Mgr Innocent considère qu'il "n'est pas convenable d'instrumentaliser le dialogue entre les Eglises"
Dans l'interview récente accordée au Messager et au site de l'Église orthodoxe russe en France, l'archevêque Innocent de Chersonèse aborde l'élection du patriarche Cyrille de Moscou, les défis des communautés orthodoxes russes en France et le dialogue avec les autres juridictions orthodoxes, ainsi qu'avec l'Église catholique.

Selon l'archevêque, le diocèse de Chersonèse qui a la charge pastorale des communautés orthodoxes russes en France "a vocation à être un pont entre les chrétiens de France et ceux de Russie. Vivant en France, nous devons toujours avoir à l’esprit le rôle particulier qu’a l’Église catholique romaine dans ce pays. Nous sommes heureux d’entretenir de bonnes et fraternelles relations entre le diocèse de Chersonèse et l’Église catholique qui est en France. La visite du patriarche Alexis à Paris en 2007 et celle du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, à Moscou en 2008, ont été des moments historiques qui ont renforcé nos liens."

"Je pense, ajoute Mgr Innocent, que toutes les Églises orthodoxes représentées en France seront d’accord avec moi pour dire qu’il faut déployer des efforts permanents afin que règne entre les chrétiens de France une plus grande confiance et une sincère bienveillance. Chaque Église orthodoxe, étant par définition indépendante et autonome, doit, me semble-t-il, travailler activement dans cette direction, parce que c’est important pour tous les chrétiens de France."

De même, l'archevêque insiste sur le fait qu' "aucune des Églises orthodoxes ne doit prétendre à un monopole ou à une suprématie dans les contacts et le dialogue avec l’Église catholique romaine, les autres Églises chrétiennes et les institutions publiques françaises. Il est tout à fait inacceptable qu’une Église orthodoxe, recherchant ce monopole, fasse pression, par l’intermédiaire de ses hauts représentants, sur les membres de l’Église catholique et de la société civile qui œuvrent au développement des contacts avec l’Église orthodoxe russe. Nous sommes profondément chagrinés par de tels agissements, car il n’est pas convenable d’instrumentaliser le dialogue entre les Églises au profit d’une seule juridiction orthodoxe. Il convient plutôt d’unir les efforts de tous les chrétiens face aux défis actuels communs et de se soutenir mutuellement."

Le texte intégral de l'interview est publié ici.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 22 Mars 2009 à 21:20 | 22 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Marie Genko le 23/03/2009 09:11
Si Mgr Innocent insiste sur le fait 'qu'aucune des Églises orthodoxes ne doit prétendre à un monopole ou à une suprématie dans les contacts et le dialogue avec l'Église catholique romaine, les autres Églises chrétiennes et les institutions publiques françaises', cela veut dire qu'il y a eu des précédents d'actions non concertées entre les différentes Églises orthodoxes auprès de nos frères chrétiens séparés et auprès de nos autorités civiles.
Quelle peut être notre crédibilité à nous autres orthodoxes, si nous ne sommes pas capables de nous conduire avec amour et fraternité entre nous mêmes?

2.Posté par Gabriel Samarine, Vienne le 23/03/2009 09:12
Cette limpide et illuminante interview comporterait-elle des non-dit, peut-être des allusions?
Je me fais fort de lire entre ses lignes:
Serait-ce Constantinople et son envoyé spécial, le métropolite Emmanuel, qui essayent de s'approprier le monopole, l'exclusivité de la représentation orthodoxe en France? Seraient-ce eux qui souhaitent capter l'attention des interlocuteurs laïcs de l'orthodoxie Place Beauvau et à la Conférence des évêques de France?
La force de la religion ne se mesure pas au quantitatif.
Et cependant: c'est bien l'Église orthodoxe russe qui est la plus fervente, la plus vivante, la plus nombreuse enfin!
Les choses se remettront à leur place d'elles-mêmes.

3.Posté par E. Popova le 23/03/2009 21:35
Pour qu'il y ait entre les chrétiens en France 'une plus grande confiance et une sincère bienveillance', comme dit l'archevêque, il faut aussi cesser de véhiculer des préjugés les uns sur les autres dans les médias. Étudiante à la Sorbonne, venue de Russie, je suis toujours bouleversée par le nombre de préjugés sur l'Église orthodoxe russe que la presse occidentale - y compris orthodoxe (d'autres juridictions) et catholique - répète depuis des années. Cela vaut pour la Russie également où on ne manque pas non plus une occasion de répéter les vieux stéréotypes sur les catholiques. C'est vraiment dommage. Il faut enfin sortir de ce cercle vicieux.

4.Posté par D. Durand le 24/03/2009 00:37
J'approuve tout à fait ce que dit E. Popova. On véhicule des préjugés absurdes sur la Russie et en particulier sur le patriarcat de Moscou, comme si nous étions encore au temps de la Guerre froide. Et le plus triste, c'est que ce certains orthodoxes de France sont les plus acharnés à donner de l'Eglise russe une image déformée... dans l'intérêt bien sûr de se présenter comme les seuls vrais orthodoxes. J'ai lu pendant longtemps le SOP, mais maintenant dès qu'il parlent de l'Eglise russe, c'est pour évoquer en même temps Poutine ou le KGB. Certains représentants du patriarcat de Constantinople, ici comme ailleurs, jouent un rôle ambigu... Diviser pour régner, tout en se présentant comme étant au service de l'unité des orthodoxes ! La tactique est bien connue.

5.Posté par Marie Genko le 24/03/2009 19:50
Nous sommes nombreux à avoir renoncé au SOP pour les raisons évoquées ci-dessus.
Si nous avons des critiques à émettre, il me semble normal qu'il s'agisse d'auto-critique!
Mais gardons nous selon l'enseignement de l'Évangile de chercher la paille chez nos voisins.
C'est avec joie que nous devons rendre grâce pour la résurrection de la Foi en Russie!
Et il faut nous garder de traiter quiconque avec condescendance ou mépris, et certainement pas les chrétiens, dont la Foi est vive, qu'il s'agissent des Orthodoxes russes ou de nos frères séparés catholiques ou protestants.
Si certains représentants du Patriarcat de Constantinople croient agir pour le bien de notre Patriarcat en critiquant celui de Russie, ils font le plus grand tort au Patriarche Bartholomée, car lorsqu'un orthodoxe critique une autre juridiction orthodoxe, il couvre de honte l'orthodoxie toute entière et donne hélas la preuve de sa sottise autant que de sa vanité!

6.Posté par Kolia le 25/03/2009 02:02
Si je peux me permettre de compléter les réactions ci-dessus, l'interview de Mgr Innocent pose aussi la question de la représentation de l'orthodoxie en France. L' Assemblée des évêques orthodoxes de France est la seule institution française de représentation d'une confession dont le président est nommé et non pas élu - de surcroit nommé par une instance étrangère, pour une durée indéterminée, sans même que les autres évêques membres de l'assemblée soient consultés !
C'est contraire non seulement à la véritable tradition orthodoxe, mais aussi à la tradition démocratique française. Les évêques catholiques français élisent leur président, les protestants aussi, les musulmans, les juifs, les bouddhistes.... bref, nous sommes les seuls à nous voir imposer un représentant que nous n'avons pas choisi.
Encore s'il était impartial et au service de toutes les traditions, cela serait supportable... Mais toute sa politique consiste à dénigrer l'Eglise russe, à la diviser, à s'en présenter comme la victime, le martyr... A quand un président de l' AEOF élu ?

7.Posté par Marie Genko le 25/03/2009 16:59
Si nous sommes choqués par ce qui nous semble être une pratique abusive, il me semble qu'il est une bonne et saine réaction d'exprimer notre désaccord.
Cependant nous devons éviter à tout prix de tomber dans la critique de nos prélats, surtout s'ils ne sont pas dans notre juridiction!
Tout homme, tout prélat peut commettre des erreurs, mais cela ne doit pas nous empêcher de respecter tous les patriarches orthodoxes.
Si par malheur un jour, nos patriarches orthodoxes étaient en conflit, ou cessaient de s'aimer en Christ, ce jour-là Satan pourrait se réjouir, car notre sainte orthodoxie toute entière perdrait sa crédibilité.
Et grâce soit rendue au Seigneur, car nos Patriarches ont récemment montré autant au Phanar qu'en Géorgie, qu'ils préfèrent l'amour du Christ à celui d'intérêts politiques.

8.Posté par vladimir le 28/03/2009 21:21
Je me permettrai une note discordante: je trouve dommage que notre évêque mette ainsi en lumière nos différends interorthodoxes (et je remarque que c'est cette partie de l'interview qui retient l'attention et non l'autre, pour moi essentielle, sur notre rôle en France et nos relations avec les catholiques). Ce genre de questions devraient rester entre nous: on lave son linge en famille (français) et on ne sort pas les balayures de l'isba (russe)...

L'AEOF a un rôle de représentation très important. Il me semblerait très dommage qu'il soit affecté par des dissensions apparentes. Ce rôle serait affaibli et c'est l'image de toute l'orthodoxie qui en pâtirait. Son organisation est le fruit d'un consensus, ce qui correspond absolument à l'esprit conciliaire orthodoxe (sobornost); changer cette organisation demanderait donc aussi un consensus, mais ne devrait en aucun cas faire appel à des instances extérieures civiles. Nous voyons ce que cela peut donner en Bulgarie!

Je souligne dans un autre commentaire tous les problèmes que pose le patriarcat de Constantinople. Mais leur solution ne peut être recherchée que dans ce cadre conciliaire et consensuel, dont les réunions de 2008 laissent bien augurer comme le souligne Marie, et non en faisant appel à des forces extérieures, comme ces princes russes qui appelaient les Tatars et on fait le malheur de la Russie...

9.Posté par Marie Genko le 29/03/2009 07:39
Si différends interorthodoxes il y a, cela est éminemment regrettable, et il faut essayer de trouver ce qui les génère et y porter remède. L'Assemblée des évêques orthodoxes de France est présidée par un métropolite grec, ce qui semble tout à fait normal, puisqu'il n'y a pas lieu pour lui de céder sa présidence à un évêque ni même à un archevêque.
Si, comme l'avait proposé Sa Sainteté Alexis II de bienheureuse mémoire, une métropole russe d'Europe occidentale était crée, il n'y aurait plus aucune raison que la présidence de l'AEOF ne soit pas tournante!
Parmi les trois archevêques russes, Monseigneur Innocent de Chersonèse, Monseigneur Marc de Berlin et Monseigneur Gabriel de Comane, il serait aisé de choisir un métropolite!
Cette métropole, nous l'appelons de tous nos vœux, et la décision en incombe à l'archevêque Gabriel de Comane, allons-nous continuer dans la voie de la discorde et des procès ou bien allons nous nous unir pour travailler ensemble à la plus grande gloire du Seigneur?

10.Posté par vladimir le 30/03/2009 09:57
J'ai l'impression qu'il y a un manque d'homogénéité des termes dans l'orthodoxie: il me semble que, chez les Grecs, tous les évêques sont des 'métropolites' (métropole=diocèse?); ainsi le chef de l'Église grecque aux USA a rang d'archevêque (cf. autre billet), ce qui semble le placer au dessus des métropolites...
Un spécialiste de la question pourrait-il m'éclairer?

11.Posté par le hiéromoine Alexandre le 30/03/2009 11:19
A Vladimir: En effet, dans la tradition grecque, tout évêque diocésain est métropolite. Un archevêque est, en principe, doté d'une plus grande autorité et autonomie qu'un métropolite dans une région ecclésiastique. C'est le contraire de la tradition russe où le titre d'archevêque est purement honorifique et considéré comme "inférieur" à celui du métropolite.

Dans l'Église de Grèce, il n'y a qu'un seul archevêque, celui d'Athènes. Les autres sont métropolites. Le titre historique du patriarche de Constantinople est "archevêque de la Nouvelle Rome".

12.Posté par Marie Genko le 30/03/2009 21:33
Merci, cher Père Alexandre, pour toutes ces précisions.

13.Posté par vladimir le 31/03/2009 10:58
Je reviens sur les vœux d'union que forme Marie et que nombre d'entre nous partagent et je voudrais partager une réflexion que je n'ai pas rencontrée dans ce débat qui dure depuis 2003: j'ai lu récemment la nouvelle de l'inauguration d'une belle église russe à Johannesbourg (Afrique du Sud). En visitant le site, http://en.www.st-sergius.info/cgi-bin/client/display.pl?did=42, j'ai constaté que cette paroisse se trouve sous l'omophore de 2 Patriarches: Moscou et Alexandrie (qui comprend toute l'Afrique). Cela m'a rappelé la situation de Mgr Méthode, de bienheureuse mémoire, qui, en 1946, était l'exarque des patriarches de Moscou et de Constantinople et les commémorait tous les deux.

Cette situation exceptionnelle peut-elle servir d'exemple pour résoudre les problèmes douloureux que nous vivons?

14.Posté par Marie Genko le 31/03/2009 14:01
Cher Vladimir,
Vous venez de proposer un exemple, qui devrait réunir bien des suffrages!
Les deux Patriarches ont été commémorés ensemble par Mgr Gabriel de Comane et Mgr Michel de Genève à la rue Daru, lors d'une concélébration récente.
C'était un moment émouvant et porteur d'espoir!
Si la chose était possible de pouvoir, comme vous le suggérez, éteindre les conflits qui nous agitent de cette façon, ce serait probablement une situation nouvelle acceptable pour la majorité d'entre nous???
Pour moi, ce sont les procès entre orthodoxes, qui sont insupportables et contraires à la Parole du Christ!
Imaginez les apôtres disputant devant la justice de César???
C'est à nos hiérarchies respectives de nous proposer les solutions fraternelles qui nous ferons retrouver notre Paix.
Car nous autres paroissiens n'aspirons qu'à retrouver notre sérénité, celle dans laquelle nous vivions avant 2003!
Celle qui nous permettait de nous consacrer surtout à nos familles et non à d'interminables querelles sur des blogs internet!
Peut-être que ces six années de souffrance nous auront toutefois été bénéfiques puisqu'elles nous ont précipités, presque malgré nous, à nous mêler intimement des affaires de l'Église du Christ.

15.Posté par vladimir le 31/03/2009 15:50
Ce qui m'intéresserait beaucoup , c'est de connaitre les fondements ecclésiologiques de telles situations. Sont-elles en accords avec les saints canons? Personnellement, je ne vois rien qui s'y opposerait, mais j'ai bien peu de connaissances en la matière et j'aimerais que plus savant que moi éclaire ce débat...

16.Posté par vladimir le 31/03/2009 22:44
Je voudrais corriger une malheureuse erreur dans mon commentaire précédents: en 1946 il s'agit bien évidement de Mgr Euloge de bienheureuse mémoire. Je prie ce que j'ai enduit en erreur de m'excuser...

17.Posté par Marie Genko le 31/03/2009 23:42
Moi aussi j'aimerais connaître les fondements ecclésiologiques de la situation où deux patriarches seraient constamment commémorés sur un même territoire par deux juridictions différentes et pourtant réunies?
Cela ne ressemble pas vraiment aux règles que nous connaissons?
Et nos identités cultuelles ne risqueraient-elles pas d'être noyées dans ce cadre?

18.Posté par vladimir le 01/04/2009 13:09
Je m'y connais vraiment très peu en ecclésiologie canonique et j'aimerais bien que l'un des savants qui fréquentent ce blog (nous avons des théologiens confirmés...) nous éclaire. Pour mois, il ne me semble pas qu'il y ait quoi que ce soit de strictement défini concernant les autocéphalies et patriarcats: la plénitude de l'Église se manifeste dans l'évêque et son diocèse, le reste est primauté d'honneur et organisation administrative. Ainsi dans sons célèbre article 'Église et organisation ecclésiale' (Paris, 1949), père Alexandre Schmemann écrit:
'...le terme « autocéphalie » ne désigne à l’origine qu’une forme « extrême » de réalisation du même principe de localité, n’est qu’un mode de régulation des relations entre les Églises, et non un principe de division de l’Église en unités absolument distinctes dans leur « indépendance » juridique. L’Église ne divise jamais, elle unit ; elle n’est pas une fédération d’unités « indépendantes », mais un organisme fondé sur la communion de tous ses membres au Christ. Son unité est toujours d’en-haut, de Dieu ; jamais d’en bas, du monde et de ces valeurs. Il est triste de voir que de nos jours l’autocéphalie est comprise d’une manière purement juridique, qu’elle est ressentie comme une forme de défense des Églises les unes contre les autres, d’isolement orgueilleux. Il est encore plus triste de voir que les relations entre les Églises sont conçues en termes de droit international. . .'

Une double commémoration me paraitrait logique dans nos cas: l'une pour la filiation spirituelle, l'autre pour l'allégeance territoriale s'il y a lieu (et la question de Rome se pose alors...). Ce débat me semble ouvert en attendant les décisions du prochain Concile... qui devra prendre acte de la réalité vivante de l'Église et donc des réalisations comme celle de Mgr Euloge de bienheureuse mémoire.

Voilà où j'en suis de mes connaissances sur le sujet... Je pense que la solution de Mgr Euloge n'était pas anti-canonique - il était un grand théologien et aucune des deux Églises concernées n'a, à ma connaissance, attaqué la canonicité de cette situation. Mgr Vladimir de bienheureuse mémoire n'a pas poursuivi dans cette voie, ce qui était sans doute justifié à l'époque, et L'archevêhé connut d'autres vicissitudes (1965) mais je trouve très triste que cette voie ouverte par Mgr Euloge n'ait pas été explorée plus avant...

19.Posté par Marie Genko le 06/04/2009 11:31
La question de Rome me semble de première importance, car comme nous avons pu le lire dans une discussion parallèle bien des Catholiques et des Orthodoxes seraient heureux de pouvoir communier au même calice. Nous souhaitons tous, lorsque nous sommes dans des lieux éloignés de toute présence ecclésiale orthodoxe, voir des prêtres catholiques locaux nous prendre en charge et catéchiser nos enfants.
Je pense aussi que l'acculturation, propre à notre religion orthodoxe, nous entraîne, ici en France, vers un rite proche de celui des catholiques. Les réformateurs à l'intérieur de notre archevêché, qui officient souvent en Français, sans présence d'iconostase, en sont les témoins!
En ce qui concerne Mgr Euloge, il a voulu revenir dans le sein de l'Église russe à la fin de sa vie, sans toutefois obliger son troupeau à le suivre. Ce qui est compréhensible aussi, car la division de l'émigration russe en deux entités ecclésiales distinctes à du peser lourdement sur sa conscience de Pasteur.
L'Église Locale est celle du Patriarche de Rome, nous devons en être conscients. Je crains que
commémorer deux patriarches orthodoxes dans nos églises russes de France, ne peut que compliquer notre situation, autant sur le plan canonique que vis à vis de nos frères séparés catholiques avec lesquels nous souhaitons si ardemment une prochaine communion.
je serais comme vous, cher Vladimir, heureuse de connaître l'avis d'un théologien canoniste.

20.Posté par Manuel le 06/04/2009 17:58
Que catholiques et orthodoxes ne (re) fassent plus qu'un est sans doute l'espoir d'un bon nombre de chrétiens, mais je pense qu'il ne faut tout de même pas idéaliser la question. Pour qu'il y ait unité, il faut qu'une partie face un grand pas vers l'autre et et s'y joigne non ? Ce qui est aujourd'hui tout au moins peu probable, pensez-vous que d'un point de vue orthodoxe, les catholiques peuvent embrasser la foi orthodoxe et que d'un point de vue catholique les orthodoxes peuvent se rattacher à Rome etc ? Je trouve bien l'envie de rapprocher toutes les confessions chrétiennes, mais je ne comprends pas comment cela est envisageable concrètement ?
Pardonnez mes méconnaissances, je n'en connais pas autant que vous...

21.Posté par Anna Rotnov le 06/04/2009 19:32
Pour réagir sur une idée de Marie qui parle de notre éventuelle prise en charge par un prêtre catholique, je peux dire que c' est déjà le cas pour beaucoup d' orthodoxes russes vivant en France. Je ne savais même pas que notre Église orthodoxe s' y opposait . D' ailleurs s' y oppose-t-elle ? Je parle de toute la prise en charge jusqu'à la communion, car on s' arrête là .

Et beaucoup de nos enfants sont scolarisés dans les écoles catholique et suivent le catéchisme. Aucun prêtre orthodoxe ne m'a dit à ce jour que ce n'était pas une bonne chose (bien au contraire) .

22.Posté par Marie Genko le 07/04/2009 09:18
C'est à nous, les fidèles, de faire pression sur nos prêtres et nos théologiens pour qu'ils réagissent au besoins de tous les Chrétiens.
Nous voulons reconstruire le corps indivisible de l'Église du Christ, tel qu'Elle était jusqu'en 1054.
Nous voulons que tous les Chrétiens puissent enfin parler d'une seule voix et mettre fin aux désordres et aux guerres qui chaque jour font des milliers de morts autour de nous!
Nous voulons la Paix entre les croyants.
Et pour cela nous avons beaucoup à apprendre de l'Église russe qui a les meilleures relations possibles avec les Musulmans établis sur le territoire de Russie.
Notre planète est devenue trop exigüe pour que nous puissions nous permettre vis à vis des générations futures de conduire des guerres suicidaires contre le monde musulman.
Pour réaliser l'Unité de l'Église du Christ, il faut commencer par donner l'exemple de notre véritable Foi. Mettons fin à toutes nos querelles. Convertissons-nous nous-mêmes et nous convertirons le monde.

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