J'ai assisté aux matines pascales à Biarritz. L'église était pleine et, même s'il était arrivé qu'il y eut plus de monde les années précédentes, il devait bien y avoir au moins 300 personnes (soit dix fois plus que lors des vêpres et matines de l'ensevelissement…) Comme c'est la seule église orthodoxe à plus de 150 Km à la ronde, l'assistance offrait probablement une image de l'Orthodoxie en France.

Le prêtre annonçait "Christ est ressuscité" en une bonne demi douzaine de langues et les réponses donnaient une représentation des préférences linguistiques de l'assistance: pratiquement tous répondaient en slavon; plusieurs dizaines de réponses se faisaient entendre en roumain et en géorgien, voire en grec; quelques voix isolées (dont la mienne) répondaient en français…


Je pense que cela explique le souci des Eglises de répondre aux attentes des fidèles dans leur langue de prière et confirme l'analyse du père Serge Model sur la faiblesse des "conversions". De même il semble bien que la plus grande partie des descendants d'émigrés de 3ème ou 4ème génération (mes enfants, neveux, petits-neveux…) gardent toujours leur langue de prière traditionnelle, ce qui n'a rien de surprenant puisque c'est la langue dans laquelle ils ont appris à prier.

V.G.
Pâques à Biarritz

Rédigé par Vladimir Golovanow le 4 Mai 2014 à 16:02 | 11 commentaires | Permalien



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