Chers amis,

L'OLTR souhaite, à tous, une Joyeuse Fête de la Nativité et présente ses meilleurs vœux pour 2014!
Nous vous informons que le nouvel éditorial de Janvier 2014, signé du président, vient d’être publié et proposé à la une du site de l’OLTR.
Le texte intitulé "Le titre du primat de l'Eglise russe" est disponible à la une du site

Le texte complet est ICI


OLTR - WEB-MASTER
5 janvier 2014.
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Le texte intégral de l'éditorial de novembre 2013 est disponible dans la rubrique "Documents"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Janvier 2014 à 22:57 | 3 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par OLTR - WEB-MASTER le 08/01/2014 19:29
Le texte intégral de l'éditorial de janvier 2014 est proposé ci-dessous:

- ------------- Le titre du primat de l'Eglise russe ----------------------

Le primat de l’Eglise russe porte le titre de Patriarche de Moscou « и всея Руси ». En français, cela devient souvent Patriarche de Moscou « et de toute la Russie » ou « et de toutes les Russies ».

La première traduction est manifestement inexacte et la deuxième n’est pas très compréhensible pour des personnes peu familiarisées avec l’histoire de la Russie.

En réalité, la bonne traduction serait « et de toute la Rus’ (Pусь) ». Mais qu’est-ce que cela veut dire exactement ?

La Rus’ était cet état médiéval qui rassemblait, autour de princes Varègues (connus aussi sous le nom de Vikings ou Normands), les terres entre la Scandinavie et celles se trouvant dans l’orbite de Constantinople. Cette appellation est toujours utilisée pour désigner ces territoires. Au Xème siècle, le prince Vladimir unifia à son profit les terres de la Rus’ et initia le baptême de son peuple. Constantinople commença, alors, à envoyer un métropolite à Kiev, la capitale de cet état. Le Métropolite de Kiev devint assez rapidement le primat d’une Eglise importante, comptant de nombreux évêques. Cependant, suivant les coutumes de l’époque, la principauté ne passait pas au fils aîné lors de la mort du prince mais était partagée entre les fils. Aussi, cet ensemble se morcela, par la suite, en plusieurs principautés qui guerroyaient entre elles. Dès le XIIème siècle, le métropolite de Kiev fut gratifié de l’ajout « et de toute la Rus’», car il représentait la seule institution qui s’étendait sur toutes ces terres. Il est à noter qu’en raison du déclin de Kiev, il prit résidence pendant un certain temps à Vladimir, puis à Moscou, tout en gardant son titre de métropolite de Kiev encore pendant de longues années, avant de devenir métropolite de Moscou.

La traduction « de toutes les Russies » vient des appellations « Petite Russie », actuellement Ukraine, « Russie blanche », actuellement Biélorussie, et « Grande Russie » actuellement Russie. L’origine de ces appellations remonte aux Byzantins, et celles-ci étaient encore couramment utilisées avant la Révolution russe. Depuis 1654, les souverains moscovites portaient le titre de « Tsar de toutes les Russies, la grande la petite et la blanche ».

Quoiqu’il en soit, le patriarche de Moscou a traditionnellement vocation à être le primat de toutes les terres de la Rus’, quelle que soit l’organisation politique de ces terres. Ce n’est que lors de courtes périodes qu’elles ont été divisées entre une métropole de Moscou et une autre de Kiev, pour des raisons politiques.

Actuellement, les Eglises de Biélorussie et d’Ukraine, qui se trouvent dans la juridiction du patriarche de Moscou, bénéficient d’un statut d’autonomie. Leurs primats respectifs, le métropolite de Minsk et celui de Kiev, sont membres permanents du saint synode(1) de l’Eglise du patriarcat de Moscou.

S Rehbinder

Janvier 2014

[1] Synode est un mot grec qui signifie réunion d’évêques. Dans l’Eglise de Russie actuelle le saint synode est l’organe qui prend les décisions dans l’Eglise entre les réunions du concile des évêques auquel appartient l’autorité suprême.

2.Posté par Gueorguy le 10/01/2014 10:01
Sur le site Orthodoxie.com, la traduction d'une appel du Patriarche Cyrille assez lié au sujet de cet éditorial.

3.Posté par Marie Genko le 13/01/2014 16:30
Le texte intégral de l'éditorial de janvier 2014, écrit par le président de l'Oltr, a été critiqué sur un forum de discussions adressé à des étudiants orthodoxes.

Cette critique, émise par un intellectuel orthodoxe, est signée DS.

Afin de vous en donner un aperçu, je vous en propose un court extrait ci-dessous.
Il est souhaitable de consulter le texte complet sur sur le blog de l'ACER-MJO.

Citation:
"Le dernier éditorial de Séraphin comporte un certain nombre d'inexactitudes ou de contre-vérités. Comme personne ne réagit, je vais en relever quelques unes.

- il n'est pas vrai que le mot "Biélorussie" soit d'origine byzantine (contrairement aux termes "Petite" et "Grande Russie"). Il serait d'origine occidentale. Par ailleurs, les territoires qui ont été désignés par ces termes ont varié au cours de l'histoire et ne correspondent pas nécessairement aux frontières des Etats modernes.
.......................................................................................................................................................

L'avenir nous dira si telle ou telle Eglise a vocation à rester dans le Patriarcat de Moscou ou à former une entité indépendante. L'indépendance complète de l'Eglise d'Ukraine est sans doute inéluctable, si du moins l'Ukraine parvient à consolider son indépendance et à affirmer son identité nationale.

Le patriarcat, créé en 1589 a été supprimé par Pierre le Grand en 1700 pour être rétabli à nouveau..... C'est seulement aujourd'hui qu'il est réinterprété comme faisant allusion à la Russie (Rus') de Vladimir. Mais en droit canonique, peut-on parler de sur un Etat qui a disparu ?....."

Fin de citation

Et voici à présent ce qu'écrit VLADIMIR LOSSKY, l'un des plus grands théologiens orthodoxes du siècle dernier:

"...comme pour la plus part des auteurs catholiques ou protestants qui se sont exprimé à ce sujet, l'Orthodoxie se présente sous l'aspect d'une fédération d'Eglise nationales, ayant pour base un principe politique -l'Eglise d'un Etat. Il faut ignorer les fondements canoniques aussi bien que l'Histoire de l'Eglise d'Orient pour se risquer à des généralisations pareilles. L'opinion, qui veut fonder l'unité d'une Eglise locale sur un principe politique, ethnique ou culturel est réputée par l'Eglise orthodoxe comme hérésie spécialement désignée par le nom de philétisme.(2). C'est le territoire ecclésiastique,la terre consacrée par la tradition plus ou moins ancienne du christianisme qui constitue la base d'une province métropolitaine, administrée par un archevêque ou métropolite, avec des évêques pour chaque diocèse se rassemblant de temps en temps en synode. Si les provinces métropolitaines se réunissent en groupe et forment des églises locales, sous la juridiction d'un évêque portant souvent le titre de patriarche, c'est encore la communauté de tradition locale et de destinée historique, ainsi que la commodité pour convoquer un concile de plusieurs provinces , qui président à la formation de ces grands cercles juridictionnels, dont le territoire ne correspond pas nécessairement aux limites politiques d'un Etat. (1)"

(2) Actes du synode de Constantinople de septembre 1872, dans Mansi, Col. concil., t.45, col417-546 voir aussi l'article de Zyzykine "l'église orthodoxe et la nation" Irénikôn,1936 p.265-277

(1) Les territoires des patriarcats de Constantinople, d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem relèvent politiquement de plusieurs puissances différentes.

( Vladimir Lossky, Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient, éditions Cerf p.12-13)

JE LAISSE AUX LECTEURS DE de P.O. LE SOIN DE TIRER LEURS PROPRES CONCLUSIONS...

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