Le 11 mai 2016 un séminaire consacré au futur Concile panorthodoxe qui doit se réunir en juin 2016 dans l’île de Crète s’est tenu à Moscou dans la salle des fêtes de l’Institut Cyrille et Méthode.

Mgr Emmanuel, métropolite de Gaule, est arrivé à Moscou, la veille au soir, invité par la délégation de l‘Eglise orthodoxe russe qui avait pris part à la conférence des primats des Églises orthodoxes à Chambésy en janvier 2016.

Monseigneur Hilarion , métropolite de Volokolamsk, a dit en inaugurant le séminaire : «Nous avons prié Sa Sainteté Bartholomée, patriarche de Constantinople, de missionner pour participer à notre séminaire un représentant prestigieux du Patriarcat Œcuménique. Nous avons ainsi la possibilité d’entendre ce que nous dira le métropolite Emmanuel des préparatifs en cours ».

"Parlons d’orthodoxie" met en ligne la vidéo (en français) de l’intervention du métropolite Emmanuel. Il s’y agit de questions très importantes, en particulier celle de l’organisation canonique de la diaspora orthodoxe.

Le métropolite Emmanuel a dit : « Les principes de l’organisation canonique de la diaspora est une question brûlante : il nous faut parvenir à surmonter les divisions de cette communauté. Le Concile panorthodoxe a l’intention d’adopter un document consacré à la diaspora orthodoxe. Les évènements qui se sont produits au XX siècle, en particulier les grands mouvements migratoires, ont fait que l’orthodoxie est sortie des limites de ses territoires canoniques. Cela a favorisé l’essor de la pensée théologique et a, en même temps, posé d’une manière nouvelle la question de l’identité spirituelle. Diverses diasporas coexistent dans des conditions de « compétitivité juridictionnelle ».

Le Concile s’appliquera à surmonter l’isolement des diverses communautés orthodoxes séjournant dans des territoires canoniques non traditionnels. L’union permettra de développer les relations entre diverses Eglises sœurs. Cette union sera réalisée d’une manière progressive et ne pourra se faire d’une spontanément. Certaines Eglises et communautés ne sont pas encore prêtes à prendre des décisions radicales.

La synaxe de Genève a examiné plusieurs solutions et méthodes. On pourrait envisager pour commencer la mise en place d’Assemblées réunissant les évêques du lieu. Voilà, par exemple, plus de dix ans que je préside l’Assemblée des évêques orthodoxes de France AEOF. Y siègent ensemble dix évêques représentants dix Eglises locales. L’existence de cette Assemblée, et ceci compte tenu du compromis provisoire, certes, qu’elle représente aux yeux de droit canon est une chance exceptionnelle pour nos Eglises. Nous témoignons de l’orthodoxie, ceci pour le bien de tous ».

Lien PRAVMIR Traduction N.T pour "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Mars 2016 à 14:27 | 0 commentaire | Permalien



1.Posté par Vladimir. G: Bartholomée Ier souhaite que le Concile panorthodoxe parle “d’une seule bouche et d’un seul cœur” La Croix le 21 03 2016 le 22/03/2016 09:11
Bartholomée Ier souhaite que le Concile panorthodoxe parle “d’une seule bouche et d’un seul cœur”

20 mars 2016, encyclique patriarcale et synodale de Bartholomée Ier au sujet de la convocation du Concile panorthodoxe
le 21/03/2016 à 16h04

Site Orthodoxie (*)

Dans une encyclique patriarcale et synodale qui a été lue le dimanche 20 mars 2016 dans les églises orthodoxes, le Patriarche de Constantinople Bartholomée 1er a annoncé officiellement – « avec l’accord de tous les primats… » – la tenue du « saint et grand Concile et toute l’Église orthodoxe » (1). Un concile panorthodoxe qui se déroulera sur l’île de Crète, du 18 au 27 juin de cette année. Pour le Patriarche de Constantinople, les thèmes abordés concerneront « les problèmes de structure intérieure et de vie de l’Église orthodoxe », mais aussi « les relations de l’orthodoxie avec le reste du monde chrétien et la mission de l’Église à notre époque ». Un concile panorthodoxe dont il espère que « les textes de ses décisions soient inspirés d’unanimité et que leur message soit transmis “d’une seule bouche et d’un seul cœur” ». « Le fait que, après tant de siècles, l’orthodoxie exprime sa conciliarité sur un niveau mondial, constitue le premier pas, décisif, dont on attend, par la grâce de Dieu, qu’il mène à la convocation, Dieu voulant, d’autres conciles panorthodoxes », a également souhaité Bartholomée Ier.

La DC

Sa sainteté Bartholomée Ier,

Par la grâce de Dieu archevêque de Constantinople,

la nouvelle Rome, et patriarche œcuménique

À tout le plérôme de l’Église

La grâce et la paix de Dieu soient avec vous !

Notre sainte Église orthodoxe, qui est ornée « comme de velours et de lin fin » par le sang de ses martyrs, les larmes de ses vénérables pères et les combats et sacrifices de ses confesseurs de sa foi, célèbre aujourd’hui sa fête onomastique. Après une période d’un siècle d’âpres combats, c’est à juste titre et avec raison que ce jour a été appelé et désigné comme « dimanche de l’orthodoxie », puisque la vérité a brillé et a triomphé du mensonge, par la vénération des icônes sacrées, comme portant la présence personnelle et la grâce divine du Fils et Verbe de Dieu incarné et de ses saints. De cette manière a été reconnu et prêché encore une fois que « Le Verbe est devenu chair et a habité parmi nous » (Jean I, 14), honorant ainsi et sanctifiant la création matérielle et notre corps, pour que nous devenions « participants à la nature divine » (cf. II Pierre 1,4), participants à la grâce et la vie divines.

Dans cette grande et salvatrice vérité, qui a été attaquée par ceux qui refusaient la vénération des saintes icônes, la voie de la victoire de la vérité sur le mensonge a été, dans ce cas également, celle suivie par l’Église depuis son début et pendant tout le cheminement de son histoire. Celle-ci n’était autre que celle de la conciliarité. La distinction entre la vérité et le mensonge, l’orthodoxie et l’hérésie, n’est pas toujours discernable. Les hérétiques croyaient et croient qu’ils possèdent la vérité, et il y aura toujours ceux qui caractériseront « d’hérétiques » ceux qui ne sont pas d’accord avec leurs vues. L’Église orthodoxe, dans ce cas, ne reconnaît qu’une seule et unique autorité : le concile de ses évêques canoniques. Sans décision conciliaire, la distinction entre orthodoxie et hérésie n’est pas possible. Tous les dogmes de l’Église et les saints canons portent le sceau de la conciliarité.

L’Église orthodoxe est l’Église de la conciliarité. L’Église orthodoxe a souligné dès son début ce principe ecclésiologique, et elle l’applique fidèlement au niveau local. Cela a été en vigueur durant de nombreux siècles, au niveau universel et panorthodoxe également, mais a été interrompu en raison des circonstances historiques pendant longtemps. Aujourd’hui, nous nous trouvons dans l’agréable position d’annoncer officiellement depuis ce trône sacré et œcuménique que, par la grâce de Dieu, avec l’accord de tous les primats des très saintes Églises orthodoxes, sera réalisé l’événement décidé depuis plus de cinquante ans, le saint et grand Concile et toute l’Église orthodoxe, et ce sur l’île de Crète, du 18 au 27 juin de cette année. Ses travaux commenceront par une divine liturgie panorthodoxe en la sainte église Saint-Ménas d’Héraklion, le jour grand et insigne de la Pentecôte, et se poursuivront à l’Académie orthodoxe de Crète à Kolymvari, près de La Canée.

Ce saint et grand Concile sera présidé par Notre Humilité entouré des autres primats des Églises orthodoxes ; les autres hiérarques participeront comme membres du concile par les délégations de toutes ces Églises. Le but premier de ce concile panorthodoxe est d’enseigner que l’Église orthodoxe est l’Église une, sainte, catholique et apostolique, unie dans les sacrements, et en particulier dans la divine eucharistie et la foi orthodoxe, mais aussi dans la conciliarité. C’est pourquoi le concile a été préparé depuis une longue période de temps, par une série de commissions préparatoires et de consultations préconcilaires, de telle façon que les textes de ses décisions soient inspirés d’unanimité et que leur message soit transmis « d’une seule bouche et d’un seul cœur ». Les thèmes dont s’occupera le saint et grand Concile, défini déjà de façon panorthodoxe lors de la décision de sa convocation, concernent principalement les problèmes de structure intérieure et de vie de l’Église orthodoxe, qui nécessitent une résolution immédiate.

En outre, il y a les questions concernant les relations de l’orthodoxie avec le reste du monde chrétien et la mission de l’Église à notre époque. Nous savons, bien entendu, que le monde attend d’entendre la voix de l’Église orthodoxe au sujet de nombreux problèmes urgents qui préoccupent l’homme contemporain. Mais il a été jugé nécessaire que l’Église orthodoxe règle en premier lieu ses problèmes internes avant de parler ou de s’adresser au monde, ce qu’elle n’a pas cessé de considérer comme son devoir. Le fait que, après tant de siècles, l’orthodoxie exprime sa conciliarité sur un niveau mondial, constitue le premier pas, décisif, dont on attend, par la grâce de Dieu, qu’il mène à la convocation, Dieu voulant, d’autres conciles panorthodoxes.

Chers frères et enfants bien-aimés dans le Seigneur,

Les grands événements historiques sont dirigés par la grâce de Dieu. C’est Lui qui, en définitive, est le maître de l’histoire. Nous semons et peinons, mais celui qui fait croître est Dieu (cf. I Cor. 3,8). Le saint et grand Concile de l’Église orthodoxe constitue réellement un événement historique et c’est en Dieu uniquement que nous plaçons sa réussite. Aussi, nous appelons les fidèles orthodoxes, clercs et laïcs, à la prière au Dieu trinitaire pour qu’Il couronne par ses bénédictions cet événement, afin que par celui-ci son Église soit édifiée et que soit glorifié Son très saint Nom. Les temps sont critiques et l’unité de l’Église a pour devoir de constituer un exemple d’unité pour l’humanité déchirée par des divisions et les conflits. Le succès du saint et grand Concile est l’affaire de tous les membres de l’Église qui sont appelés à montrer leur intérêt envers lui. Déjà, les textes qui ont reçu un accord panorthodoxe et qui ont été soumis au saint et grand Concile sont publiés et sont mis à la disposition de chaque fidèle bien intentionné pour qu’il en soit informé et tenu au courant, mais aussi pour exprimer son opinion et ses attentes quant au saint et grand Concile. Annonçant cela à tout le plérôme de l’Église orthodoxe dans tout l’univers en cette fête insigne, nous souhaitons que le Seigneur accorde à son Église et à nous tous Sa grâce en abondance et sa bénédiction, et qu’Il donne au monde entier « la paix en tout temps, de toute manière ! » (2 Thess. 3,16).

(*) Titre de La DC.

(1) Les signataires : Bartholomée, archevêque de Constantinople Votre fervent suppliant devant le Seigneur ; Métropolite Jean de Pergame ; Métropolite Isaïe de Denver ; Métropolite Alexis d’Atlanta  ; Métropolite Jacques des Îles des Princes ; Métropolite Joseph de Prikonisos ; Métropolite Méliton de Philadelphie ; Métropolite Emmanuel de France ; Métropolite Nicétas des Dardanelles ; Métropolite Nicolas de Detroit ; Métropolite Germain de San Francisco ; Métropolite Maxime de Selymbria ; Métropolite Amphiloque d’Adrianopolis.

2.Posté par justine le 22/03/2016 12:02
C'est un fait connu que les rédacteurs des discours et messages du patriarche Bartholomée savent bien manier la plume de la rhétorique de circonstance - tantot orthodoxe (en apparence), tantot différente, selon les besoins. C'est leur boulot.

Parler “d’une seule bouche et d’un seul cœur” n'est possible que là où règne le Saint Esprit. Quand au contraire règne l'esprit du siècle, de la déviation, de la trahison, de la volonté propre de certains qui se prennent pour le A et O de l'Eglise, la évidemment nous avons les dissensions et les affrontements.

Au Concile des Apotres comme aux Saints Conciles du passé, quand tous étaient animés de l'Esprit de Vérité , sans calculs, sans machinations, sans camouflage, sans arrière-pensées, sans hypocrisie, sans visées politico-économiques, sans prétentions de gloire humaine, avec le seul objectif de faire la volonté de Dieu pour le salut du monde, les Saints pouvaient en effet exclamer "Il a plu au Saint Esprit et à nous". Car quand le Saint Esprit est présent, il n'y a aucune dissension.

Le fait meme de tant de dissensions au sujet de ce concile, meme entre ses promoteurs qui a des moments differents disent des choses differentes, changeant de thématique et de tactique à chaque réunion préparatoire depuis presque cent ans, montre bien que le Saint Esprit n'y est pas présent.

Nous attendrons donc, dans un avenir plus propice, quand l'absobrissement et la métanie nécessaire auront eu lieu, attirant a nouveau la Grace Divine, la réunion d'un Concile véritablement Grand et Saint, lequel commencera par confirmer, dans le Saint Esprit, tous les Saints Conciles du passé, leurs définitions, leurs décisions et leur canons, et sur cette base résoudra d'un seul coeur et d'un seul esprit tous les problèmes à résoudre.

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