A la question sur l'antique tradition de la célébration du baptême pendant la liturgie de Pâques, aujourd'hui peu pratiquée dans le monde orthodoxe, nos lecteurs ont répondu:

C'est une belle tradition qu'il faudrait pratiquer plus souvent 67.42%

C'est une bonne tradition, mais difficile d'appliquer aujourd'hui 18.94%

Elle n'est plus d'actualité 4.55%

Je n'ai pas d'avis sur ce sujet 9.09%.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 13 Juillet 2010 à 11:35 | 3 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Michel Englert le 13/07/2010 13:46
Cette "tradition" n'est qu'un des nombreux rituels qui ont existé à une époque donnée, puis sont sortis de la pratique. Il y en a d'autres, comme le mariage eucharistique (mariage pendant la Divine Liturgie), ou les matines-enterrement...

Les tentatives de "reconstruction" de ces rituels attirent l'attention des amateurs d'archéologie (dont je suis). Ils sont une expérience intéressante, à la manière des "banquets médiévaux" ou des jeux de rôles qui nous donnent un "goût de vieux".

Et tout de même, il y a quelque chose qui me gêne dans ces tentatives de "reconstruction" de rites anciens, aussi "beaux" et "bons" soient-ils : Ce sont des expériences liturgiques. Lorsqu'on y participe, on met du coeur à la forme, et on risque d'en oublier le fond. Et si c'est le cas, à quoi bon?

La tradition liturgique est vivante, elle a changé avec le temps, et continue à changer. C'est la piété de l'Eglise, la Foi, l'amour de Dieu et la spiritualité qui ont forgé, et continuent à forger la tradition de l'Église. Certains rites sont apparus, et puis sont disparus. Mais faut-il regretter ces rites disparus? Ne risquons-nous pas de préférer une tradition morte à la Tradition vivante de l'Église ?

Cela dit, je ne pense pas qu'il faille bannir de telles expériences liturgiques, mais je pense qu'il faut agir avec grande précaution.

J'ai assisté, il y a quelques années, et avec grand intérêt, à la Divine Liturgie de Saint Jacques. Les prières de cette Liturgie m'ont touché le coeur. Mais le sermon du prêtre m'a fait un peut malaise : on a eu un long et brillant exposé sur l'histoire et la forme de la liturgie de Saint Jacques. J'ai beaucoup appris, mais on avait oublié de célébrer la fête... on s'était concentrés sur le superflu, et on avait oublié le principal...

Marthe, Marthe...

2.Posté par Daniel le 13/07/2010 16:16
Pour ma part, j'ai voté contre pour des raisons purement pratiques, en pensant aux prêtres isolés après une semaine sainte bien lourde. J'ai déjà vu la chose suivante pour une seul prêtre (qui n'a pas de diacre). Samedi matin, liturgie de Saint Basile qui n'est pas spécialement courte, suivie de 2 baptême, un peu de repos, et on était déjà le soir. Les fidèles arrivent en masse et les confessions débutent très vite; comme l'orthodoxe a pris la mauvaise habitude de se confesser rarement il est obligé de décharger son stock de péchés de l'année à Pâques, ce qui prend du temps, et ils sont nombreux dans ce cas! Entre deux confessions, il faut faire la proscomédie et au final, l'office a commencé plutôt tard... Selon la mauvaise habitude, certains sont encore arrivés en retard et re-confession... Au final, la liturgie s'est achevée à 6 heures du matin, tout le monde était content, mais vraiment, vraiment fatigué. Et cela ne s'est pas produit qu'une seule année!

3.Posté par Irénée le 13/07/2010 17:37
Les considérations de Daniel sont très pratiques, et il faut en tenir compte...
Cependant, son message confirme la nécessité "d'éduquer" un peu certains fidèles, afin de ne pas concentrer toutes les confessions le samedi par exemple...
On pourrait aussi proposer les baptêmes le dimanche de Thomas, encore dans la joie pascale, mais avec un clergé en meilleur état !

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