом ни патрологом ( в отличе от вл. Василия Кривошеина)

У вл. Антония большая слава пастырских бесед, проповедей, он был замечательным проповедником. Но у НЕГО нет ни одного богословского труда! Свою славу он заработал среди людей ставшими его друзьями и последователями, он многих англичан привел в Православие. Это его великая заслуга.

А еще, он всегда оставался верным РПЦ и даже в период СССР, умел сохранять тактичность ( дипломатию) находить пути к сохранению веры и Церкви. Он никогда не был политиком Церкви и всегда ставил Веру и Бога впереди! Я его очень уважаю!

32.Posté par Daniel le 31/07/2019 17:10
@ Mischa (31)

En effet, Antoine Bloom était un pasteur intéressant qui a amené un nombre non négligeable de personnes vers la foi orthodoxe, mais qui a aussi commis des erreurs pastorales:

- ses réceptions dans l'orthodoxie étaient un rien rapide et bien des personnes ont quitté la foi par la suite car le process us avait été trop rapide
- il a laissé se développer un cercle d'admirateur qui a viré au culte de la personnalité
- il n'a pas procédé À l'acquisition de bien immobiliers pour l'église quand cela était possible et bon marché
- il tolérait mal la critique ou le fait d'avoir d'autres figures importantes dans le diocèse , on peut voir cela avec le conflit qui l'opposa au métrolpolite Hilarion de Volokolamsk (alors en Angleterre) ou au fait que lui et le Père Sophrony ne purent rester dans le même diocèse. Le père Sophrony partit chez les Grecs

Il ne faut pas béatifier son héritage. D'ailleurs, ceux qui se réclemt de son héritage ont quitté le diocèse de Souroge pour rejoindre la rue Daru.

33.Posté par justine le 31/07/2019 17:28
A Vladimir post 29: Vous etes sans doute le seul qui (bien volontairement) n'a pas compris à qui s'adresse le post 20, évidemment a votre post 27 "Oecuménisme pragmatique" et le lamentable exemple (à ne pas imiter) dont il est question là-dedans. Quant à la parabole du Bon
Samaritain, plusieurs commentateurs ont déjà par le passé attiré votre attention sur votre mésinterpretation de celle-ci.
Vous accuserez d'impuissance aussi les pierres qui d'après les paroles du Seigneur crieront (Lc 19,40)? Puisque "les autres", ceux qui ont la responsabilite et le pouvoir, se taisent, effectivement nous, les pierres de l'Eglise, les "nobodies" dans la perspective arrogante des ecumenistes, nous crions, par ce commandement que nous donne le Christ. Et ce cri, devant Dieu, a plus de puissance que vous ne croyez.

34.Posté par Vladimir G: "les théologiens doivent sortir de leurs Académies" le 31/07/2019 20:25
Je suis d'accord avec vous, bien cher Mischa, concernant ce que vous écrivez de Mgr Antoine, mais pas sur votre définition de la théologie: vous la voyez comme une science purement académique, alors le patriarche Cyrille avait dit récemment que les théologiens doivent sortir de leurs Académies pour aller à la rencontre de tous les croyants. C'est bien dans ce sens, et vous l'écrivez d'ailleurs, que Mgr Antoine était l'un des plus grand théologien de notre temps, à l'égal d'un père Alexandre Schmemann par exemple. Le texte proposé ci-dessus n'est-il pas théologique? En voici un où c'est encore plus évident, https://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Mgr-Antoine-de-Souroge-DIALOGUE-OECUMENIQUE-II-approche-theologique_a3625.html?com et, enfin, vous avez ici unensemble particulièrement percutant des ces textes, avec, en particulier, la liste de ses ouvrages en français (il y en autant en anglais...): http://www.pagesorthodoxes.net/saints/antoine-bloom/bloom.htm

35.Posté par Mischa le 31/07/2019 20:54
Богословие и патрология - это науки! Для глубоких текстов нужны глубокие знания древних языков: греческого и восточных и желательно иврита. Этих языков вл. Антоний не знал, а поэтому писал как бы «богословские тексты» которые были очень простыми для понимания на уровне « нас с Вами» . Это тексты о правде, вере, зле и добре... и экуменические размышления, но они не поднимают из глубин мистическую сущность богословия. Тексты Антония очень важны для людей как бы далеких от этих высших знаний. Так в культуре есть высшее искусство а есть всем доступное.

36.Posté par Vladimir G: "le gardien de la foi est le peuple lui-même," Patriarches Orientaux, 1848. le 01/08/2019 11:39
Je suis toujours d'accord avec vous, bien cher Mischa, y compris sur votre définition de la théologie académique. Mais je pense, comme l'a si bien dit le patriarche Cyrille, que "les théologiens doivent sortir de leurs Académies pour aller à la rencontre de tous les croyants," et, dans ce sens, le métropolite Antoine a sa place parmi les plus grands théologiens de l'École de Paris...

Et je me pose des questions sur l'utilité de ce que vous appelleriez la "Grande Théologie" (comme vous parlez de "высшее искусство"), réservée à un cénacle d'académiciens et fermée à l'ensemble des croyants, "car, chez nous, le gardien de la foi {uperaspistis tis thriskias) est le corps de l'Eglise, c'est-à-dire le peuple lui-même, qui vient préserver sa foi..." comme l'écrivent les Patriarches Orientaux en 1848. (http://abitibi-orthodoxe.ca/page7.html )

37.Posté par Mischa le 01/08/2019 13:58
Владимир, вы наверное знаете что практически все печатные тексты вл. Антония выходили после обработки его устных выступлений. Этому труду посвятили себя сестры Майданович. Благодаря им появились тексты его выступлений по BBC. В СССР я сам его слушал через заглушки! Таким образом у текстов Антония при жизни и после его кончины появилась вторая жизнь.
Великих богословов ( я имею введу русских) не так много: Николай Бердяев, о. Сергий Булгаков, Майндорф, Флоровский, малоизвестная но очень глубокая Мирра Лот- Бородин, которая в эмиграции много работала с католиками и переписывалась с глубоким богословом Василием Кривошеиным, ( можно сказать что вл. Илларион Алфеев много и интересно пишет) . Дополните список сами

38.Posté par Vladimir G: La plupart des livres du métropolite Antoine en anglais ont été publiés de son vivant: le 01/08/2019 18:58
La plupart des livres du métropolite Antoine en anglais ont été publiés de son vivant:
1966 – Living Prayer
1970 – School for Prayer
1970 – Beginning to Pray (re-publishing of School for Prayer)
1971 – God and man
1972 – Meditations on a Theme: a spiritual journey
1973 – Courage to Pray
1986 – The Essence of Prayer (Contains Living Prayer, School for Prayer, God and Man, and Courage to Pray)
Ainsi que plus de la moitié de ses livre en français:
1972 - L'école de la prière, Seuil, (ISBN 978-2020254922)
1972 - Prière vivante, Cerf, (ASIN B003BPSXLE)
1974. - Certitude de la foi, Cerf, (ASIN B00K9903PY)
1974. - Voyage spirituel : Méditations sur un thème, Seuil,
2002. - Le sacrement de la guérison, Cerf, (ISBN 978-2204068819)




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