Pape François: "L'union ne peut plus attendre"
V.Golovanow d'après l'article du père Jean (Giovanni Guaita), membre du "secrétariat des relations interchrétiennes" du "Département des Relations Ecclésiales Extérieures" (DREE) du Patriarcat de Moscou dans www.bogoslov.ru.

"L'union ne saurait être la soumission des uns aux autres ou une assimilation, mais plutôt la réception de tous les dons que Dieu a généreusement donné à chacun pour faire connaitre au monde entier le grand mystère du salut opéré par le Seigneur Jésus par le Saint Esprit." Pape François; 30/11/2014

Rechercher l'unité sans conditions préalables

La visite du pape François à Constantinople et sa conférence de presse improvisée pendant son vol de retour ont éclairé sa position très avancée concernant le rapprochement avec l'Orthodoxie.

"Se rencontrer et se regarder les yeux dans les yeux, échanger le baiser de paix, prier l'un pour l'autre – ce sont des éléments sur la voie de l'unité complète que nous voulons atteindre" a dit le Souverain Pontife dans son homélie à la fin de la Liturgie dans la cathédrale pontificale du Phanar. S'appuyant sur l'exemple du Saint apôtre André, dont c'était la fête, qui montre que "la vie chrétienne est la rencontre transfigurante avec le Christ", le Pape souligne que "le dialogue entre Chrétiens ne peut éviter cette logique de la rencontre personnelle".


Après avoir souligné que le point de départ du rapprochement entre les deux Églises fut la rencontre du patriarche Athénagoras et du pape Paul VI "dans cette ville où notre Seigneur est mort et a ressuscité" le pape François note que sa visite à Constantinople eu lieu juste après le cinquantième anniversaire du décret du concile Vatican II sur l'œcuménisme "Unitatis Redintegratio" qui fut promulgué par Paul VI le 21 novembre 1964: "C'est un document fondamental qui a ouvert de nouvelles voies aux contacts entre les catholiques et leurs frères orthodoxes. Il reconnait en particulier la validité des sacrements des Églises orthodoxes et d'abord de l'eucharistie et de la prêtrise par leur succession apostolique. De ce fait ces Églises sont les plus proches de nous".

"Ce document affirme que, pour aboutir à la paix entre les Chrétiens de l'Est et de l'Ouest, il est essentiel de maintenir la riche tradition des Églises orientales en ce qui concerne la liturgie et la spiritualité, et aussi pout la discipline canonique," a souligné le Pontife. "L'union ne saurait être la soumission des uns aux autres ou une assimilation, mais plutôt la réception de tous les dons que Dieu a généreusement donné à chacun pour faire connaitre au monde entier le grand mystère du salut opéré par le Seigneur Jésus par l'intervention du Saint Esprit."

"Je peux vous assurer, a fermement affirmé le Pape, que, pour atteindre le but ardemment souhaité de la complète unité, l'Eglise catholique n'a aucune exigence en dehors de la confession d'une foi commune… La seule chose que souhaite l'Eglise catholique et à quoi j'aspire comme évêque de Rome, donc de l'Eglise qui préside dans l'amour, c'est la communion avec l'Eglise orthodoxe," a-t-il ajouté en reprenant la célèbre formule de "l'épitre aux Romains" de saint Ignace d'Antioche. Et il faut noter que, dès sa première homélie "urbi et orbi" le pape François ne se présente pas comme "Pape" ou "Pontife" mais comme "évêque de Rome qui préside dans l'amour"; c'est, semble-t-il, le premier Pape a se contenter de ce qualificatif dans l'histoire de la papauté…

Les trois voix qui crient pour l'unité

Le pape note qu'il y a trois voix qui crient pour exiger l'unité des Chrétiens:

- L'Eglise ne peut rester insensible à l'appel des défavorisés qui nous appellent à lutter à la lumière de l'Evangile contre les causes structurelles de la misère, les inégalités, l'absence de travail. L'unité des Chrétiens est indispensable pour répondre aux besoins des pauvres et des réprouvés. Il faut lutter ensemble contre "la globalisation de l'indifférence" et construire "une nouvelle civilisation de l'amour et de la solidarité".

- La deuxième voix est celle des victimes des multiples conflits, y compris religieux, et en particuliers celle des Chrétiens persécutés. "Les appels à l'aide des victimes des conflits nous pousse à accélérer le mouvement du rapprochement entre Catholiques et Orthodoxes. Comment pouvons-nous suivre l'appel du Christ à la paix si parmi nous règnent toujours rivalités et désaccords?"

- La troisième voix enfin est celle de la jeunesse: "Beaucoup de jeunes, sous l'influence des valeurs dominantes actuelles, ne recherchent leur bonheur que dans les possessions matérielles et l'assouvissement de leurs pulsions sans lendemain"… Et comme modèle de travail commun avec les jeunes des Orthodoxes, Catholiques et Protestants le Pape cite la communauté œcuménique de Taizé: "ils font cela non pas en ignorant les différences qui nous séparent toujours, mais parce qu'ils sont capables de s'élever au-dessus; ils sont capables d'appréhender ceux qui est essentiel et qui déjà nous uni."

"Nous sommes déjà unis – par l'esprit et par le sang!"

Pendant son vol de retour le Pape a répondu à la question d'un journaliste russe sur les perspectives du dialogue avec le patriarcat de Moscou en rappelant son entretien avec le métropolite Hilarion de Volokolamsk en octobre à Rome au cours duquel ils avaient abordé le travail de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et l'Orthodoxie. "Je pense que nous sommes sur la bonne voie avec les Orthodoxes" a-t-il constaté. "Ils ont les sacrements, la succession apostolique … Qu'attendons-nous? Que les théologiens se mettent d'accord? Je vous assure que cela n'arrivera jamais! Je suis un sceptique! Les théologiens travaillent bien mais, comme Athénagoras avait dit à Paul VI, 'nous irons de l'avant ensemble, et les théologiens n'ont qu'à rester ensemble sur une ile et réfléchir' (je pensais que c'était un conte' mais Bartholomée m'a confirmé que c'est vrai. Il avait vraiment dit cela!)"

"Et nous ne pouvons pas attendre. L'unité c'est un chemin. Un chemin que nous devons franchir ensemble." Et le Pape a rappelé les persécutions des Chrétiens de toutes confessions: "Nos martyrs nous crient: Nous sommes unis! Nous sommes déjà unis – par l'esprit et par le sang!" a dit le Pape en paraphrasant la fin de l'homélie prononcée par le patriarche Bartholomée dans la cathédrale St Georges:"Nous n’avons plus le luxe d’agir séparément. Les persécuteurs contemporains des Chrétiens ne demandent pas à quelle Eglise appartiennent leurs victimes. L’unité́ qui occupe tant nos réflexions est en train de se réaliser dans certaines régions, malheureusement, par le martyre."

"Avec quoi certains peuvent-ils ne pas être d'accord?" continue le Pontife. "Les Églises catholiques orientale ont le droit d'exister, c'est vrai. Mais l'uniatisme en soi appartient au passé et ne convient pas à la situation actuelle. Il faut trouver une autre voie." Je mets en gras cette remarque, dite en passant dans une conversation à bâtons rompus avec des journalistes, car elle répond clairement et positivement à l'une des principales exigences de l'Église orthodoxe russe pour faire progresser le dialogue.

« Je dis au patriarche Kirill ‘si tu m’appelles, je viens’ »

"Revenons-en à Moscou maintenant" continue le Pape. "J'ai fait savoir au patriarche Kirill que je voulais le rencontrer. ‘et viendrais où tu diras; appelles-moi et je viendrais, lui ai-je fait transmettre. Il est d'accord sur le principe mais avec cette guerre et les autres évènements la question de notre rencontre est passée au second plan. Mais nous voulons avancer ensemble." Mais le Pape est aussi conscient de l'opposition interne des conservateurs dans les deux Églises et a insisté sur l'importance qu'il y aurait à s'accorder sur une date commune pour la fête de Pâques.
Pape François: "L'union ne peut plus attendre"

Rédigé par Vladimir Golovanow le 8 Décembre 2014 à 15:21 | 42 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par justine le 09/12/2014 17:39
Le pape prouve bien ce qu'il est: l'incarnation du systeme papiste. Il n'a aucune idée ni sensibilité pour le système synodal et la réalité intemporelle de l'Eglise (Orthodoxe, s'entend). Il croit qu'il suffit que lui il veuille "l'unité maintenant", sans aucune condition préalable, et de se mettre d'accord "entre nous", les "chefs". Mais il y a Dieu, les Apotres, les Saints Pères de toutes les époques, les Saints Conciles oecuméniques et locaux, les Saints Canons et le serment et engagement solennel des éveques orthodoxes, prononcé devant le Christ lors de leur ordination, de garder la Foi Orthodoxe inaltérée, il y a tout l'épiscopat orthodoxe et tout le clergé orthodoxe et tout le peuple orthodoxe sur toute la surface de la terre, il y a toute la Vie liturgique et tous les Mystères de l'Eglise (Orthodoxe, s'entend) qui s'opposent à une telle pseudo-union sans le retour préalable des Roméo-catholiques à la Foi orthodoxe dont une partie essentielle et inaliénable et l'Ecclésiologie orthodoxe. Et donc, la question d'une telle union se pose meme pas. Et si jamais "les chefs" devaient s'enhardir à vouloir l'imposer à l'Eglise, les conséquences en seront désastreuses.

2.Posté par Daniel le 09/12/2014 17:50
"Je pense que nous sommes sur la bonne voie avec les Orthodoxes" a-t-il constaté. "Ils ont les sacrements, la succession apostolique"

Désolé François, on ne reconnaît pas les tiens.

"Les persécuteurs contemporains des Chrétiens ne demandent pas à quelle Eglise appartiennent leurs victimes. "

C'était aussi le cas des persécuteurs de jadis...

3.Posté par Vladimir.G: convergence de pensée le 09/12/2014 19:40
PO fait très bien de publier cette "profession de foi" unitaire du Pape François à côté des "conseils du père Alexandre Siniakov pour avancer sur le chemin de l'unité". La convergence de pensée saute aux yeux, même si le père Alexandre se montre plus concret et moins véhément que le Pape. Et bien évidement, se le père Alexandre n'est aucunement un porte-parole officiel de l'Eglise russe, la publication de ces "Conseils" juste en ce moment n'a rien d'anodin et donne une indication claire sur la pensée de la hiérarchie du Patriarcat de Moscou…

4.Posté par Nicodème le 09/12/2014 23:59
Nous devrions tous méditer matin et soir les sages recommandations d'Alexandre Siniakov , d'où que nous venions , et quelle que soit notre appartenance ou non appartenance à quelque Eglise que ce soit .Bien sûr ,chère Justine , il faut que l'Eglise romaine revienne à une "écclésiologie orthodoxe" , mais cela ne se fera que si Dieu en donne le catalyseur , et ce catalyseur , c'est l'amour , càd l'inverse exact de l'orgueil , la première des grandes passions humaines , laquelle est largement responsable de cette catastrophe historique qu'est notre séparation depuis 1054 (au moins!) , si ce n'est depuis Photius , voire Augustin d'Hippone ...

5.Posté par justine le 10/12/2014 07:53
Le problème réel, ce n'est pas la séparation, laquelle n'est que la conséquence inévitable. Le problème réel est la déviation de la Foi droite et la dénaturation de la vie chrétienne chez les Roméo-catholiques, qui en a resulté. Si ces maladies ne sont pas guéries, la séparation ne le sera pas non plus, mais se fera plus profonde encore. Guérit-on un cancer par des drogues anti-douleur?

6.Posté par Bartimee le 10/12/2014 08:58
Quel soudain empressement et que de bla-bla.
On veut nous refaire à marche forcée le coup du concile de Florence. Les paris sont ouverts pour savoir qui aura droit au chapeau de cardinal comme Bessarion et Isidore, qui furent l’objet d’une pression maximum suivez mon regard.
Si tout ce tintamarre continue il aboutira à un schisme au sein-même de l’Orthodoxie, la pire chose qui puisse arriver à cette Église déjà divisée par la tentation récurrente et pathologique de la primauté.

Jouer sur ce point faible est une habileté tactique des réseaux alentour, et de la papauté romaine dont le pouvoir réel est une façade potemkine qui cache mal la désertion tragique de ses bercails par les brebis.

L’évêque de Rome a mieux à faire que de fantasmer sur une union aussi préciptée que problématique en profitant habilement de la faiblesse induite en face par la convoitise du pouvoir.
La chrétienté martyrisée en Orient attend toujours sa visite an tant que primat vicaire du Christ.

7.Posté par Théophile le 10/12/2014 21:45
Pour une fois, je pense que le pape a raison. La situation est urgente, si rien n'est fait, l'Eglise tout entière sera en difficulté - il suffit de voir ce qui se prépare au Proche-Orient. Jamais un pape n'a voulu aussi sincèrement un rapprochement avec le monde orthodoxe. Jamais, il n'a abordé la question avec autant d'humilité vis-à-vis de l'orthodoxie. Il ne s'agit pas d'un stratagème, mais d'un appel à l'aide, et d'un désir de repentir. L'Orthodoxie porte en son sein le trésor sacré de la foi, ce trésor nous a été confié pour être porté en témoignage, et non pour être conservé sous un boisseau cadenassé.
Par ailleurs, je conseille vivement la lecture de l'interview de l'archevêque Mitrophane de Gorlovka. http://orthodoxie.com/interview-de-larcheveque-de-gorlovka-mitrophane-au-sujet-de-la-situation-dans-lest-de-lukraine/
Ce qui se passe en Ukraine devrait nous pousser à réfléchir profondément.

8.Posté par Daniel le 11/12/2014 16:18
Je pense qu'il n'y a rien à attendre d'un pape qui embrasse le ciran (Jean-Paul II), ou prie en direction de la Mecque (François) ou encore cache sa croix pectorale quand il rencontre les rabbins en Israël (François) ou fait un discours au parlement européen sans le mot de Dieu ou Christ. Sa popularité auprès de la bobocratie devrait déjà mettre la puce à l'oreille...

9.Posté par Vladimir.G: "Ne nous satisfaisons pas de la situation présente, mais, même si cela paraît utopique, cherchons des moyens pour faire correspondre notre réalité à la volonté du Seigneur." " le 11/12/2014 22:31
Il m'apparait intéressant de se demander quelle est la position du patriarcat de Moscou sur cette question.

Il n'y a eu aucune réaction officielle à propos des rencontres du Pape avec le patriarche Bartolomé, ce qui se comprend car Moscou ne leur donne pas de caractère panorthodoxe, contrairement aux catholiques, et ne se mêle donc pas des relations bilatérales d'une autre Eglise. Toutes les autres Églises Orthodoxes semblent d'ailleurs suivre cette ligne (ainsi le patriarche de Jérusalem s'est borné au rôle d'hôte bienveillant en mai dernier sans vraiment participer).

Mais dans sa conférence improvisée le Pape s'adresse clairement à l'ensemble de l'Orthodoxie et à Moscou tout particulièrement. Et là le patriarcat montre à mon sens son intention de prendre une part active: c'est toujours officieusement, mais par un membre du "secrétariat des relations inter-chrétiennes" du DREE et par le media quasi-officiel qu'est "bogoslov.ru" que l'Eglise russe rend compte de façon très détaillée des propositions du Pape dès le 3 décembre; et c'est une étoile montante, un proche du métropolite Hilarion de Volokolamsk, comme le père Alexandre Siniakov qui vient baliser de ses conseils le chemin de l'unité...

Je trouve particulièrement significative la place que donne le père Jean au rappel du décret "Unitatis Redintegratio" de Vatican II "qui a ouvert de nouvelles voies aux contacts entre les catholiques et leurs frères orthodoxes". Et c'est vrai que ce fut une véritable volte-face, les Orthodoxes passant du statut d'hérétiques à celui d'Églises sœurs, dont les sacrements sont reconnus et "la riche tradition la liturgie, la spiritualité et pour la discipline canonique" devenue "essentielle à maintenir". Les Catholiques ont ainsi fait la moitié du chemin et on peut penser qu'il est temps pour les Orthodoxes de prendre cela en compte au lieu d'en rester à 1204… Et le père Jean de citer: "L'union ne saurait être la soumission des uns aux autres ou une assimilation, mais plutôt la réception de tous les dons que Dieu a généreusement donné à chacun pour faire connaitre au monde entier le grand mystère du salut opéré par le Seigneur Jésus par l'intervention du Saint Esprit."

Si, comme je le pense, la publication de cet article se veut un signal, il dit clairement que Moscou a bien reçu le message de Rome et qu'il y a bien là matière à aller de l'avant comme le dit le père Alexandre: "Le christianisme ne devrait pas être perçu comme une religion aux multiples formes confessionnelles, mais comme l’Église de Dieu. Unique corps du Christ ressuscité, elle est le signe du Royaume des cieux, où toutes choses seront réunies et où Dieu sera tout en tous (1 Co 15, 28). Ne nous satisfaisons pas de la situation présente, mais, même si cela paraît utopique, cherchons des moyens pour faire correspondre notre réalité à la volonté du Seigneur."

Amen.

10.Posté par Vladimir.G: Interview du métropolite Jean de Pergame au site « Vatican insider » au sujet du dialogue avec l’Église catholique-romaine le 11/12/2014 22:44
Ioannis of Pergamon: The meeting at the Phanar took place in “anticipation” of full communion

The Orthodox Metropolitan theologian talks about how theology has divided the Church. Now it must help overcome the obstacles that are standing in the way of full communion between catholic and Orthodox faithful
Gianni Valente Rome

Pope Francis has publicly referred to him as the greatest Christian theologian around. But Joseph Ratzinger also held him in high regard when he was Pope. The Metropolitan of Pergamon, Ioannis Zizioulas, previously a member of the Synod of the Ecumenical Patriarchate of Constantinople, attended the Divine Liturgy for the Feast of St. Andrews alongside Pope Francis and the Cardinal Secretary of State, Pietro Parolin, on Sunday 30 November. Under the vaults of the Patriarchal Church of St. George in the Phanar on the Golden Horn, Metropolitan Ioannis – who co-chairs the Joint International Commission for Theological Dialogue Between the Catholic Church and the Orthodox Church – was also struck by the words the Bishop of Rome pronounced at the time. Particularly when the Pope said that in the context of the efforts being made to achieve full unity between Catholic and Orthodox Christians, the
Catholic Church "does not intend to impose any conditions except that of the shared profession of faith”.

Those were powerful words the Pope pronounced at the Phanar Your Eminence.

Coming from a Pope, those words are very powerful indeed and represent a big step forward, which the Orthodox will appreciate. Because for many centuries, the Orthodox believed that the Pope wanted to subjugate them. And now we see this is not in any way true. The emphasis he placed on professing and sharing the same faith is also important. Professing the same faith is the only basis of our unity. The question is recognising what that same faith is; we need to profess this faith together in order for us to be in full communion.

Which criterion should be followed?

For us members of the orthodox Church, the common faith that makes full communion possible is the one professed in the 7 Ecumenical Councils of the first millennium. We need to clarify, from a Catholic point of view, whether a common faith that allows for sacramental communion should also include certain doctrines and dogmatic definitions which were established unilaterally by the Catholic Church. This point needs to be clarified in order to determine what concrete consequences may derive from the Pope’s words at the Phanar.

Is this clarification also to do with the Pope’s role and his ministry?

Of course. If the reference criterion being looked at were the shared understanding of the role of the Bishop of Rome which prevailed in the first millennium, then there would be no problem. We know that in the second millennium, different conceptions of the papacy emerged. And this issue has been at the centre of the Commission for Theological Dialogue Between the Catholic and Orthodox Churches’ work for years. In the first millennium, the question surrounding the primacy of the Bishop of Rome was not about him not being recognised as an individual, but as the head of his Church. When we speak about primacy, we refer to the primacy of Roman Catholic Church, which is exercised by the Pope, who is Bishop of that see.

Is Christian unity only of interest to Christians?

In the speech he gave at the end of the liturgy for the Feast of St. Andrews, Patriarch Bartholomew reiterated that the Church does not exist for itself but for the whole world. For the salvation of men and women who live in the world. Unity also helps give a stronger common testimony in the face of the problems that afflict the world and society today. Environmental problems, for example, or problems linked to the protection of creation. This is another important message that came through from the Pope’s visit to the Phanar.

Some say Christians should work together on concrete issues, leaving aside their attempts to mend theological and sacramental divisions. What do you think?

We tend to distinguish between co-operation and aspirations of unity. I believe “collaboration” is not enough. Our greatest wish is to achieve full communion in the Eucharist and across the Church’s structures. This is not yet possible. But it is still something we cannot forget or put aside.

The Ecumenical Patriarch said that Pope Francis has reignited hope among Orthodox faithful by assuring that the Churches will return to full communion during his.

The current Pope has given some very important signs that give us the hope that quick progress will be made in achieving full communion. The way in which he is carrying out his ministry removes the many apprehensions and fears of the past. With the current Bishop of Rome we are seeing a ministry os charity and service. And this really is a big step forward. Furthermore, in some parts of the world like the Middle East, Christians are suffering and their persecutors do not stop to ask them whether they are Catholic or Orthodox. All that matters is that they are Christian. This means that from the outside, we are seen as one family, the divisions we sometimes seem to have grown used to, are of no consequence. This also suggests that whether we like it or not, with this Pope and under the current circumstances, so many opportunities are presenting themselves from an ecumenical point of view.

On the way back from Istanbul, Pope Francis quoted Patriarch Athenagoras who suggested that to make progress on the path toward full unity, all theologians needed to be left on an island to discuss, while the Churches went on with their work. “If we wait for theologians to reach an agreement,” the Pope said, “that day will never come!”

Yes, this may be true. But at the same time, history tells us that theology has divided the Church. So now, theology must help remedy and unite the Church. We cannot ignore the theological disagreements that have caused division in the Church.

Will the pan-Orthodox Synod due to take place in 2016 deal with the question of unity with the Catholic Church?

Perhaps, but only in broad terms. It could be the right time to take stock of the big steps forward that have been made. But I do not think we will see anything more than this. The focus will be mainly on existing problems in the Orthodox world.

The latest theological discussions between the Catholic and Orthodox Churches have not yielded many results, particularly due to the divisions that have emerged between the Orthodox Churches. How do you explain his?

It is important for the Orthodox Churches to be united. Unfortunately I see some Orthodox adopting the old attitudes of hostility toward the Catholic Church and toward the papacy. And this certainly does not make the situation any easier.

11.Posté par Vladimir.G: "Le Catholicisme et l'Orthodoxie sont bénis, de nos jours, avec deux leaders visionnaires, qui se préocupent de la voix de l'Eglise. le 15/12/2014 22:27
BROOKLINE -- Metropolitan Methodios, leader of the Greek Orthodox Metropolis of Boston, recently returned from a trip to Istanbul, Turkey where he witnessed first-hand a historic meeting between Pope Francis and Orthodox Ecumenical Patriarch Bartholomew of Constantinople.

Metropolitan Methodios spoke with The Pilot Dec. 5 about his experience of this important ecumenical moment.

"Catholicism and Orthodoxy are blessed, in our days, with two leaders that are visionary, that care about the voice of the Church. In a world that is fragmented by division, hatred, and war, here are two men that are leading their churches by example, and I hope God gives them both many years to live to continue leading us to what is God's will," the metropolitan said.

In Turkey from Nov. 24 through Nov. 30, the metropolitan of Boston was there for the Orthodox synod and the entirety of Pope Francis' visit, which took place from Nov. 28 through Nov. 30.

"It was a blessing for me. This was the second time I have served on the Orthodox synod in Constantinople, and both times I happened to be there when a pope visited," said Metropolitan Methodios.

12.Posté par Nicodème le 16/12/2014 11:03
Ras le bol de l'anglois !!

13.Posté par justine le 17/12/2014 12:57
De grâce, cessez de remplir ce forum sur l'Orthodoxie avec ce délire écuméniste hérétique. Cela n'a absolument rien à voir avec l'Orthodoxie, avec l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Dans cette Eglise, laquelle est l'Eglise du Christ, font autorité seuls ceux qui fidèlement travaillent la Vigne du Seigneur et non pas ceux qui, faisant l'oeuvre de l'Antichrist, veulent en abattre les clotures pour la livrer en pâture aux destructeurs.
Tout Orthodoxe qui mérite ce nom ne peut que prier de tout son coeur pour que soit convoqué le plus rapidement un vrai Concile de l'Eglise réunissant ses vrais pasteurs pour mettre enfin un terme à ce délire hérétique, conformément aux Saints Canons.

14.Posté par Vladimir.G: "la solidarité de toutes les personnes de bonne volonté" le 17/12/2014 17:45
AEOF
Communiqué
Paris, le 15 décembre 2014
---
Les évêques orthodoxes de France ont tenu vendredi dernier 12 décembre 201 4leur réunion périodique, au siège de l’AEOF sous la présidence du métropolite EMMANUEL.

2. Les évêques se réjouissent des perspectives œcuméniques qu'ouvre la visite irénique effectuée au Phanar, siège du Patriarcat Œcuménique de Constantinople, par Sa Sainteté le pape François le 30 novembre dernier à Sa Sainteté le Patriarche Bartholomée 1er, à l'occasion de la fête de Saint André, fête patronale du Patriarcat.

Les évêques saluent la signature dans ce contexte par les deux primats de la Déclaration Commune qui insistait sur le fait que "les grands défis que le monde a devant lui dans la situation actuelle demandent la solidarité de toutes les personnes de bonne volonté".

Fin de citation (http://www.aeof.fr/uploads/files/AEOF-R%C3%A9unionP%C3%A9riodiqueD%C3%A9cembre2014.pdf?PHPSESSID=80d2cd5311a90f494ed26d85b0eff86a)

Après avoir analysé ce que semble être la position de Moscou, j'ai mis en ligne les commentaires de deux hiérarques de Constantinople (je suis désolé de ne pas avoir le temps de traduire, mais la traduction automatique donne des résultats honorables…) et maintenant cet extrait du communiqué de l'AEOF.

La percée sur la voie du dialogue semble ainsi saluée par l'ensemble des Églises et je n'ai relevé aucune voix discordante… La concordance des positions de Moscou et Constantinople sur ce point semble particulièrement remarquable et on peut imaginer de nouvelles avancées concrètes rapidement: face à l'urgence soulignée par le Pape François, "la solidarité de toutes les personnes de bonne volonté" devrait être au rendez-vous et les opposants traditionnels peuvent bien se voir marginalisés…

15.Posté par Joseph le 17/12/2014 21:54
Il est hautement Improbable que Pierre et Andre, frère par la filiation et par le Christ, furent en conflit. Par consequent, il faut retrouver l'union de l'Eglise indivise, pour la gloire de notre Seigneur et Sauveur Jesus-Christ.

16.Posté par Nicodème le 17/12/2014 23:28
OEcuméniste ...sans compter qui'il y aussi les "vrais "orthodoxes , eux-mêmes considérés comme hérétiques par les autres (les canoniques) ... Une chatte n'y retrouverait pas ses petits . Il y a de moments où on se dit que si Dieu était présent par son Esprit ("qui est partout présent et qui remplis tout") , les choses seraient autrement . D'accord avec Daniel sur le fait que si la papauté se couche devant l'islam , elle se décrédibilise totalement . Je crains que les hiérarques orthos ne s'illusionnent complètement . Ce ne sont pas les canons qui sont un obstacle , c'est la trahison installée au cœur même du Vatican , dont on se rappellera aussi que sa construction a été financée par le trafic des indulgences , justement dénoncé par Luther qui , sur ce point là , avait raison .

17.Posté par justine le 18/12/2014 08:24
Les ecumenistes ne sont pas l'Eglise, et la pseudo-union ne se fera pas. Et meme si elle se faisait, ce ne serait qu'une union d'heretiques entre eux. Quant a la Sainte Eglise, elle reste ce qu'elle est - sainte et orthodoxe.

18.Posté par justine le 18/12/2014 08:48
A Vladimir (et les autres qui partagent son enthousiasme erronné): Pour vous aider a retrouver la sobriété, quelques extraits du document : "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie", document par lequel s'exprime l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique.
http://orthodoxeurope.org/print/7/5/2.aspx

1.1. L'Église orthodoxe est la véritable Église du Christ, fondée par notre Seigneur et Sauveur Lui-même, l'Église que l'Esprit Saint a établie et qu'Il remplit, l'Église dont le Sauveur lui-même a dit : "Je bâtirai mon Église et les portes de l'Enfer ne prévaudront pas contre elle " (Mt 16, 18). Elle est l'Église Une, Sainte, Universelle2 et Apostolique, gardienne et dispensatrice des Sacrements saints dans le monde entier, "colonne et fondement de la vérité " (1 Tm 3, 15). Elle porte en plénitude la responsabilité de diffuser la Vérité de l'Évangile du Christ, de même que la plénitude du pouvoir de témoigner de la "foi, transmise aux saints une fois pour toutes" (Jd 3).

1.2. L'Église du Christ est une et unique (s. Cyprien de Carthage, De l'unité de l'Église ). L'unité de l'Église - corps du Christ - consiste en ceci qu'en elle il y a une seule Tête - le Seigneur Jésus-Christ (Ep 5, 3) et qu'agit un seul Esprit Saint, vivifiant le Corps de l'Église et unissant tous ses membres au Christ comme à sa Tête.

1.9. L'Église Une, Sainte et Universelle est l'Église Apostolique. Par le sacerdoce divinement institué, les dons du Saint Esprit sont communiqués aux fidèles. La succession Apostolique de la hiérarchie depuis les saints Apôtres est la base de la communion et de l'unité de la vie de grâce. Se séparer de la sainte hiérarchie c'est se séparer du Saint Esprit, du Christ lui-même. "Suivez tous l'évêque comme Jésus-Christ suit son Père et suivez les prêtres comme les Apôtres. Les diacres, honorez-les comme les commandements de Dieu. Sans l'évêque, que personne ne fasse rien touchant l'Église. [...] Où sera l'évêque, là doit être le peuple, de même que là où est le Christ, là aussi est l'Église universelle" (s. Ignace d'Antioche. Smyrn. 8).


1.13. Tout au long de l'histoire chrétienne non seulement des chrétiens se sont séparés personnellement de l'Église orthodoxe, mais des groupes chrétiens entiers. Certains d'entre eux ont disparu au fil de l'histoire, d'autres existent depuis des siècles. Les scissions les plus substantielles du premier millénaire, qui se sont maintenues jusqu'à nos jours ont procédé du refus d'une partie des communautés chrétiennes de recevoir les décisions des IIIe et IVe Conciles oecuméniques. Ainsi se sont trouvées en état de séparation des Églises qui subsistent toujours: l'Église assyrienne orientale, les Églises préchalcédoniennes copte, arménienne, syro-jacobite, éthiopienne, malabare.

Au cours du second millénaire, les divisions internes du christianisme occidental liées à la Réforme ont fait suite à la sécession de l'Église romaine et abouti à un processus incessant de formation d'une multitude de dénominations chrétiennes qui ne sont pas en communion avec le siège de Rome. Sont apparues aussi des ruptures d'unité avec les Églises orthodoxes locales et entre autres avec l'Église orthodoxe russe.

1.14. Les erreurs et les hérésies apparaissent la conséquence d'une auto-affirmation et d'un isolement égoïstes. Toute scission, tout schisme entraînent à un degré ou à un autre la déchéance de la plénitude ecclésiale. La division, même si elle ne découle pas de raisons d'ordre doctrinal, est une atteinte à la doctrine de l'Église et en fin de compte conduit à une altération de la foi.

1.15. L'Église orthodoxe affirme par la bouche des saints Pères, que le salut ne peut être atteint que dans l'Église du Christ. Mais en même temps, les communautés déchues de l'unité avec l'Orthodoxie, n'ont jamais été considérées comme totalement privées de la grâce divine. La rupture de la communion ecclésiale conduit inéluctablement à la dégradation de la vie de la grâce, mais pas toujours à sa complète disparition dans les communautés séparées. Ainsi s'explique que la réception dans l'Église orthodoxe de personnes venant de communautés hétérodoxes ne s'opère pas uniquement par le sacrement du baptême. Malgré la rupture de l'unité, il demeure une communion, certes incomplète, agissant comme gage de la possibilité du retour à l'unité dans l'Église, à la plénitude catholique et à l'unité

1.18. L'Église orthodoxe est la véritable Église, dans laquelle sont conservées inaltérées la Sainte Tradition et la plénitude de la grâce salvatrice de Dieu. Elle a conservé dans leur totalité et dans toute leur pureté l'héritage des Apôtres et des saints Pères. Elle reconnaît l'identité de sa doctrine, de sa structure liturgique et de sa pratique avec la prédication apostolique et la Tradition de l'Église Ancienne.

2.1. L'objectif le plus important des relations que l'Église orthodoxe entretient avec l'hétérodoxie est le rétablissement de l'unité des chrétiens (Jn 17, 21), qui entre dans le dessein divin et appartient à l'essence même du christianisme. C'est une tâche d'importance primordiale pour l'Église orthodoxe à tous les niveaux de son existence.

2.3. Néanmoins, tout en reconnaissant la nécessité de rétablir l'unité chrétienne détruite, l'Église orthodoxe affirme que l'unité authentique n'est possible que dans le sein de l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Tous les autres "modèles" d'unité sont irrecevables.

2.4. L'Église orthodoxe ne peut admettre la thèse selon laquelle, en dépit des divisions historiques, l'unité de principe, l'unité de fond des chrétiens n'aurait pas été détruite. Selon cette théorie, l'Église coïnciderait avec l'ensemble du "monde chrétien", et l'unité chrétienne existerait par dessus les barrières dénominationnelles, la division des Églises n'affectant que le niveau imparfait des relations humaines. L'Église, affirme-t-on, demeure une, mais cette unité se manifeste insuffisamment dans des formes visibles. Dans ce modèle d'unité la tâche des chrétiens est comprise non comme le rétablissement d'une unité perdue, mais comme la manifestation d'une unité subsistant d'une manière inamissible. Ce modèle répète la doctrine protestante de "l'Église invisible".

2.5. Absolument inacceptable et liée avec celle qui vient d'être exposée, est la théorie dite "des branches", qui considère comme normale et providentielle l'existence du christianisme sous forme de "branches" distinctes.

2.6. Pour l'Orthodoxie l'affirmation selon laquelle les divisions des chrétiens sont une imperfection inévitable de l'histoire chrétienne, qu'elles n'existent qu'à la surface de l'histoire et qu'elles peuvent être guéries ou maîtrisées moyennant des compromis entre dénominations est inacceptable.

2.7. L'Église orthodoxe ne peut reconnaître l'"égalité des dénominations". Ceux qui ont déchu de l'Église ne peuvent lui être à nouveau unis dans l'état où ils se trouvent actuellement; les divergences dogmatiques existantes ne doivent pas seulement être surmontées, mais contournées. Cela signifie que le chemin de l'unité est un chemin de repentance, de conversion et de renouveau.

2.8. Inacceptable, également la pensée que toutes les divisions sont des malentendus tragiques, que les désaccords ne paraissent inconciliables que par manque d'amour mutuel et de compréhension, qu'en dépit de toute la différence et de toute la dissemblance il y a une unité et un accord suffisants "sur l'essentiel ". Les séparations ne peuvent pas être ramenées à des passions humaines, à l'égoïsme, ni à plus forte raison aux circonstances culturelles, sociales ou politiques. L'affirmation selon laquelle ce qui distingue l'Église orthodoxe des communautés chrétiennes avec lesquelles elle n'est pas en communion sont des questions d'un caractère secondaire, est tout aussi inacceptable. On n'a pas le droit de réduire toutes les divisions et les désaccords aux seuls facteurs non théologiques.

2.9. L'Église orthodoxe rejette également la thèse selon laquelle l'on ne peut restaurer l'unité du monde chrétien que par la voie d'un service commun du monde par les chrétiens. L'unité chrétienne ne peut pas être rétablie par une simple entente sur des questions séculières, grâce à laquelle les chrétiens apparaîtraient unis sur le secondaire et continueraient comme auparavant à diverger sur l'essentiel.

2.10. Il est inadmissible de limiter l'accord dans la foi à un cercle limité de vérités nécessaires, pour concéder au delà une "liberté dans les choses douteuses". L'attitude de tolérance à l'égard des divergences en matière de foi est de soi inacceptable. Ceci dit, il ne faut pas confondre l'unité de la foi et ses modes d'expressions;

2.11. La division du monde chrétien n'est pas seulement une division dans les formules doctrinales, mais aussi dans l'expérience de la foi. Il faut atteindre à un accord plein et sincère non seulement dans expression formelle de la foi, mais surtout dans son l'expérience même. L'unité formellement confessée dans le credo n'épuise pas l'unité de l'Église, encore qu'elle en constitue l'une des conditions nécessaires.

2.12. L'unité de l'Église est avant tout unité et communion dans les sacrements. Mais l'authentique communion dans les sacrements n'a rien de commun avec la pratique appelée "intercommunion". L'unité ne peut se réaliser que dans l'identité de l'expérience et de la vie dans la grâce, dans la foi de l'Église, dans la plénitude de la vie sacramentelle dans l'Esprit Saint.

19.Posté par Vladimir.G: "Le dialogue avec l'Église catholique romaine est fondé et doit rester fondé à l'avenir sur le maintien de la succession apostolique des ordinations." le 18/12/2014 09:55
Merci Justine,

Excellent rappel!
Voici la suite du même document concernant plus précisément le présent fil de discussion:

"Relations avec l'Église catholique romaine

Le dialogue avec l'Église catholique romaine est fondé et doit rester fondé à l'avenir sur le maintien de la succession apostolique des ordinations. En même temps il apparaît indispensable de prendre en considération le caractère du développement des bases doctrinales et de l'ethos de l'Église catholique romaine qui va assez souvent à l'encontre de la Tradition et de l'expérience spirituelle de l'Église Ancienne.

Le dialogue théologique avec l'Église catholique romaine doit se poursuivre parallèlement à l'examen des problèmes les plus considérables affectant les relations bilatérales. Les sujet le plus brûlants à l'heure actuelle demeurent la question du prosélytisme et le problème uniate. Actuellement et dans un futur proche, une des formes de collaboration les plus prometteuses avec l'Église catholique romaine est l'affermissement des liens régionaux existants avec les diocèses et les paroisses catholiques. Une autre forme de collaboration pourrait être la création ou le développement des liens existant déjà avec les Conférences épiscopales catholiques."

20.Posté par Vincent le 21/12/2014 08:16
Les incantations œcuméniques de l'évêque de l'Ancienne Rome, Bergoglio, sont finalement amusantes ! Qui peut encore croire que les "catholiques romains" voudraient du jour au lendemain respecter le Saint Evangile et les saintes traditions apostoliques et patristiques, alors que depuis plusieurs siècles ils s'acharnent à détruire avec véhémence les reliquats d'une trace d'orthodoxie passée que conservait vaguement leur "Eglise" ?


Pour s'en convaincre il suffit d'assister à une messe papiste, si quand elle n'est pas blasphématrice, ressemble à une animation ratée pour enfants de 3 ou 4 ans.

Et dernièrement le pape de l'Ancienne Rome Bergoglio a révélé comment il conçoit la Tradition, ici en matière de jeun eucharistique (ndlr : le jeun eucharistique n'existe de facto plus chez les papistes dont les plus zélés s’abstiennent de nourriture une heure avant la communion) : "Pie XII nous a libérés de la croix si lourde du jeûne eucharistique". "Quelques-un parmi vous se souviennent peut-être… on ne pouvait même pas boire une goutte d'eau.... " Quand Pie XII a changé les règles, beaucoup se sont exclamés "Ah, hérésie! Non! Il a touché la discipline de l'Église!" - beaucoup de pharisiens ont été scandalisés. Beaucoup." rappelle Bergoglio. Les textes sont consultables sur le site Zenit du Vatican. Il doir logiquement pensé que les fidèles orthodoxes sont des pharisiens...

Faut-il aussi rappeler que le corps de l'assassin Josaphat Kuntsevych est conservé comme une relique dans la basilique Saint-Pierre et qu'il est régulièrement honoré par le pape Bergoglio comme "martyr de l'unité" (sic) Faut-il rappeler que le pape Bergoglio renforce partout les structures uniates (notamment en Ukraine et Roumanie) ?

Contra factum non datur argumentum !

21.Posté par Daniel le 21/12/2014 09:23
@ Vincent

Merci! quel est le lien direct vers l'article de Zenit?

22.Posté par Nicodème le 21/12/2014 10:05
Un ortho qui cause latin , ça doit être un ancien papiste , pour sûr !! ...:-))) . Cela dit , cela me laisse froid . Dans les milieux tridentins , on a réagi de la même façon . La compréhension du jeûne eucharistique y est souvent d'un fondamentalisme débile . Il ne faut pas que le petit Jésus , n'est-ce pas , se souille avec la nourriture qui est dans ton estomac , mon petit ... Alors qu'il s'agit d'une ascèse préparatoire , dont l'intensité et la durée sont selon la mesure de chacun .

Et , en filigrane de ce débat , il y a évidemment la compréhension "orthodoxe" de ce qu'est l'Eucharistie . Dans les actes des Apôtres , on appelait cela la "fraction du pain" , en tant que partie du séder , car la "Cène" était le seder , partagé en avance sur le calendrier de la Pâque . On pourra relire avec intérêt l'excellent ouvrage de Claude Tresmontant "le Christ hébreu" (encore qu'il était plutôt araméen , mais bon ...) , ds lequel il dissèque les notions grecques de "sarx" , la "chair" , de "héma" , le sang , et hébraïque de "bazar" , l'être dans sa totalité , ce que nous appelons en ortholangue , "corps , âme et esprit" , mais que , en traduction plus ou moins littérale de l'hébreu , on appelle "corps et sang" .

Je n'en dirai pas plus , afin d'éviter qu'on n'allume un bûcher (moral) pour moi . De la fatigue en moins pour notre chère Justine ...:-)) .Si , juste une chose , qui m'aura aidé à ouvrir les yeux . Je n'ai jamais vu que la réception régulière de l'Eucharistie ait rendus meilleurs les chrétiens , tant orthos que ktos , que j'ai pu observer . Ou alors ces eucharisties n'étaient pas "valides" , ou alors les récipiendaires n'étaient pas préparés , et ont pratiqué" des eucharisties "sacrilèges" , ou alors ...

Des gens qui s'anathémisent les uns les autres , voire s'assassinent joyeusement , tous après avoir communié , sont des contre-témoignages flagrants , et décrédibilisent totalement et leur foi et leurs rites .

23.Posté par justine le 21/12/2014 22:33
A Nicodème, post 22: Je dois tout de même - si ce n'est allumer un bûcher, méthode réservée aux papistes - me fatiguer un peu pour répondre à vos propos blasphématoires sur la Divine Communion. Ou plutot, c'est St Paul qui vous répond: "Celui qui mange ce pain et boit la Coupe du Seigneur indignement, se rend coupable envers le Corps et le Sang du Seigneur. Que chaque homme s'examine donc lui-même avant de manger ce Pain et boire cette Coupe, car celui qui en mange et en boit indignement, mange et boit à sa propre condamnation... Pour cela il y a parmi vous tant de malades et d'infirmes et beaucoup qui sont décédés " (1 Cor 11,27-29).

Comme nous l'apprend le texte de l'"Office de Préparation à la Sainte Communion", composé par nos Saints Pères Basile le Grand, Jean Chrysostome, Jean de Damas et Syméon le Nouveau Théologien, la condition première pour participer "sans condamnation" aux Saints Mystères est le repentir. Le repentir sincère et intense, tel que nous l'enseignent ces textes: "Roi immortel, accepte le repentir du pécheur que je suis...". "J'ai péché contre le Ciel et contre Toi et je ne suis pas digne de lever les yeux vers les hauteurs de Ta Gloire...". "De même que Tu n'as pas exécré la bouche souillée et profanée de la prostituée quand elle baisa Tes pieds, n'exècre pas ma bouche à moi, plus souillée et plus profanée que la sienne..." "Que la communion à Tes Mystères immaculés et vivifiants ne tourne pas à ma condemnation et que je ne devienne pas malade d'âme et de corps pour y avoir participé indignement...". "Aie pitié de moi, Seigneur, et ne me couvre pas de honte, pécheur que je suis, mais agis avec moi selon Ta Miséricorde....." etc.
(Office de la Sainte Communion, publié par le Monastère Orthodoxe Saint-Antoine-le Grand, métochion de Simonos Petra, 26190 Saint-Laurent-en-Royans).

24.Posté par Nicodème le 22/12/2014 08:25
Je crains , chère Justine , que votre précipitation à traquer l'hérétique ou le "blasphémateur" ne vous ait empêchée de saisir la touche discrète d'ironie de mon propos . Le plus amusant d'ailleurs est que vous dites exactement la même chose que moi , une fois n'est pas coutume :-))) , et , en plus , vous m'épargnez la fatigue d'aller chercher les citations , ce dont je vous remercie . En effet , j'ai écrit exactement ceci :

"Je n'ai jamais vu que la réception régulière de l'Eucharistie ait rendus meilleurs les chrétiens , tant orthos que ktos , que j'ai pu observer . Ou alors ces eucharisties n'étaient pas "valides" , ou alors les récipiendaires n'étaient pas préparés , et ont pratiqué" des eucharisties "sacrilèges" , ou alors ..".

J'explicite : soit ces eucharisties ne sont pas valides (ordination douteuse des clercs) , soit les récipiendaires ne sont pas dignes (et vous le dites vous mêmes) : on a là le résultat de 50 ans d'abandon de al confession ds le monde kto , ou quasi abandon , avec , en filigrane , le discours trompeur sur la disparition du péché , et , donc , de l'inutilité du repentir . Je viens d'en avoir encore une illustration terrible ds la paroisse kto de mon bled . Ce qui m'a définitivement guéri de la tentation d'y retourner .
Soit , dernière possibilité , que l'Eucharistie soit une erreur collective depuis 20 siècles . Raisonnement par l'absurde . Comme cette dernière possibilité est inenvisageable , c'est qu' on a le choix entre les deux premières pour expliquer l'apparente inefficacité de l'Eucharistie dans la plupart des cas . Les génocidaires du Rwanda avaient tous communié . Les massacreurs oustachi aussi . Les tchekniks aussi d'ailleurs . Les dominicains inquisiteurs également . Et , en Russie , les persécuteurs des vieux croyants de même . Il y a donc un problème . Et ce problème , je vous rejoins là dessus , c'est le non respect généralisé des avertissements de StPaul , que vous venez très justement de rappeler . Pardonnez moi si mon ironie vous aura un peu chatouillée .

25.Posté par Vladimir.G.: "La bénédiction du Pape François par le patriarche orthodoxe et "Dominus Iesus"." le 22/12/2014 18:20
La bénédiction du Pape François par le patriarche orthodoxe et "Dominus Iesus"

La demande de bénédiction du Pape François au patriarche Bartholomée est conforme à la déclaration "Dominus Iesus"

Deux gestes, historiques et forts, furent accomplis en Turquie par le Pape François:

- sa prière dans la Mosquée Bleue (dans les pas de son prédécesseur)
- sa demande de bénédiction au patriarche Bartholomée Ier.

Certains sites, blogs ou articles, jouant sur la fameuse rupture, contestent ou paradoxalement approuvent (mais maladroitement - comme si le Pape négligeait ou abandonnait Dominus Iesus) ces gestes du Pape. Soit le Pape actuelle serait en rupture avec Benoît XVI, soit le Pape serait enfin sur la bonne voie, comme une rupture inversée par rapport à Ratzinger.

Ce sont bien les analystes qui contestent cette continuité, et non pas les Papes qui ne se contredisent nullement.

Ces deux actions sont en parfaite union avec la Tradition de l'Eglise, le Concile Vatican II et Dominus Iesus.

- sa prière, dans la Mosquée Bleue, adressée à l'unique Seigneur dans le sanctuaire de son coeur, pour la paix et l'arrêt des guerres. Le premier à accomplir un tel geste, ne fut pour une fois pas saint Jean Paul II (qui possède "la palme d'or" des premières fois - visite dans une Synagogue, visite dans une Mosquée) mais bien Joseph Ratzinger devenu Benoît XVI.

Nous pouvons dire que dans le sanctuaire de son coeur (la photo montre le Saint Père recueilli intérieurement, regardant son coeur) le Pape a prié - ni Allah, ni avec le mufti - l'unique Seigneur pour la Paix. A l'époque de Benoît XVI, l'Etat islamique n'opérait pas ces massacres atroces. Il s'agissait d'apaiser les fortes tensions suite au discours prophétique de Ratisbonne. Le contexte est tout simplement différent.
Le patriarche Bartholomée est un authentique successeur des Apôtres

- sa demande de bénédiction au patriarche Bartholomée Ier est adéquate, car ce dernier est un successeur des Apôtres, un évêque avec le sacrement de l'ordre - de l'épiscopat - valide. La demande de bénédiction du Pape, bien que timidement acceptée, à peine ou pas acceptée, est donc conforme à la déclaration Dominis Iesus, document voulue par saint Jean-Paul II et signée par le Cardinal Ratzinger.

Datant de l'année jubilaire, le 6 août 2000, ce texte avance que Jésus n'a fondé qu'une seule Eglise, dont la plénitude subsiste seulement dans l'Eglise catholique, sans exclure une présence imparfaite dans certaines autres Eglises.

L'Egiise orthodoxe possède la succession apostolique et l'Eucharistie valide et ses Eglises sont des véritables Eglises particulières, même sans la communion parfaite avec l'Eglise catholique.

Dominus Iesus (extraits numéro 16-17)

"Les fidèles sont tenus de professer qu'il existe une continuité historique — fondée sur la succession apostolique53 — entre l'Église instituée par le Christ et l'Église catholique : « C'est là l'unique Église du Christ [...] que notre sauveur, après sa résurrection, remit à Pierre pour qu'il en soit le pasteur (cf. Jn 21,17), qu'il lui confia, à lui et aux autres apôtres, pour la répandre et la diriger (cf. Mt 28,18ss.), et dont il a fait pour toujours la “colonne et le fondement de la vérité” (1 Tm 3,15). Cette Église comme société constituée et organisée en ce monde, c'est dans l'Église catholique qu'elle se trouve [subsistit in], gouvernée par le successeur de Pierre et les Évêques qui sont en communion avec lui ».54

Par l'expression subsistit in, le Concile Vatican II a voulu proclamer deux affirmations doctrinales : d'une part, que malgré les divisions entre chrétiens, l'Église du Christ continue à exister en plénitude dans la seule Église catholique ; d'autre part, « que des éléments nombreux de sanctification et de vérité subsistent hors de ses structures »,55c'est-à-dire dans les Églises et Communautés ecclésiales qui ne sont pas encore en pleine communion avec l'Église catholique.56 Mais il faut affirmer de ces dernières que leur « force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l'Église catholique ».57

17. Il existe donc un'unique Église du Christ, qui subsiste dans l'Église catholique, gouvernée par le successeur de Pierre et les Évêques en communion avec lui.58 Les Églises qui, quoique sans communion parfaite avec l'Église catholique, lui restent cependant unies par des liens très étroits comme la succession apostolique et l'Eucharistie valide, sont de véritables Églises particulières.59 Par conséquent, l'Église du Christ est présente et agissante dans ces Églises, malgré l'absence de la pleine communion avec l'Église catholique, provoquée par leur non-acceptation de la doctrine catholique du Primat, que l'Évêque de Rome, d'une façon objective, possède et exerce sur toute l'Église conformément à la volonté divine.60"

Note de Vladimir G: le texte de la DÉCLARATION "DOMINUS JESUS", avec les renvois, se trouve sur: http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=dominus_jesus

Source: http://lesuisseromain.hautetfort.com/archive/2014/12/03/la-benediction-du-pape-francois-par-le-patriarche-orthodoxe-5503090.html

26.Posté par justine le 23/12/2014 19:34
Parlons d'Orthodoxie et laissons les papes et les papistes avec leurs "gestes" PR et leur textes vides de substance. Tout ce théatre ne fait qu'augmenter notre dégoût face au papisme et a l'écuménisme. Nous sommes à deux jours - selon le Nouveau Calendrier - resp. à 15 jours - selon l'Ancien - de la grande fete de la Nativité du Christ. Est-il nécessaire de nous servir meme en ces saints jours de la propagande vaticane?

27.Posté par justine le 23/12/2014 21:15
Pour parler d'Orthodoxie, on peut recommander par exemple ces articles (en russe) par l'Archimandrite Rafael (Kareline) sur l'excellent site orthodoxe :
1. http://www.pravoslavie.ru/put/71909.htm Deux erreurs dogmatiques significatives des chrétiens
d'aujourd'hui - la perte du sens patristique de l'Eglise et la tentative d'abolir la sotériologie
orthodoxe
2. http://www.pravoslavie.ru/put/73492.htm Protestantisme, catholicisme et "captivité latine".
3. http://www.pravoslavie.ru/put/76030.htm Au sujet des relations avec les hétérodoxes.
4. http://www.pravoslavie.ru/put/71378.htm Les maladies spirituelles de notre époque.

Et pour ceux qui comprennent l'anglais:

http://orthodoxinfo.com/ecumenism/The-Unity-of-the-Church.pdf : Une lettre de St Hilarion Troitzki, écrite en 1917 au protestant Robert Gardiner et publiée en traduction anglaise en 1975 sous le titre "The Unity of the Church and the World Conference of Christian Communities".

28.Posté par Vladimir.G.: Réactions dans les Églises orthodoxes (d'après RIA Novosti) le 17/02/2015 16:34
Réactions dans les Églises orthodoxes (d'après RIA Novosti)

DE CONSTANTINOPLE A L'ATHOS

Les fidèles et les clercs orthodoxes de Turquie expriment de plus en plus leur incompréhension ou critiquent le rapprochement actif du patriarche de Constantinople Bartholomée avec le Vatican. La Sainte Communauté du Mont Athos a adressé une lettre au patriarche Bartholomée au sujet de la visite du pape François à Constantinople les 28-30 novembre 2014. Rédigée en décembre 2014 elle a été publiée début février 2015 sur des sites grecs (1). Ce document réagit à la Liturgie commune au Phanar et à la déclaration conjointe qui parle "d’intensifier nos efforts pour la promotion de la pleine unité entre tous les chrétiens et surtout entre catholiques et orthodoxes." (2)

Notons que, depuis son élection au Saint Trône en 1991, le patriarche Bartholomée avait déjà participé à plusieurs reprises à des prières et célébrations communes avec les pontifes romains, dans des églises catholiques et orthodoxes, et il fut l'initiateur de différentes évènements œcuméniques; ainsi il avait participé en 2005 aux obsèques du pape Jean-Paul II et en 2013 à l'intronisation et à la première messe du pape François.

La Sainte Communauté du Mont Athos exprime son inquiétude et sa perplexité à propos des évènements de Constantinople, en particulier du "baiser liturgique au pape de Rome qui avait revêtu l’omophore et qui a ensuite prononcé la Prière du Seigneur". La lettre produit des citations des saints Pères soulignant les erreurs des hérétiques qui se sont séparés de l'Église une et rappelle les saint qui ont été persécutés et ont souffert le martyr pour avoir refusé de reconnaitre "les falsificateurs latins". Elle appelle à mettre fin au dialogue théologique avec le Vatican qui, d'après la lettre, ne fait que "provoquer la confusion dans les consciences des Chrétiens et ne mène à rien et ce alors que de nombreux catholiques-romains, déçus par la sécularisation de l’Église occidentale, imprégnée des doctrines hérétiques du papisme, cherchent une issue dans l’Église orthodoxe."

La lettre souligne "l'aspiration à ce que reste inébranlable l’unité ecclésiale des orthodoxes du monde entier et de notre corps athonite, car nous ne cachons pas que nous sommes affligés et inquiets à l’idée de l’éventualité de revivre les événements qui ont eu lieu ici, il y a cinquante ans" (interruption de la commémoration du Patriarche de Constantinople Athénagore qui avait levé les anathèmes de 1054). "Nous ne souhaitons naturellement pas les voir se renouveler, car nous en supportons encore les conséquences douloureuses" conclut la Sainte Communauté.

D'autres hiérarques et éminents pasteurs des Églises de Grèce et de Chypre avaient publiquement critiqué les actions du patriarche Bartholomée à la fin de l'année dernière. Leur pétition, sous le titre "La nouvelle ecclésiologie du patriarche œcuménique Bartholomée", mettait en cause son point de vue sur la nature de l'Église orthodoxe et ses relations avec les autres confessions chrétiennes et les autres religions. Au moment de la publication de l'appel elle avait recueilli les signatures de plus 2500 clercs, moines et croyants (*.)

L'EGLISE RUSSE

Commentant la lettre de la Sainte Communauté à la demande de RIA Novosti, l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, a déclaré que le primat de l’Église russe avait répondu de son côté à l’information reçue de Constantinople sur la rencontre d'Istanbul entre le pape François et le patriarche Bartholomée. «Dans la lettre , il est dit que, dans les conditions du monde contemporain, lorsque les normes fondamentales de l’éthique chrétienne sont de plus en plus expulsées de la vie publique des pays occidentaux, le développement des relations avec ceux des Chrétiens hétérodoxes qui restent fidèles aux valeurs évangéliques fondamentales peut apporter de bons fruits «à condition qu'il soit accompagné du souci de préserver la pureté de l’enseignement orthodoxe et de l’observation sans concession de la tradition canonique de l’Église orthodoxe,» a dit le père Nicolas Balachov.

Il a aussi ajouté que « le patriarche Cyrille a évalué positivement le message sur la défense des chrétiens du Moyen Orient, contenu dans la déclaration commune du pape de Rome et du patriarche de Constantinople, ainsi que l’appel à toutes les parties à la guerre civile en Ukraine de passer de la confrontation au dialogue et au règlement pacifique du conflit ».

Source: http://ria.ru/religion/20150206/1046358360.html
(*) Remarque de VG: ce chiffre apparait comme bien peu élevé eu égard à la population orthodoxe de ces deux pays!

Références des documents
(1) Cf. http://orthodoxie.com/lettre-de-la-sainte-communaute-du-mont-athos-au-patriarche-bartholomee-au-sujet-de-la-visite-du-pape-de-rome-a-constantinople-en-novembre-2014/
(2) cf. http://www.imedia-info.org/depeches/syrie-l-irak-et-l-ukraine-coeur-declaration-commune-pape-francois-et-patriarche-bartholomee-1er-verbatim,32554.html

29.Posté par Vladimir.G.: "Les relations œcuméniques peuvent apporter de bons fruits, affirme le patriarche Kyril" résume "La Vie" le 19/02/2015 09:54
Les relations œcuméniques peuvent apporter de bons fruits, affirme le patriarche Kyril

Créé le 17/02/2015 / modifié le 18/02/2015 à 06h46 © LUKA LUKASIAK/ENPOL/SIPA
Début février, une lettre des moines du Mont Athos, en Grèce, avait été adressée au patriarche Kyril, s’inquiétant de la rencontre entre le patriarche Bartoloméos et le pape François, le 30 novembre dernier, ainsi que le rapporte le site Orthodoxie.com.

Les moines mettaient en cause notamment le « baiser liturgique » échangé entre les deux hommes, un signe jugé blessant, et susceptible de créer « la confusion dans les consciences des chrétiens dans le monde entier ».

« Répétés, ces faits donnent le sentiment qu’ils ne servent à rien, si ce n’est à provoquer le scandale, compte tenu de la stagnation du dialogue théologique qui a commencé depuis des décennies, de sorte que la vision de l’unité dans la vérité et dans une seule foi paraît être une réalité inaccessible. Et ce alors que de nombreux catholiques-romains, déçus par la sécularisation de l’Église occidentale, imprégnée des doctrines hérétiques du papisme, cherchent une issue dans l’Église orthodoxe », déplorent les moines.
Fidélité aux valeurs évangéliques

Selon des propos rapportés par le P. Nicolas Balachov, président du Département des Relations Extérieures du patriarcat de Moscou, le patriarche Kyril a cherché à rassurer les moines.

Il a estimé que lorsque les normes fondamentales de l’éthique chrétienne sont de plus en plus refoulées de la vie publique des pays occidentaux, le développement des relations avec les chrétiens hétérodoxes qui restent fidèles aux valeurs évangéliques fondamentales peut apporter de bons fruits si le dit développement « est accompagné du souci de préserver la pureté de l’enseignement orthodoxe et de l’observation sans défaillance de la tradition canonique de l’Église orthodoxe », selon le site Orthodoxie.com.

« Le patriarche Cyrille a estimé positivement le message sur la défense des chrétiens du Moyen Orient, contenu dans la déclaration commune du pape de Rome et du patriarche de Constantinople, ainsi que l’appel lancé à toutes les parties à la guerre civile en Ukraine à passer de la confrontation au dialogue et au règlement pacifique du conflit », a ajouté le P. Nicolas Balachov.

Créé le 17/02/2015 / modifié le 18/02/2015 à 06h46 © LUKA LUKASIAK/ENPOL/SIPA

30.Posté par Daniel le 19/02/2015 12:41
"L'observation sans défaillance de la tradition canonique de l’Église orthodoxe" veut que l'on ne prie pas avec les hérétiques.

31.Posté par Nicodème le 20/02/2015 19:34
Je ne sais pas si le sieur Daniel se rend compte de l'énormité de ce principe . Il faut quand même de temps en temps se servir de son propre jugement au lieu , une fois de plus , de s'en remettre aux hiérarques et aux clercs . Etant entendu que l'orthodoxie est une machine à fabriquer des "hérétiques" . Solution pour être tranquille ; prier tout seul , ou , mieux , ne plus prier du tout ...:-))

32.Posté par Vladimir.G.: "ils réduisent tout l''''enseignement théologique à un sous-ensemble d''''axiomes théologiques et puis mesurent l''''acceptabilité des autres selon ces critères-là". le 20/02/2015 22:53
"Ils réduisent tout l'enseignement théologique à un sous-ensemble d'axiomes théologiques et puis mesurent l'acceptabilité des autres selon ces critères-là".

Je pense que vous faites erreur, bien cher Nicodème (31); notre bien cher Daniel est loin d'être seul. Je crois qu'il est très représentatif de "cette approche fondamentaliste, conservatrice, cherchant à imposer à tous des règles et des recettes qui ont en fait été développées par et pour les moines; l'accent est mis sur le respect des normes de l'ascèse corporelle pour accéder au Salut ..." et, comme je l'écris à côté, je pense que cette approche est largement majoritaires dans les pays de tradition orthodoxe ...

33.Posté par justine le 21/02/2015 16:15
A Vladimir, post 29
Vous avez bien lu la première partie de la phrase: "(Le développement des) relations œcuméniques peuvent apporter de bons fruits, affirme le patriarche Kyril", mais la seconde partie semble vous avoir échappé ou alors vous parait de peu d'importance: .«à condition qu'il soit accompagné du souci de préserver la pureté de l’enseignement orthodoxe et de l’observation sans concession de la tradition canonique de l’Église orthodoxe». Or, quand on approuve une chose sous condition, cela signifie, selon toutes les règles de la logique et de la loi, que si la condition n'est pas remplie – ce que clairement elle n'est pas dans le cas en question - l'approbation est nulle et non avenue. Tirez-en donc les conséquences qui s'imposent, honnêtement.

Par ailleurs, merci pour l'information sur la prise de position du Patriarche Cyrille. Une fois de plus, c'est l'Eglise de Russie qui donne la paix aux âmes des fideles orthodoxes.

34.Posté par Vladimir.G.: "lui c''''est lui et moi c''''est moi..." le 21/02/2015 19:35
"lui c'est lui et moi c'est moi..."

Bien chère Justine,

Mon commentaire personnel est le 28; le 29 ne fait que reproduire celui de "La Vie", titre compris... Il m'a semblé intéressant de le reproduire car "La Vie" est un journal catholique français de grande diffusion. Ses informations orientent donc une grande partie de notre entourage.

Remarquez d'ailleurs qu'il donne le texte complet de la citation patriarcale, avec sa propre traduction, et n'omet pas cette deuxième partie qui vous tient à cœur. L'avenir dira si votre interprétation correspond bien à l'intention du patriarche... Personnellement je n'en suis pas certain.

35.Posté par Nicodème le 22/02/2015 09:12
"La Vie" appartient au groupe "Le Monde" (propriétaires: Pierre Bergé , inverti et protecteur local des "femen" , Matthieu Pigasse , banquier ...) . "La vie" ex-catholique , est devenue depuis les années 60 la courroie de transmission du "progressisme" post-conciliaire . Il est malheureusement vrai que LV formatte très largement les consciences ktos en France . Mais si vous voulez connaître la tonalité de la partie non arianisante et non mondaine de l'ECR , lisez "Famille chrétienne" . FC a toujours défendu et illustré la position officielle de l'ECR , ainsi que sa doctrine . C'est pourquoi ce magazine a toujours été attaqué par l"appareil ecclésial en place . J'ajoute que le très mauvais choix de votre source d'information illustre un défaut grave et continu de la connaissance qu'ont les milieux orthos de ce qui se passe ds l'ECR .

36.Posté par Vladimir.G.: le 22/02/2015 14:35
Merci, bien cher Nicodème, pour votre vade mecum de l'ECR? (qu'entendez vous désigner par ce sigle?)

En tout état de cause nous sommes sur "Parlons d'ORTHODOXIE" et je n'ai pas trouvé d'écho à l'interview du patriarche Cyrille sur une autre support KTO... Si FC en a parlé, vous serez très gentil de nous l'indiquer!

37.Posté par Nicodème le 22/02/2015 22:04
ECR="Eglise Catholique Romaine " . Dans les milieux d'orthodoxes "convertis" venant du catholicisme , on affectionne ce sigle , afin de marquer le fait que la catholicité ne réside pas uniquement dans l'Eglise de Rome qui , à mon avis , n'est non seulement plus orthodoxe , mais plus catholique non plus . Ce que j'ai rappelé ds le message que vous avez cru bon de censurer , cher Vladimir , était là pour l'illustrer .

Sinon , je serais fort étonné que FC n'ait pas parlé" de l'entretien de Cyrille . Ca doit pouvoir se retrouver sur leur site .

38.Posté par Vladimir.G.: le 22/02/2015 23:01
"comme pour eux, le jeûne ne sert à rien."

Voilà encore un exemple de parti pris typiquement infondé. Pensons par exemple au "Grand Carême" du père Alexandre Schmemann (1) ou "Le vrai héros du Carême, c'est le corps" de J.-F. Colosimo (2), auteurs qui ne se classent certainement pas parmi les "fondamentalistes"...

Mais je suis entièrement d'accord avec notre bien aimé "causeur".

Je demande à tous les lecteur que j'ai pu offense de me pardonner et je vais essayer d'éviter tout écrit polémique ou dérangeant... au moins durant les sept prochaines semaines! Le cessez-le-feu est entré en vigueur en Ukraine. Prions pour qu'il tienne là-bas et entre nous!

(1) Extraits et références sur http://www.pagesorthodoxes.net/theologiens/schmemann/schmemann-general.htm#careme
(2) http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/J-F-Colosimo-Le-vrai-heros-du-Careme-c-est-le-corps--La-Croix-14-mars_a78.html?com

39.Posté par Vladimir.G.: La bataille des acronymes le 23/02/2015 10:37
Encore merci bien, cher Nicodème, pour votre 37

- Votre "ECR" est du type code pour initiés: il ne semble utilisé couramment (?) qu'à Genève :-) (recherche Google...). Il vaut donc mieux le réserver aux cercles particuliers qui le connaissent.

- Je ne fait pas partie de la modération du blog et ne peux donc rien "censurer". Je n'ai donc aucune idée de ce que vous avez pu écrire d'impubliable ici, mais vos messages sont souvent empreint d'un manque de tact certain...

- J'ai cherché sur le site de "Famille chrétienne" et n'y ait trouvé aucune référence à ce texte du patriarche Cyrille. (NB: ce titre ne figure pas dans les 40 définitions du sigle FC que donne le DICTIONNAIRE DES ACRONYMES", il vaut donc mieux aussi le réserver aux initiés...).

Bon carême!

40.Posté par Daniel le 23/02/2015 13:29
@ Vladimir (38)

J'ai répondu à vos caricatures infondées par une caricature du même acabit.


41.Posté par Nicodème le 23/02/2015 14:09
Au concours du "manque de tact , ne suis-je pas ex aequo avec Tchetnik ? qu'il me pardonne cette petite mise en boîte .


42.Posté par Vladimir.G.: nouveau groupe de travail entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique le 26/02/2015 14:16
Au DREE, une réunion du groupe de travail pour la collaboration culturelle entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine

Le 20 février 2015, la première réunion du groupe de travail pour la collaboration culturelle entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine a eu lieu au Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, avec la bénédiction du métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du DREE.

Le groupe de travail a été créé conformément aux accords passés entre le Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou et le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. La hiérarchie l’a chargé de coordonner la coopération dans le domaine de la culture, en collaboration avec les autres départements des deux Églises.

Prenaient part à la réunion, pour l’Église orthodoxe russe : l’archimandrite Philarète (Boulekov), vice-président du DREE, l’archimandrite Antoine (Sevriouk), secrétaire responsable de l’Administration des paroisses du Patriarcat de Moscou en Italie, le hiéromoine Stéphane (Igoumnov), secrétaire du DREE aux relations interchrétiennes, le hiéromoine Paul (Chtcherbatchev), adjoint au secrétaire du Conseil culturel patriarcal, et le père Alexis Dikarev. Étaient également invités le hiéromoine Jean (Kopeïkine), vice-recteur de l’Institut des Hautes Études Saints-Cyrille-et-Méthode, A. Pouzakov, directeur artistique du Chœur synodal de Moscou, V. Nesterenko, du Conseil culturel patriarcal.

L’Église catholique romaine avait délégué l’évêque Carlos Azevedo, du Conseil pontifical de la culture, le père Andrea Ciucci, du Conseil pontifical pour la famille, et le père Hyacinthe Destivelle, du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

Différents projets culturels prévus pour 2015 et 2016 ont été discutés.

43.Posté par Vladimir. G: Le patriarche de Serbie Irénée a reçu à Belgrade une délégation de l’Église catholique-romaine pour une visite de travail le 28/02/2015 23:27
Le patriarche de Serbie Irénée a reçu à Belgrade une délégation de l’Église catholique-romaine pour une visite de travail

Le patriarche de Serbie Irénée a reçu le 24 février, pour une visite de travail, le cardinal Kurt Koch, président du président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Outre le patriarche serbe Irénée, ont assisté à la réception le métropolite du Monténégro et du Littoral Amphiloque, l’évêque de Zvornik et Tuzla Chrysostome, l’évêque de Toplica Arsène, l’archiprêtre Savo Jović, secrétaire principal du Saint-Synode de l’Église orthodoxe serbe. En ce qui concerne les invités, ont participé : le nonce apostolique Son Excellence Orlando Antonini, l’archevêque Stanislav Hočevar, Mgr Janusz Błachowiak, les prêtres Hyacinthe Destivelle et Robert Pastiuk.

44.Posté par Vladimir. G: Radio Vatican: Le Pape à la délégation orthodoxe : "affronter la vérité" le 30/06/2015 17:54
Le Pape à la délégation orthodoxe : affronter la vérité

(RV) L’unité des chrétiens est l’une des principales préoccupations du Pape François et il ne cesse de prier pour elle. Il l’a lui-même confié à une délégation du Patriarcat Œcuménique de Constantinople emmenée par le métropolite de Pergame Jean Zizioulas. Chaque année une délégation du Patriarcat fait le déplacement pour la fête des saints Pierre et Paul, patrons de l’Eglise de Rome.

Le Saint-Père s’est lui-même rendu à Istanbul en novembre dernier pour la fête de saint André, patron de l’Eglise de Constantinople. Evoquant l’accueil chaleureux qui lui a été réservé à cette occasion et l’importance de la prière commune pour que soit rétablie la pleine communion visible entre orthodoxes et catholiques, le Pape François a affirmé que son accolade de paix avec le Patriarche Bartholomée était un signe éloquent de la charité fraternelle qui, dit-il, « nous permettra un jour de participer ensemble à la table eucharistique ».

Le Souverain Pontife souhaite que se multiplient les occasions de rencontre, d’échange et de collaboration entre fidèles catholiques et orthodoxes pour approfondir la connaissance réciproque et surmonter les préjugés et les incompréhensions, héritées d’une longue séparation. « Il faut, a-t-il dit, affronter dans la vérité mais avec un esprit fraternel les difficultés qui subsistent et ne pas se décourager ou se résigner devant les problèmes ».

Unité autour de l'environnement

Mais surtout, le Pape François soutient la commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe, qui travaille depuis quelques années sur la question de la synodalité et de la primauté. « L’Eglise catholique, a-t-il encore assuré, prie pour le prochain synode panorthodoxe et demande aux orthodoxes de prier pour le prochain synode des évêques catholiques sur la famille auquel participera un délégué fraternel du Patriarcat Œcuménique ».

Dans son message au Pape François, le Patriarche Bartholomée exprime sa joie de voir les Eglises de Rome et de Constantinople unies dans la mémoire de leurs saints communs. « Il faut, selon lui, s’engager à surmonter les obstacles pour offrir aux hommes d’aujourd’hui un témoignage commun de l’Evangile ». Lui-même très engagé en faveur de la défense de l’environnement, le Patriarche de Constantinople a apprécié l’encyclique du Saint-Père Loué sois-tu. Dans son message, il insiste une nouvelle fois sur l’urgence de protéger le milieu naturel menacé par l’avidité des hommes.

45.Posté par Vladimir. G: "La Croix" : OECUMENISME : Perspectives catholiques et orthodoxes sur le pape le 01/07/2015 15:06
OECUMENISME : Perspectives catholiques et orthodoxes sur le pape

Recension du livre "Quel pape pour les chrétiens ? Papauté et collégialité en dialogue avec l’orthodoxie" de Christophe DELAIGUE; DDB, collection « Théologie à l’Université », 2014, 188 p., 19 €

posté par Dominique Greiner le 30 juin 2015

La suppression de la titulature du pape comme ‘patriarche d’Occident’ dans l’Annuaire pontifical à partir de mars 2006 a suscité de vives réactions dans le monde orthodoxe. Comment orthodoxes et catholiques conçoivent-ils la papauté et la collégialité ?

Les ouvrages récents, écrits par des théologiens tant catholiques qu’orthodoxes, sur le rôle du pape, aujourd’hui et demain, ne manquent pas (Afanassiev, Tillard, Congar, Minnerath, O. Clément, Pottmeyer, Boeglin, etc.). La particularité de celui-ci, écrit par un jeune prêtre du diocèse de Grenoble engagé dans le dialogue œcuménique, est de partir d’un fait qui eut peu de retentissement parmi les non spécialistes mais n’en est pas moins important, à savoir la suppression de la titulature du pape comme ‘patriarche d’Occident’ dans l’Annuaire pontifical à partir de mars 2006. Ce livre reçut le premier prix en 2012 du Conseil des Églises chrétiennes en France (CECEF), ce qui lui vaut une préface du cardinal Ricard et une postface de Mgr Emmanuel Adamakis, métropolite grec-orthodoxe de France, aussi élogieuses l’une que l’autre.

Des évolutions distinctes pour chacun des « deux poumons » de l’Église

Dans sa première partie, le P. Delaigue analyse une réaction particulièrement vive, celle de l’archevêque orthodoxe Hilarion Alfeyev, à cet abandon qui, il faut bien le dire, eut lieu de manière un peu subreptice et sans trop d’explications romaines officielles.

Dans la seconde, il étudie l’émergence des patriarcats au temps de l’unité entre orthodoxes et catholiques, soit au cours du premier millénaire.

Beaucoup plus développée, la troisième et dernière partie envisage les évolutions bien distinctes qu’a pu ensuite connaître la chrétienté en chacune de ses deux ‘poumons’ : en Orient, expansion dans les pays slaves, repositionnement du patriarcat de Constantinople, émergence des questions d’autocéphalie et de territorialité des Églises – en Occident, centralisation romaine avec majoration du rôle du pape, latinisation, apparition progressive des Églises orientales unies à Rome, enfin rééquilibrage à Vatican II vers davantage de collégialité.

Si, tout au long de ces pages, l’auteur réussit assez bien à faire preuve d’esprit de synthèse sur des questions passablement embrouillées, il ne montre en revanche guère d’originalité, se contentant le plus souvent de faire de larges citations de théologiens reconnus, que ce soit Meyendorff, Afanassiev, O.Clément, Larchet, Alfeyev, Getcha, du côté orthodoxe, Congar, Ratzinger, Pottmeyer, Tillard, Legrand, Boeglin, du côté catholique. Qui plus est, il effectue plus d’une fois des raccourcis historiques un peu rapides et des erreurs étonnantes dans un livre à prétention universitaire. Ainsi, entre autres, il transforme le théologien de Louvain, Karim (et non Karin) Schelkens, secrétaire général de l’European Society for Catholic Theology en… femme, parlant de lui au féminin (p.151) !

Demain, des Églises régionales sous mode patriarcal ?

Enfin, le lecteur attendait de la longue conclusion (19 pages) que l’auteur fournisse des pistes nouvelles qui auraient pu apporter du sang neuf au débat œcuménique que d’aucuns prétendent un peu anémié aujourd’hui ; or, là non plus, C.Delaigue ne s’aventure guère au-delà d’une hypothèse prometteuse déjà entendue bien souvent, par exemple dans Le nouveau peuple de Dieu de Ratzinger paru en 1969 en allemand, où il s’agirait de créer en Occident « des Églises régionales qui pourraient vivre sous le mode patriarcal », qu’elles conservent le nom de patriarcats ou non !

Dernière chose, le ton un peu péremptoire tout au long du livre, et, ce, jusqu’à l’anaphore des deux derniers paragraphes (« nous osons croire que… »), aurait pu être évité.

David ROURE

46.Posté par Alexandre de Miller de La Cerda le 01/12/2015 09:38
Pour info :
reçu de l'agence "Vatican Information Service - Français"

Message du Pape au Patriarche oecuménique Barthélémy I
Cité du Vatican, 30 novembre 2015 (VIS). Comme de coutume, à l'occasion de la fête de saint André, patron du Patriarcat oecuménique de Constantinople, une délégation du Saint-Siège, présidée par le Cardinal Kurt Koch, Président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, s'est rendue à Istanbul pour se joindre aujourd'hui à la commémoration liturgique en la cathédrale patriarcale du Phanar. Le Patriarcat envoie de même chaque année une délégation à Rome, le 29 juin, en la fête des Apôtres Pierre et Paul. La délégation du Saint-Siège s'est entretenue avec SS Barthélémy I et la commission synodale chargée des relations avec l'Eglise catholique. Elle a aussi remis au Patriarche un message du Saint-Père qui a été lu à la fin de la divine liturgie.

Dans ce texte, le Pape François évoque notamment le cinquantième anniversaire de la Déclaration commune catholique-orthodoxe (7 décembre 1965) décidant d'éliminer les excommunications réciproques de 1054. "La mémoire des phrases réciproques d'excommunication, jointe aux paroles offensives, à des reproches infondés et des gestes condamnables des deux parties, qui accompagnèrent les tristes événements de cette période, furent, pendant de nombreux siècles, un obstacle au rapprochement dans la charité des catholiques et des orthodoxes -écrit le Pape-. Soucieux de la volonté de Notre Seigneur Jésus-Christ qui pria le Père, la veille de sa Passion, pour que les disciples soient un, le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras I, jetèrent ces souvenirs douloureux dans l'oubli. Dès lors, la logique de l'antagonisme, de la méfiance et de l'hostilité, symbolisée par les excommunications réciproques, fut remplacée par la logique de l'amour et de la fraternité, représentée par notre étreinte fraternelle. En vue d'avancer sur le chemin vers la pleine communion que nous désirons, nous avons besoin de nous inspirer continuellement de ce geste de réconciliation et de paix de nos vénérés prédécesseurs Paul VI et Athénagoras I. A tous les niveaux et dans tous les contextes de la vie de l'Eglise, les relations entre catholiques et orthodoxes doivent refléter davantage la logique de l'amour qui ne laisse pas de place à l'esprit de rivalité".

"L'humanité doit redécouvrir le mystère de la miséricorde, le pont qui relie Dieu et les hommes, en ouvrant nos coeurs à l'espérance d'être aimés pour toujours malgré nos péchés", poursuit le Pape. "C'est pourquoi, j'ai convoqué un Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, un temps propice pour contempler la miséricorde du Père révélé pleinement par son Fils, Jésus Christ, et à être nous-mêmes un signe efficace de l'amour de Dieu à travers le pardon réciproque et les oeuvres de miséricorde. Il est providentiel que l'anniversaire de cette Déclaration conjointe historique entre catholiques et orthodoxes, relative à la suppression des excommunications de 1054, soit commémoré à la veille de l'Année de la Miséricorde. Après le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras I, aujourd'hui les catholiques et les orthodoxes doivent demander pardon à Dieu et entre eux pour les divisions que les chrétiens ont provoquées dans le Corps du Christ. Je vous demande, de même qu'à tous les fidèles du Patriarcat Oecuménique, de prier pour que ce Jubilé extraordinaire porte les fruits spirituels que nous souhaitons. Je vous assure de mes prières pour les événements qui auront lieu dans votre Eglise l'année prochaine, surtout pour le Grand Synode pan-orthodoxe. Que cette occasion importante pour toutes les Eglises orthodoxes soit source d'abondantes bénédictions pour la vie de l'Eglise!", conclut le Saint-Père.

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