Réflexion sur le modernisme dans mon Archevêché
Marie GENKO

En lisant le journal du Père Alexandre Schmemann, il me semble tout de même que son influence a modifié certaines choses dans l'archevêché [des églises russes du patriarcat de Constantinople en Europe occidentale, siège central rue Daru - NdR].
Trois choses m'ont frappée d'emblée au début de cette lecture.
Tout d'abord, la merveilleuse foi du Père Alexandre, qui écrit être pleinement heureux lorsqu'il célèbre la Sainte Liturgie. Ensuite son immense talent littéraire, qui attache et enchante son lecteur.
Enfin son appréhension pour la confession des fidèles.
Je le cite:
" Je déteste confesser: c'est une torture. De quoi peut-on tant causer dans le christianisme? et pour quoi faire?" (Journal page 21)
"Personnellement, je supprimerais la confession fréquente, à part le cas où la personne a commis un péché flagrant et concret et le confesse, et non point ses humeurs, ses doutes, ses désolations et ses tentations. Et alors que faire de tous ces "états d'âme" habituels."
( Édition des Syrtes, Journal page 51)

Je comprends très bien que la confession des fidèles soit un véritable pensum pour les prêtres!

Mais si les fidèles viennent se confesser, c'est parce qu'ils en ont besoin!
Parce qu'ils ont besoin de sentir cette absolution salvatrice qui leur permet de s'approcher de la Sainte Communion d'un cœur léger!
Avoir fait part à son confesseur de son égoïsme, de son manque de prière et de charité, n'est-ce pas déjà en soi une préparation à recevoir les Saints Mystères?
Et le fait que la Communion fréquente, sans confession préalable, soit encouragée dans mon archevêché, me semble déjà un changement important!
Un changement qui va à l'encontre de notre tradition deux fois millénaire!
Lorsque j'étais enfant, jamais mes parents ne m'aurait aurorisée à m'approcher du Saint Corps et du Saint Sang du Christ, sans m'être confessée au préalable.
Lorsque j'étais enfant, même les Catholiques se confessaient et observaient le jeûne avant la Communion!
Aujourd'hui ils communient à toute heure et en toutes circonstances, dans des cathédrales immenses, de plus en plus désertées!

Allons nous petit à petit glisser, nous aussi, sur cette pente si commode et si facile?
Une pente qui nous mène tout droit à perdre ce sens du sacré que nos frères séparés catholiques et protestants nous envient tant ..!!!
Voilà une réflexion sur laquelle j'aimerais avoir l'avis du Père Timotheos pour lui demander quelle est sa recommandation en matière de confession!

Car si nous pouvons tous avoir infiniment d'admiration pour la vie exemplaire du Père Alexandre Schmemann, nous nous ne devons pas oublier qu'aucun de nous n'est infaillible.


Rédigé par Marie GENKO le 25 Mars 2011 à 12:00 | 120 commentaires | Permalien


Commentaires
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120.Posté par Fabre Daniel le 26/03/2011 08:06
oui bien sur ! Marie : voici : forum - orthodoxe .com
les plus érudits sont Claude, Antoine ( mais cela fait un an qu'il n'intervient plus), Anne-Geneviève, Jean-Gabriel, Giorgos...c'est un excellent forum, du moins jusqu'à l'année dernière.

119.Posté par Redactionsite_oltr le 25/03/2011 23:31
Bonjour,

Ce jour, vendredi 25 mars 2011, sur son site http://oltr. france-orthodoxe .net/ , l'OLTR publie le texte "Quelques faits et dates de l’histoire de l’Archevêché" - proposé par Basile de Tiesenhausen - ancien secrétaire de l'Archevêché, après le Communiqué n°16 du 16 mars 2011 (publié ici : message n°83) "Inquiétudes à propos de l’élection des évêques dans l’Archevêché"

Ce document est disponible à partir de la page de bienvenue :
http://oltr. france-orthodoxe .net/html/ bienvenue_ .html

Le texte intégral est disponible sur le lien ci-dessous.

118.Posté par Marie Genko le 25/03/2011 18:37
Cher Daniel Fabre,

Pouvez-vous me donner le lien du Forum que vous mentionnez, je serai heureuse d'y jeter un coup d'œil!

Merci !!!

117.Posté par Fabre Daniel le 25/03/2011 17:34
ben euh ....! Marie, je n'ai aucun mérite, les citations proviennent d'un autre forum : le forum orthodoxe; rendons à césar ce qui est à César.

116.Posté par Victorov le 25/03/2011 09:16
@Daniel :

Pour ce qui est de "saints" hors de l'Eglise, je pense qu'il vaut tout simplement mieux éviter de ce prononcer (que ce soit dans un sens ou dans l'autre). Laissons cela à Dieu, svp ! C'était le sens de l'apostrophe humoristique de Daniel Fabre à votre égard ...

"Car je vous le dis : 'Dieu peut, de ces pierres, faire surgir des fils à Abraham' » (Mt 3:9).

115.Posté par Daniel le 25/03/2011 00:13
@ Victorov

« L'Église orthodoxe affirme par la bouche des saints Pères, que le salut ne peut être atteint que dans l'Église du Christ. Mais en même temps, les communautés déchues de l'unité avec l'Orthodoxie, n'ont jamais été considérées comme totalement privées de la grâce divine. La rupture de la communion ecclésiale conduit inéluctablement à la dégradation de la vie de la grâce, mais pas toujours à sa complète disparition dans les communautés séparées. »
(Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie, § 1.15).

Toute la création, animaux compris reçoit la grâce divine... Mais de là à voir des saints hors de l'église, c'est une autre question... Comme je l'ai diit, je ne prends pas ces "principes fondamentaux" très au sérieux; ils sont flous au possible rendant possibles toutes les interprétations...

114.Posté par Victorov le 24/03/2011 18:44
@Daniel &co :

« L'Église orthodoxe affirme par la bouche des saints Pères, que le salut ne peut être atteint que dans l'Église du Christ. Mais en même temps, les communautés déchues de l'unité avec l'Orthodoxie, n'ont jamais été considérées comme totalement privées de la grâce divine. La rupture de la communion ecclésiale conduit inéluctablement à la dégradation de la vie de la grâce, mais pas toujours à sa complète disparition dans les communautés séparées. »
(Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie, § 1.15).

« Un jour, un archimandrite qui œuvrait auprès de non-orthodoxes raconta à Saint Silouane du Mont Athos comment il s’adressait à ceux-ci : « Je leur dis : votre foi est de la fornication. Chez vous tout est déformé, tout est faux, et vous ne serez pas sauvés si vous ne vous repentez pas (c’est-à-dire si vous ne devenez pas orthodoxes.) ». Le grand Starets répondit : « Et dites-moi, Père Archimandrite, croient-ils en Jésus Christ ? Croient-ils qu’il est le vrai Dieu ?
- Oui, cela ils le croient.
- Vénèrent-ils la Mère de Dieu ?
- Oui, ils la vénèrent ; mais leur doctrine à son sujet est fausse ?
- Vénèrent-ils les saints ?
- Oui, ils les vénèrent, mais quels saints peut-il donc y avoir chez eux depuis qu’ils se sont séparés de l’Église ?
- Ont-ils des offices dans leurs églises, lisent-ils la parole divine ?
- Oui, ils ont des offices et des églises, mais si vous pouviez voir ces offices, en comparaison des nôtres quel froid, quelle absence de vie.

Et le saint de conclure : « Leur âme sait qu’ils font bien de croire en Jésus Christ, de vénérer la Mère de Dieu et les saints, de les invoquer dans leurs prières ; et si vous leur dites que leur foi est de la fornication, ils ne vous écouteront pas… mais dites au contraire qu’ils font bien de croire en Dieu ; de vénérer la Mère de Dieu et les saints(…) d’aller à l’église pour les offices(…) mais que sur tel ou tel point ils sont dans l’erreur qu’il faut corriger et qu’alors tout sera bien. Dieu est amour et la prédication doit, elle aussi, procédée de l’amour et alors elle sera salutaire pour celui qui prêche et pour celui qui l’écoute. Mais si vous condamnez l’âme du peuple, celui-ci ne vous écoutera pas. »
(Starets Silouane, moine du Mont Athos. Vie, doctrine, écrits).

113.Posté par Marie Genko le 24/03/2011 13:01
Cher Daniel Fabre,

Merci de tout cœur pour cette très intéressante information!
Comme quoi mon ignorance est abyssale... et c'est vraiment avec joie que, grâce à vous et à notre ami Daniel, je comble un peu mes lacunes!!!
Merci encore!

Marie


112.Posté par Fabre Daniel le 24/03/2011 10:07
pour info et faire plaisir à Marie.....................:
"Voici comment le journal Orthodox News du 15 décembre 1972 a rapporté les paroles de Dimitri:
«A l’occasion du Bairam le Patriarche Oecuménique Dimitn s’est adressé à tous les musulmans de par le monde, en ces termes:
Le Grand Dieu unique de tous -nous tous qui L’adorons et Lui vouons un culte sommes Ses enfants- désire que nous soyons sauvés et que nous soyons frères. Quoique nous appartenions à des religions différentes -ayant néanmoins tous appris et reconnu que le Dieu Saint est l’origine et la fin de toutes choses- II désire que nous nous aimions et que, en pensée comme en actes, nous nous comportions les uns envers les autres en suivant uniquement le bien. Tel est le commandement que, pour l’heure présente, nous donnons au monde: amour et bonté. Bien sûr, tous les bons et fidèles musulmans sont emplis du même idéal, et recevrons avec la même joie ce message de fraternité en Dieu, lequel vous est adressé en cette grande fête de L'islam.

Avec prières congratulatoires, amour et sentiments de bonne volonté mutuelle des fidèles chrétiens, Dimitri de Constantinople»."
et :
Déclaration du Patriarche Parthénios d’Alexandrie:

«Le prophète Mahomet est un apôtre. Il est un homme de Dieu, qui a travaillé pour le Royaume de Dieu et a créé l’Islam, religion à laquelle appartiennent un milliard d’individus... Notre Dieu est le Père de tous les hommes, même des musulmans et des bouddhistes. Je crois que Dieu aime les musulmans et les bouddhistes... Si je parlais contre l’islam ou le bouddhisme, je ne serais pas en accord avec Dieu... Mon Dieu est aussi celui des autres hommes. Il n’est pas Dieu que pour les orthodoxes. Telle est ma conviction» (Orthodox Typos, n° 854).

Le périodique grec Epignosis (déc. 1989, n°20, Thessalonique), commente ainsi l’opinion du Patriarche Parthémos:
«Ainsi, “Mahomet est un apôtre”, et les nouveaux-martyrs [qui furent tués parce qu’ils n’acceptaient pas l’islam], en conséquence, ne sont pas “en accord avec Dieu”.

«Nous croyons, nous aussi, que Dieu est le Père de tous les hommes et qu’Il aime et les musulmans et les bouddhistes. Dieu aime l’humanité, mais Il n’aime pas le mensonge et la tromperie. Il aime les musulmans et les bouddhistes, mais non le mahométanisme ni le bouddhisme.
Tous les chrétiens agissent de même : ils aiment le pécheur mais haïssent le péché. Ils aiment les hérétiques mais détestent l’hérésie. Ils aiment la victime de la tromperie, et haïssent cette dernière».
puis :
le Patriarche Oecuménique Dimitri, le Patriarche Ignace d’Antioche, l’Archevêque George Khodre du Mont Liban, le Patriarche Parthénios d’Alexandrie et le Métropolite Pitirim de Volokolamsk ont tous exprimé publiquement des sentiments syncrétistes à l’égard du mahométanisme ; mais que dire de ces évêques et de ces prêtres qui participent à la liturgie avec eux en les disant «concélébrants en Christ», ou qui les commémorent comme «dispensant fidèlement la parole de vérité» ? Que dire aussi de ceux qui continuent de les honorer comme de vrais évêques, demandent leur bénédiction et baisent leur main ? Ne sont-ils pas, comme le dit Epignosis, dignes de larmes?

Amis lecteurs! nous avons attendu des mois avant de nous résoudre à publier le présent article, espérant que se dresserait ne fût-ce qu’un seul évêque d’une des Eglises dites «officielles» pour protester contre les propos scandaleux tenus par le Patriarche Parthénios et consorts. Hélas, personne n’a repris le Patriarche, personne ne l’a sommé de se rétracter. N’ont-ils pas suffisamment prouvé par là que le seul caractère «officiel» qu’ils aient, c’est celui de membre reconnu et diplômé d’une organisation religieuse syncrétiste à l’échelon mondial -le Conseil Mondial des Eglises?


Il n’y a eu qu’une seule réponse : celle de l’Evêque Maxime du liocèse de Pittsburg de l’Archidiocèse Grec, parue dans le journal ‘Illuminateur de janvier-février 1990 (p. 4). Article correctement écrit, quoique en partie incomplet et fallacieux.
Il est incomplet parce que l’Evêque Maxime fait de grands détours pour ne pas mentionner le nom de Parthénios —le passage qui fait le plus explicitement référence au Patriarche étant celui-ci:
« l’auteur... porte toute la responsabilité» de ce qu’il a dit Nous en sommes, certes, d’accord ; mais que dire de ceux qui continuent de :concélébrer avec lui et de le commémorer comme s’il était un évêque chrétien orthodoxe?

Dans sa réponse, l’Evêque Maxime écrit encore que «notre patriarcat Oecuménique et notre Archidiocèse, ou tout autre chrétien orthodoxe qui respecte son nom de chrétien» ne croit pas ce qu’enseigne «l’auteur» en question.
Il semblerait que l’Evêque Maxime tâche d’insinuer aussi discrètement que possible que Parthénios ne respecte pas son nom de chrétien orthodoxe. Ce que nous accordons également Toutefois, qu’en est-il du Patriarche Oecuménique Dimitri, que nous citions à l’instant, du Patriarche Ignace d’Antioche, de l‘Archevêque George Khodre du Mont Liban, qui ont tenu des propos substantiellement identiques à ceux du Patriarche Parthénios? Que dire de la promesse faite par le Métropolite Pitirim d’imprimer le Coran et ses exhortations anti-chrétiennes? Ces hiérarques respectent-ils leur nom de chrétien? Il ressort de ce qu’écrit l’Evêque Maxime que, selon lui, la réponse est non. Dès lors comment peuvent-ils se respecter en tant qu’évêques chrétiens orthodoxes ? L’Evêque Maxime continue-t-il de commémorer ces évêques ou de concélébrer avec eux -ou de le faire avec ceux qui les commémorent ou concélèbrent avec eux- bien qu’ils n’aient pas rétracté leurs déclarations, qui ont été faites ouvertement et publiquement? Hiérarque orthodoxe, l’Evêque Maxime a pris l’engagement, le jour de sa consécration, de défendre les saints canons et la Sainte Tradition de l’Eglise. D’une seule voix, les saints canons et la Sainte Tradition de I’Eglise nous enseignent qu’il faut défendre la foi contre ceux qui l’altèrent et rompre la commmunion avec ceux qui persistent dans leur hérésie.

Citons, par exemple, le canon 15 du Concile Premier-Second:
«...Pour ceux qui, à cause d’une hérésie condamnée par les Saints Conciles ou par les saints Pères, rompent la communion avec leur président3, parce qu’il prêche publiquement l’hérésie et l’enseigne tête nue dans l’Eglise, ceux-là non seulement ne sont pas passibles des peines canoniques pour s’être séparés eux-mêmes de la communion avec leur prétendu évêque, avant tout jugement synodal ; mais encore, ils doivent être estimés dignes de l’honneur qui leur revient parmi tous les Orthodoxes. Car ce ne sont pas des évêques, mais de faux-évêques et de faux-docteurs qu’ils ont condamnés; et loin de diviser l’unité de l’Eglise par un schisme, ils ont au contraire tout fait pour préserver l’Eglise des schismes et des divisions.»


111.Posté par Marie Genko le 24/03/2011 09:12
Cher Daniel,

Merci pour vos remarques!
Vous êtes le gardien des règles sur ce Forum, et il est une excellente chose que vous acceptiez de tenir ce rôle ingrat!!!

J'avoue que votre comparaison de ce matin, concernant le patriarche Parthenios, me met de particulièrement bonne humeur!

Merci!

Avec toute mon amitié Marie

110.Posté par Fabre Daniel le 24/03/2011 08:52
à Daniel : non mon ami, d'abord sachez lire, je n'ai rien décidé du tout ! ensuite vous semblez assez limité dans vos informations sur le monde chrétien.... et c'est vous qui parlez de François d'Assise, de Mahomet et de Bouddha, pas moi, d'ailleurs de qui parlais-Je ??! mais je connais des histoires édifiantes de martyres catholiques pour le Christ et leur foi du XX ième siècle même de jeunes enfants, et c'est ainsi que je maintiens que Dieu seul est juge ni vous ! ni moi ! et j'ajoute à plus forte raison la raison de la prière de Saint Ephrem....ne soyez pas vexé Daniel, nos langues souvent fourchent...en tout cas c'est ainsi que cela m'arrive et parfois le mieux est juste de se taire en ceci ou cela ce que je ne fais pas assez souvent ! n'est-ce-pas ?!

109.Posté par Daniel le 23/03/2011 23:51
@ Daniel Fabre, Marie et Victorov

En la matière, c'est plutôt vous qui décidez de vous-mêmes qui est saint ou pas et décidez même l'existence de saint hors de l'église orthodoxe, chose entièrement nouvelle. Mais parès tout, l'ancien patraiarche d'Alexandrie Pathenios n'avait-il pas dit à 2 reprises que Mahomet et Bouddha étaient des prophètes... Vous êtes modérés comparé à lui... Concernant François d'Assise, il me semble plus être frappé d'illusion spirituelle, avec sa vision totalement délirante d'un ange crucifié, et sa prétention à être sans péché (en général plus on est saint, plus on a conscience de son péché).

108.Posté par Tchetnik le 23/03/2011 14:50
Les Amériques ne constituaient pas un "territoire indépendant et à part", mais le prolongement des nations Européennes, à l'instar d,autres territoires intraEuropéens qui purent être annexés par un pays ou un autre.

Donc, la situation de ces régions n'est pas en principe différente.

Ce qui n'est pas gênant toutefois.

107.Posté par Fabre Daniel le 23/03/2011 14:09
oups ! pardon Marie ! il ne s'agissait pas de vous mais de ...Daniel !

106.Posté par Victorov le 23/03/2011 10:29
@Fabre Daniel (message 103) :
Il y a une petite confusion : ce n'est pas Marie qui est l'auteur du Message 100, mais Daniel (qui répond à Marie). C'est donc lui qui décide de la sainteté :-))))

@Irénée (Message 101).

1. En ce qui concerne le titre des évêques, comme vous l'écrivez justement : "la tradition était de panacher le titre d'une ville et d'un territoire (par exemple "Evêque de Nazareth et de la Galilée")". Et c'est normal, puisque les Eglises anciennes ont été, pour la plupart, créés dans des villes qui étaient des chefs-lieux de provinces ou territoires. Tous les chrétiens de la région se rassemblaient dans la "capitale" autour de l'évêque local. Lors du sacre épiscopal orthodoxe, le candidat est d'ailleurs toujours nommé "évêque de la ville [gardée de Dieu] de ..." et la ville y est explicitement citée.

Ma question portait sur les évêques orthodoxes en Occident qui n'ont justement PAS de noms de ville dans leur titre épiscopal, mais seulement celui d'une province, région ou pays : "métropolite de France", "de Suisse", d'"Europe occidentale", etc. Cela me semble une "novelleté" un peu bizarre, et j'aurais voulu que de plus savants ou compétents que moi m'en expliquent les motifs.

2. En ce qui concerne le caractère "local" des évêques orthodoxes en Occident, vous synthétisez bien le problème :
- soit l'on considère que l'Eglise romaine a perdu son caractère d'ecclésialité, que nous ne la reconnaissons pas/plus comme Eglise (position qui n'est pas la mienne, mais qui a sa logique). Dans ce cas (mais alors qu'on nous le dise clairement), rien ne nous empêche d'installer des évêques orthodoxes non seulement de Berlin ou Genève, mais aussi de Paris, Lyon ou ... Rome (remarquons cependant que la plupart des Eglises orthodoxes n'ont pas fait ce choix).
- soit l'on estime que l'Eglise romaine, avec laquelle nous ne sommes pas en communion, a néanmoins gardé les éléments principaux de son caractère ecclésial, et dans ce cas - sans devoir forcément nous "replier sur nos terres orthodoxes" comme vous l'écrivez -, nos évêques et responsables peuvent assurer le suivi pastoral des orthodoxes présents ici, mais pas constituer d'Eglise "locale" sur le territoire d'une autre Eglise. Il n'y a pas de troisième voie.

Ce qui me chiffonne toujours dans les discours des aficionados de l'"Eglise orthodoxe locale en Occident", c'est que les mêmes affichent souvent un oecuménisme parfois débridé (allant jusqu'à affirmer qu'ils se sentent plus proches de leurs frères occidentaux que des Eglises orthodoxes traditionnelles) et prônent en même temps la création de cette Eglise orthodoxe locale ici, niant par là même l'existence de l'Eglise occidentale (catholique) ... En latin, cela s'appelle une "contradictio in terminis" :-)))))))

105.Posté par Marie Genko le 23/03/2011 09:41

Cher Daniel Fabre, Cher Daniel,

Pourquoi voulez-vous que je décide quoi que cela soit?????????????
Je ne décide absolument rien!!!!

Je constate que certaines personnes depuis le malheureux schisme, qui a déchiré le monde chrétien au début du second millénaire, ont mené des vies de sainteté et ont été reconnus "Saints" par l'Eglise catholique.

Je suppose que vous estimez, tous les deux, que nous n'avons pas le droit de les vénérer comme des Saints???
Rassurez-vous, chers Daniels, nous avons suffisamment de saints orthodoxes, pour ne pas être obligés d'aller en chercher chez les voisins!
Mais permettez-moi d'avoir du respect et de l'admiration pour certaines figures reconnues saintes par l'Église catholique!
Ou bien est-ce mal à vos yeux????

Avec toute mon amitié Marie

104.Posté par Marie Genko le 23/03/2011 08:49
Cher Tchetnik,

Durant le premier millénaire, l'Eglise Une et Universelle, avec le le consensus de ses prélats, a accepté un certain nombre de territoires canoniques.
Les terres d'Amérique n'en faisaient pas partie, puisqu'elles n'étaient pas découvertes.

Il me semble donc qu'il n'y a aucune raison de ne pas considérer les chrétiens de ces territoires américains comme une diaspora.....!
Diaspora des patriarches orthodoxes, et malheureusement diaspora hérétique aussi!

Depuis le second millénaire les Catholiques ont pris des décisions, sans le consensus de l'Église Universelle. Par conséquent toutes leurs actions et dogmes du second millénaire, ont été décidés sans notre accord, et ne sont pas acceptables pour nous!

Voilà la raison pour laquelle, l'ordre est remplacé par le désordre d'évêques orthodoxes et catholiques portant l'un et l'autre le même titre sur un même territoire!

Du moins, c'est l'excuse que je trouve, mais il y en a peut-être une autre?

Amitiés Marie

103.Posté par Fabre Daniel le 23/03/2011 07:34
à Marie, message 100, je suis heureux d'apprendre que c'est donc vous et non Dieu qui décidez de la Sainteté d'une personne ou non !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!??????????????????????????

102.Posté par Tchetnik le 23/03/2011 00:38
On peut considérer le canadaFrançais, le Mississippi, la Louisiane, comme "Territoire canonique" de l'Église catholique de France, et la Californie, le Nouveau Mexique, l'Arizona, le Texas, la Floride comme "territoire canonique" de l'Église Catholique d'Espagne, ce fut bel et bien le cas autrefois.

Pourtant, différentes juridictions Constantinopolitaines et OCA donnent à leurs évêques des noms de ces lieux.


101.Posté par Irénée le 22/03/2011 23:05
Il me semble que cette notion de "territoire canonique de l'Eglise de Rome" est un concept assez flou et bien peu conforme à l'écclésiologie orthodoxe...
D'il y a un évêque catholique romain de Boston, de Mexico, ou de Shanghai, il est nommé par le Pape et représente bien l'Eglise romaine dans cette ville et la région. Ces nominations sont toutes antérieures à l'arrivée d'un titulaire orthodoxe dans ces mêmes villes.
Donc de deux choses l'une : ou bien on accepte la hiérarche romaine partout ou elle se trouve comme légitime, on nous autres orthodoxes nous replions sur nos terres "historiques", ou bien on considère que l'Eglise romaine n'est pas l'Eglise en plénitude, et donc il est parfaitement légitime de nommer des titulaires partout ou ou le peuple orthodoxe a besoin d'un pasteur, et pourquoi pas ailleurs pour en faire une terre de mission!
Quand à la question des évêques titulaires d'un pays ou d'une zone géographique, il me semble que la tradition était de panacher le titre d'une ville et d'un territoire. Par exemple "Evêque de Nazareth et de la Galilée"...

100.Posté par Daniel le 22/03/2011 22:21
@ Marie Genko (message 97)

Bien évidemment je nie l'existence de saints hors de l'orthodoxie; de justes oui, de saints non...

99.Posté par Marie Genko le 22/03/2011 19:18
CherTchetnik,

Il me semble normal, qu'aux Etats Unis, qui n'est à ce jour le territoire canonique de personne, il soit possible de donner aux évêques orthodoxes le nom d'une ville.

Ce qui ne me semble pas normal est qu'une structure ecclésiale ait obtenu grâce, au Père Alexandre Schmemann et au Père Jean Meyendorff, une reconnaissance d'Église autocéphale et que cette autocéphalie bloque le processus de Chambésy..!

J'espère que les orthodoxes de l'OCA s'en rendront compte et qu'ils demanderont que leur structure devienne au moins provisoirement "autonome" et non plus "autocéphale"!
De cette façon, nos théologiens pourront progresser dans la préparation du futur grand Concile orthodoxe.

Amitiés Marie

98.Posté par Tchetnik le 22/03/2011 14:44
A ceci près que les évêques Grecs en Amérique sont "de New-York" et "de Toronto", et que l'OCA a bien nommé un évêque "de Québec" (la ville).


97.Posté par Marie Genko le 22/03/2011 09:16

Cher Irénée,

Votre remarque est très juste.
Vous savez, comme moi, que l'EORHF a toujours été opposée à l'œcuménisme et c'est sans doute la raison pour laquelle elle n'a pas voulu respecter le territoire canonique des Catholiques romains.
A présent que l'EORHF est revenue dans l'omophore de son Église mère, l'Église de Russie, ouverte à l'œcuménisme, il est probable qu'elle devra réviser les dénominations de ses évêques?

Il est un fait que tous les Orthodoxes devraient avoir une position commune en ce qui concerne les relations avec l'Église catholique.
Comme cela a été écrit à plusieurs reprises sur ce blog, il nous est impossible de nier la sainteté de certaines grandes figures du catholicisme, à commencer pas Saint François d'Assise!

Comme toujours, c'est la cohésion qui nous fait défaut!

C'est la raison pour laquelle nous avons tant à attendre du futur grand Concile Pan orthodoxe!
Si vraiment le processus de Chambésy est bloqué à cause de l'autocéphalie de l'OCA que l'Eglise de Russie soutient par fidélité à la parole qu'elle a donné au Père Alexandre Schmemann et aux prélats de cette structure ecclésiale, c'est une attitude que personnellement je ne comprends pas.....
Ne serait-il pas possible de commuer cette autocéphalie en "autonomie", au moins provisoirement, pour permettre la préparation du grand Concile?????

Je serais reconnaissante à toute personne qui voudra bien m'éclairer sur ce sujet!


96.Posté par Gueorguy le 21/03/2011 22:34
L'information concernant les titres des évêques orthodoxes est détaillée par Victorov mais il me semble utile d'y apporter quelques précisions:

Pour le premier point:
- Meudon: Je pense que c'est une paroisse de l'EORHF mais je ne crois pas qu'il y ait un évêque portant ce titre.
-Concernant le titre d'évêque de Bruxelles du patriarcat de Moscou, la question de cette dénomination a fait l'objet, il y a longtemps, d'un "Communiqué de l'archevêché russe de Bruxelles et de Belgique au sujet d'une erreur dans le SOP" qui a été diffusé sur le lien ci-dessous.
- Mais en règle générale, l'emploi de noms locaux est évité pour les diocèses du patriarcat de Moscou. Les raisons ont été exposées précédemment.

Pour le second point, il convient de noter une subtilité différenciant les titres des évêques du patriarcat de Moscou de ceux de l'exarchat russe du patriarcat de Constantinople.
- Pour ceux que nous connaissons le mieux, en Grande-Bretagne comme dans la partie la plus occidentale de l'Europe (France, Suisse, Espagne et Portugal), respectant le principe territorial, l'évêque porte le nom de son diocèse. Nous avons l'évêque de Souroge et nous avons l'évêque de Chersonèse. Récemment, Mgr Nestor (en tant qu'évêque auxiliaire) portait le nom d'évêque de Caphes. Depuis qu'il est le primat de ce diocèse, il est devenu l'évêque de Chersonèse.
- En revanche, dans l'archevêché des Eglises russes - Exarchat du patriarcat du Constantinople (et même dans la période ou l'Archevêché n'était pas un exarchat), Les archevêques - et ses évêques auxiliaires (*) portent ou portaient un titre "in partibus" (Merci à Victorov d'enrichir mon vocabulaire ecclésial). Ainsi, ils sont ou étaient : Archevêque de Comane, Archevêque d'Eucarpie, Evêque d'amphiopolis, Evêque de Claudiopolis. Ces titres restent attachés à la personne et non au lieu. Et ne se renouvellent pas. Pour les Archevêques, cela s'expliquent d'autant mieux par leur statut d'Exarque du Patriarche de Constatinople. Cette question avait déjà été abordé dans ce blog mais je ne retrouve pas le lien.
Pour la petite histoire, un jour, dans un débat, je m'étais hasardé à parler du diocèse de Comane. Dans mon esprit, il n'y avait aucun mauvais esprit et, au contraire, plutôt, la reconnaissance que localement, l'Archevêque détenait bien les pouvoirs identique à tous responsable d'un diocèse et sans entrer dans la subtilité de sa non-participation au synode de son Eglise. Mais un fébrile détracteur s'est cru dans le devoir de rétablir la vérité: Il n'y pas de diocèse de Comane, comme il n'y a pas eu de diocèse d'Eucarpie, etc.

J'espère que mes présentes précisions seront acceptées par Victorov comme amendement à son information. Ma proposition est de revenir au centre du débat comme cela est évoqué dans la note ci-dessous.

(*) Quand il y en a! C'est simplement parce que cette question au centre du sujet du communiqué et c'est pourquoi, il est fait cette remarque, ici, pour proposer de revenir au débat initié par ce communiqué.

95.Posté par Victorov le 21/03/2011 17:30
En fait, concernant les titres des évêques orthodoxes en Occident, il y a eu de tout :
- évêques avec titres "locaux" : de Bruxelles, de Berlin, de Vienne, de Meudon (patriarcat de Moscou) ; de Bruxelles, de Genève, de Berlin (EORHF)
- évêques avec titres "In partibus" : de Chersonèse, de Souroge, de Caphes (PM) ; de Comane, d'Amphipolis, d'Eucarpie, de Claudioupolis (Archevêché Daru) ; de Tyatheira, d'Euménie, de Sinope, de Nazianze, de Diokleia (évêchés "grecs" de Constantinople)

Concernant les métropolites "de France", "de Belgique", "de Suisse", "d'Allemagne", par contre, j'ai toujours eu un doute : normalement, un évêque est nommé (lors de son sacre) "évêque de la ville [gardée de Dieu] de ...". Est-ce que ces titres de régions ou pays sans mention de ville correspondent à la tradition orthodoxe ?

94.Posté par Irénée le 21/03/2011 11:37
Il est quand même intéressant de noter, comme l'a signalé Daniel, que c'est bien principalement l'Eglise russe Hors frontières qui a décidé de titulariser ses évêques sur des sièges de villes "occupées" par un évêque catholique romain...
Ne soyons pas non plus trop "jésuites", il y a bien un métropolite de France (Emmanuel)...
Je voulais surtout signaler le peu de sens de cette notion de territoire canonique de l'évêque de Rome !

93.Posté par vladimir le 20/03/2011 19:22
Bien cher Irénée,

Vous avez évidement raison, mais uniquement pour Berlin (Église russe hors frontière), mais il n'y a pas d'évêque catholique de Genève, Bruxelles ou Stuttgart au sens stricte, ce qui justifie en particulier le diocèse de Bruxelles du patriarcat de Moscou... Il me semble donc que la notion de "territoire canonique de Rome" est à corriger du facteur protestant: c'est clairement pour faire la paix avec les Calvinistes, qui occupent la cathédrale, qu'il n'y a plus d'évêques catholique à Genève.

92.Posté par Irénée le 20/03/2011 17:06
Cher Vladimir, vous n'avez pas tout à fait raison...
Depuis 1821, l'évêque catholique romain local est évêque de Lausanne, Genève et Fribourg...il y a donc bien un titulaire du lieu !
De plus, ce ne serait pas une raison suffisante, puisque sur le territoire "historique" de Rome, tout lieu dépend d'un évêque. Sinon, pourquoi ne pas rendre Mgr Nestor titulaire de Montrouge et Mgr Gabriel d'Asnières... Je plaisante...mais la question reste posée.

91.Posté par Daniel le 20/03/2011 17:47
@ Irénée (message 88)

L'Eglise russe hors frontière a toujours donné des titres locaux à ses évêques. Ainsi, il y a Marc de Berlin, Agapit de Stuttgart, il y a eu Jean de Bruxelles (Saint Jean de Shangaï), Barnabé de Cannes, Séraphin de Lesna (le monastère en France) etc.

90.Posté par vladimir le 20/03/2011 14:34
Question très pertinente en effet! Fondé avant l'an 280, le diocèse de Genève est rattaché à Lausanne depuis 1821. Il n'y a donc plus d'évêque catholique de Genève...

89.Posté par Marie Genko le 20/03/2011 09:38
Cher Irénée,

Merci pour cette très intéressante question!
Visiblement il y a des chances pour que la Suisse ne soit pas, ou ne soit plus, considérée comme un territoire canonique catholique!!!
N'oublions pas qu'elle a été le fief de Calvin!
Et enfin, et surtout, y a-t-il un évêque catholique à Genève, portant le titre d'Evêque de Genève?
Dans le cas où il ne prend pas la place d'un évêque catholique nommé en ce lieu, pourquoi Mgr Michel ne serait-il pas évêque de Genève?
Avec toute mon amitié.

Marie




88.Posté par Irénée le 20/03/2011 02:06
Bonjour,
J'ai une question qui a un lien indirect avec les derniers post sur ce fil :
Pourquoi Mgr Michel de Genève est-il titulaire de la ville de Genève ? et pas d'un coin perdu de Sibérie qui n'a plus d'évêque titulaire depuis des décennies ?
N'y voyez aucun mauvais esprit, mais la Suisse ne serait pas sur le territoire canonique de Rome ?
Personnellement, cela ne me gène pas, bien au contraire ! mais cela semble peu conforme avec l'écclésiologie défendue sur ce blog par Marie, Wladimir et quelques autres...

87.Posté par Mischa:Communiqué n°16 de l' OLTR le 19/03/2011 21:09
Oчень интересный текст коммюнике ОЛТР. Но какая цель? Видимо Архиепископия в тупике. С одной стороны как бы видимость свободы от Вселенского патриарха, а с другой он их держит в узде и не даёт никакой свободы. Впереди путчь на галерах в рядах верных архиепископийцев. Право за свободу выборов.... Почти как в Египте и Тунисе

86.Posté par Potomok le 19/03/2011 20:03
Très intéressant communiqué de l'OLTR.

Une question étonnante au sujet du conseil de l'Archevêché:
"... Aussi a-t-il invité le Conseil à préparer un projet de modification des modalités de désignation des évêques auxiliaires dans les statuts diocésains afin de le soumettre ensuite à l’approbation d’une prochaine Assemblée Générale de l’Archevêché"

Et il ne sera pas soumis au Patriarche de Constantinople. Ou peut-être est-ce si évident que cela n'est pas mentionné?

85.Posté par Fabre Daniel le 19/03/2011 15:27
de toute façon évêque auxiliaire est une aberration, la chirotonie confère à tout évêque le même " pouvoir" que n'importe lequel; aussi : “’évêque auxiliaire” est fonctions purement liturgiques (ce qui est anticanonique), et on continue par une promotion de siège en siège (ce qui est aussi anticanonique) jusqu’au grade de métropolite, les fonctions des synodes ayant été déléguées à un groupe restreint (encore anticanonique) assisté de commissions d’experts et de départements ministériels (même remarque). De tels appareils pyramidaux, calqués sur l’administration étatique, défigurent l’Église. et qui donc taxe les autres de modernisme ???! ceci dit même le patriarche d'Antioche a décidé que tout ce qui ne serait pas métropolite, serait auxiliaire...! la Chirotonie n'a plus aucune signification ! car elle est en plénitude...puis après seulement un peu...à y perdre son latin ! pardon,son arabe, ou son grec, oups! son russe !

84.Posté par vladimir le 19/03/2011 15:10
L'analyse de l'OLTR est parfaitement pertinente mais devrait être poussée plus loin: quel est exactement le niveau d'autonomie de l'Archevêché? En effet, sans accéder à l'autocéphalie, une Église autonome peut élire ses propres évêques et seul le primat fait alors l'objet d'une confirmation par le synode et le primat de l'Église-mère: c'est par exemple le cas des Églises ukrainienne et hors-frontières dans le patriarcat de Moscou. A l'autre extrémité, pour l'Église du Kazakhstan, c'est le synode et le primat de l'Église-mère qui élit les évêques et primat... Mais ce qui est certain c'est que, pour être valable, toute modification du statut canonique, et c'est de cela qu'il est question, doit être validée par l'Église-mère ...

83.Posté par Communiqué n°16 de l' OLTR le 19/03/2011 14:54
Inquiétudes à propos de l’élection des évêques dans l’Archevêché

Dans le communiqué 07/10 du Conseil de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe Occidentale, nous lisons le paragraphe n°3 suivant :
« Projet de modification des statuts diocésains. Mgr Gabriel a soulevé devant le Conseil la nécessité pour lui d’avoir des évêques auxiliaires. Les statuts diocésains, dans leur rédaction actuelle, prévoient une procédure complexe et mal adaptée qui ne correspond ni à la pratique suivie autrefois dans l’Archevêché ni aux normes habituelles du Patriarcat Œcuménique, a-t-il souligné. Aussi a-t-il invité le Conseil à préparer un projet de modification des modalités de désignation des évêques auxiliaires dans les statuts diocésains afin de le soumettre ensuite à l’approbation d’une prochaine Assemblée Générale de l’Archevêché. »
Effectivement, l’un des évêques auxiliaires, récemment admis dans l’Archevêché, a été réduit à l’état de laïc en Angleterre, car il voulait se marier. L’autre évêque auxiliaire a été mis à la retraite, contre sa volonté, hors toute procédure statutaire car ce cas n’est tout simplement pas prévu par les statuts. L’évêque dirigeant se retrouve donc seul, ce qui peut être très gênant. De plus un organe important de l’Archevêché, le comité épiscopal, ne peut plus fonctionner faute de membres (il se réunit au minimum deux fois l’an, disent les statuts).
Cependant l’expérience récente tend à montrer que ce n’est pas tant la procédure en elle-même qui est «complexe» mais que c’est plutôt l’accord du Patriarcat de Constantinople qui pose problème.

Lors de l’Assemblée Générale de l’Archevêché de 2007 l’Archimandrite Johannes Jonhansen a été élu, sans aucun problème, et pour ainsi dire à l’unanimité, comme candidat à l’épiscopat. Le Patriarcat de Constantinople n’a cependant jamais procédé à son élection canonique par le synode du patriarcat. Selon les statuts, les résultats du vote de l’assemblée générale (qui est en réalité une pré élection) doivent en effet être suivi de l’élection canonique du candidat pré élu, par le Saint Synode de l’Eglise de Constantinople.
Pour éviter le blocage du processus, ainsi qu’il s’est produit en 2007, faudrait-il donc que les statuts suppriment l’intervention du « Saint et Sacré Synode du Patriarcat Œcuménique » (Patriarcat de Constantinople.) ?
Mais alors est ce que l’on n’entrerait pas, non pas dans une modification de détail, mais dans un changement radical du statut de l’Archevêché ? Celui-ci est actuellement une structure (ethnique, russe) au sein de l’Eglise de Constantinople. C’est donc le primat de cette Eglise, avec son Synode, qui doit élire canoniquement les évêques de l’Archevêché. Car c’est la principale caractéristique, et même la définition, d’une Eglise « Autocéphale » que d’élire ses propres évêques.
L’Archevêché ne semble pas avoir le choix, ses évêques doivent être élus par une Eglise autocéphale, en l’occurrence celle de Constantinople. Changer les statuts ne servirait à rien si l’on ne peut s’entendre avec le Patriarcat. Et se passer de son accord ne serait-ce pas choisir la voix qui mène hors de l’Eglise tout court ?
Une telle évolution serait une catastrophe non seulement pour toute l’Orthodoxie de tradition russe mais pour tous les orthodoxes locaux.
.......................................................;;;;;;;;;;
Le communiqué - texte ci-dessous - est disponible à partir de la page de bienvenue ICI

82.Posté par Marie Genko le 15/03/2011 09:31

Chers Daniel et Vladimir,

Merci pour cet intéressant échange!
Je pense qu'il est extrêmement important de bien comprendre la personnalité du Père Alexandre Schmemann.

Ce théologien a eu une influence déterminante sur l'avenir de l'OCA.

Ses écrits ont, comme vous le dites tous les deux, une influence non négligeable sur les Orthodoxes. Plus spécialement au sein de l'OCA, sur les penseurs de l'Archevêché des Églises russes d'Europe occidentale et également sur certains prêtres et théologiens de l'Église de Russie.

Le Père Alexandre est indubitablement un moderniste.

C'est aussi un homme de bonne volonté, un théologien et un écrivain brillant, et pour terminer ce portrait: un prêtre consciencieux.
Il a été pris dans la tempête de l'autocépahlie de l'OCA et il a contribué à l'octroi de cette autocéphalie.

Toute sa vie durant, avec sincérité, il a essayé envers et contre tous de justifier cette autocéphalie!

Je crois que vers la fin de sa vie, il a commencé à comprendre que son aversion pour l'Église Orthodoxe Russe Hors Frontières et tout le conservatisme qu'elle symbolisait, l'a amené à agir et à réfléchir dans certains domaines de façon erronée.
En effet, s'opposer à la volonté du Patriarche Athénagoras était aller contre l'ecclésiologie orthodoxe, qui veut que le consensus soit la règle absolue des décisions qui concernent l'Eglise dans son universalité.
L'OCA et son autocéphalie n'ont été reconnus que par les patriarcats qui étaient derrière le rideau de fer, c'est à dire soumis aux régimes communistes athées de l'époque.
Aucun des autres patriarcats libres n'a reconnu l'autocéphalie de l'OCA!

Mais celle-ci persiste à vouloir braver la Tradition orthodoxe et ne songe pas à revenir en arrière afin de permettre une organisation harmonieuse des juridictions orthodoxes sur le sol américain!

Ce désolant acte d'insubordination, qui est un véritable précédent inacceptable, est certainement en grande partie l'œuvre du Père Alexandre Schmemann.

Mais comme vous l'écrivez Vladimir, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain.

Il serait extrêmement long et fastidieux de nous lancer dans une étude des approches conservatrices et modernistes!
Je dirais simplement que l'Église nous appelle à la Sainteté et qu'elle nous enseigne les moyens d'y parvenir.

Mais peu d'entre nous ont des tempéraments faits pour une règle de vie quasi monacale.

Les fidèles ont de familles à nourrir et à éduquer, vivre complètement en Église, assister à la totalité des offices est, pour la grande majorité d'entre nous, une quasi impossibilité!

Il me semble que ce sont ces exigences de notre Église, si particulièrement mal adaptées au rythme de vie de l'époque contemporaine, qui sont à la source du mouvement moderniste au sein de l'OCA, de l'Archevêché des Eglises russes d'Europe occidentale, et même à présent de Russie et d'autres patriarcats orthodoxes.

Mais comme toujours, qu'il s'agisse de conservateurs ou de modernistes chacun veut imposer à tous sa propre approche de la vie en Église!

Ne peut-on laisser les conservateurs, et surtout notre clergé, observer les règles ancestrales de notre Église, et laisser les fidèles faire de leur mieux selon la conscience et les forces de chacun d'entre nous?

IL ME SEMBLE IMPORTANT QUE LE CLERGÉ RESTE FIDÈLE AUX RÈGLES DE TOUJOURS, car c'est lui qui nous guide et nous enseigne!

L'exemple de son total dévouement et de son entière fidélité, sont les phares qui balisent les consciences des fidèles.






81.Posté par vladimir le 13/03/2011 10:40
Merci Daniel pour ce lien et votre analyse. Je reviendrai sur le père Alexandre car il me semble toujours que ce n'est pas lui qui est en cause: il cherche à distinguer l'essentiel du secondaire, y compris dans son explication de l'iconostase, alors que ses "disciples" ont tendance à jeter le bébé avec l'eau du bain.

Par contre je trouve parfaitement adaptée à ce fil la conclusion du père Andrew pour le Dimanche du Pardon:
Today, after the restoration of ‘the Centre’, those of both extremist groups, now often departed this life or else ageing and ill, are being sidelined into the history books. This has made some of them all the more aggressive, as they see that they have lost and that the Church is prevailing. Therefore, how do we deal with those who opposed the Church for so long? Obviously, not in the same way as they dealt with us when we were a persecuted minority, but with Christian love and human understanding. And that is the spirit in which the article in the link has been written, seeking the positive and not dwelling on the negative.

Tentative de traduction
Aujourd'hui, après la restauration de «Centre» (*), les tenants des deux groupes extrémistes (**), dont beaucoup ont quitté cette vie ou bien sont vieux et malades, sont mis de coté par l'histoire. Cela en rend certains d'autant plus agressifs, car ils voient qu'ils ont perdu et que l'Église triomphe. Alors, que pouvons-nous faire face à ceux qui s'opposent à l'Église depuis si longtemps? De toute évidence, pas comme ils ont agi avec nous quand nous étions une minorité persécutée, mais avec un amour chrétien et de la compréhension humaine. Et c'est dans cet esprit que l'article indiqué par le lien a été écrit, en recherchant le positif et non en se basant sur le négatif.

Explications (cf. article)
(*) "Today, ‘the Centre’ of the Orthodox world and civilisation, the Russian Orthodox Church inside Russia, is free."= Aujourd'hui 'le Centre' du monde et de la civilisation orthodoxes, l'Église Orthodoxe Russe en Russie, est libre.
(**) "ecumenist and modernist or else, by reaction, schismatic and isolationist".= les œcuménistes et modernistes ou en face, par réaction, les schismatiques et isolationistes

80.Posté par Daniel le 12/03/2011 22:01
Je reviens sur le Père Alexandre avec ce qu'en dit le Père Andrew Phillips à ce lien http://orthodoxengland.org.uk/compnotes.htm

Certains paragraphes ne manquent pas d'intérêt sur les bons et mauvais côté du Père Alexandre. Parmi son mauvais côté notamment, son"refus" de l'église du IVe qui devient église de masse et adopte donc certaines pratiques comme l'iconostase ou les prières secrètes. Je l'avais perçu aussi dans ma lecture de certains de ses écrits.

Ce refus sert d'ailleurs de justification au modernisme, quand ce dernier s'appuie sur les pratiques des premiers chrétiens en réclamant l'abolition des iconostases et les prières secrètes choses facile et plaisante mais en n'ayant pas le courage d'aller jusqu'au bout de la logique : si l'on veut faire comme aux premiers temps, il faut notamment rétablir la confession publique, rétablir l'usage généreux des excommunications (privation de communion des fidèles en fonction des péchés commis), le renvoi des catéchumènes et des pêcheurs lors de la liturgie (d'ailleur le mot "messe" veut dire renvoi car on renvoyait tour à tour au cours de l'office les catéchumènes, pêcheurs, juifs, païens etc). Or à ce sujet, les modernistes si soucieux de revenir aux sources (officiellement), font le contraire. Chez eux, la confession est épisodique, voire rare et certainement pas publique, la privation de la communion est quasiment inconnue y compris pour des personnes qui sont des pécheurs publics (connus de toute l'assemblée); quasiment tout le monde communie. J'ai même entendu une fois : "il suffit que vous n'ayez tué personne pour que vous puissiez communier"... Je m'interroge par ailleurs sur le respect du jêune chez ces mêmes modernistes (jeûne en semaine, jeûne avant la communion etc) car je sens poindre cette notion de jeûne purement en esprit qui fera que l'aspect alimentaire passera à la trappe...

Comme le dit le Père Andrew, l'église des premiers siècles est une église globalement de saints, sur lesquels le martyr peut s'abattre à n'importe quel moment; elle fait par ailleurs une distinction très nette entre les différentes catégories de fidèles qui se manifeste notamment par des excommunications fréquentes, des renvois à des moments donnés de la liturgie. Dans un tel contexte, l'absence d'iconostase ne pose pas de problème particulier car au final quand les cathécumènes et d'autres ont été renvoyé, seul reste le "noyau dur". Une telle explication est donné par le métropolite Hiérothée de Naupacte. J'emprunte la traduction à un mai :

« Nous voulons abolir l’iconostase afin que les laïcs puissent voir ce qui se passe, sans nous interroger sur les raisons de l’institution par l’Eglise de l’iconostase et des prières secrètes. Ces dernières ne sont pas indépendantes de la sécularisation de la théologie ecclésiastique. Les enseignements de Saint Maxime le Confesseur et la recherche historique révèlent bien des choses à ce sujet. Les catéchumènes ne peuvent pas prier avec les mêmes prières que les baptisés et inversement. Et si nous étudions l’enseignement de Saint Syméon le Nouveau Théologien sur qui sont réellement les catéchumènes, nous serons en mesure de comprendre pourquoi l’Eglise a institué l’iconostase et la lecture secrète des prières »

« Comme indiqué précédemment, l’existence de l’iconostase devrait être vue sous cet angle. Dans les temps anciens, il n’y avait pas d’iconostase, simplement quelques voiles et tout le monde avait une communion visuelle avec ce qui se passait dans le sanctuaire car l’ensemble du Saint Temple était l’endroit réservé aux croyants, aux vrais membres de l’Eglise. Il y avait une séparation substantielle entre le Narthex et le Temple principal. Quand quelqu’un avait péché, il ne pouvait pas entrer dans le Temple, ni prier avec les fidèles. Ainsi existait-il une classe de pénitents qui étaient essentiellement à l’état de catéchumène. Toutefois, plus tard, suite à la sécularisation dans la foi, les pénitents furent autorisés à accéder au Temple mais les iconostases furent érigées »

Extrait d'un article anglais à ce lien de ce métropolite :
http://www.orthodoxresearchinstitute.org/articles/pastoral/hierotheos_vlachos_secularism.htm

Sur les rapports du Père Alexandre avec le monachisme, je n'en sais trop rien mais j'ai noté que ceux qui se réclament de lui ont un esprit un rien antimonastique.



79.Posté par Marie Genko le 08/03/2011 12:01
Cher Daniel,

Merci pour ce lien!
Il est très instructif.
Bon carême!
et amitiés Marie

78.Posté par Daniel le 08/03/2011 11:10
A titre d'information et non de polémique, je signale cette réflexion du Père Andrews Phillips sur le Journal du Père Alexandre Schmemann. En anglais, sur son site à ce lien.

http://orthodoxengland.org.uk/compnotes.htm

77.Posté par Marie Genko le 30/12/2010 22:03

Cher Daniel,

Merci pour vos explications concernant les rénovationistes russes.
Je ne pense pas que cette influence ait pu jouer dans l'archevêché.
Car l'archevêché était parfaitement conservateur depuis sa création jusqu'au milieu du siècle dernier.
Je ne pense pas non plus que le Père Alexandre Schmemann ait eu ici un grand rôle puisqu'il était aux Etats Unis durant presque toute sa carrière ecclésiastique.
Il a donné énormément de conférences aux USA, il a contribué à de nombreuses émissions sur Radio Liberty, destinées à la Russie soviétique.
Pour moi ce n'est que son attitude envers l'Eglise Hors Frontière qui m'attriste infiniment, car chacun d'entre nous est libre de vivre sa Foi orthodoxe selon sa tradition et son tempérament.

C'est ailleurs qu'il faut plutôt chercher les racines du modernisme dans mon archevêché, peut-être dans les écrits d'Olivier Clément??? Ou peut-être d'autres théologiens, qui auraient apparemment fait école..?
Merci pour votre aide. Marie




76.Posté par Luba le 30/12/2010 13:28
@Daniel
Je suis entièrement d'accord avec vous!

75.Posté par Daniel le 30/12/2010 12:07
@ Marie

Les rénovationistes étaient dans l'Eglise de Russie des années 20 des rénovateurs soutenus par le pouvoir soviétique qui étaient favorables à une rénovation de l'Eglise et qui prirent le nom "d'Eglise vivante". L'Eglise vivante était favorable au mariage des moines et des évêques, au mariage des prêtres (y compris veufs), à la consécration des prêtres mariés à l'épiscopat. Je voulais dire qu'une telle modernisation avait pour origine des Russes et non des Occidentaux; je n'ai jamais dit que le Père Alexandre Schmeman était un rénovationniste.

Je vous suis entièrement sur vos craintes concernant l'Archevêché russe en Europe occidentale... Ses craintes, je les ai eues très tôt en commençant à cheminer dans l'orthodoxie dans une de leur paroisse que j'ai quittée pour cette raison (en plus de l'œcuménisme)... J'avais même employé l'expression "orthodoxie light décaféinée". Le Père Schmeman est-il responsable de cela?

Je l'ignore; je l'ai lu et il ne m'a pas bouleversé ou ému plus que cela, me laissant plutôt froid ce qui est entièrement différent quand je lis d'autres auteurs orthodoxes.
La chose curieuse dans l'Archevêché est que tout enfin presque, semble tourner autour du duo Meyendorff, Schmeman, comme s'il n'y avait pas eu d'autres auteurs théologiques valables et meilleurs dans le monde orthodoxe.
L'Archevêché me semble vivre dans une sorte de vase clos ancré dans une idéologie propre. Ce n'est plus l'église locale, c'est "l'église bocal".

74.Posté par Marie Genko le 29/12/2010 22:51
Cher Vladimir,

Je viens enfin de trouver le temps de lire le lien de notre ami orthodoxe de Moscou et il confirme ce que vous écrivez dans votre message 69.

73.Posté par Marie Genko le 29/12/2010 21:51

Cher Vladimir,

Je me souviens pourtant avoir entendu, il y a deux ans, le propriétaire de l'édition des Syrtes, que je connais personnellement, me dire que certaines phrases du journal avaient été enlevées.
Simplement je ne lui ai pas demandé, si lui-même, ou un autre, était à l'origine de ces omissions.

Le Père Alexandre a été un prêtre exemplaire, il a servi l'Église durant sa vie entière.
Il a le droit de ne pas être parfait et de s'irriter dans son journal contre ce qui lui paraît un excès de piétisme de bonnes femmes.
Il a le droit de s'insurger contre ceux qui lui assènent constamment les Canons de l'Église à la tête, surtout lorsque la chose lui vient de la part de ces émigrés russes qu'il ne tient pas en grande estime!

Simplement je crois que, comme cela arrivent souvent, les disciples sont infiniment plus zélés que leur maître, et les modernisations qui sont de mises chez certains dans mon archevêché dépassent probablement tout ce que le Père Alexandre aurait pu imaginer!

Cher Vladimir, vous êtes à présent bien à l'abri avec votre paroisse dans le giron d'une Eglise en plein essort!
Dans mon archevêché, le dernier Tomos accordé par Sa sainteté Bartholomé nous donne une réelle indépendance.
Ce sont les conseillers qui entourent notre archevêque Gabriel, qui influent sur la destinée de notre archevêché.
Alors puisqu'ils souhaitent s'isoler de notre Église mère, tout en conservant cette tradition russe, comment ouvrir les yeux à ceux qui nous dirigent sur les écueils qui nous guettent???


72.Posté par Marie Genko le 29/12/2010 21:18

Cher Daniel,

Dans votre dernier message (70) vous mettez exactement le doigt, là où le bas blesse!

D'un côté nos patriarcats ont une longue tradition orthodoxe, forgée par les Pères de l'Église.
Une tradition, qui à mon sens ne peut en aucun cas être altérée par la volonté d'un prêtre ou d'un théologien, si brillant fut-il!

Car CETTE TRADITION EST CELLE DE L'APPEL DE NOTRE ÉGLISE A LA SAINTETÉ DES FIDÈLES.

Dans notre microcosme parisien, il y a eu bien des théologiens brillants dans la première moitié du XXème siècle et personne d'entre eux, à ma connaissance, ne s'est hasardé à opérer des changements!

Parce que SEUL UN SYNODE D'EVËQUES peut modifier quelque chose dans les usages et la tradition qui sont les nôtres!

Cela tout le monde semble l'oublier et je vois, avec une certaine angoisse, mon archevêché s'engouffrer dans une voie de modernisme!
Cet archevêché qui a été le refuge spirituel de tant et tant des miens, il est cher à mon cœur!
Je ne veux pas qu'il devienne, quelque chose qui ressemble à une orthodoxie "light", une orthodoxie confortable, sans jeûne ni confessions, une orthodoxie qui finira par se vider de sa spiritualité!

L'OCA, qui nous est si souvent montrée comme modèle, cette OCA a bien failli sombrer et s'effondrer sur elle-même, il y a bien peu de temps!

Enfin, cher Daniel vous écrivez que les rénovationistes étaient bien russes, en dehors du Père Alexandre à qui faites-vous allusion?



71.Posté par Tchetnik le 29/12/2010 21:10
Effectivement, il serait dommage de confondre "occidental" (une grosse partie de l'héritage dogmatique, historique, liturgique, culturel de l'Église Orthodoxe) et "moderniste" (une volonté de changer l'Église et de l'aligner sur les standards de réflexion et de comportement du monde).

La recherche et la pratique dudit patrimoine est unje chose légitime, mais qui, jusqu'à présent, ne s'est faite que de façon brouillonne et fantaisiste.

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