«Rendez à César ce qui est à César», un livre de l’archiprêtre André Kordotchkine
Le Centre spirituel et culturel russe organise le 1 février à 19h la présentation, avec la participation de l’auteur, du nouveau livre de l’archiprêtre André Kordotchkine « Rendez à César ce qui est à César »

L’auteur traite de problèmes tels que « Est-ce que Jésus-Christ était un patriote ? », « Est-ce que le patriotisme peut aller jusqu’au péché ? », « Jusqu’à quel point faut-il rester fidèle à son pays, obéir aux autorités, défendre ses intérêts ? »

Nikita KRIVOCHEINE participera à la présentation de ce livre.

Georges Orwell, Olga Bergolts, Ivan IV le Terrible et la guerre du Viet Nam : le père André accompagne le lecteur dans un voyage qui le mène de la Jérusalem de l’Evangile jusqu’à Moscou de nos jours. Il s’agit d’essayer d’expliciter le concept du patriotisme moderne
«Rendez à César ce qui est à César», un livre de l’archiprêtre André Kordotchkine

Une livre de l'archiprêtre André Kordotchkine "Le christianisme en Espagne au premier millénaire"

«Кесарю кесарево? Должен ли христианин быть патриотом?» — это книга священника Андрея Кордочкина, в которой автор с позиции христианина пытается ответить на сложные вопросы взаимоотношений личности и государства. Свои размышления о патриотизме отец Андрей строит на основе глубокого исторического анализа.

На страницах этого издания читателю представится возможность вместе с автором порассуждать на сложную и противоречивую, но очень актуальную тему существования патриотизма в современных реалиях.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Février 2019 à 10:24 | 29 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Nicodème le 18/01/2019 01:41
Existe-t-il déjà unе traduction en français ? Et si oui , où peut-on acheter le livre ? Merci .

2.Posté par Tchetnik le 21/01/2019 10:07
Dieu a créé l'Humanité avec la famille et la nation, pas mauvaises en elles-mêmes à condition d'en faire des voies de sanctification. C'est dans ces communautés que l'on apprend un certain sens de la charité, de la solidarité, du "prochain" et il est logique de leur accorder une certaine valeur. Mais elles dépendent, comme toutes choses, de leur allégeance à Dieu, de leur fondation spirituelle dans la Vérité. Famille et Nation sont comme des zéros alignés qui ne prennent leur valeur qu'avec le "un" du Christ derrière.

Il est évident qu'il faut savoir les hiérarchiser et c'est vrai que bien des "orthodoxes" ont toujours bien besoin de l'apprendre.

3.Posté par justine le 21/01/2019 17:17
A Tchetnik, post 2: Très juste. La même chose peut être dite de toute chose créée. Mais le zéro prend la valeur avec le 1 devant, pas derrière.

4.Posté par Nicodème le 06/02/2019 11:50
Notre ami voulait dire , "en toile de fond" , ou quelque chose comme ça . En somme l'idée que le "1" inspire tout le reste . Mais je gage que vous l'aviez compris , et que vous n'avez pas pu résister au plaisir de mettre en boîte votre adversaire préféré sur le blog ...:-)))))))

5.Posté par Nicodème le 06/02/2019 11:51
Post scriptum à mon message (le 1 justement ...) : alors , pas de traduc en français ? Ce serait bien dommage , car le sujet est d'une actualité brûlante .

6.Posté par justine le 06/02/2019 17:26
A Nicodeme , post 4: Je n'ai pas d'adversaire sur ce blog, et moins encore de préféré. Chacun exprime ses opinions ou, ce qui est mieux, le point de vue orthodoxe, et quand il en ressent le besoin il repond à ce que d'autres ont dit. Le seul adversaire de tous est celui qui précisément porte ce nom.

7.Posté par Didier Veillat le 06/02/2019 20:04
Vite fait: "La monnaie de César n'est pas celle du Christ". C'est tout. La famille, les nations, etc, sont des concessions de la Vérité à l'Eglise terrestre. Dans "Rendez à César ce qui est à César" il y a initialement tentative de tromper le Christ avec la reconnaissance d'une monnaie: celle du colonisateur. Plus tard, seront payés trente deniers... payés par qui? Le colonisé. La question du patriotisme du Christ est vraiment de notre temps et de notre notion de patrie nationale. Rien à voir avec la vie en Israël au temps du Christ. Mamon est désigné comme un dieu par le Christ.
Il y a une tentative permanente dans tout un tas d'églises de justifier une sorte de cohabitation entre nation, patrie (patrie de tout un tas de choses dont la monnaie), région, village, culture et le Christ. Le Christ est juif mais dépasse par sa vie, ses actes et l'accomplissement universel de sa mission toute nation... Alors, concernant son patriotisme...
Le christianisme ne se rapporte à aucune monnaie, donc, on rend à César ce qui est à César. Aimer son pays et sa terre est une bien belle chose, mais quand on pense à la sainte Russie et les propriétaires d'âmes, on est en droit de se poser la question; et s'il n'y avait que la Russie, on serait tranquilles. Si le Christ était "patriote", c'est uniquement parce qu'Israël était et reste le temps du Père dans le monde créé; son mystère, son élection comme peuple primordial et sa Loi. Mais la Loi a passé en restant; sa subsistance paternelle et non nationale.
Didier Veillat

8.Posté par Nicodème le 06/02/2019 23:11
J'ai essayé de plaisanter . Avec un sourire que , malheureusement , sur la Toile , on ne peut voir ...

9.Posté par Nicodème le 07/02/2019 12:23
Mon message 8 était pour Justine . On ne peut pas répondre au déni , et je ne vais pas m'amuser à éplucher les centaines de messages de ces dernières années échangés entre Tchetnik , elle et moi , afin de démontrer ce déni. On ne peut rien faire contre le déni . Juste sourire . Tristement . C'aurait été tellement mieux de reconnaître que , "oui je n'ai pas arrêté de rompre des lances avec Tchetnik (et réciproquement) , et avec vous aussi , Nicodème ."..

Si les zorthos patentés , chrismés et vaccinés ne sont pas fichus de vivre un minimum de repentance , où va-t-on ? Remarquez , nos chers hiérarques ne cessent de donner l'exemple ...

Cela pour dire que je ne romprai plus de lances contre qui que ce soit , càd que je n'utiliserai plus d'arguments un peu limites afin de satisfaire une thèse préétablie dans mon esprit , et que , pour une raison inconnue , je me plais à croire . On fait tous ça ... . Mais si d'autres croient bon pour leur âme de me fustiger , de me diaboliser ou , pis , de nier qu'ils m'ont assaisonné , peu me chaut .

Je crois que je vais devoir remballer mon projet de rencontre des membres actifs du blog à la cathédrale du quai Branly , autour d'une belle liturgie ...Je l'avais proposé il y a déjà au moins 1 an , peut-être plus , je ne sais plus . Mais franchement , si on n'est pas capables de reconnaître une chose dite , ou pensée , ou une attitude , ah quoi bon ?

10.Posté par justine le 07/02/2019 16:54
A Nicodème: Décidément vous Occidentaux avez un problème avec la "culture de la dispute". Quand quelqu'un vous contredit, vous vous fachez, vous sentez attaqués dans votre existence, menacés d'extinction et que sais-je encore. Pour ma part, rien de tout cela ne court. Pour cela je répète que je n'ai pas d'adversaire sur ce blog. Vous n'etes pas d'accord avec ce que je dis - c'est votre droit. L'important est de dire la vérité. Ce que les autres en font, c'est leur affaire. Puisque nous ne sommes pas sur un champ de bataille où il faut à tout prix gagner.

11.Posté par Nicodème le 07/02/2019 19:07
D'abord , chère Justine , veuillez ne pas m'affubler du qualificatif d'"occidental" , que je devine être une insulte dans votre bouche . Si vous aviez lu mes précédents messages à caractère un peu politique , vous auriez vu que je me situe résolument dans le camp de ce que les bourgeois appellent "populiste" , anti-atlantique et russophile , aussi je vomis l'inversion accusatoire permanente que font les fripouilles qui nous gouvernent , contre la Russie . En utilisant ce qualificatif , je ne vous crois pas assez inintelligente pour ne pas vous être rendue compte que , ce faisant , vous me blesseriez . Je n'en dirai pas plus , car ce serait rompre des lances , et me ravaler à votre niveau de "disputation" , càd au niveau de l'inversion accusatoire comme le premier atlantiste venu (ou le premier bolchévik , d'ailleurs ...)....Tout ça parce que j'ai voulu faire un peu d'humour . On se demande vraiment si l'"orthodoxie" et l'humour sont compatibles .

12.Posté par justine le 08/02/2019 15:59
Post 11: Mais cher Nicodème, en disant "Occidental", je n'ai aucunement en tete les gouvernements, politiciens etc., mais les gens qui vivent en Occident et sont, volontairement ou non, à un degré plus ou moins grand, marqués par une certaine mentalité dont un des traits est une hypersensibilite à la critique, la contestation. En Orient, si on peut dire, ce n'est pas le cas et on sait encaisser des coups sans s'effondrer. Je pense que cela vient de ce qu'en Orient on est habitué à la vie dure, tandis qu'en Occident, moderne du moins, on est habitué aux politesses, flatteries, conforts etc. d'où une mollesse generalisée. Mais un chrétien ne peut etre mou. Il est appelé à etre martyr au besoin, et doit se doter de la panoplie dont parle Apotre Paul.

13.Posté par Théophile le 09/02/2019 08:12
@ Justine
De fait, le société dite occidentale sont plus individualistes - mais cela se répand dans le monde entier.
Sinon il y a des pauvres partout et la vie dure existe aussi en Europe - même très dure selon les secteurs.
Quant aux politesses, flatteries, confort... si l'on voyage au Moyen-Orient, on les rencontre facilement (d'ailleurs une certaine politesse courtoise qui est très agréable et que l'Europe occidentale a perdu par trop d'individualisme ou par normativité).

14.Posté par Didier Veillat le 09/02/2019 08:44
@justine
Oui, oui, en Occident, nous n'avons jamais connu de guerre, la politesse remonte à l'année dernière et nous sommes tous sous anxiolytiques... Le manque de vodka probablement...

Il n'y a pas plus de sensiblerie ou de sensibilité en Occident qu'ailleurs, la politesse remonte à une époque bien reculée. De même que la galanterie française... Et s'il y avait plus de sensibilité, ce serait un bienfait. "Heureux les doux..."

La "disputatio" n'est pas une culture, juste un malin plaisir de la scolastique... C'est très moyennement orthodoxe.
Bref, ces catégorisations essentialistes sont purement subjectives.

D'autre part, et à propos de la préparation au martyr dont vous faites état, le terme "martyria" (du grec: μ α ́ ρ τ υ ς, -υ ρ ο ς) ne signifie pas torture à mort, mais témoignage. En Occident, le témoignage et le martyre sont anciens. L'idée de martyre quant aux souffrances infligées date du 11ème siècle à peu près.

En Russie, par exemple, les âmes étaient des martyres mais rarement des témoins. Ce qui a permis de déplacer ( lire un témoin de l'époque: Vassili Grossman) le martyre du peuple sous le Stalinisme, c'est justement cette acceptation; un miroir de la "Sainte Russie". Les gens devraient se demander pourquoi cela a fonctionné en Russie... Une des plus grandes tragédies de la Russie c'est bien cette "sainteté" patriotique qui confond la Terre Sainte et l'Empire russe des violences, la classe princière (même pauvre) avec le peuple soumis et confondu avec la terre, en quelque sorte enterré. Ce qui me fait penser à la France, ses vilains et ses serfs, la France éternelle et fille aînée de l'Eglise... Encore un concept plaqué!

De ces tromperies à l’Évangile, il y a le gouffre de la vérité, et une réalité de souffrance dont personne ne peut faire un argument scolastique. Il est bien dangereux de s'aventurer sur cette terre là!
Enfin, la mollesse généralisée n'appartient qu'à ceux (celles) qui la définissent de l'extérieur... idéalement, si je puis dire.

Quant à la panoplie du Saint Apôtre Paul, elle ne se constitue pas en un bardas militaire dont on ferait l'acquisition en étant son propre héros. Elle vient de la grâce.
Je ne suis ni russophile, ni russophobe. La Russie n'est pas ontologiquement plus porteuse du christianisme que le Guatemala ou l'Auvergne. La chute de l'Empire soviétique, encore à l'oeuvre, fait effet de loupe sur le passé. Dans quelques dizaines d'années, la Russie ne possédera pas plus de croyants chrétiens que le reste du "monde chrétien"... Le christianisme est une onction, pas une politique ni une croyance de masse.
Didier Veillat

15.Posté par Tchetnik le 09/02/2019 09:02
Il suffit e voyager et de vivre un peu en "Orient" pour comprendre que les Grecs, Arabes, Russes, Roumains...peuvent être très orgueilleux et sensibles à la flatterie. Les monastères de Terre Sainte sont un cas d'école en la matière.

Comme quoi, il vaut mieux se méfier des idées trop péremptoires parfois.

16.Posté par justine le 09/02/2019 13:07
Au post 14: Merci de votre dissertation sur le terme "martyr(e)". Quant aux millions de martyrs-témoins de la Sainte Russie sous le joug communiste, je ne pense pas tout de meme que vous soyez assez tordu pour les nier. Pour ce qui est de l'ontologie, il y a, selon le temoignage irréfutable de la réalité historique, des peuples prones au christianisme et d'autres qui y sont restés réfractaires depuis des millénaires. Comment expliqueriez-vous cela? Mais c'est sans doute une de ces questions aux sujet desquelles Dieu répondit à St Antoine: "Il ne t'est pas utile d'en connaitre la réponse."

17.Posté par Didier Veillat le 09/02/2019 15:17
@Justine
Effectivement, martyr(e). Oups! Merci.
En tant que lecteur assidu de Vassili Grossman, de Soljenitsyne, et ayant lu le livre de Timothy Snyder "Les Terres de Sang", je ne nie pas les martyr(e)s du bolchevisme stalinien (entre autres), et je ne me permettrais pas. J'indique juste qu'il sont le produit d'une ambiance délétère préexistante... (et prédite par St Séraphim de Sarov). En lisant les Souvenirs de la Maison Morte de Dostoievski, par exemple, on saisit un peu cet aspect des choses. Quant à la Sainte Russie, il s'agit plus d'un concept selon moi que d'une réalité, sauf à sanctifier le servage millénaire... C'est une réalité et non une torsion personnelle de l'Histoire. Je ne m'autorise pas le romantisme chrétien au nom d'une patrie terrestre...
Quant aux peuples prones au christianisme, c'est un peu comme le vent de l'Ecclésiaste. Le Christianisme russe avant 988, bof... Le christianisme français depuis quelques temps, bof... Ne pas confondre les temps historiques protéiformes et versatiles avec l'idée de peuples prones qui justifierait une sorte de chrétienté éternelle hic et nunc, à l'opposé du principe même que les chrétiens ne sont pas de ce monde.
Ma belle-fille est syrienne et orthodoxe; je tenterai de lui expliquer que la Syrie a été prone au christianisme... moins maintenant. Je suis somme toute très inquiet de cette forme d'essentialisme qui est à vingt milliards d'années lumières du christianisme, distance plus grande que l'Univers créé lui-même.
Les Américains, très prones au christianisme, ne sont pas les meilleurs amis des Russes, très prones au christianisme... Bon, certes: ce n'est pas le même christianisme. Il y a donc le bon christianisme et l'autre (et vice-versa, cela va de soi).
Chère Madame, et sans aucune forfanterie de ma part, je ne suis pas orthodoxe pour, ni à cause de ce genre de choses sans quoi je serai inquiet pour moi-même. L'orthodoxie dont je parle est du côté du Père Serge Boulgakov ou du Père Paul Florenski, d'Olivier Clément, de Saint Macaire de Scété, certes, mais elle est au Christ dont le Corps est natura naturans universel. Pour ce qui est des peuples non chrétiens à cette heure, attendons quelques siècles... De ce point de vue, effectivement, la Réponse à Saint Antoine me convient.
Maintenant, les orthodoxes en France ne sont pas très prones au byzantinisme non plus qu'au slavophilisme. Ce qui ne les empêche pas d'être orthodoxes... et en tout premier lieu chrétiens.
Didier Veillat

18.Posté par Nicodème le 09/02/2019 19:02
Oui , Olivier Clement , qui fut mon examinateur à St Serge , appelait "orthodoxisme" l'attitude de ceux qui se disaient avant tout "orthodoxes" (les dorures , les salamalecs en général , bref le formalisme plein pot ) avant que de se dire "chrétiens" . On a la même chose en occident avec le tridentinisme abusivement appelé "traditionnalisme" , comme si la tradition remontait au Concile de Trente !!! C'est le drame d'une certaine évolution des peuples qui ont anciennement évangélisés : la tentation de confondre Dieu et César (à Byzance , 'y z'appelelent ça la "symphonie"...) .C'est une tentation très forte , car elle aboutit à un certain confort (si on détourne le regard des répressions contre les "hérétiques" ou prétendus tels , ce qui aura gravement et durablement décrédébilisé les "Eglises" qui s'y sont livrées ) . Ce confort peut durer quelques siècles , et on le paye toujours par une explosion antichrétienne (la révolution dite française , l'offensive de 1905 , la Révolution bolchévique en Russie ) .
Oui , il faut se défier comme de la peste de ces concepts que sont "la fille aînée de l'Eglise (inventé au XIX ième siècle) , la "Sainte Russie" , que sais-je encore . Ou encore le Christ , roi de France (pourquoi de France , et pourquoi pas de Francie occidentale , ou de Gaule pendant qu'on y est , Marie , reine de la Pologne , tiens , je croyais qu'elle était reine de France , aussi ...etc..;

19.Posté par Didier Veillat le 10/02/2019 08:07
@Nicodème
Cher Monsieur,
Quelle chance avez-vous eue de suivre des cours à St Serge! Je vous envie. Je suis biologiste de formation et autodidacte pour le reste. J'ignore donc beaucoup.
Merci pour votre apport sur la "symphonie"; je ne savais pas qu'une telle idée avait sévi sous ce nom révélateur!
Bonne journée.
Didier Veillat

20.Posté par justine le 10/02/2019 15:47
L'expression "la Sainte Russie" sert à la distinguer de la Russie séculaire, blasphème, apostate, pécheresse: Elle signifie ni l'Etat russe, ni sa population dans son ensemble. Elle comprend tous ses Saints, canonisés ou non, toutes les ames pieuses du peuple russe, leurs traditions chrétiennes, leurs modes de vie agréables à Dieu, leur ferveur dans la Foi et la prière, leur confiance en Dieu et leurs combats - tout cela vraiment digne d'admiration et de vénération. Et laissons les moqueurs et défaitistes dans leurs marasmes.

21.Posté par Nicodème le 10/02/2019 17:45
@Didier Veillat : c'était ds les années 90 , j'étais tout feu tout flamme , mais je n'ai fait qu'un an (par correspondance) . Olivier XClément , j'aimais beaucoup sa pensée , et ai lu plusieurs livres de lui, notamment "questions sur l'homme" , et l'un des derniers "Corps de mort , corps de gloire" . Mais comme je n'ai pas réussi à m'insérer ds une paroisse ortho ("canonique" !) d'une façon satisfaisante , j'ai arrêté . Cela m'a effectivement beaucoup apporté . Un tout petit peu de connaissances , dont j'ai oublié les trois quarts , mais aucun progrès spirituel . Je garde cependant un très bon souvenir du Père Boris Bobrinskoy , qui m'a fait comprendre le véritable sens de l'"Immaculé Conception" . "é" et pas "ée" ...

22.Posté par Nicodème le 10/02/2019 22:16
Aaaah...je vois que je suis en train de détrôner ce cher Tchetnik dans le rôle de l'adversaire préféré de dame Justine .

23.Posté par Nicodème le 10/02/2019 22:19
@dame Justine : il est vrai que j'ai moi-même utilisé plusieurs fois le concept de "sainte Russie" , mais que voulez-vous , avec le temps , on finit par faire le ménage dans ses habitudes , lorsqu'on se rend compte que certaines façons de dire , ou de faire , sont mensongères .

24.Posté par Didier Veillat le 11/02/2019 05:34
Pour quelqu'un comme moi, l'Idée russe et la Sainte Russie se confondent facilement. Avec Les intuitivistes comme Franck,N. Berdiaev, (pour lequel j'ai par ailleurs une grande admiration) elle revêt un caractère tout à fait ambigu et national. On trouve des écrits faisant état d'une forme de finalité particulière propre à la Mère Russie, parfois assimilée à la Mère de Dieu, parfois à la Sophia, une forme d'élection eschatologique du peuple russe. En tout cas, j'ai lu cela dans ma jeunesse.
Chez Dostoïevski, la Russie est surtout entachée du péché mais encore plus d'une conscience aiguë de ce péché. C'est l'âme russe qui doit croître vers une forme d'idéal moral et spirituel: sa mission. Il me semble que l'on retrouve cela chez le grand Soljenitsyne. Voir Aussi Chalamov et Grossman... le second pour lequel l'idée russe a plutôt perverti l'âme russe et ouvert la porte à la réalisation du marxisme bolchevique.
Si l'on considère la Sainte Russie uniquement par ses saints et ses martyrs, on peut -pourquoi pas?-parler de Sainte Russie. Mais on ne parle jamais de Sainte Italie ou de Sainte Espagne au sens eschatologique... une curiosité. Le cas de la France est un peu particulier avec Léon Blois, Charles Péguy ou Georges Bernanos (Emission intéressante avant-hier sur France Culture à ce propos chez Finekielkraut et aussi dans l'émission "Avoir raison avec..." cet été). Même si l'on ne peut limiter Péguy et Bernanos à la simple idée d'une France catholique éternelle.
Le retournement rédempteur de toute la nature du créé par le Christ Sauveur, la Croix, le Tombeau, la Résurrection au troisième jour, rend toute approche essentialiste ou nationale définitivement caduque.
Didier Veillat

25.Posté par Nicodème le 11/02/2019 10:44
Je pense à la formule de JPII adressée aux jeunes ktos , à Czestochowa , je crois : "Vous devez tenir à vos patries comme à la prunelle de vos yeux !!" C'était le JPII première époque . L'aspiration au Royaume de Dieu , càd , en gros , à ce que la conscience humaine universellement répandue appelle le Paradis , n'implique pas qu'on devrait détester nos patries . Chaque attachement est dans son ordre . De même , le fait que , dans le Royaume , "il n'y aura plus ni femme ni homme" n'implique pas que , ici bas , il faille se faire eunuque (je sais , le Christ a fiat référence à ctte folie ) .La vieille tentation de l'encratisme , et de la haine du corps . Il y a toujours eu deux écueils mortels : l'idolâtrie de la Cité humaine jusqu'à la haine de la cité de Dieu , et l'idolârie de la Cité de Dieu jusqu'à la haine de la cité des hommes . Désolé c'est mon quart d'heure augustinien , tout arrive !! il faut tenir les deux bouts , mais , comme la Trinité elle-même , telle que cernée dans la fameuse formule de Nicée , "sans confusion ni séparation" .

Ainsi , j'aime ma femme , et je tiens la sexualité comme bonne , et pour cela même , je combats la pornographie . J'aime ma Patrie , mais je vomis la Nation (avec un grand "n" ) ou la République , quand elles prétendent imposer leurs idéologie au reste du monde , parce qu'elles se prennent pour Dieu , j'aime mon travail , car il me permet de vivre et il entretient mon esprit , mais je supporte difficilement la propagande qui l'idolâtre (qu'elle vienne de l'idéologie ultra-libérale , ou du bon vieux bolchévisme) . Il ne faut pas idolâtrer les choses humaines , ou les diviniser ici-bas . C'est pourquoi , Marie , la Mère de Dieu (selon Ephèse) ne saurait être la "Reine de France" , ou le Christ le "roi de France" , ou telle ou telle nation être "sainte" . Ce sont les individus qui peuvent un jour être considérés comme tels , au vu de leur vie . Mas une nation ou une terre , même au sens métaphorique . Désolé d'être sorti du "marasme" pour exprimer mes "moqueries" "défaitistes" . Après tout , être insulté de cette façon , j'en suis très honoré .

26.Posté par Théophile le 11/02/2019 11:02
La "Sainte Russie" est simplement la Sainte Eglise en Russie, avec son cortège de saints, d'icônes et de prières.
Au XIXe siècle, cette notion s'est développée dans le cadre des idées de nations, en tant que vision politique opposée aux visions européennes (républiques nationales, monarchies catholiques, monarchies parlementaires, etc.).
En tant que telle, l'idée politique ne peut être religieuse, mais il y a bien une réalité vivante de l'Eglise russe, qui a souvent été source de lumière et de rédemption par sa vitalité et sa piété.
De même la Sainte Montagne.

27.Posté par justine le 11/02/2019 14:14
Post 24: Vous vous trompez quand vous dites "on ne parle jamais de Sainte Italie ou sainte Espagne" etc.. Il existe en effet dans la littérature catholique latine toute une série de tomes qui portent précisément ces titres ou de semblables, p. ex. Helvetia Sancta - la Suisse Sainte. Ce sont des recueils de vies de Saints de ces pays.

28.Posté par Nicodème le 12/02/2019 00:23
Post 27 : du fond de mon marasme , j'admets l'objection .

29.Posté par Didier Veillat le 12/02/2019 06:57
Bien sûr que l'on va trouver en cherchant bien les expressions Suisse Sainte, etc. Je n'ai pas cherché. Cette bête là est trop petite pour mon astigmatisme déformant; cela n'a guère dû dépasser les frontières de l'Helvétie...Mais il n'y a pas d'idée de Sainte Suisse au sens d'une idée morale et idéale transcendant la Mère patrie suisse. Ou alors c'est très très discret. Alors que l'idée russe et la Sainte Russie sont des éléments transcendants à géométrie large et sophianique, quasi universels sur fond de sacralisation du sol, de sacré, etc. C'est une idée. Comme toutes les idées, elle porte en elle un potentiel purement humain et terrestre. Au risque de me répéter, pourquoi seule la Russie a su accepter le marxisme comme élément de vie pratique et comme sacralisation avec le petit père des peuples en surcroît, cette horrible tragédie et ses millions de morts pour rien? Bon, j'ai oublié Cuba...

30.Posté par Daniel le 12/02/2019 15:51
@ Didier Veillat

Le triomphe des deux révolutions en Russie sont des indicateurs que la Russie n'étaient pas sainte en 1917 et que les germes de l'anti-orthodoxie avaient bien prospéré avec succès. Les Romanov y ont bien contribué entre Pierre le Grand qui a supprimé le Patriarcat, transformé le synode en institution de fonctionnaires, favorisé l'occidentalisation, Catherine la Grande qui avait des sympathies maconnique, avait fait détruire des monastères...

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