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"La Croix" publie le 26 mars une interview Samuel Lieven avec Olga Lossky, écrivain et théologien orthodoxe. Olga Lossky est la petite fille de l'archiprêtre Nicolas Lossky, l'église Notre-Dame-Joie-des-Affligés et-Sainte-Geneviève à Paris (diocèse de Chersonèse, patriarcat de Moscou) dont elle est paroissienne. Site de la paroisse
Héritière d’une grande lignée de théologiens et de penseurs orthodoxes, Olga Lossky a déjà produit, à 35 ans, une œuvre où foi, art et histoire mêlent intimement leur destin
On redoute un instant, en atteignant le sixième palier de l’immeuble parisien, que la porte ne s’ouvre sur une icône parlante. Ou, qui sait, la réincarnation féminine d’un Père de l’Église au patronyme imprononçable… La simplicité du premier contact, la veille au téléphone, n’a pas complètement dissipé le trac de s’entretenir avec l’héritière d’une grande lignée de penseurs orthodoxes, auteur d’un premier roman – Requiem pour un clou – salué par la critique à l’âge canonique de 23 ans, suivi de Révolution des cierges : octobre 1917, un monastère moscovite pris dans la tourmente, une icône – la Descente du Christ aux enfers – peinte par le moine Grégoire, l’un des héros de ce roman épique…
Héritière d’une grande lignée de théologiens et de penseurs orthodoxes, Olga Lossky a déjà produit, à 35 ans, une œuvre où foi, art et histoire mêlent intimement leur destin
On redoute un instant, en atteignant le sixième palier de l’immeuble parisien, que la porte ne s’ouvre sur une icône parlante. Ou, qui sait, la réincarnation féminine d’un Père de l’Église au patronyme imprononçable… La simplicité du premier contact, la veille au téléphone, n’a pas complètement dissipé le trac de s’entretenir avec l’héritière d’une grande lignée de penseurs orthodoxes, auteur d’un premier roman – Requiem pour un clou – salué par la critique à l’âge canonique de 23 ans, suivi de Révolution des cierges : octobre 1917, un monastère moscovite pris dans la tourmente, une icône – la Descente du Christ aux enfers – peinte par le moine Grégoire, l’un des héros de ce roman épique…
Grandir au rythme des offices orthodoxes
Olga Lossky, pantalon noir, lunettes, chemisier ample, entraîne son visiteur dans le séjour tapissé de livres et d’aquarelles où sa famille vient d’emménager. « Un troisième enfant dans 50 mètres carrés, ça n’était plus tenable », lance la jeune femme depuis la cuisine de ce duplex confortable.
L’arrière-petite-fille du théologien et philosophe Vladimir Lossky, dont la famille fut expulsée de Russie par les bolcheviques en 1922, est une trentenaire presque ordinaire. Une enfance entre le 19e arrondissement de Paris – « Papa y poursuivait de très lucratives études auprès de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge… », ironise-t-elle –, Strasbourg où ce même père, André Lossky, achève une thèse en liturgie, puis Lausanne où il enseigne à l’université avant d’installer sa famille en Dordogne, à un jet de pierre du monastère orthodoxe de la Transfiguration où il est ordonné diacre.
« Grandir au rythme des offices orthodoxes, cela laisse forcément des séquelles, sourit Olga.
Mais mon frère, ma sœur et moi n’étions pas du tout enfermés dans une bulle ! » Collège et lycée publics à Terrasson-Lavilledieu, aux portes du Périgord, puis études de lettres à Toulouse et Paris.
Durant toutes ces années, Olga dévore Camus, Dostoïevski, et affine son goût inné pour l’écriture. La jeune femme se marie avec un orthodoxe – « la pomme ne tombe jamais très loin du pommier… » – d’origine libanaise. S’ensuivent une expatriation de deux ans en Afrique du Sud, les premiers romans, la naissance des enfants : Catherine, Anissia et Grégoire, le petit dernier de sept mois, dont le réveil en fanfare interrompt la conversation.
Olga Lossky, pantalon noir, lunettes, chemisier ample, entraîne son visiteur dans le séjour tapissé de livres et d’aquarelles où sa famille vient d’emménager. « Un troisième enfant dans 50 mètres carrés, ça n’était plus tenable », lance la jeune femme depuis la cuisine de ce duplex confortable.
L’arrière-petite-fille du théologien et philosophe Vladimir Lossky, dont la famille fut expulsée de Russie par les bolcheviques en 1922, est une trentenaire presque ordinaire. Une enfance entre le 19e arrondissement de Paris – « Papa y poursuivait de très lucratives études auprès de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge… », ironise-t-elle –, Strasbourg où ce même père, André Lossky, achève une thèse en liturgie, puis Lausanne où il enseigne à l’université avant d’installer sa famille en Dordogne, à un jet de pierre du monastère orthodoxe de la Transfiguration où il est ordonné diacre.
« Grandir au rythme des offices orthodoxes, cela laisse forcément des séquelles, sourit Olga.
Mais mon frère, ma sœur et moi n’étions pas du tout enfermés dans une bulle ! » Collège et lycée publics à Terrasson-Lavilledieu, aux portes du Périgord, puis études de lettres à Toulouse et Paris.
Durant toutes ces années, Olga dévore Camus, Dostoïevski, et affine son goût inné pour l’écriture. La jeune femme se marie avec un orthodoxe – « la pomme ne tombe jamais très loin du pommier… » – d’origine libanaise. S’ensuivent une expatriation de deux ans en Afrique du Sud, les premiers romans, la naissance des enfants : Catherine, Anissia et Grégoire, le petit dernier de sept mois, dont le réveil en fanfare interrompt la conversation.
Une conception universelle de l’orthodoxie
Où en étions-nous ? La rencontre historique entre le pape François et le patriarche Kirill de Moscou à Cuba en janvier 2016, le grand concile qui doit réunir toutes les Églises orthodoxes en Crète en juin, après plus d’un demi-siècle de discussions et d’atermoiements… L’orthodoxie occupe ces temps-ci les devants de la scène....SUITE "La Croix"
Où en étions-nous ? La rencontre historique entre le pape François et le patriarche Kirill de Moscou à Cuba en janvier 2016, le grand concile qui doit réunir toutes les Églises orthodoxes en Crète en juin, après plus d’un demi-siècle de discussions et d’atermoiements… L’orthodoxie occupe ces temps-ci les devants de la scène....SUITE "La Croix"
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Mars 2016 à 19:29
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