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Caricature des premières années d’après la révolution : le Tsar Nicolas II, un Prêtre et un paysan aisé ("Koulak") unis dans la haine du peuple
En 1918 le village de Poltava du Diocèse de Voronej avait, au début de la révolution, un prêtre du nom de Yakov Vladimirov qui s’occupait, non seulement des intérêts spirituels de ses paroissiens, mais aussi de leurs intérêts temporels. Comme un vrai père, il leur avait montré comment mieux cultiver leurs jardins et leurs champs comment avoir de belles ruches, comment diriger au mieux leurs affaires.
Grâce à ses conseils, les habitants du village avaient une situation sensiblement plus aisée que leurs voisins. Ce qui ne plut pas du tout aux bolcheviks qui qualifièrent immédiatement ces paysans de koulaks. Les koulaks, d’abord un peu ménagés par les révolutionnaires, furent anéantis quelques années plus tard par une famine artificiellement organisée et par de sanglantes répressions qui firent périr des millions de personnes.
Les bolcheviks de la région de Voronej se mirent rapidement à chercher des moyens de « liquider le clergé influent ». Un des habitants de Poltava, voleur de chevaux connu, qui était devenu bolchevik, vint alors les trouver pour dénoncer le père Yakov.
En 1918 le village de Poltava du Diocèse de Voronej avait, au début de la révolution, un prêtre du nom de Yakov Vladimirov qui s’occupait, non seulement des intérêts spirituels de ses paroissiens, mais aussi de leurs intérêts temporels. Comme un vrai père, il leur avait montré comment mieux cultiver leurs jardins et leurs champs comment avoir de belles ruches, comment diriger au mieux leurs affaires.
Grâce à ses conseils, les habitants du village avaient une situation sensiblement plus aisée que leurs voisins. Ce qui ne plut pas du tout aux bolcheviks qui qualifièrent immédiatement ces paysans de koulaks. Les koulaks, d’abord un peu ménagés par les révolutionnaires, furent anéantis quelques années plus tard par une famine artificiellement organisée et par de sanglantes répressions qui firent périr des millions de personnes.
Les bolcheviks de la région de Voronej se mirent rapidement à chercher des moyens de « liquider le clergé influent ». Un des habitants de Poltava, voleur de chevaux connu, qui était devenu bolchevik, vint alors les trouver pour dénoncer le père Yakov.
Peu de temps après, cinq enquêteurs se présentèrent chez le prêtre Yakov et lui demandèrent poliment la permission de passer la nuit chez lui en disant que, le lendemain matin, ils examineraient tous ensemble une petite plainte de rien du tout le concernant.
Après le dîner, les visiteurs, après avoir causé aimablement avec la famille, conseillèrent au prêtre de passer la nuit dans l’école, pour empêcher qu’on ne puisse croire que leurs consciences incorruptibles de représentants de la justice auraient pu être influencées par des conversations prolongées avec lui. Entre-temps, d’inquiétantes rumeurs avaient ému le village. Tard dans la soirée, un groupe de paroissiens se rendit à l’école pour y passer la nuit avec leur prêtre et le protéger.
Le matin venu, après avoir bien remercié l’épouse du prêtre pour le bon petit déjeuner offert par elle, les enquêteurs se rendirent à l’école pour y examiner, avec le père Yakov, la modeste plainte. Ils trouvèrent le village entier rassemblé !
Les enquêteurs sortirent de l’école avec le Père et ceux qui le protégeaient et se dirigèrent vers le magasin-dépôt. La femme du prêtre et son fils Alexis, âgé de 15 ans, les rejoignirent. Le plus vieux des « juges enquêteurs » prit au père sa montre en or et la glissa dans sa poche. Quelques personnes remarquèrent, à ce moment-là, qu’une fosse avait été creusée derrière le dépôt. Sans dire une parole, le père Yakov se signa avec sa croix de prêtre, puis il se mit à prier.
L’enquêteur le saisit par les cheveux et lui tira une balle dans la nuque ; cette balle qui était coupée, arracha une partie de la tête de la victime. Le Père tomba dans la fosse. Le second enquêteur s’approcha de la femme du prêtre et fit feu ; elle tomba. Il vint alors près du jeune Alexis et il lui dit : « Je pense que tu n’as pas besoin de vivre après cela. Donnes moi tes bottes, pourquoi les perdre ? » Alexis s’assit et enleva ses bottes et ne se releva plus.
Après le dîner, les visiteurs, après avoir causé aimablement avec la famille, conseillèrent au prêtre de passer la nuit dans l’école, pour empêcher qu’on ne puisse croire que leurs consciences incorruptibles de représentants de la justice auraient pu être influencées par des conversations prolongées avec lui. Entre-temps, d’inquiétantes rumeurs avaient ému le village. Tard dans la soirée, un groupe de paroissiens se rendit à l’école pour y passer la nuit avec leur prêtre et le protéger.
Le matin venu, après avoir bien remercié l’épouse du prêtre pour le bon petit déjeuner offert par elle, les enquêteurs se rendirent à l’école pour y examiner, avec le père Yakov, la modeste plainte. Ils trouvèrent le village entier rassemblé !
Les enquêteurs sortirent de l’école avec le Père et ceux qui le protégeaient et se dirigèrent vers le magasin-dépôt. La femme du prêtre et son fils Alexis, âgé de 15 ans, les rejoignirent. Le plus vieux des « juges enquêteurs » prit au père sa montre en or et la glissa dans sa poche. Quelques personnes remarquèrent, à ce moment-là, qu’une fosse avait été creusée derrière le dépôt. Sans dire une parole, le père Yakov se signa avec sa croix de prêtre, puis il se mit à prier.
L’enquêteur le saisit par les cheveux et lui tira une balle dans la nuque ; cette balle qui était coupée, arracha une partie de la tête de la victime. Le Père tomba dans la fosse. Le second enquêteur s’approcha de la femme du prêtre et fit feu ; elle tomba. Il vint alors près du jeune Alexis et il lui dit : « Je pense que tu n’as pas besoin de vivre après cela. Donnes moi tes bottes, pourquoi les perdre ? » Alexis s’assit et enleva ses bottes et ne se releva plus.
La foule, tremblante d’horreur, s’enfuit. Les personnes qu’on obligea à combler la fosse le firent en pleurant. Le fils cadet du prêtre, Vanioucha (Ivan), âgé de 12 ans avait passé la nuit hors du village, près des ruches. Un des enquêteurs s’y rendit. Vanioucha ne se trouvait pas dans la cabane élevée là. L’homme appela et crut apercevoir la tête du gamin. Il tira. Mais le tué n’était pas Vania mais un petit voisin.
Les amis du Père Vladimirov, après avoir cherché en hâte et retrouvé l’enfant lui annoncèrent tout ce qui se venait de se passer. Sans rentrer à la maison, Vania quitta Poltava. Nous étions en 1918. Celui qui a écrit ces lignes est celui qui célébra dans son église les obsèques des victimes.
"Les nouveaux martyrs de la terre russe", éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
Diocèse de Voronej Святые Новомученики - К УСТАНОВЛЕНИЮ ПРАЗДНИКА ВСЕХ СВЯТЫХ, В ЗЕМЛЕ ВОРОНЕЖСКОЙ ПРОСИЯВШИХ
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"Parlons d'orthodoxie" : Ils ont préféré la mort 218 Résultats pour votre recherche
Les amis du Père Vladimirov, après avoir cherché en hâte et retrouvé l’enfant lui annoncèrent tout ce qui se venait de se passer. Sans rentrer à la maison, Vania quitta Poltava. Nous étions en 1918. Celui qui a écrit ces lignes est celui qui célébra dans son église les obsèques des victimes.
"Les nouveaux martyrs de la terre russe", éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Décembre 2021 à 14:59
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