L'équipe de rédaction "PO" ne fait pas siennes toutes les idées de l'auteur.

Dans l'article précédent j'avais montré la mutation interne de l'Eglise en Russie. Celui-ci éclaire sa place dans la société. V.G.

II. Le débat sur la place dans la société

"L'orthodoxie ne devient pas le fondement de l'idée nationale russe, parce qu'elle l'a toujours été et le reste de nos jours. L'orthodoxie a rendu la nation russe telle que nous la connaissons. L'Etat russe n'existerait pas sans l'orthodoxie". M. Vladimir Legoïda, chef du département synodal de l'information du Patriarcat de Moscou, 31 janvier 2014, à l'occasion du 5e anniversaire de l'intronisation du Patriarche Cyrille. RIA Novosti (1)

"Idée nationale"

Après l'effondrement de l'idéologie bolchévique et l'interdiction du parti communiste par Boris Eltsine (1991) la Russie se retrouve sans aucun repère moral et c'est tout naturellement que les gouvernants successifs vont se tourner vers l'Eglise qui propose une doctrine sociale et une organisation nationale sur laquelle s'appuyer. Les tentatives successives de forger une "idée nationale" échouent et le pouvoir s'appuie donc toujours sur l'Église, avec sa philosophie conservatrice et son organisation institutionnelle. L'Église est en effet l'organisation qui dispose du plus grand réseau social dans la Russie moderne; elle offre dans chaque région des structures qui diffusent sa doctrine. Pour autant, l'opinion publique est partagée.

De fait il y a un accord entre le pouvoir et l'Église sur les principes idéologiques majeurs, du moins dans les grandes lignes. Un chercheur occidental, parle de "la convergence de deux intérêts. L'Église veut être au centre de la définition des valeurs morales et éthiques du pays. Le pouvoir le lui permet et l'Église lui est donc loyale. Personne sous son toit ne s'oppose à Poutine. Mais tout cela ne signifie pas non plus que l'Église est le principal pourvoyeur idéologique du Kremlin. On ne peut même pas dire que l'Église a la main sur les principes moraux et éthiques promus par le pouvoir. Elle n'est qu'un des acteurs dans ce jeu, mais pas le principal... Le pouvoir fait beaucoup de gestes formels. Le président Poutine félicite le patriarche chaque fois que cela est nécessaire et fait des apparitions à l'église lors des grandes occasions. Mais il n'est pas du genre à satisfaire tous les désirs de l'Église." Ainsi, si l'Eglise a obtenu que "les fondements de l'Orthodoxie" soient enseignés en option à l'école (au choix avec les fondements de l'islam, du bouddhisme du judaïsme, des religions mondiales ou de l’éthique laïque) elle souligne que les fonctionnaires de l'éducation dissuadent les parents de choisir cette option (3).

De la même façon l'Eglise rencontre des difficultés administratives pour implanter des aumôniers dans l'armée et les hôpitaux. On peut donc dire que l'Eglise parait soutenue par l'état au niveau déclaratif, mais que le vieux fond anticlérical hérité du soviétisme persiste dans l'administration et prend le dessus pour la mise en œuvre.

Sociologie des organisations

En fait l'Église et l'état sont de grandes organisations qui défendent chacune leurs propres intérêts. L'Église voudrait recevoir plus de financement étatique et un appui pour limiter la concurrence des autres organisations religieuses. Elle n'y parvient qu'en partie car, si elle bénéfice, comme décrit plus haut, d'un avantage déclaratif, elle se trouve au même plan que d'autres pour les financements de projets. Nous avons vu dans la partie I qu'elle bénéficie d'un nouveau financement de budget fédéral, et là aucune autre organisation religieuse n'en bénéficie. Mais il s'agit de petits montants et quand il s'agit de l'essentiel, des financements, pour les projets d'œuvres sociales, l'Eglise se trouve sur le même plan que d'autres organisations. Ainsi elles ne bénéficiera d'aucun avantage particulier pour organiser des colonies de vacances, des soupes populaires, des orphelinats ou des centres d'aides aux drogués, toutes activités pour lesquelles des associations laïques ou d'autres confessions sont placées sur le même plan et prennent parfois l'avantage par le nombre: les scouts laïcs sont plus nombreux que les scouts orthodoxes car l'Eglise manque de personnel d'encadrement alors que les laïcs s'appuient sur le corps enseignant (exemple vécu personnellement). L'expert cité plus haut donne l'exemple du programme pour soigner les drogués dans la région de Perm, où il y a une vingtaine de centres de lutte contre la toxicomanie tenus par les protestants et un seul dirigé par les orthodoxes. Tous fonctionnent avec de l'argent public mais l'Église russe n'a pas les ressources humaines pour faire autant que les protestants dans ce cas ... En fait l'Église russe est moins présente qu'on ne le croit et qu'elle ne le fait croire termine l'expert (ibid. 2).

Comme on voit, le pouvoir calcule s'il a besoin d'aider l'Église ou pas et le plus souvent il ne l'aide pas: ni financement systématique, ni chaîne de télévision fédérale (où elle intervient néanmoins souvent, surtout en période de fête religieuse), ni lutte contre les autres confessions (expulsions de prêtres catholiques) et on a vu le Patriarcat russe prendre des positions contre le Kremlin, par exemple en soutenant les manifestations des retraités en 2005 ou au sujet de la guerre en Géorgie en 2008.

En tout état de cause, la population est partagée: si une courte majorité considère que l'influence de l'Eglise dans la société augmente (54%) et qu'elle reçoit plus de soutien de l'état qu'avant (55%) un tiers pense le contraire (respectivement 33% et 30%) (sondage du centre Lévada d'octobre 2013 (4).

Radicalisation

L'importance du choc provoqué dans l'opinion par l'affaire Pussy Riot (5) et ses suites est soulignée par le fait que Mgr Hilarion de Volokolamsk, porte-parole privilégié du patriarcat, la cite dans son bilant des 5 années écoulées depuis l'élection du patriarche Cyrille(6), sans nommer les protagonistes; un sondage du centre Lavada réalisé en avril 2013 (7) montre aussi que 82% des Russes étaient informés de l'affaire (73% en avril 2012). Très médiatisée cette affaire a été le marqueur d'une rupture entre l'Eglise russe et la société intellectuelle russe et occidentale, qui ont perçu une radicalisation, et cette rupture se prolonge à l'intérieur même de l'Eglise russe.

En fait les représentants de l'Eglise ont fait un amalgame avec une série d'actions antireligieuses violentes (destructions de croix, vandalisassions d'icônes et lieux de cultes) en parlant de "blasphème et profanation" (Mgr Hillarion. Ibid. 6), "sacrilège" (patriarche Cyrille (8)), voire de "crime" (père Vsevolod Tchapline, chef du département synodal pour les relations entre l'Eglise et la société (9)) et ont laissé se développer une série de manifestations demandant la punition des coupables (10) et (11). Les courants conservateurs ont relayé cette mobilisation avec des média comme credo.ru (12) et ruskline.ru (13) et des groupes radicaux ont pris la tête des manifestations. D'après le sondage cité plus haut (7), la majorité de la population approuve la condamnation des contrevenantes (56%) contre 26% qui la jugent excessive et seuls 9% répondent que ce type d'action ne devait pas donner lieu à des poursuites pénales.

Alors que la douma votait une loi condamnant "le blasphème et l'atteinte aux sentiments religieux" (14) approuvée par l'Eglise, certains activistes développent ces derniers mois des actions violentes pour s'opposer à des événements jugés antireligieux (15). Dans une intervention remarquée (16) Natalia Soljénitsyne parle en janvier 2014 de livres brulés, d'expositions saccagées, spectacles interrompus… La hiérarchie ecclésiale justifie le principe de ces actions même si elle n'en approuve pas les formes: l’Église a besoin des groupes radicaux conservateurs dit Mgr Hillarion (ibid. 6) "parce qu’ils lui permettent de ne pas tomber dans l’abîme du libéralisme, cet autre extrémité", en ajoutant "le juste milieu consiste naturellement à se conduire de façon civilisée et à être capable de s’écouter quel que soient nos opinions".

Certains hommes politiques, soutenus par des représentants du patriarcat comme le père Dimitri Smirnov, responsable du département du patriarcat de Moscou chargé des relations avec l'armée et les forces de l'ordre, veulent pousser encore plus loin et proposent d'inscrire dans la constitution le rôle de l'Orthodoxie comme "fondement de la spécificité nationale et culturelle de la Russie" (novembre 2013 (17).

Divorce

Quelques voix s'élevèrent toutefois au sein de l'Eglise pour protester contre cette orientation. Le plus représentatif fut, à mon sens, le regretté père Paul Adelgeim (18) qui écrivit à propos de Pussy Riot: "Les jeunes femmes n’ont pas profané une église. Elles ont rompu le chaste silence qui remplit son espace sacré et elles ont humilié leur propre dignité humaine. Les jeunes femmes ne sont pas jugées pour la profanation d'une église, mais pour insulte à deux leaders: l'état et l'Eglise" ("à propos de l'affaire Pussy Riot" dans une interview au journal "Province de Pskov"). Le père Paul considérait que, par son show, le groupe punk avait mis en avant l'un des problèmes les plus importants de la Russie actuelle: les relations entre l'Eglise et l'état. A son avis, la tactique des jeunes femmes s'est révélée efficace et c'est cela qui explique les sanctions qui s'en suivirent (ibid 18 § 7). De son côté le père diacre André Kouraev (19) écrivait: " Je n'aime pas les grandes vocalises qu'on entend sur la guerre des civilisations ou l'apocalypse. L'exagération de ce qui se passe fait évidement partie des lois de la guerre médiatique; mais quand ces lois commencent à s'accomplir certains vont croire qu'ils sont réellement au front et cela tourne à état d'esprit extrêmement dangereux: si je me dis que je suis en guerre, alors je vais beaucoup me permettre, à moi et à mes petits camarades … Si votre parole pastorale ne suffit pas, enlevez vos soutanes et vos croix! Nous ne savons pas éduquer les gens par l'exemple et la parole et nous allons donc faire marcher au fouet notre propre troupeau?" Mais ces voix restèrent très minoritaires et se font de moins en moins entendre: le père Paul a été assassiné, le père André a été exclu du corps professoral de l'Académie de théologie de Moscou (20) et les autres défenseurs d'une Orthodoxie "ouverte" ne se font plus entendre.

Il en est tout autrement de l'intelligentsia des villes, qui prit massivement fait et cause pour les PR, en provoquant des manifestations de masses à Moscou et Saint Petersbourg largement relayées en Occident. Cela donna l'impression qu'il s'agissait d'un mouvement populaire, alors que le sondage cité plus haut montre qu'il n'en était rien, mais ce mouvement marque un profond divorce entre l'Eglise et les intellectuels libéraux. En fait, après l'effondrement du soviétisme, l'Eglise avait bénéficié d'un préjugé favorable dans ce milieu pétri par le mouvement dissident du fait de son opposition au bolchévisme et de son martyr. L'affaire PR marqua la fin d'un quiproquo: l'Eglise apparut à ce public comme majoritairement conservatrice et alliée d'un pouvoir répressif. Ce divorce peut se révéler lourd de conséquences dans l'avenir: bien que l'intelligentsia soit un groupe social très minoritaire, il a toujours eu en Russie une influence qui dépassait largement son poids numérique: il est très présent dans les média et a traditionnellement une position de précurseur de l'opinion publique…

Le débat de fond ne s'est pas éteint avec l'amnistie des Pussy Riot, libérées en décembre 2013 après 22 mois de détention (21). Ainsi, intervenant au Conseil de la Fédération après le patriarche, en janvier 2014, Natalia Soljenitsyne a interpellé l'Eglise au sujet de son attitude face aux orthodoxes radicaux (ibid. 16), en demandant en particulier de ne pas tolérer de manifestations d’extrémisme religieux sous prétexte de défense de la foi et des valeurs traditionnelles. "L’Eglise russe, qui a subi des persécutions non moins cruelles que celles des premiers siècles du christianisme de la part des bolchéviks, ne doit pas soutenir l’ultra-patriotisme qui, malheureusement, se développe à la place de l’amour lucide et constructif du pays" a déclaré la veuve de l'écrivain en déplorant que "l’Eglise ne condamne pas toujours clairement et énergiquement les provocations de groupes marginaux prétendant agir en vue de la pureté de la foi et au nom de l’Eglise. Au XXIe siècle on ne doit pas brûler de livres, saccager des expositions, même provocantes, ou interrompre un spectacle dans une salle remplie de spectateurs, même lorsque l'on en réprouve le contenu." Et elle a pointé du doigt le groupe qui "a l'audace de se baptiser "Volonté de Dieu" dont l'Eglise devrait clairement se différencier pour préserver son autorité". (Il s'agit de l'un des groupes radicaux les plus actifs. Cf. 15). L'archiprêtre Vsevolod Tchapline, président du Département synodal pour les relations avec la société (OVTsO) est alors monté à la tribune pour dire son désaccord avec les propos de Natalia Soljenitsyne: il a rejeté l'idée que l'Eglise ne devait pas avoir recours à la force pour défendre les choses sacrées. Pour lui il y a des valeurs qui "justifient le sacrifice de sa propre vie et de la vie d'autrui."(22)

La proposition d'inscrire le rôle de l'Orthodoxie dans la constitution a aussi soulevé une forte opposition: le fondateur et leader du parti "Plateforme civile", le riche homme d'affaire Michel Prokhorov (arrivé 3e avec prés de 8% à l'élection présidentielle de 2012) a proposé au conseil de son parti la version détaillée d'un projet de "Code religieux", d'orientation clairement laïque et libérale, qui a obtenu le soutien de Serge Chapnin, rédacteur en chef de « La revue du patriarcat de Moscou » (Журнал Московской Патриархии»), professeur à l’université orthodoxe Saint Tikhon (23). De son côté, la défenseur des Droits de l'homme Ludmilla Alexeeva, présidente du "Groupe Helsinki de Moscou" qu'elle avait contribué à fonder en 1976 (nous retrouvons encore les racines dissidentes!), déclarait son opposition en soulignant que la séparation entre l'Eglise et l'état, inscrite dans la constitution actuelle, permet l'égalité de tous sans référence à la religion, comme cela se pratique dans tous les pays démocratiques du monde (24).

Ainsi le débat sur la place de l'Eglise dans la société continue aussi au plan politique…

(1) http://fr.ria.ru/society/20140131/200355847.html
(2) http://religion.info/french/entretiens/article_635.shtml#.UtGzS3-9KSN
(3) http://www.pravoslavie.ru/news/67946.htm
(4) http://www.levada.ru/19-11-2013/rossiyane-o-russkoi-pravoslavnoi-tserkvi
(5) http://fr.wikipedia.org/wiki/Pussy_Riot
(6) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-metropolite-Hilarion-Le-Patriarche-Cyrille-a-pour-objectif-d-employer-au-maximum-tout-le-potentiel-de-l-Eglise_a3579.html
(7) http://www.levada.ru/20-05-2013/rossiyane-o-pussy-riot-i-tserkvi
(8) http://lenta.ru/news/2012/03/24/kirillriot/
(9) http://newsland.com/news/detail/id/906564/
(10) http://www.bbc.co.uk/russian/russia/2012/04/120422_church_moscow_prayer_patriarch.shtml
(11) http://www.lecourrierderussie.com/2012/03/pussy-riot-eglise-contre-attaque/
(12) http://www.portal-credo.ru/site/?act=search&sec=0&query=riot&page=274
(13) http://ruskline.ru/search_result.html?searchid=2005201&text=Pussy%20Riot&web=0#p=99&how=
(14) http://www.cath.ch/detail/la-douma-vote-une-r%C3%A9solution-condamnant-les-atteintes-aux-sentiments-religieux et http://radionotredame.net/2013/international/russie-douma-baspheme-pussy-riot-poutine-13809/
(15) http://www.zakrest.ru/2013/12/blog-post.html
(16) http://www.pravmir.ru/natalya-solzhenicyna-prizvala-cerkov-vystupit-protiv-ura-patrioticheskix-tendencij/
(17) http://www.interfax-religion.ru/?act=news&div=54291
(18) http://pskov.kp.ru/daily/26117.4/3011040/

(19) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-pere-Andre-Kouraev-allons-nous-faire-marcher-au-fouet-notre-propre-troupeau_a2623.html
(20) http://www.pravmir.ru/diakona-andreya-kuraeva-otchislili-i-professorov-mda-kommentarii-1/
(21) http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/02/06/a-paris-deux-pussy-riot-racontent-leur-detention_4361356_3214.html
(22) http://www.pravmir.ru/prot-vsevolod-chaplin-otvetil-na-obvineniya-natali-solzhenicynoj-v-ura-patriotizme/
(23) http://www.ej.ru/?a=note&id=23797
(24) http://www.interfax-religion.ru/?act=news&div=54295

Rédigé par Vladimir Golovanow le 19 Mars 2014 à 13:41 | 2 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Vladimir.G.: En deux ans, le nombre des clercs de l’Église orthodoxe russe a augmenté de + de 4000 personnes le 04/02/2015 18:16
En deux ans, le nombre des clercs de l’Église orthodoxe russe a augmenté de + de 4000 personnes

Actuellement, le Patriarcat de Moscou compte 38 344 clercs (+4 139 par rapport au début 2013), soit 330 évêques (+130 par rapport au début 2009), le nombre de diocèses étant passé de 159 en 2009 à 286. Il y a 35 496 paroisses.

Source: discours du patriarche Cyrille à l’occasion de la conférence épiscopale à Moscou.
http://www.interfax-religion.ru/?act=news&div=57760

2.Posté par Vladimir. G: Le patriarche de Moscou Cyrille: " le monde russe ne se limite pas à la seule Fédération de Russie" le 21/07/2015 09:59
Le patriarche de Moscou Cyrille: " le monde russe ne se limite pas à la seule Fédération de Russie"

«Nos adversaires utilisent malheureusement l’expression ‘monde russe’ comme une espèce d'épouvantail, un croquemitaine qui ne sert que dans les intérêts de la politique extérieure de la Russie,» a dit le patriarche de Moscou Cyrille en parlant de la signification de la mémoire de saint Serge de Radonège pour tout le plérôme de l’Église orthodoxe russe à l’occasion de la fête du saint le 18 juillet dernier. « Il n’y a rien de plus éloigné de la vérité que d’identifier le monde russe à la seule Fédération de Russie » a-t-il continué en soulignant que c'est aussi "le monde ukrainien et le monde biélorusse; c'est le monde de toute la Rus, crée par le baptême dans le Dniepr; c'est le monde du prince Vladimir, c'est le système de valeurs qui a imprégné toute la culture et la vie de notre peuple." Et il s'est référé au début de la Chronique de Nestor* "qui commence par 'd'où provient la terre russe." Il n'y est pas question d'Ukraine, Russie, Biélorussie – ils sont aussi 'la terre russe' et nous ne pouvons pas renier notre histoire, nos idéaux, nos saints, nos monastères, nos offices divins et notre langue commune" a conclu le primat.

* La "Chronique des temps passés" ou " Chronique de Nestor" rédigée à la Laure des Grottes de Kiev vers la fin du XIe siècle ou le début du XIIe
http://www.pravoslavie.ru/news/80767.htm

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