Site de l'OLTR - Message de décembre 2016  " Un heureux événement !"
Dimanche dernier, le 4 décembre 2016, Jour de la Fête de la Présentation de la Vierge au temple, fut une journée faste, celle de la dédicace d'une nouvelle cathédrale orthodoxe, la Cathédrale de la Sainte Trinité, à Paris. C'est un évènement rare dont nous avons tout lieu de nous réjouir.

Tout d'abord, parce qu'il fut placé sous le signe de la beauté, beauté de la nouvelle église, beauté des chants, beauté de la cérémonie.

Ensuite, parce qu'il répond à un besoin patent, celui de donner un nouveau lieu de culte aux nombreux fidèles qui affluent en France et, particulièrement à Paris, depuis les territoires traditionnels du patriarcat de Moscou.

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Il a aussi donné une image concrète de la réelle unité des orthodoxes grâce à la présence, pour célébrer l'Eucharistie autour du patriarche Kirill, de tous les évêques orthodoxes de Paris placés à la tête des diocèses appartenant aux autres Eglises orthodoxes.

Alors, ne boudons pas notre plaisir et savourons cet évènement, en espérant qu'il contribuera à une vie paisible des orthodoxes dans notre pays.

Séraphin Rehbinder
Président de l'OLTR

10 décembre 2016

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Décembre 2016 à 20:14 | 2 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Le Patriarche Cyrille a terminé son séjour en France en répondant aux questions des médias le 12/12/2016 10:28
Le 5 décembre 2016, Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, en visite au diocèse de Chersonèse, s’est entretenue avec les représentants des médias et a répondu à leurs questions.

Question : Sainteté, quel est le bilan de votre première visite en France, quelles sont vos impressions personnelles ?

Le Patriarche Cyrille : Je suis très satisfait de ma visite. Le programme a été très bien préparé, et les résultats des rencontres qui ont eu lieu sont aussi très encourageants

L’évènement le plus important a été la consécration de la cathédrale, au centre de Paris. Lorsque j’en ai reparlé avec différentes personnes, j’ai souvent entendu des expressions comme : « C’est un évènement historique », « c’est un miracle auquel on n’aurait pas pu croire il y a encore peu de temps ». Le Seigneur aide à la réalisation des projets les plus incroyables, dont la réalisation paraît en soi un miracle.

On ne saurait surestimer l’importance de l’existence d’une cathédrale orthodoxe russe et d’un centre spirituel et culturel orthodoxe en plein Paris. Différents représentants de la société française ont déjà manifesté leur intérêt pour le développement de ce centre, afin que nos peuples, malgré un contexte politique peu porteur, puissent mieux se comprendre, afin que la sympathie grandisse entre eux, d’autant qu’il existe pour cela toute une base historique : le début du XX siècle, les siècles précédents… Même les tragédies du siècle passé témoignent de ce que les Russes et les Français ont été alliés, ont su se soutenir les uns les autres. Dieu fasse que cette tradition de bonnes relations, de relations d’alliance, se développe et nous aide face aux défis politiques d’aujourd’hui, à élaborer une position réaliste et utile aux deux pays.

Question : Quel message souhaitiez-vous transmettre au Président François Hollande ? De quoi avez-vous parlé, et comment l’a-t-il reçu ?

Le Patriarche Cyrille : La visite s’est très bien passée, elle était organisée à un très haut niveau protocolaire, et nous avons eu un bon entretien. Nous avons parlé, naturellement, de sujets d’actualité. En premier lieu de la situation au Proche Orient, de la situation des minorités chrétiennes et autres dans la région. On sait que l’Église russe a, dès le début, exprimé sa position, invitant à définir ce qui se passe au Proche Orient comme un génocide.

Je pense que notre déclaration commune avec le Pape François de Rome a beaucoup fait pour la promotion de cette idée, car nous étions entièrement du même avis, nous avons la même approche du problème oriental. Il faut aussi dire qu’au printemps 2016 (c’était d’ailleurs peu après ma rencontre avec le Pape François), la France a fait plusieurs propositions très importantes au Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation des minorités chrétiennes. Mon entretien avec Monsieur le Président m’a permis de sentir une préoccupation clairement exprimée sur ce qui arrive aujourd’hui aux chrétiens et aux minorités en général au Proche Orient.

Nous avons aussi parlé de l’Ukraine. J’ai parlé de la position de paix que défend l’Église. Elle n’est ni avec les uns, ni avec les autres, et estime de son devoir de tout faire pour réconcilier les gens, pour que cesse ce profond conflit civil.

L’entretien a aussi abordé l’évènement historique de la consécration de la cathédrale au centre de Paris. Je dois dire que tous ceux que j’ai rencontrés voient positivement ce remarquable évènement.

Question : Sainteté, nous avons vu que le sujet de la légalisation des mariages homosexuels était très douloureux pour beaucoup de Français. Il y a eu des protestations massives. Avez-vous abordé ce thème pendant votre visite ?

Le Patriarche Cyrille : Nous avons abordé ce thème pendant ma rencontre avec l’archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois. Tout le monde connaît le rôle de l’Église catholique, qui s’est prononcée de façon catégorique contre la légalisation des mariages homosexuels. La manifestation d’un million de Français, principalement des catholiques, a été le témoignage éclatant du désaccord d’une partie importante de la population avec ce qui se passait. Suite MOSPAT

2.Posté par Vladimir G: Les fidèles du Patriarcat de Moscou ont enfin une « vraie » cathédrale. "La Croix" le 13/12/2016 11:46
Les fidèles du Patriarcat de Moscou ont enfin une « vraie » cathédrale
Samuel Lieven, le 04/12/2016 à 18h30

Le patriarche Kirill de Moscou a inauguré dimanche 4 décembre la nouvelle cathédrale orthodoxe sur le quai Branly à Paris.

Ce prestigieux édifice confère aux fidèles du Patriarcat de Moscou le rayonnement qui leur manquait, malgré près d’un siècle de présence en France.

L’iconostase – la cloison recouverte d’icônes qui sépare le chœur de l’assemblée – n’est qu’un artifice provisoire en attendant une structure permanente en marbre. Mais les fumées d’encens et les chants liturgiques, dans la plus pure tradition russe orthodoxe, étaient bien réels dans la nouvelle cathédrale consacrée dimanche 4 décembre au matin à Paris par le patriarche Kirill de Moscou, qui effectue en France sa première visite depuis son élection début 2009.

Après une inauguration plutôt discrète le 19 octobre en l’absence de Vladimir Poutine et de François Hollande, pour cause de raidissement diplomatique entre Paris et Moscou sur la Syrie, place à la religion.

Dans cet édifice de pierre et de verre coiffé de cinq bulbes dorés, à deux pas de la tour Eiffel, une douzaine d’évêques orthodoxes, des fidèles, mais aussi Mireille Mathieu, Frère Alois, prieur de Taizé, Robert Hossein, Jean-Pierre Chevènement, ou encore l’épouse du premier ministre russe Dmitri Medvedev ont assisté au rituel de consécration et à la messe célébrée par le chef de l’Église orthodoxe russe – 150 millions de fidèles, soit la moitié de l’orthodoxie mondiale.

Dans l’assemblée, des descendants de la première immigration russe blanche ayant fui la révolution d’octobre 1917, mais aussi des Russes, Biélorusses ou Moldaves d’immigration récente.
Le pape, représenté par son nonce apostolique en France

Pour beaucoup, ceux-ci sont venus de la paroisse des Trois-Saints-Docteurs, un ancien garage du 15e arrondissement qui tenait lieu jusqu’à présent de cathédrale à tous les fidèles du Patriarcat de Moscou, regroupés dans le diocèse de Chersonèse. Mais étaient également présents des fidèles… de la Martinique.

Comme Alain, transporteur, et Nicaise, infirmière, d’anciens catholiques attirés par la liturgie (essentiellement en slavon, NDLR) et « l’authenticité » de la tradition russe orthodoxe. Ils ont accompagné à Paris leur prêtre, le P. Jean-Denis, pour assister à l’événement, et ils comptent prochainement se rendre en Russie dans le cadre d’un échange entre paroisses.

Grand absent, en juin dernier, au dernier concile panorthodoxe en Crète, sous la présidence du patriarche œcuménique Bartholomeos de Constantinople, le patriarche Kirill de Moscou n’en a pas moins convié, dimanche, à sa cérémonie de dédicace les principaux responsables orthodoxes en France.

En particulier Mgr Jean de Charioupolis, archevêque des Églises russes en Europe occidentale, rattaché au Patriarcat de Constantinople auquel Moscou dispute âprement le leadership sur l’orthodoxie mondiale. Le pape François, que Kirill a rencontré lors d’une entrevue historique en février à Cuba, était aussi représenté par son nonce apostolique en France, Mgr Luigi Ventura.

> Chronologie : Rome et le Patriarcat de Moscou, des années pour se rencontrer
Une visibilité sans précédent

Symbole d’un retour en mode majeur de l’Église russe sur la scène internationale après des décennies de glaciation soviétique, la cathédrale inaugurée dimanche, entièrement financée par la Fédération de Russie à hauteur de 170 millions d’euros, change radicalement le paysage de l’orthodoxie en France (environ 400 000 croyants). Elle donne d’abord, un siège apostolique enfin digne de ce nom aux fidèles du Patriarcat de Moscou.

Le siège actuel est occupé par Mgr Nestor de Chersonèse, jeune évêque au profil pastoral et fin connaisseur des réalités françaises et occidentales – il a été formé sur les bancs de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris, fondé en 1925 par les intellectuels de l’émigration russe blanche.

Mais elle offre aussi à cette Église une visibilité sans précédent. « Désormais, le Patriarcat de Moscou n’a plus vraiment de raison de revendiquer la cathédrale de la rue Daru (passée dans l’orbite de Constantinople durant la période soviétique, NDLR), ce qui peut contribuer à pacifier les relations », espère Marc, la quarantaine, un consultant descendant de Russes blancs qui a toujours navigué entre les paroisses des deux obédiences.

En outre, l’arrivée en France de nouvelles populations orthodoxes, notamment de Roumanie et du Proche-Orient, accroît l’audience d’une Église orthodoxe russe qui a conservé le slavon dans sa liturgie. Quant au patriarche Kirill, il s’est dit ému, dans son homélie traduite simultanément en français, « d’avoir sous les yeux l’histoire tragique de la Russie en exode », qui a désormais dans cette cathédrale son port d’attache.

Samuel Lieven

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