Récit d'un pèlerinage sur les lieux de l'assassinat de la famille impériale russe
Ce récit se veut un témoignage du renouveau spirituel de la Russie. Ce renouveau, ancré dans le sacrifice de la famille impériale, a commencé par la présence discrète de premiers pèlerins sur le site du massacre dans les années 1970. Le mouvement s’amplifiant et la liberté religieuse acquise à la fin de la pérestroïka, ce sont à présent des dizaines de milliers de pèlerins qui se sont rassemblés à Ekatérinbourg en juillet 2008 à l’occasion du 90e anniversaire des événements tragiques de 1918.

Dès les années 1970, devant la maison Ipatiev, sur la place dite de la Vengeance du Peuple, on pouvait trouver des cierges allumés et des bouquets de fleurs déposés par des pèlerins furtifs et anonymes. Pour prévenir le danger de voir cette maison devenir un lieu de pèlerinage populaire, le comité exécutif du soviet municipal, dirigé à l’époque par Boris Eltsine, reçut l’ordre d’Andropov de détruire l’endroit du crime et avec lui le souvenir de l’empereur. Eltsine ignora cet ordre. La maison fut à nouveau entourée d’une haute palissade. Cependant l’ordre fut réitéré dix jours plus tard et il fallut se résoudre à l’exécuter. Le 16 septembre 1977, commença la démolition qui dura deux jours. Les débris furent emportés dans une décharge et le sol égalisé à l’aide de bulldozers (…).

Récit d'un pèlerinage sur les lieux de l'assassinat de la famille impériale russe
La construction de la basilique des martyrs impériaux et de tous les saints de la terre russe se fit au rythme accéléré de la résurrection de la foi en Russie. En 1992 la première pierre fut posée et en 2003 la basilique inaugurée. L’épouse de Tikhon Koulikovsky, neveu de Nicolas II, fit don de l’icône de la Sainte Mère de Dieu "aux trois mains" qui se trouvait dans la maison Ipatiev pendant l’emprisonnement de la famille impériale. La durée de la construction de la basilique a conduit le peuple russe « de l’amnésie à la mémoire et des préjugés au repentir ». Saint Jean de Shanghaï qui appelait de toutes ses prières à la renaissance de la foi disait : « Courage, relève-toi, Rouss, toi qui as bu la coupe de la colère divine ».

La crypte, qui se situe à l’endroit exact de la cave où fut perpétré l’assassinat du tsar, de sa famille et de ses domestiques, fait l’objet d’une grande ferveur populaire. Surtout durant ces journées de juillet, appelées « Tsarskie dni » (journées impériales) durant lesquelles, jour et nuit, des prêtres se relaient dans la crypte et la basilique pour lire des prières.

La deuxième étape du pèlerinage amène les pèlerins à pied, à 20 km de là, au puits de mine de Ganina Yama, lieu de la tentative d’anéantissement des corps. La distance est parcourue de 4 heures du matin, dans la nuit noire, à 10 heures du matin sous un soleil éclatant. Les pèlerins sont portés par leurs cantiques et leurs prières. Il faut décrire ce site, caché au milieu d’une vaste forêt. Dans cette forêt qui semble si primitive, si loin de toute civilisation, comme par un effet merveilleux, un monastère et plusieurs chapelles en bois sont apparues à présent à l’ombre des sapins.

Récit d'un pèlerinage sur les lieux de l'assassinat de la famille impériale russe
La troisième étape du pèlerinage passe par le monastère Novo-Tikhvinsky qui abrite 150 moniales. Ces religieuses cousent des chasubles, assistées par des ordinateurs, peignent et brodent des icônes et traduisent en russe les Pères de l'Église.

La quatrième étape conduit les pèlerins à la petite ville d’Alapaïevsk où furent martyrisés la sœur de l’impératrice, la Grande Duchesse Élisabeth, la moniale Barbara, cinq princes de la famille Romanov de même que le secrétaire du Grand Duc Serge Mikhaîlovitch, Fiodor Remez. Élisabeth, appelée Ella dans sa famille, était la fille de Louis IV, Grand Duc de Hesse-Darmstadt et de la princesse Alice d’Angleterre, fille de la reine Victoria. Née en 1864, Ella était la seconde d’une famille de sept enfants. Le sixième de ces enfants était Alix qui deviendra l’épouse de Nicolas II. Les enfants du Grand Duc Louis IV sont élevés par leur mère dans une profonde simplicité. Leur éducation chrétienne est stricte et ils sont habitués dès leur petite enfance aux œuvres caritatives, au service des pauvres et des malades. En 1884, Ella épouse le cinquième fils de l’empereur Alexandre III, le Grand Duc Serge. En 1905, le Grand Duc Serge, gouverneur de Moscou, fut déchiqueté par une bombe que lui lança en pleine poitrine un révolutionnaire. C’est en 1918 que la Grande Duchesse Élisabeth connut à son tour un destin tragique : elle fut arrêtée en avril et transférée à Ekaterinbourg.

Sachant que sa sœur était prisonnière dans la maison Ipatiev, elle demanda l’autorisation de revoir la famille impériale. Ce qui lui fut refusé. Elle fut alors emmenée à Alapaïevsk et séquestrée dans l’école Napolnaïa. Dans ce même lieu furent également séquestrés cinq princes de la famille Romanov : le Grand Duc Serge Mikhaïlovitch, les trois fils du Grand Duc Constantin Constantinovitch (Jean, Constantin et Igor), le prince Vladimir Paley. Dans la nuit du 17 juillet, tous les Romanov, la moniale Barbara et Fiodor Remez furent conduits à 12 kilomètres d’Alapaïevsk. Après avoir été assommés, ils furent précipités, les yeux bandés, dans le puits de mine Nijnaïa Selimskaïa. Un paysan attardé sur ce lieu et effrayé par l’arrivée de cette troupe nocturne fut, depuis sa cachette, le témoin involontaire de cette tuerie. Les assassins jetèrent dans le puits quelques grenades qui n’éclatèrent pas. Ils jetèrent aussi des branches et des bûches sur les suppliciés et ils les incendièrent. Mais plus bas, bien au-dessous des flammes, s’éleva un des plus beaux hymnes de la liturgie orthodoxe, l’hymne aux chérubins, entonné par les martyrs au seuil de leur mort.

Là aussi, une longue procession de pèlerins occupe la route qui aboutit à un monastère. Le portail une fois franchi, on découvre d’abord une église en lisière de forêt puis une petite chapelle blanche coiffée d’un bulbe bleu. La liturgie se célèbre en plein air devant les portes ouvertes de la chapelle. Elle est présidée cette fois-ci par l'archevêque Vincent d’Ekaterinbourg, assisté par Mgr Marc de Berlin et Mgr Michel de Genève.

Malgré la conquête d’Ekaterinbourg par l’amiral Koltchak le 25 juillet, les restes de la famille impériale demeurèrent introuvables. Ceux des suppliciés d’Alapaïevsk ne furent retrouvés qu’en octobre.

« L’armée rouge reprenant du terrain, les cercueils de la Grande Duchesse et de la moniale Barbara furent ensuite transférés par l’armée de Koltchak d’Alapaïevsk vers la Chine et de là à Jérusalem, où ils reposent jusqu’à présent dans l’église Sainte-Marie-Madeleine, au pied du mont des Oliviers.

Il faut terminer ce récit par une citation prophétique de Pierre Gilliard, précepteur du Tsarévitch, et auteur d’un livre de souvenirs qu’il fit publier en 1923. Voici comment il évoque le souvenir de la famille impériale:

« Il est impossible que ceux dont je viens de parler aient subi en vain leur martyr. Je ne sais quand cela sera, ni comment cela se fera, mais un jour ou l’autre, sans nul doute, quand la brutalité se sera comme saignée elle-même dans l’excès de sa fureur, l’humanité tirera du souvenir de leurs souffrances une invincible force de réparation morale. Quelque révolte qu’on garde dans le cœur, et quelque juste que soit la vengeance, ce serait offenser leur mémoire que de souhaiter une expiation dans le sang.

L’Empereur et l’Impératrice ont cru mourir martyrs de leur pays : ils sont morts martyrs de l’humanité. Leur réelle grandeur ne tient pas au prestige de leur dignité impériale, mais à l’admirable hauteur morale à laquelle ils s’étaient élevés peu à peu. Ils étaient devenus une force d’idéal ; et dans leur dépouillement même, ils ont rendu un émouvant témoignage à cette merveilleuse sérénité d’âme contre laquelle aucune violence, aucune fureur ne peuvent rien, et qui triomphe jusque dans la mort. »

Ce texte est un résumé de la conférence donnée le 15 décembre 2008 à l'Union de la noblesse russe.

Rédigé par Marie Genko le 14 Mars 2009 à 18:32 | 8 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Xenia Krivochéine le 18/03/2009 09:36
Merci pour ce récit tellement intéressant et bien illustré!
Un regret: jusqu'à présent l'étrange valse-hésitation dans laquelle sont impliqués: le pouvoir politique personnifié par la "Prokouratoura", le Saint Synode, l'Eglise Hors Frontières, les Romanov (divisés entre eux), divers courants de l'opinion - des communistes jusqu'aux nouveaux "cosaques".
Le sujet revient dans la presse et sur le net par à coup, souvent au prétexte de diverses dates commémoratives et "jubilés". Tout récemment plusieurs prêtres représentants du Service que dirigeait l'actuel patriarche ont exigé l'évacuation du mausolée à Moscou et, simultanément, la reconnaissance de l'authenticité des reliques découvertes il y a déjà longtemps et soumises depuis à mille et une expertises. Toutes concluantes.
Cette irrésolution de la société russe est une manifestation de l'état de dédoublement dans laquelle elle continue à exister.

2.Posté par Svetlana Milko le 18/05/2009 10:24
В Петербурге стартовал крестный ход до Екатеринбурга в память о царственных страстотерпцах

Екатеринбург. 15 мая. ИНТЕРФАКС - В Санкт-Петербурге от церкви Спас-на-Крови отправился крестный ход протяженностью 3 тыс. километров, который завершится в Екатеринбурге у Храма-на-Крови.

Участники мероприятия прибудут в Екатеринбург в ночь на 17 июля, "чтобы вместе с многочисленными паломниками участвовать в богослужениях Царских дней - в храмах Екатеринбурга, Алапаевска, в монастыре на Ганиной Яме", сообщает пресс-служба Екатеринбургской епархии в пятницу.

Путники с молитвой пройдут по территории восьми епархий Русской православной церкви. По дороге к ним присоединятся жители Вологодской, Ярославской, Костромской, Кировской областей и других регионов.

Храм Спас-на-Крови был построен и освящен в 1907 году на том самом месте, где в 1881 году народовольцами был убит император Александр II. Это первый храм, возведенный на месте гибели русского государя, ставшего жертвой надвигающейся революции.

Дойдя до Храма-на-Крови, крестоходцы повторят путь, которым большевики везли семью последнего русского императора Николая II - из Царского Села в Тобольск, а затем на Урал.

Николай II, императрица Александра Федоровна, их дети, доктор Боткин и трое слуг были расстреляны в "Доме особого назначения" - особняке Ипатьева в Екатеринбурге в ночь с 16 на 17 июля 1918 года.

3.Posté par Pelagie le 18/05/2009 22:20
pour ceux que cela intéresse voici des vidéos proposées par la chaine orthodoxe d'Ekaterinbourg
sur toutes les manifestations concernant les martyrs de la famille impériale

http://media.tv-soyuz.ru/index.php?option=com_content&task=blogcategory&id=17&Itemid=41

4.Posté par Svetlana Milko le 19/05/2009 14:11
Les corps de Nicolas II, de son épouse et de trois de leurs filles, extraits d’une fosse commune d’Ekaterinbourg en 1991, ont été officiellement identifiés en 1998 par le gouvernement russe et inhumés en grande pompe dans l’ancienne capitale impériale Saint-Pétersbourg.

Une vive polémique sur leur authenticité avait également éclaté à l’époque, l’Eglise orthodoxe russe ayant mis en doute les résultats des tests ADN. De nouvelles expertises concernant Nicolas II doivent être effectuées.

Quant au président Dmitri Medvedev, il n’a pas fait le moindre commentaire à ce sujet, affichant la même prudence que son prédécesseur Vladimir Poutine. Pour l’historien Anatoli Outkine, le Kremlin "ne veut pas attiser les passions autour de ce personnage controversé, faible et inefficace pour les uns et martyr pieux pour d’autres".

5.Posté par Xenia Krivochéine le 19/05/2009 16:37
Selon l'historien Edvard Radzinski, auteur d'un best-seller sur le dernier Tsar, Boris Eltsine voulait organiser avant le terme de son mandat, en l'an 2000, les obsèques de Nicolas II et de Lénine pour «mettre fin au siècle de la révolution» et unir la nation. «Si, après l'enterrement de la famille impériale, on enterre le bolchevique Oulianov Lénine, l'enchaînement macabre de l'histoire de la Russie du XXe siècle sera rompu», affirmait il y a quelques jours la députée démocrate Galina Starovoïtova (assassinée peu après). Souhaitées par les eltsiniens, les funérailles éventuelles de Lénine se heurtent cependant à la très vive opposition des communistes, ceci jusqu'à présent!

6.Posté par l'équipe de rédaction le 18/07/2009 09:20
Праправнук Николая I надеется на решение вопроса о захоронении останков двух детей последнего российского императора

Санкт-Петербург. 17 июля. ИНТЕРФАКС - Праправнук императора Hиколая I князь Дмитрий Романов рассчитывает, что вопрос о захоронении останков цесаревича Алексея и княжны Марии - детей Николая II, будет решен в ближайшее время.

"Это дело Церкви и правительства. Мы никак не вмешиваемся в этот процесс. Я не знаю, в течение какого времени будет решен вопрос о захоронении - полугода, года или двух лет, главное, чтобы он был решен", - сказал "Интерфаксу" Д.Романов в пятницу.

Он отметил, что, по мнению Ассоциации членов семьи Романовых, останки должны быть захоронены в Петропавловском соборе Петербурга.

"Однако если будет принято решение о захоронении в Екатеринбурге, то мы его поддержим", - подчеркнул собеседник агентства.

29 июля 2007 года при проведении археологических раскопок под Екатеринбургом были обнаружены человеческие останки, принадлежащие, по заключению российских и международных экспертиз, цесаревичу Алексею и княжне Марии.

Кроме того, были признаны идентичными генетические коды останков из "первого" захоронения под Екатеринбургом и пятна крови на рубашке последнего российского императора Hиколая II, хранящейся в Эрмитаже.

В январе 2009 года Следственный комитет при прокуратуре РФ завершил расследование уголовного дела по обстоятельствам гибели и захоронения членов царской семьи.

7.Posté par vladimir le 19/07/2009 14:02
@ Xenia
Je ne vous suis pas: comme le précise le communiqué d'Interfax mentionné ci-dessus il n'y a plus aucun doute scientifique sur l'identité des restes découverts en 1991 (identité de l'ADN avec celle des taches de sang sur la chemise que portait saint Nicolas II, alors tsarévich, lorsqu'il a été blessé au Japon et qui est conservée au musée de l'Ermitage) et 2007. Il s'agit bien de l'empereur et de sa famille. Pour la procuratura l'enquête est clause et l'identification terminée. Pour l'association des Romanov, représentée par SA le Grand duc Dimitri, il n'y a pas de doutes et il ne reste qu'à décider du lieu pour enterrer les restes des Saints Alexis et Maria et cette décsion revient à l'Eglise et à l'État.

J'explique personnellement la position d'attente de l'Église par l'attente d'un "Signe": des conclusions scientifiques ne sont pas suffisantes si elles ne sont pas accompagnées d'un Signe de l'Esprit, par exemple le consensus du Peuple de Dieu, la ferveur populaire ou des événements miraculeux. Je pense que cela vient et que la proclamation de la Vérité qui en découle ne saurait tarder "dans six mois, un an ou deux ans" comme l'écrit SA le prince Dimitri. Mais si nous somme pressés l"Église a l'éternité devant elle...

Quand au pouvoir politique, se souvenant des polémiques provoquées par les décisions précipitées de Boris Eltsine, il attend aussi qu'une position consensuelle se dégage.

8.Posté par Marie Genko le 21/07/2009 09:32
Les Romanov méritent tous notre respect et notre reconnaissance pour avoir durant trois cents ans fait de la Russie un immense empire.
Les divergences d'opinions actuelles des descendants de cette famille ne nous concernent pas, pas plus qu'elles ne concernent les politiciens en place dans ce pays.
Sa Sainteté le Patriarche Alexis II était un ami de la Grande duchesse Marie, et il la protégeait. Celle-ci était présente à Ekaterinbourg et a pris part au pèlerinage que j'ai décrit ci-dessus.
La famille Romanov a donné en la personne de Nicolas II, de l'impératrice et de leurs enfants, un inoubliable exemple de Sainteté.
Il est souhaitable pour le peuple russe qu'ils continuent tous à œuvrer pour la bonne image et le bien être de leur pays.
Par ailleurs, si une partie du peuple russe se repent sincèrement d'avoir versé le sang des martyrs, je pense, comme Vladimir, que les mentalités en Russie ne sont pas encore mûres pour reconnaître les horreurs commises par Lénine.
C'est la triste raison pour laquelle cette dépouille démoniaque trône toujours sur la place rouge!
Comment pouvons-nous contribuer à faire prendre conscience aux instances dirigeantes, qu'il est vain de parer au plus pressé et de s'occuper du bien être physique des populations dont ils ont la charge? Car il n'y a pas de bien être physique pour ceux dont l'âme souffre!
Et comment soigner les âmes lorsque la source du Mal s'offre toujours à la vénération populaire au sein même de la capitale?
Voilà certainement un défi à relever pour l'Église de Russie!

9.Posté par vladimir le 21/07/2009 12:05
Je suis bien d'accord avec Marie.
Sur le sujet précis de la reconnaissance et de la sépulture des saintes reliques des martyres impériaux la position des Romanov actuels me semble cohérente et il n'y a pas de dissension: SA la grande duchesse Marie n'a pas pris, à ma connaissance, d'autre position que d'attendre la décision de l'Eglise, comme l'écrit aussi SA le grand duc Dimitri.

La condamnation des crimes bolcheviques par l'Eglise est aussi de plus en plus claire: il suffit de se reporter aux dernières déclarations de Mgr Hilarion de Volokolamsk (cf. note dédiée). Il est d'ailleurs remarquable qu'aucune voix de l'Église ou de l'état ne soit revenue dessus, malgré la levée de boucliers médiatiques de quelques extrémistes: cet épisode a bien montré que, là dessus aussi, la grande masse de la population russe évolue dans le bon sens. Le déplacement de la nécropole de la Place Rouge (il n'y a pas que la momie de Lénine) suivra certainement le moment venu et tout se fera tranquillement et sans passions, contrairement aux soubressauts douloureux (mais probablement indispensables) qu'imposait Boris Eltsine.

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