PERSECUTIONS ISLAMIQUES CONTRE LES CHRETIENS : FEVRIER 2012
Traduction Laurence Guillon pour "Parlons d'orthodoxie"

Le Stonegate Institute a publié ce rapport en réponse à une nouvelle qui a mis en émoi tout le monde musulman : des militaires américains avaient brûlé, en Afghanistan, toute une série de livres musulmans parmi lesquels quelques exemplaires du Coran. La liste des persécutions antichrétiennes des islamistes pour février 2012 inclut (mais sans s’y limiter) les exemples suivants, classés par ordre alphabétique des pays et non par degré de la cruauté en cause.

Agressions contre des églises
Algérie. Des gens armés se sont rués dans une église protestante à Ouargl (fonctionnant sur la base d’une autorisation officielle de 1958), l’ont mise à sac, ont brisé le crucifix qui surmontait l’entrée. Le pasteur et sa famille se trouvaient alors dans l’église et, selon leurs dires, « craignaient qu’on les tue ». Depuis le moment de son affectation dans cette église, en 2007, le pasteur « fut plusieurs fois menacé. Pendant l’été 2009, sa femme fut battue par des inconnus, et à fin 2011, une foule déchaînée, criant vengeance, avait jeté des ordures sur les murs de l’église. »

PERSECUTIONS ISLAMIQUES CONTRE LES CHRETIENS : FEVRIER 2012
Egypte. Des milliers d’extrémistes islamistes sont tombés sur une église copte, exigeant la mort du prêtre qui, avec une centaine de chrétiens poursuivis avait cherché refuge dans le sanctuaire, tandis que les assiégeants jetaient des pierres sur l’église, essayaient de l’incendier et se ruaient à l’intérieur. Ils avaient attaqué l’église parce qu’ils avaient décidé qu’il y avait là une jeune fille chrétienne qui s’était enfuie de chez son père, converti à l’islam et désireux de la marier à un musulman.

Iran. Les autorités de l’Iran ont interdit à deux églises officiellement enregistrées de célébrer les offices du vendredi en farsi, la langue officielle du pays : les offices du vendredi sont fréquentés non seulement par les chrétiens mais par les musulmans qui s’intéressent au christianisme. De plus, en Iran, le vendredi est un jour férié. L’interdiction de l’utilisation du farsi en qualité de langue liturgique est destinée à éloigner le maximum d’Iraniens du christianisme.

Koweit. Un parlementaire koweitien a l’intention de proposer un projet de loi interdisant la construction d’églises. Selon son intention initiale, Ousama Al-Mounaver s’apprêtait, comme il l’a annoncé sur Twitter, à soumettre à l’examen des autorités un projet visant à la destruction de toutes les églises du Koweit. Plus tard, il précisa que l’interdiction ne s’étendrait pas aux églises déjà existantes mais seulement à la construction de nouvelles. Aussitôt après, le grand mufti de l’Arabie Saoudite déclara qu’il fallait, à son avis, détruire toutes les églises de la région », faisant référence à toute la péninsule Arabique.

Macédoine. L’église orthodoxe saint Nicolas, vieille de deux cents ans, connue pour ses icônes inestimables (située non loin de la ville de Strouga) a été brûlée en guise de rétorsion, parce que soi-disant, pendant le carnaval local, les orthodoxes se seraient moqués du Coran. Auparavant, on avait attaqué une autre église, dans le village voisin de Labounitse, où fut détruite une croix. Et sur le bâtiment de la municipalité, dans la ville de Strouga, à la place du drapeau brûlé de la république de Macédoine, fut hissé l’ l’étendard de l’islam.

Nigeria. Pendant l’office matinal du dimanche, un terroriste-kamikaze islamiste s’est fait exploser dans l’église ; à la suite de l’explosion périrent deux femmes et une enfant d’un an et demi, 50 personnes furent blessées. Un autre engin explosif détonna à proximité de l’église (un mort, cinq blessés). On suppose qu’une voiture bourrée d’explosifs avait été garée par un extrémiste du groupe radical « Boko Haram », qui cherche à obtenir l’observance de la charia sur tout le territoire du Nigéria.

Pakistan. Des dizaines de musulmans armés se sont engouffrés dans une église, ouvrant le feu : l’un des paroissiens blessés, à la suite de l’attaque, se trouve dans un état très grave, l’autre devra être amputé d’un bras ; un serviteur de l’église a été frappé plusieurs fois à coups de crosse puis jeté du haut de l’église. Les extrémistes accusent les membres de la communauté chrétienne de tenter de convertir des musulmans au christianisme. Des attaques s’étaient déjà produites auparavant, on avait menacé le pasteur et sa famille. Et comme cela se produit habituellement, au lieu de punir les coupables, la police a ouvert une enquête à propos du pasteur et de 20 de ses aides.

Syrie. Près de 30 islamistes armés et masqués ont attaqué un monastère catholique, fait sans précédent dans la toute nouvelle histoire de la Syrie, et ont exigé de l’argent. D’après l’archevêque de Damas, « la situation dans le pays échappe à tout contrôle, dans la mesure où dans différentes régions du pays s’élargit l’influence de l’oppositions armée »

Vexations et humiliations des non-musulmans en tant que personnes de « deuxième catégorie »

Bengladesh. La voiture dans laquelle se trouvaient trois prêcheurs américains a été entourée par une foule d’islamistes les accusant de convertir les musulmans au christianisme. Près de 200 habitants déchaînés ont poursuivi la voiture en lui jetant des pierres. A la suite de la collision, tous trois ont reçu de nombreuses coupures de verre brisé.

Egypte. Au lieu de poursuivre ceux qui avaient ouvert le feu sur de paisibles manifestants et avaient écrasé avec des chars d’assaut les interventions de chrétiens protestant contre la suite interminable d’attaques contre les églises, les autorités ont arrêté deux prêtres. Au parlement égyptien, sur 498 sièges, seulement six sont occupés par des coptes, et si l’on considère qu’ils constituent au minimum 20% de la population, alors leur représentation doit être plus importante, près de 50 sièges.

Israël. Près de 50 musulmans palestiniens ont jeté des pierres à un groupe de touristes chrétiens, sur la colline du Temple de Jérusalem ; trois policiers israéliens ont été blessés. On considère que l’agression a été organisée par l’ancien mufti de Jérusalem.

Indonésie. Le parti islamiste indonésien de la justice et de la prospérité s’est élevé contre le symbole de la Société de la Croix Rouge, dont le logo est associé aux traditions et à la culture chrétiennes. Les volontaires et les activistes de l’organisation ont rejeté cette exigence, déclarant que tout changement de logo « sera assimilé à une concession aux extrémistes religieux ».

Iran. Le pasteur qui dirige le mouvement « l’église à la maison » est en prison pour cinq ans. Il est condamné pour « actions illégales ». Selon un activiste du mouvement, son « crime » consiste seulement en ce qu’il a « organisé des rencontres du mouvement « l’église à la maison » et conservé de la littérature chrétienne ». En prison, il a été roué de coups ; la détention a tellement influé sur la santé du pasteur « que ses cheveux ont complètement blanchi ».

Pakistan.
Encore une institutrice chrétienne victime d’une agression de la part des musulmans, sous prétexte qu’elle aurait tenté de brûler le Coran. La foule s’est engouffrée dans l’école, a tenté d’enlever cette femme, mais la police s’est interposée. On a proposé à un étudiant chrétien à qui il manquait 0,1% de point pour entrer à la faculté de médecine de gagner 20 points de plus s’il apprenait le Coran par cœur, pour une connaissance comparable de la Bible, aucun bonus n’est prévu.

Тurquie. Dans une conférence officielle, on déclare que « les chrétiens en Turquie souffrent comme avant des agressions des extrémistes, de discrimination de la part des petits fonctionnaires et d’un éclairage de la situation orienté par le parti-pris des média». On rappelle également « l’intolérance enracinée » dans la société turque par rapport aux représentants des religions non musulmanes. On remarque que « l’intolérance enracinée s’avère un problème de premier plan auquel personne ne s’est encore attaqué. »

Turkmenistan. Un chrétien de 77 ans a été arrêté et interrogé dans un commissariat de police pendant six heures, pour avoir essayé de répandre un petit livre de poésie chrétienne. Il fut obligé de donner une déposition écrite et de signer une promesse de ne pas quitter le pays pendant l’enquête.

Ouganda. Peu de temps après que des islamistes eussent aveuglé un pasteur à l’acide aux cris de « Allah akbar ! » (Allah est grand), des inconnus ont tiré sur son ami, un autre pasteur. Ces deux évènements ont été le signal du commencement « d’une nouvelle vague de persécutions contre les chrétiens en Ouganda ».

Persécutions et meurtres pour la foi


Egypte. Deux chrétiens ont été tués par un racketteur islamiste pour avoir refusé de lui donner l’argent qu’il leur soutirait. L’évêque local « rend pleinement responsables des persécutions religieuses exercées sur les coptes qui vivent dans la peur constante d’un enlèvement ou d’un meurtre les forces de l’ordre et les musulmans locaux. ».
Iran. Après cinq mois de garde à vue, un tribunal de Téhéran a condamné une chrétienne fraîchement convertie à deux ans de détention. Les autorités de la ville de Chiraz ont également arrêté près d’une dizaine de musulmans convertis au christianisme qui célébraient leur culte à domicile.
La deuxième audience de l’affaire du pasteur iranien Youssef Nadarkhani, condamné à mort pour avoir refusé d’abjurer le christianisme, a eu lieu.

Nigéria. Une chrétienne de 79 ans a été trouvée morte à son domicile. On l’avait égorgée en laissant sur sa poitrine une note en arabe : « Bientôt, ce sera ton tour », ce qui est considéré comme une menace à l’égard de son fils, pasteur de l’église locale.

Somalie. En Somalie a été trouvé le corps décapité d’un musulman de 26 ans. Employé dans une organisation humanitaire chrétienne, il avait embrassé le christianisme. C’est déjà le troisième cas ces derniers mois de mort pour l’exemple, dont la responsabilité est assumée par le groupe d’insurrection somalien « Al -Shabab, qui a prêté serment à Al Qaeda, il n’y a pas si longtemps.

Turquie. Hussein, âgé de 12 ans, confessait le christianisme, ne quittant pas sa croix de baptême, même à l’école. Ses condisciples musulmans se mirent à le tourmenter, à lui cracher dessus. Quand Hussein menaça de se plaindre de ses oppresseurs, le père de l’un de ces voyous se mit en réponse à le menacer de le tuer. Le professeur de religion punit sévèrement Hussein. Dans la plupart des pays islamiques, les gens de toutes confessions sont obligés de prendre des leçons d’islam. Ceux qui refusent de lire le Coran et les prières musulmanes sont soumis à des châtiments corporels. On ne fit pas exception pour Hussein qui fut régulièrement fouetté avec une verge d’un mètre, pour avoir refusé de prononcer la shakhada.

***
Les persécutions contre les chrétiens, dans le monde musulman, prennent l’envergure d’une épidémie. Dans la liste des poursuites judiciaires dans les pays musulmans, figurent quelques exemples, loin d‘être exhaustifs, de persécutions antichrétiennes. Le décompte de cas similaires est mis à jour chaque mois : cela est indispensable à la réalisation de deux objectifs.


1. Pour la prise en compte documentaire des cas qui ne sont pas toujours mis en lumière par les mass medias, nous voulons constater les exemples de persécutions ordinaires pour ne pas dire habituelles à l’encontre des chrétiens ;

2. Pour démontrer que de pareilles persécutions ne sont pas « accidentelles », elles sont systématiques, elles se révèlent partie intégrante du monde soumis à la loi de la charia.
Les persécutions de chrétiens se caractérisent par une série de signes concrets, comme la haine des églises et autres symboles du christianisme ; la violence sexuelle exercée sur des chrétiennes ; la conversion forcée à l’islam ; des lois qui prévoient la responsabilité judiciaire et la peine de mort pour ceux qui oseraient « être déçus » par l’islam. ; les vols et les pillages au lieu du djizi (tribut imposé aux non-musulmans). Au total, toutes ces actions, souvent augmentées par la violence et le meurtre, visent à transformer les chrétiens en dhimmi terrorisés, des citoyens de « seconde zone ».

Tous les cas cités de persécutions s’observent chez différents peuples, sous différents gouvernements et dans différentes cultures, depuis le Maroc à l’ouest jusqu’à l’Inde, à l’est, y compris tout le monde occidental, les pays où vivent des musulmans, mais tous ont un trait commun, un facteur qui les réunit, que ce soit la stricte observance des lois de la charia ou le culte de la supériorité religieuse né sur ce terrain.

Raymond Ibrahim
Middle Est Forum
3 avril 2012

PRAVOSLAVIE RU






Rédigé par Laurence Guillon le 14 Mai 2012 à 21:32 | 29 commentaires | Permalien



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