Le Vatican et le Patriarcat de Moscou ont fait savoir à midi que le Pape François et le Patriarche de Moscou Kirill se rencontreront à Cuba le 12 février prochain. Cette rencontre historique sera "la première dans l'histoire et marquera une étape importante dans les relations entre les deux Eglises", explique le communiqué conjoint. avec pour invités le Père Alexandre Siniakov, recteur du séminaire orthodoxe russe en France, Carol Saba, directeur de la communication des Evêques Orthodoxes de France, Michel Aubry, ancien consul à Saint-Pétersbourg, et le Père Emmanuel Gougaud, direct du service national pour l'unité des chrétiens. Interviendrons également au cours de l'émission le Père Yacinthe Destivelle, dominicain, du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, Bernard Lecomte, écrivain et journaliste, spécialiste des papes et du Kremlin, et Antoine Arjakovsky, co-directeur du département "Société, Liberté, Paix" du Collège des Bernardins.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Février 2016 à 10:09 | 33 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Daniel le 06/02/2016 08:56
La journaliste maîtrise mal son sujet : l'aéroport de Cuba s'appelle José Marti, père de l'indépendance cubaine et non José Corti.

2.Posté par Daniel le 06/02/2016 09:34
Antoine Arjakovksky à la minute 29 fait l'éloge du concile de Florence affirmant que c'était un concile oecuménique, ce qui confirme son uniatisme : "Tous les évêques orthodoxes ont signé". Cet éminent professeur ignore l'existence de Saint Marc d'Ephèse. On remarque que les intervenants orthodoxes ne le corrigent pas... Oecuménisme, quand tu nous tiens.

3.Posté par Père Joachim le 06/02/2016 13:55
St. Marc d’Éphèse ? "OUI"...
En orthodoxie, me semble t il, tout Concile est le bien venu ( Bien que relié quotidiennement par la Conciliarité Eucharistique Dominicale)
Deux Grands Absents: Les décisions de la SYNAXE de Chambésy, avec son doc. accepté à propos des relations inter-chrétiennes. ( minimisation "malheureuse" en faveur de la double référence à "l'ARLESIENNE"
Et, en second, le lien incontournable entre décision conciliaire et RECEPTION des décisions par le Corps Ecclésial à qui appartient le dernier mot, (cf. les troubles suite au "Concile"de 1439 évoqué très mal à propos (?) par le Monsieur des Bernardins)

On peut relever que, judicieusement Moscou, détache les questions dogmatiques avec la rencontre de La HAVANE mais par contre le Vatican confie la gestion de évènement au conseil pour la Promotion de l'Unité qui n'a pas vocation à traiter de situations géo-politique !

Par ailleurs la sombre question que pose la démarche de réintégration par Rome des brebis égarées ( Uniatisme) vient de la confusion latine entre "MISSION et PROSÉLYTISME" alors que pour l'orient la question est seulement de bien clarifier dans les principes et dans l'éthos, qu'est ce qu'il convient de distinguer entre "RITES ORIENTAUX" et "FOI APOSTOLIQUE"

Le piège uniate de "première" deuxième" "troisième" ... ROME qui pose au détriment de la FOI la question des "POUVOIRS" devrait être laissé aux mouvements néo-conservateurs catholiques. Pour notre église, Il est heureux et admirable que Patriarche CYRILLE réussisse à déjouer ce traquenard AUSSI !

Rendons hommage et remerciements aux intervenants orthodoxes à de l'émission KTO pour leur
compétente prestation.

Finalement il faut prier pour la réussite œcuménique des objectifs du Patriarcat de Moscou à CUBA et pour la réussite de la rencontre de Crète qui devrait convoquer le X éme Concile Œcuménique qui pourrait avaliser les deux précédents en proposant, si telle est la Divine Volonté, le VATICAN III de l’Unité voulue par Dieu dans la vérité-charité puisque là est la vrais question;

4.Posté par Marie Genko le 06/02/2016 15:51
Un immense MERCI aux modérateurs d'avoir mis cette émission en ligne.
Ces 55 minutes sont passées à la vitesse de la Lumière.
Le Père Alexandre Siniakov nous apporte fraîcheur et espérance.
Carol Saba est passionnnant.
Antoine Arjakovsky est égal à lui même, c'est à dire désinformant.
J'ai écouté avec plaisir les intervenant catholiques et j'ai admiré la merveilleuse compétence de la Journaliste qui a conduit cette émission.

5.Posté par Daniel le 06/02/2016 16:26
@ Père Joachim

Une décision n'est pas juste parce qu'elle est acceptée par les évêques ou même par le peuple entier... Quand bien même tous les évêques diraient-ils que le filioque est acceptable, et tout le peuple les suivraient cela n'en serait pas moins faux... Ils seraient simplement tombés dans l'hérésie.

6.Posté par Vladimir.G: "Le concile de Florence reste dans les mémoires comme une belle occasion manquée, mais il ne fut pas inutile puisqu’une vraie rencontre a eu lieu" le 06/02/2016 16:31
La complexité du concile de Florence est particulièrement bien éclairée dans "Pourquoi les Grecs ont rejeté l'Union de Florence (1438-1439)" de Marie-Hélène Congourdeau,docteur en histoire et chercheur du CNRS, spécialiste de l'histoire de Byzance (Cf. https: //halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00672233/document).

"Alors que la plupart des historiens occidentaux voient en Florence un réel effort pour faire l’unité, le théologien orthodoxe N. Lossky a pu écrire en 1991 : « Pour de nombreux orthodoxes, le concile de Florence représente le point à partir duquel le schisme entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe est véritablement consommé.»

L'article de 11 pages, très bien documenté et particulièrement clair, fait le points des études de ces "historiens indépendants, qui ne cherchent à justifier aucune position de principe acquise à l’avance, mais se veulent guidés par des critères purement scientifiques, se sont saisis du problème ; ils ont publié des sources inédites et montré que la question est plus complexe qu’on ne le pensait jusqu’alors. En particulier, l’importance du contexte historique a été réévaluée"

Et Marie-Hélène Congourdeau conclu: "Le concile de Florence reste dans les mémoires comme une belle occasion manquée, mais il ne fut pas inutile puisqu’une vraie rencontre a eu lieu. Après un long espace de temps où des obstacles politiques ont rendu presque impossible une nouvelle vraie rencontre entre l’Occident et l’Orient chrétiens (domination ottomane puis persécution communiste), le 20e siècle a ouvert de nouvelles perspectives, avec la naissance du mouvement œcuménique puis le concile Vatican II et son ecclésiologie renouvelée, plus proche de celle des orthodoxes.

Mais en même temps, l’histoire a apporté de nouvelles fractures qui rendent plus difficile la réduction des anciennes : émiettement ecclésial consécutif à la Réforme en Occident, divisions actuelles du monde orthodoxe, pour ne citer que quelques unes de ces nouvelles ruptures. Entre les deux monde, la question délicate des Eglises uniates reste comme une épine dans les relations entre Rome et le monde orthodoxe.

Il n’est pas de meilleure voie pour travailler à l’unité que de continuer à étudier les deux traditions, avec des méthodes historiques scientifiques et non confessionnelles, pour supprimer au moins les maladresses et les malentendus.

7.Posté par Daniel le 06/02/2016 18:55
Les conclusion de Marie-Hélène Congourdeau n'engagent que Marie-Hélène Congourdeau... Ainsi, sa phrase "Le concile de Florence reste dans les mémoires comme une belle occasion manquée" n'est pas partagé par beaucoup d'orthodoxes à ma connaissance... De quelles mémoires s'agit-il alors ?

8.Posté par Rencontre historique entre le pape François et le patriarche Cyrille le 12 février à Cuba le 06/02/2016 19:09

Le pape François et le patriarche orthodoxe russe de Moscou Cyrille se rencontreront pour la toute première fois le 12 février 2016 à Cuba, a annoncé le Vatican 5 février 2016. Cette rencontre historique de trois heures entre le chef de l’Eglise catholique et le chef de l’Eglise orthodoxe russe en un lieu neutre, grâce à l’hospitalité du président cubain Raúl Castro, interviendra juste avant le déplacement du pontife au Mexique, prévu du 12 au 18 février.

“Le Saint-Siège et le Patriarcat de Moscou ont la joie d’annoncer que, par la grâce de Dieu, Sa Sainteté le pape François et Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie se rencontreront le 12 février prochain”, a annoncé un communiqué conjoint du Vatican et du Patriarcat orthodoxe de Moscou.

Cette rencontre aura lieu à Cuba, où le pape fera escale avant son voyage au Mexique, et où le patriarche sera en visite officielle. Elle comprendra un entretien personnel à l’aéroport international José Martí de La Havane, et se conclura par la signature d’une déclaration commune.
Etape importante dans les relations entre Rome et Moscou

“Cette rencontre des primats de l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe russe, préparée depuis longtemps, sera la première dans l’histoire et marquera une étape importante dans les relations entre les deux Eglises”, a relevé le communiqué. Le Saint-Siège et le Patriarcat de Moscou espèrent “qu’elle sera également un signe d’espérance pour tous les hommes de bonne volonté” et “invitent tous les chrétiens à prier avec ferveur pour que Dieu bénisse cette rencontre et qu’elle porte de bons fruits”.

Annoncée à peine une semaine à l’avance, cette rencontre “n’est pas improvisée”, a assuré le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, confiant que cette possibilité est étudiée depuis deux ans. Le fait que le pape et le patriarche avaient prévu des voyages au même moment dans la même région et que Cuba représentait un lieu “neutre”, “hors de l’Europe”, a expliqué le Père Federico Lombardi, a constitué une “circonstance favorable”.
Une escale de trois heures à Cuba avec le cardinal Kurt Koch

Le ‘porte-parole’ du Vatican a aussi donné les détails concernant le déroulement de cette rencontre inédite à l’aéroport de La Havane. Anticipant son départ de Rome de cinq heures, l’avion papal atterrira à Cuba après une douzaine d’heures de vol, à 14h (heure locale).

Le chef de l’Eglise catholique, qui sera accueilli par le président Raúl Castro, retrouvera le patriarche russe, arrivé la veille sur l’île, dans un salon de l’aéroport aux alentours de 14h15, pour une rencontre de deux heures en privé à l’aide de deux interprètes. Le métropolite Hilarion, président du Département pour les relations ecclésiastiques externes (DREE) du Patriarcat, et le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, seront également présents.
Signature d’une déclaration commune des deux Eglises

Après cet entretien hors du champ des caméras et le traditionnel échange de cadeaux, le patriarche de Moscou et le pontife se rendront dans une salle où aura lieu la signature d’une déclaration commune. Les deux hommes prendront ensuite la parole, avant le départ du pape prévu à 17h30, en direction du Mexique.

Le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée, a aussi rapporté le Père Federico Lombardi, “a été informé et a manifesté sa satisfaction, sa joie, pour ce pas en avant” dans les relations “entre l’Eglise catholique et la plus grande Eglise orthodoxe”.

Si les relations entre Constantinople et Moscou sont historiquement complexes, cette réalité semble aussi évoluer, à l’approche du premier grand Concile panorthodoxe, qui se déroulera du 16 au 27 juin 2016 à l’Académie orthodoxe de Crète. (cath.ch-apic/imedia/ak/ami/be)
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9.Posté par De ce que nous en savons, cette rencontre durera environ deux heure le 07/02/2016 18:34
1ère rencontre en 1000 ans entre le pape et le patriarche orthoxoxe : derrière le coup diplomatique de François, le long travail préparatoire de Benoît XVI
.......................

De ce que nous en savons, cette rencontre durera environ deux heures et elle débouchera sur la signature d'une déclaration commune. Quelle pourrait être sa teneur ?

Je pense qu’il s’agira d’une déclaration de principes. Il ne sera pas question de litiges théologiques puisque des commissions travaillent sur ces sujets depuis de nombreuses années. Il ne sera pas plus question d’une remise en cause du pouvoir des papes tel qu’il est défini dans le droit canon. Les deux hommes vont se contenter de se fixer une ligne de conduite afin de répondre aux grands défis de l’époque : l’éducation et l’enseignement de la jeunesse, la protection de la famille, la nouvelle soif de spiritualité, etc.

En revanche, il sera extrêmement intéressant de voir ce que va décider le concile panorthodoxe organisé en Crète au mois de juin prochain. Il rassemblera les patriarcats de Moscou, de Constantinople, d’Antioche… Bref tous les orthodoxes. Cet événement, inédit depuis plus de 1000 ans, visera peut être à redéfinir les rapports de l’orthodoxie avec le siège de Pierre. D’ailleurs, dans sa rencontre avec François, il existe un geste politique de Kirill, précisément en vue du concile panorthodoxe. En effet, en rencontrant le pape François, il tient à rattraper un retard alors que son rival de Constantinople, Barthelemy, a toujours été très en vue à Rome.
SUITE

10.Posté par justine le 08/02/2016 12:09
Au post 6: Comme si les affaires de l'Eglise pouvaient etre évaluées et interprêtées de manière authentique par des scientifiques, de plus hétérodoxes, voire athées! On se demande où certains ont leur tête et leur conscience orthodoxe. Nos critères sont les Saints Pères qui évaluent et interprêtent non pas dans l'esprit des "lumières", mais dans le Saint Esprit.

Quant à tout ce tapage médiatique Vatican, on ne peut s'attendre à autre chose puisque le papisme ne cesse depuis mille ans de faire la meme chose - il pousse, de manières différentes, selon les époques et les circonstances, voulant forcer les Orthodoxes à danser selon son violon. Mais il a beau pousser jusqu'à la Deuxième Parousie, les vrais Orthodoxes ne danseront jamais selon son violon! Si le pape est sincère dans son "désir de se rapprocher des Orthodoxes", qu'il abolisse l'Etat du Vatican et le système et l'idéologie papistes. Tant que ceux-ci restent en place, rien ne changera et tout "rapprochement" ne sera que mensonge et hypocrisie.

11.Posté par Vladimir.G: une Église orthodoxe personnelle? le 08/02/2016 14:46
Personne, à ma connaissance, n'a parlé de la religion de Marie-Hélène Congourdeau et cette question est sans importance pour une recherche HISTORIQUE. L'important est d'enlever les œillères...

Ce qui est passionnant dans cette étude de Marie-Hélène Congourdeau, c'est qu'en peu de mots (11 pages) elle rend de façon parfaitement claire et objective toute la complexité du concile de Florence. Notre bien cher Daniel reprend (commentaire 2) la position d'Antoine Arjakovksky, proche de celle de "la plupart des historiens occidentaux (qui) voient en Florence un réel effort pour faire l’unité," comme écrit MH. Congourdeau, et elle cite immédiatement Nicolas Lossky en contre point. Surtout elle montre à quel point l'accord était proche et comment les maladresses, essentiellement du côté latin, l'ont fait capoter: "Tout cela donne au peuple l’impression d’une union bâclée, conclue sous la menace, où l'orthodoxie a été sacrifiée à la raison d'Etat. Les Grecs se divisent alors ; les signataires de l’union désavouent leur signature l’un après l’autre. L’élection en 1440 d’un patriarche unioniste, Mètrophane, déclenche la révolte d’un parti anti‐unioniste mené par les moines et par Marc d'Ephèse auquel succèdera Scholarios, futur premier patriarche grec sous les Ottomans. Ils déclarent l'union invalide... L’Union sera cependant proclamée à Sainte Sophie par le cardinal Isidore de Kiev. Nous sommes le 12 décembre 1452 ; cinq mois plus tard, le 29 mai 1453, Mehmet II conquiert Constantinople; l’empire byzantin a vécu ; le nouveau patriarche imposé par le sultan, Gennadios Scholarios, dénoncera l'union."

NB: Le lien de mon commentaire 6 n'est pas précis. voici celui qui permet de télécharger l'étude de MH. Congourdeau: https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00672233

12.Posté par Philippe Amartolos le 08/02/2016 14:48
Encore une fois : bravo Justine ! Vous avez dit tout haut ce qui m'a été censuré

AXIOS

13.Posté par Vladimir.G: L'important est d'enlever les œillères... le 08/02/2016 16:14
L'important est d'enlever les œillères...

C'était le titre prévu pour le commentaire 11 mais j'ai fais une fausse manœuvre en le postant...

Je prie les lecteurs de m'en excuser!

14.Posté par Daniel le 08/02/2016 16:42
"L'union était proche" : et bien monsieur Vladimir, acceptez donc le Filioque et le purgatoire, si d'après vous il n'y avait pas de problèmes théologiques !

15.Posté par Daniel le 08/02/2016 18:06
Il faudrait que Vladimir nous explique en quoi l'article de Marie-Hélène Congourdeau est objectif. En raison de sa qualité de chercheuse au CNRS ? Ce n'est pas un gage d'objectivité et un cherchur objectof peut se tromper de bonne foi. Je note que ce chercheur tend à minorer le poids des questions purement dogmatiques, ce qui est en fait dans la ligne Arjakovksy...

16.Posté par Tchetnik le 08/02/2016 18:44
Le fait d'écrire l'Histoire de l'Eglise par des athées ne garantit aucunement l'"enlevage des œillères".

Ce d'autant plus que bien des historiens Catholiques se révèlent parfaitement sérieux documentés et honnêtes sur la question en allant un peu au delà du niveau manuel de collège...

17.Posté par Vladimir.G: Œillères et Objectivité (Larousse): le 08/02/2016 22:54
Œillères: où avez-vous trouvé la religion de Marie-Hélène Congourdeau?

Objectivité (Larousse):
- Qualité de quelqu'un, d'un esprit, d'un groupe qui porte un jugement sans faire intervenir des préférences personnelles : Diriger avec objectivité les débats.
- Qualité de ce qui est conforme à la réalité, d'un jugement qui décrit les faits avec exactitude : L'objectivité d'un récit.

Les deux définitions s'appliquent...

18.Posté par justine le 09/02/2016 11:20
A la même heure où certains - soit par ignorance soit par connivence avec les jeux en coulisse -jubilent et fêtent le soi-disant "rapprochement" et "la bonne entente" entre le Vatican et l'Orthodoxie (comme s'il pouvait jamais y avoir de rapprochement et bonne entente entre le mensonge et la Vérité!), on assiste en Grèce à des manoeuvres vaticanes de la même perfidie qui ont caractérisé cette institution politico-religieuse depuis le temps de sa naissance des ruines de l'ancien patriarcat de Rome. Le Vatican vient en effet de confirmer une fois de plus qu'il n'a aucune intention de renoncer à la tactique de l'unia, du prosélytisme donc pour le papisme en territoire orthodoxe, puisqu'il constate que les Orthodoxes narcotisés au moyen de l'écuménisme ne lui offrent plus guère de résistance et que le moment est donc plus propice que jamais. Il vient de nommer un nouvel "évêque" pour les quelque 6000 uniates en Grèce, alors qu'en 1975 déjà , suite à de vives protestations de la part du Saint Synode de l'Eglise de Grèce, le Vatican avait officiellement promis de ne plus nommer d'évêque pour ces uniates, mais seulement un "locum tenens". Or, tout de suite après, revirement de bord et nouvelle nomination, puis en 2008 re-belote et maintenant, en 2016, encore la même chose! De plus cette fois-ci, puisqu'il ne se trouvait pas de candidat adéquat parmi le "clergé" uniate local, le Vatican envoie un "évêque" espagnol catholique régulier qui dorenavant se vêtira des "amphia byzantins" pour célébrer selon le "rite byzantin" dans des eglises construites selon le "style byzantin" et continuer ainsi de leurrer les non-prévenus et les superficiels auxquels importe seulement "l'extérieur de la coupe".

Détail non sans signification: le nouvel "évêque" des uniates en Grèce est directeur du Collège Grec pontifical de Rome, institution particulièrement odieuse aux Orthodoxes grecs du fait qu'elle fut fondée pour former les missionaires qui auront pour tâche de prosélytiser les Orthodoxes. La seule chose donc qui change au Vatican, c'est la méthode, la forme, l'emballage psychologique. Pas l'essence, pas le contenu.

Bon "rapprochement" donc, et bonne "entente et cooperation"!!!

19.Posté par justine le 09/02/2016 11:33
A Vladimir, postes 11 et 13: Après toutes les preuves fournies par les scientifiques honnêtes qui malgré tout existent encore, qu'aucune étude scientifique est entièrement objective, mais inévitablement influencée par la position particulière du chercheur, Vladimir ose encore affirmer que le cas de la science historique ferait exception! Alors que l'axiome de l'objectivité en sciences exactes a dû être révisé, combien plus doit il l'être dans cette science si exposée au subjectivisme de l'Histoire!

20.Posté par justine le 09/02/2016 11:52
Sur le Concile de Florence, nous possédons la chronologie complète et exacte de Sylvestre Syropoulos, Grand Ecclésiarche de l'Eglise de Constantinople, qui y assista personnellement, et il n'y a donc pas de meilleure source pour ce concile que celle-ci. Elle existe meme en langue francaise: V. Laurent, Les Mémoires du grand ecclésiarque de l'Église de Constantinople Sylvestre Syropoulos sur le concile de Florence (1438-1439), Paris, Éditions du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), 1971. Quant à l'interpretation de ce pseudo-concile donnée par Mme de Congourdeau, je pense qu'elle relève plus de son ambiant idéologique que de la vérité historique.

21.Posté par « La Russie peut donner beaucoup au monde » dit le pape François le 09/02/2016 12:11
À quelques jours de sa rencontre historique avec le patriarche Kirill de Moscou, à Cuba, le pape François s’est exprimé dans un entretien au quotidien italien Corriere della Sera.

« La Russie peut donner beaucoup » pour la paix mondiale, affirme le pape François dans un entretien au quotidien italien Corriere della Sera, publié lundi 8 février, évoquant même certaines « convergences » entre le Saint-Siège et Moscou sur les conflits dans le monde arabe.

Interrogé par le quotidien sur les raisons qui l’ont amené à vouloir rencontrer, vendredi 12 février, à La Havane le patriarche russe orthodoxe Kirill, proche du Kremlin, le pape souligne l’importance de parler avec les Russes pour la paix mondiale et énonce le principe de base de sa diplomatie : « Il faut construire des ponts. Pas à pas. Jusqu’à réussir à serrer la main de celui qui est de l’autre côté. »
Comme la Chine

Comme la Chine, « la Russie peut donner beaucoup », ajoute-il en reprenant son expression de « guerre mondiale par morceaux ». « En réalité, martèle-t-il, cette guerre n’est pas par morceaux : c’est vraiment une guerre. »

François avait donné, la semaine dernière, un long entretien remarqué à un journal asiatique, saluant le rôle mondial et la « sagesse » de la Chine, quelques jours après que des rumeurs avaient fait état d’un accord entre la Chine et le Vatican sur la nomination des évêques.

Pour la rencontre de La Havane, « j’ai laissé faire et j’ai seulement dit que je voulais rencontrer et embrasser de nouveau mes frères orthodoxes. C’est tout. Il y a eu deux ans de tractations en secret, bien conduites par des évêques compétents », observe-t-il.
« L’Occident doit faire son autocritique »

« Les ponts durent et contribuent à la paix. Les murs non. Ils doivent être détruits, et non pas construits. Ils sont destinés de toute façon à tomber, l’un après l’autre. Pensons à celui de Berlin. Il semblait éternel et il est tombé en un jour. »

« L’Occident doit faire son autocritique » sur la Libye, ajoute encore le pape. « Sur le printemps arabe et sur l’Irak, on pouvait se représenter auparavant ce qui allait se passer. Et en partie il y a eu une convergence d’analyses entre le Saint-Siège et la Russie. En partie… Car il ne faut pas exagérer : la Russie a ses propres intérêts », remarque-t-il.

Si l’on « pense à la Libye avant et après l’intervention militaire contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi », « il n’y en avait qu’une, désormais il y en a cinquante ! », ajoute le pape argentin.
C.c. Avec Afp

22.Posté par Théophile le 09/02/2016 13:59
Merci pour ces citations.
Voilà un pape lucide et porteur d'espoir! Espérons qu'il ne soit pas exécuté sur l'autel de la géopolitique.

23.Posté par justine le 09/02/2016 14:27
La conference de presse du metropolite Hilarion rapportee aujourd'hui sur orthodoxie.com remet les choses en place concernant cette rencontre du patriarche Cyrille avec le pape et devrait freiner un peu l'enthousiasme des "amis de l'union"!!!

24.Posté par Anne Khoudokormoff-Kotschoubey le 09/02/2016 20:11
Et pourquoi ne pas laisser passer l'Espérance en premier lieu? Cette espérance qui nous dépasse parfois. Et pourquoi ne pas se référer aux Trois Saints Docteurs de l'Eglise dont ce sera la fête justement ce vendredi 12 février pour nous orthodoxes et que nous pourrions la partager cette fête pour "eux" aussi? Non? Ne serait-ce pas la Providence? Le Saint-Esprit a soufflé pour que la rencontre ait lieu, et bien laissons-Le encore souffler ce jour-là. Je crois en cela. Simplement. Moi je suis très heureuse de cette belle nouvelle rencontre.Simplement.

25.Posté par Marie Genko le 09/02/2016 22:31
@Anne Khodoukormoff-Kotchoubey,

Chère Anne, Merci pour votre message.

Je crois moi aussi que l'Esprit Saint saura inspirer les hommes de bonne volonté.

La Vérité n'est pas négociable.
Mais il est indispensable de partager cette Vérité et d'aimer de toutes nos forces les chrétiens qui se sont éloignés de la Foi Orthodoxe ...
Afin que cet Amour leur fasse prendre conscience du trésor que nous avons préservé.
Gardons nous aussi de transformer nos certitudes en dédain, ou en arrogance, car le manque de Charité est aussi une Hérésie.
Je remercie tous les contributeurs de ce fil pour leurs riches participations.
Amicalement Marie

26.Posté par Vladimir.G: une analyse OBJECTIVE, "sans faire intervenir des préférences personnelles", à partir de TOUTES LES SOURCES DISPONIBLES... le 10/02/2016 00:06
Bien chère Justine (20),

Les Mémoires de Syropoulos sont évidement connues par MH Congourdeau qui écrit: "Curieusement, les Actes du concile de Florence ne sont pas conservés. Pour reconstituer son déroulement, nous disposons des notes d'Andrea de Santa Croce, prôtonotaire du pape, de notes prises par des notaires grecs, compilées et intégrés dans une narration par Jean Plousiadènos, un Grec unioniste postérieur au concile (c’est cette compilation que l’on appelle de façon erronée les Acta graeca) et des Mémoires de
Sylvestre Syropoulos, témoin et acteur au concile, qui nous montre son déroulement du point de vue des Grecs. Malheureusement, les historiens occidentaux ont souvent privilégié les Acta Graeca, arguant du fait que les Mémoires de Syropoulos étaient biaisés (du côté hostile à l’union) alors que les Acta Graeca sont eux‐mêmes partiaux puisque leur auteur (non présent au concile) appartient au parti des Grecs favorables à l’union."

Le grand avantage de l'étude de MH Congourdeau c'est qu'elle ne se contente pas d'une seule source ou d'un seul côté, mais nous donne une analyse OBJECTIVE, "sans faire intervenir des préférences personnelles" (Larousse, 17), à partir de TOUTES LES SOURCES DISPONIBLES...

PS: Œillères - je constate avec plaisir que la religion prêtée sans aucun fondement à Marie-Hélène Congourdeau ne semble plus invoquée...

27.Posté par N.B. à propos des prières interconfessionnelles le 10/02/2016 11:06
Un complément au débat en cours à propos des prières interconfessionnelles: extrait des "Le métropolite Nicodème (Rotov) 1929-1978" par Archevêque Basile (Krivochéine)
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"Le soir pendant le dîner, alors que nous étions en comité restreint, nous eûmes une conversation à propos de l’œcuménisme. Militsa Vladimirovna, épouse du professeur à l’université d’Oxford Nicolas Mikhaïlovitch Zernov (12), demanda à l’archimandrite Nicodème ce qu’il pensait de la prière interconfessionnelle, avec les anglicans en particulier.

L’archimandrite fit une réponse prudente, qui montre à quel point il devait évoluer par la suite. « Les canons de l’Église orthodoxe (13) — dit-il — interdisent toute prière conjointe avec des personnes qui n’en sont pas membres, et je m’en tiens strictement à cette règle. Aucun nouveau décret n’ayant été promulgué depuis par l’Église orthodoxe, je ne prie pas quand je me trouve dans des églises non orthodoxes. Mais ces questions concernant la prière interconfessionnelle et l’œcuménisme sont en train d’être examinées par le synode et il faut voir ce qui sera décidé. »

L’assistance ne fut pas satisfaite de cette réponse et Militsa Vladimirovna s’adressa à moi. « Et vous, Monseigneur, qu’en pensez-vous ? » — « L’apôtre Paul écrit. « Priez sans cesse (14) » », lui dis-je. « Je ne vois pas pourquoi il faudrait interrompre cette prière continuelle quand on se trouve dans une église non orthodoxe. Dans ces cas-là, cependant, j’essaie de prier par moi-même, et non avec les gens qui s’y trouvent.»

« Vous avez entendu ce qu’a dit Monseigneur, s’exclama madame Zernov, écoutez-le ! » L’archimandrite Nicodème ne me contredit pas. Il faut dire qu’il montrait du respect pour mon rang épiscopal et affichait une certaine humilité, sans renoncer pourtant à son autorité."
Lien



28.Posté par Daniel le 10/02/2016 12:52
Qu'est-ce qui prouve que l'analyse de dame Congourdeau est objective ? Rien, si ce n'est l'affirmation de Vladimir. On tourne en rond...

29.Posté par Tchetnik; chiffres utilisés comme un ivrogne utilise un réverbere... le 10/02/2016 16:06
L'objectivité en matière historique n'existe pas pour une excellente raison: les faits eux-mêmes ne sont pas neutres. Il est en revanche souhaitable qu'il y ait rigueur de recherche et d'analyse et honnêteté intellectuelle. Un historien défendra toujours une thèse, ce qui est logique, Mme Congourdeau le fait, avec une certaine exhaustivité de sources pour établir la chronologie des faits, mais s'en réfère ensuite à son estimation quant au "souvenir laissé dans les mémoires collectives" par rapport à ce concile. Elle a certainement raison quand elle parle de la mémoire collective Catholique (ce qui se comprend et est encore une fois logique), certainement tort quand elle extrapole cette mémoire au monde Orthodoxe.


30.Posté par Vladimir.G: Pour clore le débat, le 10/02/2016 16:42
Bien cher Daniel,

Sur votre 28: vous avez toutes les sources au début de l'étude: lisez et vérifiez...

31.Posté par Daniel le 10/02/2016 18:59
@ Vladimir

A nouveau, on peut avoir des sources exhaustives, mais se livrer à une interprétation subjective. L'objectivité en histoire, science très humaine, c'ets très douteux. Pour en donner un exemple, elle estime que le rejet de l'union par le peuple est dû à l'arrivée des Grecs avec l'argent des fonds reçus en retard. Quand bien même les faits sont vrais, leur interprétation est subective car elle formule une hypothèse personnelle et toute subjective sur la cause du rejet.

32.Posté par antoine le 10/02/2016 23:07
Que les prélats grecs ont signé et ensuite renié leurs signatures, ne dit pas grand chose. Un seul a tenu tête : St. Marc d Ephèse.. C est l essentiel. Il y a des précédents dans l histoire ecclésiastique.
Athanase fut durant son temps la seule voix qui a soutenu l Orthodoxie. St Maxime le Confesseur fut lui aussi le seul a confesser le vrai dogme face a la Grande Eglise qui a basculé dans l hérésie. Par eux, c est l Esprit Saint qui a manifesté la Vérité qui a finalement été reconnue et entérinée par des Conciles. La conscience de l Église a donne raison à St. Marc d avoir refuser à apposer sa signature sur le document d union. C est ce qui compte après tout.

33.Posté par Daniel le 11/02/2016 08:43
@ Antoine (32)

Vous avez entièrement raison. A suivre la logique arjakovskienne, il faudrait également se faire monothélite vu que ce dernier a pendant un temps été largement majoritaire en termes d'opinion.

34.Posté par Youen le 01/03/2016 14:10
Une heure de déballage médiatique d'un creux total, du début à la fin...
Les principaux problèmes sont ignorés (conditions de rapprochement dogmatique par exemple ?).

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