Vladimir Ghika est né en 1873 à Constantinople. Il est ordonné prêtre à Paris en 1923. Il est mort martyre en 1954. Il sera béatifié SAMEDI 31 AOUT 2013 à Bucarest. Le 16 mai 1954, Vladimir Ghika pousse son dernier soupir à l’infirmerie du pénitencier de Jilava. Un prêtre orthodoxe, un hodja musulman et un étudiant juif le veillent. Ce dernier dira de ce prêtre catholique qu’« il irradiait la bonté ».

Au détour d’un boulevard, les premiers rayons de soleil caressent la silhouette un peu voûtée de la statue de Mgr Ghika. Entourée de villas luxueuses, elle passe presque inaperçue. Sur sa droite s’élève la petite église catholique du Sacré-Cœur et l’élégant hôpital Parhon, deux édifices qu’il érigea lui-même au début du XXe siècle et qui sont connus de tous les Bucarestois. « À l’époque, si on ouvrait un hospice catholique, il était réservé aux catholiques. Mais l’hôpital de Mgr Ghika, lui, était ouvert à tous. Toute sa vie, il a cherché à unir amour de Dieu et amour du prochain », souligne Monica Brosteanu, l’une des rédactrices de la positio, l’enquête qui a mené à la béatification, samedi 31 août 2013, de Mgr Vladimir Ghika à Bucarest.


Si les œuvres de ce prêtre roumain du diocèse de Paris restent peu connues dans ce pays profondément orthodoxe, sa figure est très présente parmi les catholiques et les gréco-catholiques. Ses actions caritatives mais aussi le courage avec lequel il résista devant les humiliations du régime communiste connaissent toujours un profond écho, notamment chez les jeunes. Lui-même marqué dans sa marche vers le sacerdoce par cette figure, le P. Ioan-Thomas Raileanu, vicaire de la cathédrale Saint-Joseph, l’a fait découvrir au groupe des Scouts des Cimes dont il est l’aumônier. « Ils ont tous été très touchés par le courage avec lequel il a témoigné de sa foi lors de son procès, explique-t-il. Cela les a beaucoup aidés pour témoigner à leur tour de leur propre foi. »

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Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Vladimir Ghika, qui se trouvait alors en Roumanie, a eu la possibilité de quitter le pays alors que les communistes prenaient le pouvoir. Mais il décida de rester. En 1952, il fut arrêté, torturé, jugé et emprisonné. Son crime : avoir facilité la correspondance secrète entre le Saint-Siège et le P. Hieronymus Menges, substitut clandestin de l’archevêque de Bucarest, alors que la hiérarchie officielle était en état d’arrestation. Dans une cellule d’environ cinq mètres sur six, il vécut pendant près de deux ans au milieu de 70 détenus. Il était alors âgé de 80 ans. Longue barbe blanche, il rassemblait chaque dimanche autour d’homélies pleines d’une bonté qu’il n’avait cessé de prôner tout au long de sa vie. SUITE La Croix

La vie du nouveau confesseur roumain Valériou Gafencou 1920-1952

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Août 2013 à 15:14 | 0 commentaire | Permalien



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