Mgr Nicolas Vélimirovitch (Saint Nicolas de Jitcha) 1880 -1956 - LA VIE ( partie I )
JEAN-CLAUDE LARCHET

LA VIE ET L’OEUVRE DE SAINT NICOLAS DE JITCHA

I. LA VIE.
Nicolas Velimirović, le futur saint Nicolas de Jitcha et d’Ochrid, est le né 23 décembre1 1880, à Ćelije, un petit village situé à huit kilomètres de Valjevo, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Belgrade, dans une famille de modestes agriculteurs qui allait compter neuf enfants. Baptisé au monastère de Ćelije, dont l’église était aussi, à cette époque, l’église paroissiale du village de Lelić, il reçut le nom de Nicolas en l’honneur du patron de la famille, qui était saint Nicolas de Myre.

À cette époque les monastères dispensaient un enseignement à la fois religieux et scolaire, et c’est au monastère de Ćelije, que l’enfant reçut sa première éducation. L’ambition de ses parents se limitait à ce qu’il reçût une instruction suffisante pour qu’il fût capable d’aider les autres villageois à rédiger leur correspondance avec l’administration, mais le « petit Nicolas » montra très rapidement un zèle au travail et des capacités intellectuelles exceptionnels, si bien que ses premières études achevées, son instituteur demanda à ses parents de lui permettre de poursuivre ses études au lycée de Valjevo.

Après avoir terminé brillamment sa sixième année de lycée, Nicolas passa un concours pour entrer à l’Académie militaire, mais la commission des médecins chargés du recrutement le recala,l’ayant jugé trop chétif. C’est alors qu’il s’inscrivit au séminaire Saint-Sava de Belgrade où il rencontra quelques difficultés en raison de son manque de talent pour le chant, mais où il fut par ailleurs un brillant étudiant tout au long de son cursus.
Naturellement doué, mais aussi travailleur et persévérant, il ne se contentait pas des cours et des manuels scolaires, mais lisait les oeuvres mêmes des grands auteurs. C’est ainsi qu’à l’âge de vingt-quatre ans, il avait déjà lu les oeuvres de Njegoš, Shakespeare, Goethe, Voltaire, Victor Hugo, Nietzsche, Marx, Pouchkine, Tolstoï, Dostoïevski et bien d’autres.
Une fois ses études de théologie terminées, il exerça un temps la fonction d’instituteur, près de Valjevo et aidait en même temps le prêtre du lieu dans les travaux de la paroisse.À cette époque, il contribua à la fondation et à la rédaction de la revue Le Messager chrétien (Hrišćanski vesnik).
En 1905, Nicolas, sur la recommandation des autorités ecclésiastiques, obtint une bourse du gouvernement afin de poursuivre ses études à l’étranger. Il les commença à la faculté de théologie vieille-catholique de Berne, et les poursuivit en Allemagne, en Angleterre et en Suisse, puis, plus tard, en Russie. Ces divers séjours lui permirent de lire et de parler sept langues étrangères, et d’acquérir une connaissance approfondie non seulement de la littérature et de la philosophie, mais encore de la mentalité européennes. C’est lors de ce cursus — en Angleterre surtout — qu’il étudia aussi la sagesse de l’Extrême-Orient et se plongea dans les livres religieux et hilosophiques de l’Inde ancienne.
En 1908, alors qu’il était âgé de vingt-huit ans, ses études à Berne en Suisse furent couronnées par un doctorat en théologie, pour une thèse intitulée : La foi en la résurrection du Christ, dogme fondamental de l’Église apostolique.Nicolas passa l’année suivante à Oxford, où il prépara un doctorat de philosophie, mais c’est à Genève et en français qu’il soutint sa thèse intitulée La philosophie de Berkeley.

En rentrant d’Europe, à l’automne 1909, il tomba gravement malade. Atteint de dysenterie, il fut hospitalisé pendant six semaines. Il fit alors le voeu, s’il guérissait, de s’engager au service de l’Église comme moine et comme prêtre. C’est ainsi que, le 20 décembre 1909 il reçut la tonsure monastique au monastère de Rakovica, et qu’il fut ordonné le même jour.

Peu de temps après, il reçut le titre d’archimandrite et, en 1910, il fut envoyé par le métropolite Srbija Dimitrije en Russie, où il passa un an, étudiant, mais aussi parcourant le pays et se familiarisant avec la vie du peuple et de l’Église russe. Nommé en 1911 professeur assistant au séminaire Saint-Sava de Belgrade, il y enseigna la
philosophie, la logique, la psychologie, l’histoire et les langues étrangères. Doué pour la parole, le jeune archimandrite fit de brillantes homélies dans les églises, à Belgrade et dans toute la Serbie. Il donna également des conférences, notamment à l’Université de Kolarac. Parallèlement, il publia, dans des revues religieuses et littéraires, de nombreux articles, notamment sur Njegoš, Nietzsche, Shakespeare et Dostoïevski. En 1912, il publia une anthologie de ses homélies intitulée Sermons sous la montagne, dont il justifia ainsi le titre : « Le Christ a parlé sur la montagne ; j’ose parler seulement au pied de celle-ci. »

L’archimandrite Nicolas, devint alors célèbre non seulement à Belgrade et dans toute la Serbie, mais toutes les autres régions yougoslaves.
Quand la Serbie se trouva, de 1912 à 1918, engagée dans la guerre pour la libération et la réunification des peuples yougoslaves, il encouragea et réconforta le peuple dans ses combats et ses souffrances par des discours très écoutés, qui furent publiés en 1914 dans un recueil intitulé Par delà le péché et la mort. Il s’engagea aussi en tant que volontaire dans des actions humanitaires et soigna les victimes de la guerre ainsi que les malades. Il aida aussi les pauvres, notamment en cédant son salaire à l’État pendant toute la durée des hostilités. Le hiéromoine Nicolas se trouva également engagé dans la vie politique de son pays lorsque le gouvernement serbe l’envoya en mission diplomatique pour défendre les intérêts nationaux, d’abord en Angleterre en 1914, puis aux États-Unis en 1915. Son intelligence, son éloquence, sa connaissance des langues étrangères, sa sagesse et sa popularité permirent à Nicolas de faire prendre conscience aux alliés occidentaux du calvaire de la Serbie. Tant aux États-Unis qu’en Angleterre, il tint de nombreux discours dans les églises, les universités et diverses autres
institutions, se battant ainsi pour la survie et la réunification des Serbes et des Slaves du sud. En Angleterre, il publia deux opuscules de spiritualité : Les commandements du Seigneur et les Méditations sur le Notre-Père, et il reçut un doctorat honoris causa de l’Université de Cambridge.

Aux États-Unis, dès le mois d’août 1915, lors du grand congrès de Chicago, il parvint à unir les membres de l’Église et à rallier à la cause yougoslave de nombreuses personnes, non seulement orthodoxes, mais aussi catholiques et protestantes, qui exprimèrent alors leur désir de contribuer à libérer la Serbie. De nombreux volontaires quittèrent alors l’Amérique pour rejoindre le front de Salonique. L’archimandrite Nicolas profita aussi de ce séjour aux États-Unis pour réunir des fonds destinés à venir en aide aux victimes de la guerre. Il fit part aussi, à cette époque, de sa volonté de réunir toutes les églises chrétiennes, et à partir de ce moment-là il se rapprocha de l’église anglicane en Angleterre et de l’église épiscopalienne aux États-Unis.
Au début de l’année 1916, il retourna en Angleterre où il décida de rester jusqu’à la fin de la guerre. Il dispensa un enseignement à Oxford et, en 1919, il reçut de l’Université de Glasgow un second doctorat honoris causa.
Le 12 mars de la même année, il fut informé qu’il était nommé évêque de Žiča. Il était alors âgé de trente-neuf ans. Il rejoignit aussitôt son diocèse, mais il n’y resta qu’un an puisque, à la fin de l’année 1920, dans le but de faciliter l’union de la Serbie et du Monténégro dans le cadre de la Yougoslavie naissante, il fut nommé par le Saint Synode évêque d’Ohrid et de Bitolj.
En 1934, il devait être de nouveau nommé, à la demande du peuple et du synode des archiprêtres, évêque de
ÆiËa, siège qu’il occupa jusqu’en 1941.Tandis qu’il était évêque d’Ohrid, Monseigneur Nicolas se rendait chaque été au Mont-Athos, où il ne manquait pas d’aller rendre visite, au monastère russe de Saint-Panteleïmon, au moine
Silouane (le futur saint Silouane de l’Athos) ; il était alors l’une des rares personnes à avoir perçu,derrière les apparences simples du Starets, son exceptionnelle stature spirituelle.
Sous l’influence du Mont-Athos, de ses relations avec le starets Silouane (qu’il considérait comme son « maître ») et de son contact étroit avec les œuvres des saints Pères — qu’il se mit à lire et à étudier beaucoup à cette époque — un changement intérieur profond s’opéra en lui, marqué par un recentrage sur l’Orthodoxie et une transformation personnelle qui purent être remarqués par tous.

Sur le plan des idées, Monseigneur Nicolas rejeta loin de lui ce qui, venant soit de l’Occident soit de l’Extrême-Orient, était étranger à la Tradition orthodoxe.

Sur le plan de son comportement, cette renaissance spirituelle intérieure se manifesta dans sa manière plus simple de parler, de se conduire, de s’habiller, mais aussi dans ses discours et ses écrits.
Monseigneur Artemije Radosavljević écrit à propos de « l’homme nouveau » que fut Monseigneur Nicolas à cette époque : « La gloire du monde ne représentait plus rien pour lui, les éloges des hommes étaient insipides, l’expression littéraire trop soignée lui semblait vide de sens, le raisonnement mondain n’était à ses yeux que misère et mendicité. Cela ne veut pas dire que Monseigneur Nicolas était devenu simpliste , mais qu’il s’était spiritualisé et simplifié. Pour lui les paroles du Christ : “Je suis la Voie, la Vérité et la Vie” (Jn 14, 6) devinrent tout. Il se détourna de tout pour se tourner vers le Christ et vers son peuple assoiffé de Dieu. Une renaissance véritable se produisit en lui, une nouvelle naissance et le début d’une vie sainte. Le Christ était pour lui le Dieu Vivant, qui lui avait permis de renaître en profondeur. De Nicolas le génie naquit Nicolas le saint.
Et c’est justement ce qui attirait les gens, les regroupait autour de lui. Sans cette rupture, Nicolas n’aurait été peut-être qu’un grand génie isolé dans notre peuple. Mais il ne serait jamais devenu le nouveau Chrysostome serbe. »
C’est en tant qu’évêque d’Ohrid puis de Žiča que Monseigneur Nicolas développa sa pleine et véritable activité. Malgré de nombreuses missions à l’étranger et une intense production littéraire, il effectua, de 1920 à 1940 un immense travail pastoral.
Dans les années vingt, il contribua pour une grande part à la fondation d’un mouvement religieux laïc qui attira de nombreux jeunes gens, issus notamment de la paysannerie, la « Communauté orthodoxe populaire » encore appelé « Mouvement de prière à Dieu » (Bogomoljački Pokret), dont les membres impressionnaient par leur vie exemplaire et leur ferveur religieuse. Ce mouvement encouragea la lecture de la Bible, la pratique de la prière, la participation aux services liturgiques, la confession et la communion fréquentes ainsi que la traduction des textes liturgiques en langue serbe. Il contribua à un renouveau de la vie monastique qui impliqua la réouverture et la restauration de nombreux monastères......
.....................................
Conférence donnée à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, Paris, le 5 mars 2005,
dans le cadre de la présentation du livre de Mgr Nicolas Vélimirovitch (Saint Nicolas de Jitcha),
Prières sur le lac (éd. L’Age d’Homme, 2004).


Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 17 Juillet 2011 à 04:00 | 9 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par vladimir le 17/07/2011 18:06
La rédaction de PO me fait trop d'honneur! Ma contribution à la publication de ce texte de JC Larchet s'est bornée à en transmettre le lien!

2.Posté par Daniel le 17/07/2011 21:04
Je note dans la courte biographie : " Ce mouvement encouragea la lecture de la Bible, la pratique de la prière, la participation aux services liturgiques, la confession et la communion fréquentes ainsi que la traduction des textes liturgiques en langue serbe."

On a là un évêque très moderne dans le sens où les problèmes soulevés concernent encore l'orthodoxie aujourd'hui :

- la lecture de la Bible : les orthodoxes connaissent mal la Bible et notamment l'Ancien Testament, ce qui est un peu normal car il n'est pas lu à la liturgie (beaucoup d'orthodoxes ne vont qu'à la liturgie) mais seulement exceptionnellement aux vêpres; souvent les psaumes des cathismes ne sont pas lu en entier

- la pratique de la prière : problème éternelle qui nous concerne tous; on ne prie pas assez souvent, en étant du reste peu concentré

- la participation aux services liturgiques : c'est un vrai problème car souvent , la vie liturgique se résume à la Divine liturgie; vêpres et matines ne font pas le plein dans nos paroisses et c'est un vrai casse-tête d'y amener les gens

- la confession et la communion fréquentes : ancien problème qui doit remonter au moins au 17e siècle : certains communient peu et comme en plus, ils lient systématiquement communion et confession, cela fait qu'ils se confessent peu. Plus récemment, on a retenté de réinsister sur la communion fréquente, fort bien, mais au passage, on a oublié de rappeler que la confession fréquente, cela est également très souhaitable et qu'il y a aussi certaines règles de jeûne dont l'irrespect prive de communion (jeûne des mercredi et vendredi)

- et enfin la traduction des textes liturgiques en langue serbe... Slavon quand tu nous tiens... mais ça c'est une petite pique amicale à Vladimir. Je pense que Saint Justin de Celije a beaucoup traduit du slavon au serbe.

3.Posté par Tchetnik le 18/07/2011 00:18
Il a apporté une réponse d'origine patristique aux problèmes de mesinterprétation décallée des Canons, de présence dans la pratique de l'Église d'éléments qui lui étaient extérieurs et à ceux de désafection de l'Église et des Sacrements.
Il a également montré en quoi une piété renouvellée et renforcée pouvait parfaitement s'intégrer dans un mode de vie moderne, y apporter les réponses quant au sens de la vie et même y multiplier les bons fruits de vérité, de paix et de joie.

Son message, sans être innovant du point de vue du dogme et de l'enseignement, le fut sur la façon de vivre en Christ avec plus de sincérité, d'authenticité, dans une vie contemporaine qui semblait étouffer la foi. Il a touché l'ensemble des gens de son époque, quels que soient leur niveau intellectuel ou catégorie sociale, a permi à beaucoup de retrouver le chemin des églises.

Il a renouvellé la pratique liturgique et les lectures d'Écritures Saintes de manière à les rendre non seulement plus accessibles, mais aussi de montrer en quoi cela constituait un adjuvant indispensable à la vie que le médecin, l'ouvrier, l'instituteur, le paysan et autres menaient.


4.Posté par TJM le 18/07/2011 12:07
La rédaction fait vraiment bien les choses... La réaction aux commentaires d'une autre note ne c'est pas fait attendre. C'est peut-être plus le lieu pour indiquer ceci :
http://www.lagedhomme.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=2-8251-1918-0&type=33&code_lg=lg_fr&num=91
et ceci
http://www.lagedhomme.com/boutique/fiche_produit.cfm?ref=9782825137437&type=33&num=91&code_lg=lg_fr

Il faut également recommander la traduction du Prologue d'Orhid (travail admirable), toujours aux éditions L'Age d'Homme (le second tome paraîtra (peut-être) avant la fin de l'année, mais plus vraisemblablement début 2012...
Merci pour votre commentaire, très juste, Tchetnik. Pour ma part il me semble que la force de saint Nicolas fut tient dans la poésie de son langage. En quoi il se rapprocha considérablement des Pères de l'Eglise. Les Prières sur le Lac sont vraiment admirables de ce point de vue...

5.Posté par vladimir le 20/07/2011 18:41
Je considère que la traduction des textes liturgiques en langue vernaculaire est une nécessité absolue pour que les fidèles comprennent les offices. C'est pour moi un point de départ indispensable et je souligne toujours que l'Eglise russe en fait une question de principe, assurant des traductions dans de très nombreuses langues, dont les premières traductions en français, en anglais, en hongrois... etc. Il est évident que les traductions faites par un grand théologien doté d'un sens poétique doivent être excellentes... contrairement à trop de pauvres traductions en français ou on sent le mat à mot laborieux d'un tâcheron mal inspiré ( Nouki dans ce mystère... des siècles de cyclamens... et rend nous odieux... etc.)

Cela ne signifie pas pour autant qu'il faille abandonner le grec ancien ou le slavon, car chacun sait (et j'en parle en professionnel) que toute traduction IMPOSE un glissement de sens, à la seule exception du slavon qui a été modelé pour calquer le grec. Il est donc indispensable de garder ces références vivantes pour ceux qu’intéresse le sens véritables et non les approximations des traducteurs. Et c'est surtout essentiel pour les chants qui sont des icônes de la présence du Règne: la musique y est indissociable de la langue, de la musique des mots: pourquoi personne ne chante "Seigneur ait pitié" en français? Comme l'a écrit le père Wladimir Yagello "la lange slavonne doit être comprise comme une langue icônique; elle est à la langue courante ce qu'est l'icône à la peinture profane. Cette langue n'est pas du tout aussi morte que certains le prétendent(1). D'ailleurs elle évolue elle même avec les générations. C'est avant tout une langue de prières, comme en connait aussi l'anglais... " (in "Communications présentées à l’assemblée pastorale du 1 novembre 2004 et à la conférence diocésaine du 1 octobre 2005", Administration Diocésaine, Paris, 2007, p. 27)

Ainsi, pour résumer ma position: une bonne reproduction peut elle remplacer l’œuvre originale? Pas pour moi, même si la reproduction permet aussi une bonne approche, voire une étude de l’œuvre... Alors oui, traduction au départ, pour ceux qui veulent comprendre de quoi il s'agit, avoir une vue d'ensemble... Mais retour aux sources pour ceux qui veulent comprendre vraiment, avec les nuances et les finesses théologiques... comme celle de la palette sur la toile! Et chants originaux pour tous ceux qui veulent conserver l'icône du Règne dans la liturgie et non la remplacer par une reproduction...

6.Posté par vladimir le 20/07/2011 18:45
Note (1) Voir aussi http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-slavon-d-eglise-n-est-pas-une-langue-morte_a1737.html

7.Posté par Fabre Daniel le 21/07/2011 08:30
pour Vladimir en taquinerie, il semble qu'il y ait eu quelqu'une qui : ne connaissant pas le grec, ni le latin, ni le slavon, ni l'hébreu, ne sachant pas même lire ni écrire en quelque langue que ce fut......en savez plus que nous tous réunis.....et était, est bien plus grande que chacun de nou ;
à savoir :
".....Elle est tout entière revêtue de l'Esprit. Le Père qui la protège Le lui confère. I'Esprit l'inspire et la conduit à la Vérité tout entière. Par Lui, elle est initiée à la Parole de salut. Elle est introduite dans la connaissance des Ecritures sans qu'elle ait jamais appris les lettres. Elle est théodidacte, enseignée par Dieu. Communiant à la Parole, Marie l'Egyptienne devient compagne de vie du Verbe de Vérité.
De fait, Marie l'Egyptienne a fait siennes les pensées et les volontés divines. C'est pourquoi, rencontrant abba Zossima, elle commence d'abord par s'inquiéter des affaires de l'Eglise, de l'empire, de la vie des chrétiens. Il ne s'agit pas là d'une vaine curiosité mondaine, mais du désir aimant de voir la paix divine s'étendre à toute créature.
Habitée par l'Esprit-Saint, elle a le cœur pur. Elle sonde les cœurs et les reins. Elle connaît les pensées cachées et perçoit chacun dans la lumière de Dieu. Sans l'avoir jamais rencontré, Marie l'Egyptienne connaît le nom et la dignité sacerdotale d'abba Zossima............."
Extrait de l'introduction écrite par le hiéromoine Nicolas Molinier pour sa traduction de la «vie de Ste Marie l'Egyptienne composée par Sophrone archevêque de Jérusalem», et éditée par le monastère St Antoine -le-Grand (Font-de-Laval 26190 St Laurent-en-Royans France), métochion de Simonos Petra.

8.Posté par vladimir le 21/07/2011 12:04
Merci Daniel Fabre! Mais qui d'entre nous peut se voir théodidacte? :-)

9.Posté par Fabre Daniel le 21/07/2011 15:51
voui ! ben pas moi en tout cas !................

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