Chers amis,

Nous vous informons que le nouvel éditorial de novembre 2013, signé du président, vient d’être publié et proposé à la une du site de l’OLTR.
Le texte intitulé "Nouveaux horizons" est disponible à la une du SITE

Le texte complet est ICI

6 novembre 2013.
OLTR – WEB-MASTER


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Novembre 2013 à 12:55 | 7 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par OLTR - WEB-MASTER le 07/11/2013 15:28
L’Archevêque Gabriel nous a quittés. Un hommage émouvant lui a été rendu par le Métropolite Emmanuel dans son oraison funèbre. Nous ne pouvons que nous associer à cet hommage.

Au même moment, l’assemblée générale extraordinaire de l’archevêché s’est tenue. Elle ne s’est pas déroulée comme prévu, ce qui fut un choc pour beaucoup. Il est encore trop tôt pour commenter ces événements, mais l’on peut déjà deviner certaines orientations.

Manifestement, le Saint Synode de l’Eglise de Constantinople n’a pas voulu prendre le risque de voir se prolonger certains désordres constatés dans le passé dont les plus visibles furent, sans doute, les excommunications publiques, voire des ordinations ne respectant pas les conditions canoniques.

Le Saint Synode a, donc, proposé des candidats qui avaient toute sa confiance et dont il jugeait la formation théologique suffisante. Ce faisant, il n’a pas agi de façon arbitraire. Le TOMOS constitutif de l’archevêché précise que l’évêque dirigeant est élu par le synode qui « prend en considération » les propositions de l’assemblée de l’archevêché. Ces propositions ne le lient pas.

On peut comprendre le désarroi de nombreux membres de l’Archevêché, devant ce qu’ils vivent comme « la fin de l’Archevêché ». Mais, il s’agit seulement de la fin d’une certaine conception de l’Archevêché, qui n’était pas partagée par beaucoup, ni à l’extérieur, ni à l’intérieur de cette structure ecclésiale. Et, il est heureux que le patriarcat de Constantinople intervienne pour éviter toute dérive dans son exarchat. Il avait promis de le faire, dès la création de l’Exarchat en 1931, en parlant de : « un Exarchat particulier du Très Saint Siège Patriarcal Œcuménique sur le territoire de l’Europe, dépendant directement de lui, se trouvant sous sa protection et, dans le domaine religieux, dirigé par lui là où cela est nécessaire. »

Il est à noter, également, que la liste des candidats proposés par Constantinople ne contient que des clercs maîtrisant la langue russe. Nous le prenons comme un signe que le patriarcat veut maintenir le caractère russe de l’Archevêché. Ceci est heureux, dans un sens, car c’est sa spécificité historique. Mais, il reste que l’existence de deux « diocèses russes » à Paris peut être source de frictions, même si tout le monde cherche à les éviter.

Nous pensons, pour notre part, que la perspective du retour à l’Eglise russe, dans l’esprit de la lettre qu’avait écrite le Patriarche de Moscou Alexis II n’a pas disparu, car elle seule permettrait d’accomplir, véritablement, le destin de cette structure ecclésiale.

Nous prions pour le nouvel élu qui sera placé à sa tête, afin que le Saint Esprit l’inspire et le soutienne dans la conduite de son troupeau.

Séraphin Rehbinder

Novembre 2013

2.Posté par Gueorguy le 08/11/2013 23:32
Séraphin reprend cette citation :

« un Exarchat particulier du Très Saint Siège Patriarcal Œcuménique sur le territoire de l’Europe, dépendant directement de lui, se trouvant sous sa protection et, dans le domaine religieux, dirigé par lui là où cela est nécessaire. »

Il convient de préciser que c'est la citation du commentaire (lien de la discussion ci-dessous) n°28 de Nicolas ROSS extraite de son livre dont je donne les références dans le commentaire N°38.

3.Posté par Vladimir.G le 09/11/2013 12:46
C'est en fait une citation du tomos de 1931...

4.Posté par Gueorguy le 09/11/2013 17:27
C'est tout à fait exact et je vous remercie d'amender cette remarque; cela dit, cela faisait plaisir de signaler les travaux de Nicolas ROSS sur toute cette période.

A juste titre, vous citez le TOMOS de 1931 et il est fort opportun de préciser que cet éditorial se réfère, aussi, au TOMOS de 1999, particulièrement son point 6:

"L’élection de l’Archevêque-Exarque Patriarcal, ainsi que celle des évêques auxiliaires, se fait en conformité avec les Statuts que le Patriarche Œcuménique a approuvés et bénis, et selon l’ordre canonique d’après lequel ces élections se font par le Saint et Sacré Synode du Patriarcat Œcuménique qui prend en considération les propositions de l’Assemblée clérico-laïque de l’Exarchat."

Je pense que ce rappel est plus que utile; surtout au moment où l'on lit tant de récriminations à l'endroit du Synode de Constantinople. Sans vouloir insister sur l’emploi à géométrie variable des statuts, il est constant d’observer une sorte de prédominance des statuts sur le TOMOS. Nous n'abordons pas les interprétations de ces statuts: nous pourrions aisément repréciser, par exemple, les attributions très limitées du Conseil de l’Archevêché, au sujet duquel on lit tant de choses et les prérogatives quelque fois exorbitantes que l’on laisse percevoir lui avoir octroyées.

Mais constatons, déjà, cette omniprésence des statuts – autour desquels on discute beaucoup - qui sont, on le sait, la traduction de la forme de l’organisation et d’administration de l’Archevêché alors que personne ne relève que les TOMOS qui traduisent le rattachement de l’Archevêché dans le plérôme de l’Eglise orthodoxe sont sans appel pour monter que le Patriarcat de Constantinople respecte parfaitement ses obligation pour le choix de l’exarque à qui il confie son troupeau (nous indiquions le point 6 du TOMOS) ?

Juste pour illustrer mon propos, on peut observer ce déséquilibre, déjà dans la communication sur le site officiel de l’exarchat :
- Sont placés, sur le site de l’exarchat dans la rubrique « Documents officiels », les statuts. Ceux-là, rappelons-le, ne sont en définitive que ceux de l’association de loi de 1905 « L’Archevêché » et n’ont cours que sur le territoire national. Ils sont certes rédigés de manière à être approuvés par le synode de Constantinople pour conférer à l’entité qui est administré de la sorte, sa protection canonique.
- Sont placés (c’est dire comme on a voulu l’enfouir) tout en bas (faut jouer de la souris !) dans une sous-rubrique « Documents et Archives » de la rubrique « Historiques », les TOMOS de 1931 et 1999 qui, eux, définissent la véritable place de l’Archevêché dans l’Eglise et la protection canonique de l’autorité spirituelle à laquelle l’Archevêché est rattaché.

Je l’accorde. C’est un point mineur. L’accès aux statuts est indiqué plus haut et il est très aisé. Pour aider le lecteur, nous donnons ce lien ci-dessous pour accéder aux TOMOS. Au moins pour vérifier les références citées dans l'éditorial, objet des présentes discussions.

5.Posté par Gueorguy le 11/11/2013 18:59
Bonjour,

Je voudrais amener une substantielle précision quant au commentaire n°12 que formule Vladimir G dans la discussion dénommée "Assemblée Générale Extraordinaire, élection du nouvel Archevêque et Assemblée Générale Ordinaire".

Comme cette précision concerne directement une affirmation de l'éditorial de Novembre 2013 paru sur le site de l'OLTR. Il me parait que sa place est bien dans cette file de discussion.

Vladimir G écrit cette phrase étonnante:

"L'OLTR semble se ranger derrière l'Archevêque, en caressant le rêve, à mon sens illusoire, "que la perspective du retour à l’Eglise russe, dans l’esprit de la lettre qu’avait écrite le Patriarche de Moscou Alexis II n’a pas disparu""...

Observons, d'abord que la citation est malencontreusement écornée puisque la phrase complète est bien:

"Nous pensons, pour notre part, que la perspective du retour à l’Eglise russe, dans l’esprit de la lettre qu’avait écrite le Patriarche de Moscou Alexis II n’a pas disparu, car elle seule permettrait d’accomplir, véritablement, le destin de cette structure ecclésiale."


L'OLTR ne caresse aucun rêve ! L'OLTR a une opinion bien établie, elle est rappelée dans la phrase complète que je viens de citer et l'OLTR est fidèle à cette conviction.

Que l'on se soit éloigné, dix ans durant (*), de la mise en œuvre de cette solution, ne change rien à notre conviction quand bien même, nous pouvons aisément convenir qu'il sera, certainement, nécessaire de prévoir quelques aménagements ou réactualisations; Cela ne le rend pas "illusoire".

L'histoire de l'Eglise est pleine de situation où des orientations ont été mises en œuvre mais ont connu un arrêt brutal tant elles étaient contraires à la nature de l'Eglise; d'autres ont connu des résistances importantes ont été confrontées à des oppositions coriaces mais le bon sens a finit par les imposer.
Ainsi, je trouve les appréciations de Vladimir G quelque peu prématurées. La seule disposition qui est constructive est d'accepter une attitude où le dialogue est ouvert, la confrontation possible, l'émulation encouragée. C'est, semble-t-il, dans cet esprit qu'était encouragée le dialogue sous l'épiscopat de Mgr Serge (que nous évoquons dans la note ci-dessous).

Gueorguy

(*) Il me semble opportun d'inviter les lecteurs à découvrir ou redécouvrir l'évocation, lors de la soirée commémorative qui lui été dédiée, des travaux qui avaient été réalisées sous la conduite de Mgr Serge, rappelé à Dieu en 2003. Le lien vers ces documents est proposé ci-dessous.

6.Posté par Vladimir.G le 14/11/2013 16:40
Une solution conforme au destin de Daru et aux canons.

Bien cher Gueorguy,

Je vais préciser ma pensée concernant votre conviction. Nous avons suffisamment de repères communs pour que je puisse penser que nous nous comprenons. De fait, nous somme pratiquement du même avis sur ce sujet, avec la différence essentielle que j'ai sauté le pas en rejoignant une paroisse qui s'était réunie au patriarcat de Moscou, accomplissant ainsi le vœu des fondateurs, et je ne le regrette pas car nous pouvons sereinement nous occuper du développement de notre paroisse, de l'accueil des nouveaux migrants et du témoignage orthodoxe autour de nous. Mais je suis aussi de tout cœur avec vous qui continuez à espérer et à lutter pour que tout l'Archevêché suive cette voie.
Je crois comme vous que cela "permettrait d’accomplir, véritablement, le destin de cette structure ecclésiale" et qui est la seule, pour moi, qui soit conforme à l'ecclésiologie canonique... Mais le scepticisme que montre le commentaire que vous citez vient d'une analyse objective de la situation:

1. Constantinople montre depuis prés de cent ans le refus de toute autocéphalie locale (1) et l'Archevêché se retrouve maintenant dans le moule des structures plus ou moins autonomes qui dépendent de Constantinople (comme l'Eglise ruthène des USA ou l’Église orthodoxe apostolique d'Estonie, toutes dirigées par un primat extérieur désigné par le Phanar et appliquant la politique du Phanar...). Je ne vois rien qui puisse faire penser que le Phanar revienne maintenant en arrière pour envisager une réunion de l'Archevêché avec une métropole de l'Eglise russe en Europe, qui se fera probablement entre les diocèses du patriarcat et de l'EHF comme le prévoit le père Andrew Philips (2).

2. Comme je l'écris ailleurs (3), s'il y encore 10-15 ans l'Archevêché pouvait discuter d'un nouveau tomos (1999) et entamer des pourparlers avec le patriarcat de Moscou (votre référence)... Tout cela est terminé. Daru est devenu en dix ans un petit exarchat de Constantinople parmi d'autres...

TOUTEFOIS l'histoire réserve aussi des surprises et vous avez raison de garder l'espoir de voir votre conviction aboutir. Constantinople avait bien changé de position en 1965 quand il annula sa juridiction sur l'Archevêché et l'appela à retourner sous l'omophore du Patriarcat de Moscou. Et le père Job semble avoir une position très mesurée en ce qui concerne la juridiction de Constantinople sur la diaspora (4) (il est en tout cas clairement moins virulent sur ce sujet que le père Grigorios Papathomas, qui a été écarté de l'élection) et il semble une personne de dialogue bien reçue par le patriarcat de Moscou (comme le sont semble-t-il aussi les autres candidats présentés par le Phanar). Ces éléments peuvent donc nourrir l'espoir que la solution conforme au destin de Daru et aux canons refasse surface...

Conclusion: tout est dans la main de Dieu. Aussi peu vraisemblable que me paraisse cette issue (d'où ma qualification de "rêve"), il est bon que l'OLTR continue à la promouvoir et vous pouvez compter sur mon soutien et mes prières, car c'est une cause juste.

(1) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Quelles-voies-pour-l-Orthodoxie-en-Occident_a3164.html?com#comments
(2) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Archipretre-Andrew-Phillips-Du-devenir-de-la-metropole-orthodoxe-multilingue-russe-en-Europe-occidentale_a2820.html
(3) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Archeveche-reperes-historiques-et-canoniques_a3386.html?com#comments
(4) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-pere-Job-Getcha-a-propos-de-la-primaute-dans-l-Eglise-orthodoxe_a368.html?com
(5) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Marie-Genko-Reflexions-a-propos-d-un-article-du-Pere-Grigorios-Papathomas_a1728.html

7.Posté par Vladimir.G le 16/11/2013 14:30
CHANGEMENT DE JURIDICTION?

Il est tout à fait symptomatique que le dernier post de "DS" sur le forum de l'ACER vienne conforter la conviction de l'OLTR en parlant des conditions d'un changement de juridiction. je pense important d'en citer ce passage in extenso:

Citation
"4. ... Une décision aussi importante qu'un changement de juridiction ne saurait être envisagée sans une consultation des paroisses.

5. Pour en finir avec cette question de juridiction, c'est un bon exemple de décision qui précisément ne dépend pas de l'évêque, mais du Synode auquel il est rattaché. Et également du Synode de l'église qu'il veut rejoindre. Si Mgr Basile, à Londres, constatant la paralysie des institutions du diocèse de Souroge (aucun évêque n'avait été élu depuis 3 ans pour remplacer Mgr Antoine et un "locume tenens" paralysé par des interventions extérieures systématiques), a pu s'adresser au Patriarcat de Constantinople, une telle démarche est impossible pour celui qui est déjà dans le premier des patriarcats. Par exemple, lors de la crise de l'Archevêché antiochien d'Amérique l'évêque Marc de Toledo a bien reçu son congé de l'Archidiocèse antiochien, puis l'accord de l'OCA, avant de rejoindre cette dernière.

Un mécanisme d'arbitrage neutre devrait sans doute être institué au niveau de l'Eglise universelle pour que toute plainte puisse être examinée d'une manière impartiale, sans que le juge soit en même temps partie (ce que le droit et les canons interdisent formellement). Mais à l'heure actuelle une telle possibilité n'existe pas."

Fin de citation

Je ne partage pas la totalité de cette analyse, puisque je considère que le retour à l’Eglise russe "permettrait d’accomplir, véritablement, le destin de cette structure ecclésial" et est la seule solutionqui soit conforme à l'ecclésiologie canonique." (cf. 6 ci-dessus). Mais le fait que "DS" pose la question montre un revirement important de la position des leaders d'opinion de la Fraternité dont "DS" souligne lui-même les limites dans le même post: "Mais l'idée de l'église locale (à ne pas confondre avec l'église autocéphale), telle qu'elle a été portée en particulier par le père Alexandre Schmemann, puis en Europe Occidentale par la Fraternité, ne s'est guère renouvelée depuis les années 1970. Or de grands bouleversements ont eu lieu depuis ces années-là, qui on complètement changé le visage de l'orthodoxie, sans que la réflexion théorique suive. Il ne suffit pas de répéter "église locale" pour que celle-ci se fasse. Dans ce domaine beaucoup de choses restent à faire."

Tout cela est intéressant à suivre...

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