En ce Vendredi Saint, nous avons découvert cet article inquiétant dans le Figaro sur le nombre annuel des suicides dans le monde. Prions pour que tous ceux qui ont perdu l'espoir dans la vie le retrouvent un jour dans la Résurrection du Christ crucifié !

Au moins un million de personnes se suicident chaque année dans le monde, soit un mort toutes les 40 secondes, selon un article à paraître samedi dans la revue médicale britannique The Lancet qui compile de précédentes études sur le sujet. Des chiffres confirmés par l'Organisation mondiale de Santé (OMS).

Le suicide représente la 10e cause de mortalité (1,5% des décès) à travers le monde. La Chine totalise à elle seule plus de 30% des cas. Mais selon The Lancet, le phénomène est également préoccupant dans les états de l'ex-URSS. L'OMS cite notamment la Lituanie, l'Estonie, le Belarus et la fédération russe. Selon l'organisation, ces pays présentent des taux de suicide de l'ordre de 45 par 100.000 habitants par année.

En Europe, les taux de suicide sont généralement plus élevés dans les pays du nord, relèvent les auteurs de l'article, Keith Hawton (Centre de recherche sur le suicide, université d'Oxford, Royaume-Uni) et Kees van Heeringen (Unité de recherche sur le suicide, hôpital universitaire de Gand, Belgique). Par contraste, selon l'OMS, les taux de suicide les moins élevés se trouvent en Europe méditerranéenne et dans les pays majoritairement catholiques de l'Amérique du Sud (Colombie, Paraguay) et d'Asie (comme les Philippines) ainsi que dans les pays musulmans (comme le Pakistan). Ces pays présentent un taux de suicide de moins de 6 pour 100 000 habitants.

Dans les pays développés, le suicide tue deux à quatre fois plus d'hommes que de femmes, et l'écart semble augmenter au fil des années. En revanche, en Chine, davantage de femmes que d'hommes décident de passer à l'acte.

Dans la plupart des pays, les personnes âgées sont les plus concernées, même si depuis une cinquantaine d'années la proportion s'accroît chez les jeunes.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 17 Avril 2009 à 17:32 | 4 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Nikita Krivochéine le 17/04/2009 17:44
Le pic des suicides dans l'ensemble des "pays de l'Est" coïncide avec la chute des régimes communistes: 1989-1993.
Mais comment en ce jour ne pas évoquer "le pire" de tous ceux qui, souvent sans en être pleinement coupables, ont mis fin à leurs jours, Judas, aux abominables mobiles?

2.Posté par Svetlana Milko le 17/04/2009 21:00

Pouvons nous prier pour un suicidé ?

3.Posté par Anna Rotnov le 19/04/2009 19:32
Un prêtre sera plus apte que moi de répondre à cette question et pourtant je n' imagine pas un prêtre nous dire ; " Non " . Déjà tout dépend du cas : les handicapés mentaux ne réalisant même pas ce qu' ils font , mais les faibles ou désespérés ? Bien entendu en aucun cas je n' approuverai un suicide , car tant qu' on est en vie tous les espoirs sont permis et si on est croyant on sait qu' il s' agit du pire péché . Pour les non croyants il y a cette inscription que le roi Salomon avait gravé sur sa chevalière ; " Tout passe ... " . Toutefois , si quelqu' un se suicide peut - on le laisser ainsi , sans même chercher à le secourir là ou il est avec nos prières à Dieu pour le pardon de ce malheureux ? Le Christ l' aurait - iI abandonné à son sort sans prier pour lui ? ...

4.Posté par Xenia Krivochéine le 20/04/2009 12:56

http://www.catholique.org/

Un suicidé peut-il aller au Ciel ? Pouvons nous prier pour un suicidé ?

Le signe d’un désastre La plupart des sociétés ont considéré le suicide comme un désastre. Même si cet acte par exemple au Japon pouvait être accompli avec courage, ce suicide était en réalité l’acte ultime d’un échec insupportable.

Le respect de la dignité humaine Sur le plan humain, le respect de la dignité humaine, c’est le respect de toute vie humaine. Y compris la sienne. Ce qui fonde les droits de l’homme, c’est le respect de la dignité humaine ; en niant la valeur de ma propre vie, c’est le droit à la vie des plus pauvres et des plus faibles dans le monde dont je nie la valeur, la légitimité. Promouvoir les Droits de l’homme exige que l’on respecte sa propre vie.

La position des Chrétiens Les Chrétiens ajoutent à cette réprobation la question du Ciel : s’il y a une vie après la mort de bonheur qui nous est promise, le Ciel, ou le Paradis, la vie ici-bas a un but, " un sens ", une valeur, et l’on ne s’en va pas comme ça.

En effet personne n’a pu se donner la vie à lui-même. La vie, c’est un don extraordinaire que l’on reçoit, et les Chrétiens donnent un nom au donateur : le Seigneur Dieu.

En y réfléchissant, il n’y a pas de raison, de motif à ce don, puisque avant de le recevoir, nous n’existions pas et ne pouvions donc avoir ni valeur ni mérite. Il n’y a donc pas d’autre raison à ce don que l’amour gratuit : en donnant l’existence à un être Dieu aime déjà celui qui n’est pas encore.

Se suicider c’est donc rejeter le don absolu de la vie, c’est rejeter l’amour. C’est refuser que la vie terrestre puisse déboucher ultimement sur une vie d’amour infinie que Dieu propose. Comme si celui qui nous a appelé du néant à la vie par amour n’était pas capable de continuer son amour pour nous au delà de la vie terrestre.

Même s’il y a eu suicide, l’espérance est toujours possible Mais la réprobation du suicide ne veut pas dire réprobation de celui qui s’est suicidé. Si quelqu’un que nous aimons s’est suicidé, il est possible pour un chrétien d’espérer : au temps du Curé d’Ars, au 19ème siècle, une personne s’était suicidée en se jetant d’un pont dans l’eau. A la personne qui pleurait sa mort et désespérait de son salut éternel, le Saint Curé dit : " Entre le pont et l’eau, il a eu le temps de se tourner vers la miséricorde de Dieu ".

Sépulture chrétienne ?
Longtemps l’Eglise Catholique a refusé la sépulture chrétienne aux suicidés, pour marquer une réprobation sociale et spirituelle sur cet acte. Mais aujourd’hui, on s’est rendu compte que cet acte , le suicide, est un geste effectué très souvent dans un état de détresse grave. Ce état de détresse affecte gravement les capacités de discernement et la liberté.

L’Eglise considère donc qu’il est, le plus souvent , impossible de juger réellement ce qui s’est passé, par exemple à quel point le suicidé était malade psychologiquement. Avait-il les moyens de résister à cette pression vers un geste fatal ? Aussi, tout en continuant à réprouver fortement le geste en soi du suicide, l’Eglise applique la miséricorde aux suicidés et accorde la sépulture dans la plupart des cas.

Le Catéchisme de l’Eglise Catholique dit : " Lorsque des troubles psychologiques graves, l’angoisse ou la crainte grave de l’épreuve, de la souffrance ou de la torture sont en cause, la responsabilité du suicidaire est diminuée ". (CEC, 2282).

Bien sûr nous pouvons prier pour le salut d’une personne qui s’est suicidée, que ce soit une personne de notre famille, un ami ou toute autre personne. Les indications précédentes, et l’exemple de ce que disait le Curé d’Ars nous incitent à ne pas juger, mais à espérer et à prier.

" On ne doit pas désespérer du salut éternel des personnes qui se sont données la mort. Dieu peut leur ménager, par des voies que lui seul connaît, l’occasion d’une salutaire repentance " ( Cat. De L’Eglise Cath., n° 2283).

Ceux qui croient et espèrent le font par la grâce de Dieu. Et ce même Seigneur Dieu qui nous a donné cette grâce nous invite à croire et à espérer pour les autres.

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